Une nouvelle vie avec Severus Rogue

Après notre première fois qui reste à ce jour ma plus belle expérience, nous sommes sortis épuisés de la baignoire, nous nous sommes séchés et avons passé le reste de la nuit ensemble dans le lit face à la cheminée, enlacés et nus… ce que nous n’avions pas prévu c’était l’heure de colle que nous aurions en commun pour avoir oublié de nous réveiller, ayant complètement zappé qu’il y avait cours… le temps de nous en rendre compte et de détaler dans nos dortoirs respectifs en quête de nos plumes et cahiers, pour ensuite débouler haletants avec 45 minutes de retard chez McGonagall, lui avec sa chemise boutonnée en décalage tout du long et la cravate de travers, moi les cheveux ébouriffés et un suçon de la taille d’un vif d’or au niveau de la carotide…

• « He bien ! Sans doute vaut-il mieux tard que jamais… Cela vous fera néanmoins une heure de retenue ! Et soyez heureux que je ne vous enlève pas 50 points chacun pour votre manque de rigueur, vous ne le devez qu’à mon soulagement de ne pas devoir lancer une battue pour vous retrouver ! »
• « Merci Professeur, veuillez nous excuser » nous nous dépêchâmes de nous installer, tête baissée.
• « Je suis heureuse de constater que le problème de température à été réglé… prenez quand même garde aux morsures du froid Mademoiselle ! » dit-elle en tapotant le bout de sa baguette sur son cou, à l’endroit où le mien était marqué.

Une fois de retour prés de son bureau, elle réprima un sourire et reprit son cours… cette fois-ci c’était officiel, s’il était si fière d’afficher que je lui « appartenait » il devrait également en payer les conséquences, que cela doivent être remarques des professeurs, railleries des autres élèves ou encore la croisade de Lily pour nous soutirer des informations juteuses si j’ose dire.

Une fois le cours terminé, je ramassais mes cahiers le plus vite possible, espérant de plus devoir subir d’autres remarques désobligeantes et sortis rapidement dans le couloir, tête baissée sur les livres dans mes bras, Severus et Lily sur mes talons. J’entendis d’ailleurs derrière moi mon amie sauter sur mon amant pour lui secouer le bras en partant d’un rire diabolique, se perdant en félicitations et plaisanteries salaces. Il l’a repoussa gentiment, elle devrait pourtant savoir qu’il sera bien la dernière personne à lui céder des informations à notre propos ! Elle partit d’un nouveau rire excité et accélérant le pas, se porta à ma hauteur :

• « Abscondam ! » fit-elle en pointant sa baguette sur mon hématome qui se masqua instantanément, puis se tournant vers Severus « désolée mon cher mais il va falloir vous faire un peu plus… discret », elle lui fit d’un clin d’oeil et il grommela des propos inintelligibles aux accents de mécontentement.
• « Merci » dis-je, ne sachant pas encore à quelle sauce j’allais être mangée…
• « Viens, on va vite aux toilettes » me chuchota-t-elle avant de se tourner vers Severus qui marchait derrière nous « désolée Sev, petits trucs de filles, on revient! » dit-elle avec un sourire exagéré ne cachant rien de ses intentions de me cuisiner. Il leva les yeux au ciel et continua vers notre prochain cours qui débuterait dans une dizaine de minutes « Tiens nous des places, on se fait vite, promis !»

Elle me poussa rapidement dans les toilettes du 2e étage, refermant la porte avec soin avant de s’asseoir sur le rebord de la vasque centrale pour me faire face :

• « Alors? » fit-elle enfin, l’excitation à son comble.
• « Tu devais pas faire pipi toi? » lui fis-je remarquer, acerbe.
• « Rhoooo s’te plait, arrêtes hein ! Alors, ça y est ? » demanda-t-elle en trépignant sur place « vous n’avez quand même pas fait le mur et manqué presque une heure de cours pour juste avoir dormis l’un à côte de l’autre hein ! »

J’ouvris la bouche pour tenter une explication lorsque un petit ricanement derrière Lily nous fit nous retourner. Myrtle apparut soudain devant nous, s’extirpant d’une canalisation de l’évier sur lequel mon amie s’était appuyée; elle eut un bref mouvements de recul, poussant un cri de surprise :

