La noble famille des Malefoy

Chapitre 1 : La noble famille des Malefoy

Chapitre final

1762 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/08/2019 22:37

- Ce texte a été écris dans le cadre du défi du mois de juin : Occupez-vous de vos oignons !. L'option non-obligatoire était d'intégrer un couplet ou un refrain de chanson en rapport avec le thème. J'ai ainsi choisi une chanson de Michel Polnareff : Je l'aime à mourrir, mais vous noterez qu'il n'a rien à voir avec le thème. Cela dit, j'aime bien comme ça -


Narcissa Malefoy était une femme entièrement dévouée à son mari, Lucius et son fils Drago. C’était ainsi qu’elle s’était retrouvée dans le cercle des proches de Voldemort, sans pour autant devenir une Mangemort. Son but était principalement d’avoir un œil sur son fils. Elle était grande et mince, avait de longs cheveux mi-blonds cendrés mi-noirs et de beaux yeux verts. Narcissa était une très belle femme élégante et avec beaucoup de prestance. Cela dit, elle avait cette manie de regarder les personnes qui n’étaient pas de Sang-Pur de haut avec un tel air de dégoût, que cela l’enlaidissait aussitôt.

C’était l’été qui suivit la grande bataille où Harry Potter avait mis fin au règne de Voldemort. Les Malefoy avaient récupéré leur manoir, qui avait été assiégé par le Seigneur des ténèbres et les Mangemorts, et pouvaient désormais couler une vie paisible.

Narcissa se posait beaucoup de questions à propos de son fils qui avait eu 18 ans cette année. A ses yeux, il était temps qu’il se trouve une petite amie avec qui il pourrait à son tour fonder une famille, afin d’agrandir la noble communauté des Malefoy. Une petite amie qui serait de Sang-Pur, cela était indéniable mais c’était justement ce point là qui l’inquiétait.

En effet, elle gardait dans un coin de sa tête que son fils avait risqué sa vie pour sauver une Sang-de-bourbe et elle ne pouvait s’empêcher de penser : Pourquoi la sauver ? Après tout il y avait d’autres moyens de se rebeller face à Voldemort. Son fils serait-il tombé amoureux de cette Sang-de-bourbe ? Non impossible. Jamais elle ne laisserait une telle ignominie frapper la noble famille des Malefoy.

Elle n’avait pas encore eu l’occasion d’en discuter avec son fils car Drago s’était refermé sur lui-même. Quelque chose le tracassait et elle entendait bien savoir quoi. C’était ainsi qu’elle se permit d’aller engager une conversation avec lui. Elle toqua prudemment à la chambre de l’adolescent.

« Chéri ? Je peux entrer ? »

***

« Depuis que je suis loin de toi

Je suis comme loin de moi

Et je pense à toi tout bas »


Drago Malefoy se balançait sur sa chaise de bureau, les pieds posés sur le meuble tout en regardant le plafond d’un air pensif.

Cela faisait maintenant deux mois que Voldemort était mort et il n’arrêtait pas de penser à ce fameux jour où il avait sauvé Hermione Granger. Depuis ce jour, il ne l’avait plus jamais appelé Sang-de-bourbe, ce qui le surprit et lui fit comprendre que c’était peut-être le signe qu’il avait atteint le point de non retour en succombant aux charmes de la jolie sorcière. Seulement cela il ne pouvait pas se le permettre. Ses parents n’accepteraient jamais une telle chose.

Mais aujourd’hui c’était plus fort que lui, il n’arrêtait pas de penser à elle. Maintenant que les années à Poudlard étaient finies, il était conscient que jamais il ne la reverrait et il avait l’impression d’être complètement déconnecté avec lui-même. Comme s’il avait besoin de la voir ou de l’entendre pour se sentir vivant. Et le pire dans tous ça, c’est qu’il ne pouvait en parler à personne, alors il se contentait de penser à elle en secret.


« Tu es à six heures de moi

Je suis à des années de toi

C'est ça être là-bas »


Hermione était présente à chaque instant dans ses pensées mais il savait que de son côté à elle c’était loin d’être le cas. Même si elle l’avait enlaçait pour le remercier ce fameux jour, ce qui ne lui avait pas tellement plu sur le moment… Mais ce fut le baiser qu’elle lui avait donné sur la joue ensuite, qui l’avait aussitôt calmé. Il avait en réalité tellement apprécié ce moment qu’il ne l’oublierait jamais.


« La différence

C'est ce silence parfois au fond de moi »


Mais Drago connaissait la frustration et avait appris à vivre avec alors s’il devait faire de même avec ses sentiments, il le ferait. De toute façon il savait pertinemment qu’il n’y aurait jamais de Hermione et lui, alors il gardait tout ce qu’il ressentait au plus profond de son être et ne parlerait de cela à personne.

Il fut soudain sorti de ses pensées lorsque sa mère toqua à la porte.

« Oui !, répondit-il sèchement.»