• « Myrtle ! Tu m’as fait une peur bleue ! » dit Lily, aussi blanche que le fantôme devant nous.
• « Désolée les filles » dit-elle de sa voix nasillarde avant de lâcher son rire irritant « je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter votre petite conversation… » sourit-elle, taquine, remontant ses lunettes fantomatiques sur son nez.
• « Bonjour Myrtle » fis-je en tentant de retrouver un semblant de rythme cardiaque.
• « Hohoooo quel joli suçon que je vois là! » lança-t-elle, me faisant immédiatement porter mes doigts à mon cou « Oooh ne t’en fait pas noooon, ne t’en fait pas… je suis la seule à le voir ici… les enchantements ne sont visibles que pour les vivants ! » continua-t-elle en riant.
• « Oui… et elle ose me prétendre à moi, sa meilleure amie, qu’ils n’ont rien fait du tout ! » râla Lily en croisant ses bras contre elle, une moue boudeuse sur le visage.
• « Moi… par contre… j’ai peut-être des informations » lâcha le fantôme de son air le plus fripon.
• « Ça, ça m’étonnerais ! » lui répondis-je.
• « Hmmm tu sais… toutes les canalisations mènent à Rome par ici… » laissant planer un doute glacé durant quelques instants avant de reprendre « Et la salle sur demande ne déroge pas à la règle… » elle repartit de son rire désagréable à l’oreille et je me raidis.
• « Mimi ! Ce ne sont pas tes affaires ! C’est privé nom d’un gnome ! » fis-je en colère.
• « Je m’appelle Myrtle ! » hurla-t-elle, piquée au vif « je n’en peut rien moi… vu tout le bruit que vous faisiez Severus et toi dans cette salle de bain, impossible de me concentrer sur ma tristesse et mon désespoir tranquillement ! » mon amie me regarda alors avec un regard disant « good job girl » :
• « Beaucoup de bruits hein?! » fit-elle alors, me chatouillant les côtes pour tenter de me dérider.
• « Oui ! Ça va tu es satisfaite? » fis-je, exaspérée « On… On l’a fait… plusieurs fois même si tu veux tout savoir… » lâchais-je enfin, rouge pivoine.
• « Aaaahaaahaaa je le savais !!!! Alors c’était comment?? » insista-t-elle impatiente, attendant avec Myrtle la réponse qui tardait à arriver.
• « Merveilleux » dis-je amoureuse et elles partirent toutes deux sur un « Moooooooow » mielleux, la bouche en coeur, les mains sur la poitrine…
• « Bon allez ! On y va maintenant ! » fis-je décidée; ouvrant la porte, je sortais après avoir dis au revoir d’un oeil noir à Myrtle.
• « La salle sur demande hein ? » questionna Lily, nous dirigeant vers le prochain cours.
• « Oui, je t’expliquerais… »

Nous arrivâmes en classe alors que les autres élèves étaient déjà assis, rejoignant rapidement Severus avan que le Professeur ne commence son cours de DCFM. Il me jeta un regard interrogateur, me chuchotant :

• « Qu’est-ce que tu lui dis? »
• « Ce qu’elle voulait savoir »
• « Quoi?? »
• « Relaxes, je ne suis pas entrée dans les détails ! Puis si tu ne m’avais pas marquée si visiblement nous aurions pu nous en tirer à meilleur compte»
• « Tout compte fait… tu peux même tout lui raconter je m’en fiche, je n’ai pas honte de ce qu’on a fait » me fit-il de son ténébreux sourire.

Une fois de retour dans notre tour, j’acceptais de répondre à ses questions graveleuses… riant toutes deux de mes confessions qui nous rapprochaient encore un peu plus.

Plus le temps passait et plus nous vîmes s’assombrir l’humeur de Severus, restant parfois de très longs moments à nos côtés sans dire un seul mot, perdu dans des pensées si profondes qu’il nous fallait l’appeler à plusieurs reprises pour qu’il revienne à nous… le début d’année n’avait certes pas été des plus agréables pour lui, revenant pour la rentrée des classes avec une ombre sur la pommette et les vestiges d’une lèvre largement fendue, cadeau de départ de son géniteur… cela me faisait enrager et je me surpris même à me demander comment un simple et vulgaire moldu pouvait avoir l’audace de poser la main sur un sorcier… tentant de calmer la fureur qui m’emplissait alors me faisant imaginer mille et un supplices que j’aurais toutes les facilités à commettre sur ce déchet d’homme. Nous avions tenté de savoir ce qu’il pouvait bien s’être passé, découvrant à grand peine et sans plus de détails qu’il s’était simplement interposé entre son père et sa mère, remisée au sol par le même traitement. Depuis, il passait toutes les fêtes au château, ne rentrant chez lui que par obligation en fin d’année scolaire, ne restant que pour dormir et passant le reste de la journée dehors seul ou avec nous.

Puis il y avait eu également… l’année dernière qui n’avait pas aidé à rehausser son moral ! Elle avait vu commencer les railleries des imbéciles de nos maisons respectives, en effet le baiser qu’il m’avait volé lors de notre danse en fin d’année n’était pas passé inaperçu et là où Lily, heureuse pour moi n’avait cessé de me sourire, d’autres autour de nous s’était mit à s’en moquer… beaucoup plus téméraire, je répondais à quiconque osait s’aventurer sur ce terrain d’une manière si acide qu’elle leur coupait la chique contrairement à Severus qui lui, se referma comme une huitre.

Il me fallut de la patience pour réussir au fur et à mesure des semaines à le faire se rouvrir, même à moi; n’osant plus de fait m’approcher plus que nécessaire, dans la crainte de plus en plus lourde de se faire encore plus harceler… jusqu’au jour où dans la cours près du chêne où nous étions assis, je glissais ma main dans la sienne, faisant fi de ce que pouvait bien penser ces sombres crétins, lui souriant tendrement. Trois imbéciles dont faisaient partie Régulus Black, le jeune frère de Sirius passèrent par là et ce dernier se trouva sans doute des plus intelligents de faire remarquer qu’une lionne accouplée à un serpent ne pourrait donner naissance qu’à une manticore; ils partirent d’un rire stupide et Severus serra si fort sa main autour de la mienne qu’il m’en fit mal. Il me lâcha alors et se leva, tremblant de colère :

• « Tu n’es qu’un imbécile Black, tu parles toujours sans savoir… le lion-serpent n’est pas une manticore mais une chimère ! »
• « Oh… je vois que tu t’es déjà renseigné sur ta future descendance… Servilus ! »

J’entrevis alors d’où provenait cet abominable surnom, salopard de Black ! Ce que je ne vis pas arriver par contre fut l’expelliarmus que Severus lui lança avant de se jeter sur lui au milieu de la cours. Ils roulèrent un moment l’un sur l’autre se portant mutuellement des coups avec véhémence, quand Lily qui parlait un peu plus loin d’un cours avec Meril, entendit les cris et vint me rejoindre en courant; impuissantes nous tentions de les faire lâcher prise sans trop oser s’approcher, les deux amis de Black s’étant pris un coup par inadvertance en essayant eux-mêmes de les séparer, ont préférés les laisser se débrouiller. C’est un professeur qui fut prévenu par un élève qui accourut pour les stupéfixer avant de les séparer tout deux et de les traîner par le col jusqu’au bureau du Directeur.

Dumbledore connaissant au travers de mes souvenirs l’histoire de Severus et ce qu’il allait sans doute quand même devoir traverser en partie ce qui le rendit plus indulgent avec lui, préférant « pour une fois » laisser couler… mais menaça tout de même de sanctionner sévèrement toute réitération de l’échauffourée en question… histoire de… à la suite de quoi il les libéra. L’incident porté aux oreilles de Sirius, qui n’avait pas du tout apprécié que son petit frère se face casser la figure mit une autre machine en route… celle d’un harcèlement un peu plus soutenu de la part de ce dernier et de ces trois amis maraudeurs. Et moi qui espérait pouvoir changer les choses, je me rendais compte que dans cette version de leur réalité, c’était moi qui était à l’origine de cette empoignade.

Nous étions côte à côte dehors sur un banc de pierre, ce mercredi après-midi… il pleuvait mais le lierre grimpant au dessus de nos têtes nous couvrait de toute humidité, nous permettant alors de profiter du bruit apaisant de la pluie qui ruisselait autour de nous. J’étais de nouveau plongée dans mes sombres vengeances fantasmées en regardant sans le voir cet homme que j’affectionnait tant, sans doute un air triste sur le visage… quand il se tourna vers moi, un doux sourire mélancolique aux lèvres, il passa doucement sa main sur ma joue, me sortant peu à peu de ma torpeur :

• « Tu n’as pas à faire ça pour moi… » je le regardais alors, effarée, avais-je manqué un épisode? Avais-je pensé tout haut??
• « Je… je ne comprends pas » dis-je glacée; il sembla hésiter un moment avant de continuer :
• « Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi… je vois bien comment tu me regarde » je respirais de nouveau, un peu apaisée.
• « Je m’en ferait toujours pour toi tu sais, je t’aime alors… c’est pas une possibilité de ne pas m’inquiéter pour toi… je veux te protéger de tout»
• « Tu ne sauras pas me protéger de tout… » il baissa la tête, amer.

Je me blottis contre lui, la tête sur son épaule, les yeux fermés à écouter tomber l’eau… la pluie s’intensifia, soufflée vers nous par des rafales de vent froid, un éclaire zébra le ciel et me fit sursauter, il sourit, taquin :

• « C’est moi qui vais te protéger de tout… même des méchants éclairs ! Allez viens, on rentre… »

Je lui souris non sans l’avoir d’abord gentiment molesté et nous rentrâmes nous mettre à l’abri, au calme de la bibliothèque. Faisant route vers elle, nous croisâmes les maraudeurs dans l’autre sens; Severus, baissa la tête machinalement évitant de croiser leurs regards, réduisant les probabilités d’une nouvelle attaque… sans succès. 