***

A chaque fois que Narcissa Malefoy regardait son fils, elle ne pouvait s’empêcher de penser à quel point il avait grandi et avait du mal à accepter le fait qu’il devenait un adulte. Drago descendit ses jambes du bureau une fois sa mère rentrée et enleva les écouteurs qu’il avait aux oreilles. Elle s’assit sur son lit et réfléchit à quels mots choisir pour qu’il ne se braque pas.

« Voilà chéri..., elle se racle délicatement la gorge avant de continuer. Tu sais le jour où Harry Potter et ses amis étaient ici...»

Elle attendit de voir sa première réaction mais il se contenta d’acquiescer d’un signe de tête accompagné d’un quelconque « Hmm ». Elle était loin d’imaginer que tout ce qu’il se passait dans la tête de son fils, était loin d’être des idées quelconques. Sans le savoir, Drago était en train de penser à un millier de choses à la fois. Mais malgré l’agacement qui commençait à naître en lui, elle ne vit rien.

Si seulement elle savait pourquoi ce jour là avait été un des meilleurs de sa vie.

« Tsss... Pathétique..., pensa-t-il. »

C’est donc sans savoir ce qui se tramait dans la jolie tête blonde de son fils, que Narcissa continua d’une voix snob et mesurée :

« Tu as sauvé cette Sang-de-bourbe, dit-elle négligemment en cherchant son nom.

- C’est HERMIONE, se dit-il dans sa tête. Et ?, la presse-t-il légèrement agacé.

- Eh bien, je me demandais ce qu’il t’avait poussé à faire une telle chose. »

Toujours en ayant un regard fermé à toutes expressions, il se demanda ce qu’il pouvait répondre. Aurait-elle deviné ?

« J’ai juste eu un ras-le-bol c’est tout !, répondit-il d’un air hautain.

- C’est vraiment tout ?, insista sa mère suspicieuse. Tu sais en tant normal je ne m’en mêlerais pas, mais j’ai l’impression que tu éprouves quelque chose pour cette Sang-de-bourbe et...

- Maman !, s’exclama-t-il d’une voix faussement outré.

- Je sais que tu penses que cela ne me regarde pas mais au contraire ! Il est temps pour toi de penser à agrandir notre famille…

- Non mais t’es vraiment en train de me parler mariage et enfant là ?, répondit-il d’un air complètement ahurit.

- Je dis juste que maintenant que tu as 18 ans, il faut y penser.

- Oui bin là maintenant je n’en ai pas envie vois-tu !

- En tout cas je voulais juste m’assurer que tu étais conscient que cela ne se produira jamais avec une Sang-de-bourbe !

- Mais évidemment maman !, se força-t-il de dire plus calmement. Comment peux-tu imaginer un instant que je puisse tomber amoureux d’un être aussi quelconque !, ajouta-t-il en reprenant son éternel air mesquin et moqueur.

- Parfait je suis rassurée mon chéri !, s’exclama-t-elle d’une voix fluette en se levant du lit. »

Drago était tellement fort pour cacher ses sentiments et jouer au méchant garçon, que sa mère n’y vit que du feu. Il était soulagé d’avoir mis fin à cette conversation gênante lorsque sa mère s’arrêta sur le pas de la porte pour lui annoncer :

« Oh ! Maintenant que j’y pense !, dit-elle l’air de rien. J’ai invité Pansy Parkinson à diner ce soir !

- Quoi ?, s’emporta alors Drago complètement décontenancé.

- Tu es bien ami avec elle non ?

- Mais de quoi elle se mêle bon sang !, pensa-t-il hors de lui. Ami, ami... On était tous les deux à Serpentard quoi, dit-il en essayant de cacher son trouble. »

Drago ne voulait pas manquer de respect à sa mère, mais déjà qu’elle était une vraie mère poule, il n’avait pas besoin en plus d’une mère intrusive.

« De toute façon ça ne te fera pas de mal de la revoir !, ajouta-t-elle tout sourire. Alors je compte sur toi pour t’apprêter comme il se doit mon chéri. Elle arrivera vers 20h. »

Elle ferma la porte sur les yeux ronds et le visage rougit de son fils, puis en parcourant le couloir pour descendre les escaliers, elle s’arrêta devant un miroir. Elle réajusta sa pince au milieu de sa tête, et coiffa la moitié de ses cheveux blonds qui descendaient sur ses épaules. Elle tourna la tête à droite et à gauche pour vérifier que sa coiffure et son maquillage était impeccable tout en pensant :

« Je suis sûr qu’en réalité il est ravi de voir Pansy. Après tout, s’il doit avoir une petite amie, c’est elle qui lui faut ! Elle est tout d’abord très mignonne mais surtout, c’est une vraie Sang-Pur ! Et ça c’est ce qui est important ! Quels beaux enfants ils feront ! »

Narcissa voyait déjà les choses en grand. En trop grand même. Elle était persuadée qu’elle arriverait à ses fins. Elle allait tout faire pour que Drago tombe amoureux de Pansy.

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