• « Tiens, Servilus… tu arpentes les couloirs à la rechercher d’une victime à vampiriser? » se mit à se moquer James, rapidement suivant par ses amis.
• « Laissez-nous tranquille ! Severus, ne réponds pas… viens » dis-je décidée à ne pas me laisser impressionner par cette bande de guigols.
• « Oh comme c’est mignon, tu t’es même trouvé une nouvelle maman Servilus, j’espère pour toi qu’elle est plus compétente que l’autre? » dit Sirius, mauvais.
• « Je t’interdis de parler de ma mère Black ! »
• « Sinon quoi? » fit-il en s’avançant vers Severus, ses amis se rapprochant également.
• « Sirius… » tentais-je alors « comment se porte cette chère Walburga? Elle n’est toujours pas rentrée dans le cercle des mangemorts? » il me regarda, ahuri mais je continuais sur ma lancée « Et toi, James… Lily m’a dit de te dire qu’elle voulait que tu lui fiches la paix, tu es trop pédant et présomptueux pour elle !», me tournant vers Peter que je détailla avec dégoût « Peter… tu ne vaut même pas la peine que je m’attarde sur ton QI dont le chiffre est inférieur à celui de ton âge… », je toisais enfin le dernier d’entre eux et pour moi le plus intelligent des quatre « Remus… où devrais-je dire Lunar… » je laissais mon dernier mot en suspend, attendant qu’ils s’en imprègne suffisamment avant de finir, toujours en le regardant « Ubi nova luna est? ».

Le sachant très assidu en latin pour tenter ce coup que lui seul comprendrait; ça fit mouche et il devint translucide, faisant ainsi ressortir les cicatrices sur son visage. Tous me regardait, tentant de comprendre ce qui se passait, seuls les maraudeurs sachant ce que je savais. Remus sembla reprendre ses esprits et me fixa de ses pupilles bleu clair.

• « Laissez nous tranquilles, Severus et moi, c’est tout ce que je vous demande, Cane, rat quod cerva » il me fit signe qu’il comprenait et se tourna vers les autres andouilles.
• « Venez, on a des trucs à faire vous vous souvenez? On y va ! »

Les autres le suivirent de mauvaise grâce, poussant une dernière fois Severus qui perdit ses livres sur le sol; je les regardait s’éloigner ne cessant de questionner Lupin tout bas, en pleine effervescence. Je soupirais, soulagée et en colère à la fois, Severus me fixait sans ciller. 

• « Lupin n’est pas le seul à comprendre le latin » me fit-il alors, je dois avouer que je l’ignorais ça…
• « Je ne savais pas que c’est une langue qui t’agréait Sev… »
• « Elle est utile pour… certains sorts sur lesquels je… me renseigne » il ne cessait de me dévisager, comme s’il essayait de lire dans mes yeux d’où je tenais mes informations « c’était quoi ça? » dit-il en faisant un signe de tête vers le couloir où s’étaient tenus encore quelques minutes plus tôt les quatre tortionnaires.
• « Ils devraient nous laisser tranquilles »
• « Tu les a refroidis, comment? Comment tu peut savoir des choses sur eux alors que tu n’es jamais avec eux? »
• « Nous avons tous nos petits secrets » lui dis-je en souriant.

Je m’agenouillais pour ramasser son sac tombé au sol, y remettant rapidement les deux ou trois bouquins qui en étaient sortis quand ma main se posa sur un ouvrage noir profond qui attira mon attention… « L’art sombre de la Légilimancie et de l’Occlumancie » je m’empressais alors de le remettre dans son sac, lui tendant en vitesse.

• « Tu sais ce que tu risques si on te prend à lire ça? » chuchotais-je à son intention, grave.
• « Je… oui » dit-il, évitant mon regard… puis une lumière s’alluma dans mon esprit.
• « Par Merlin… j’espère bien que tu ne t’entraines pas sur moi ?! » me souvenant alors de ces nombreux moments où perdu loin quelque part au dessus de nos tête à Lily et à moi, il semblait absorbé par une chose très importante. Il ne répondit pas, évitant toujours de me regarder en face « Severus Rogue ! Je t’ordonne de me regarder ! »
• « Peut-être » fit-il, tête basse.
• « Wow… he ben, il est beau le petit ami respectueux… » dis-je soudain déçue… je lui en voulais bien sur même si j’aurais accepté de l’aider si je n’avais pas dans la tête des choses que je ne désirait jamais qu’il sache… et je m’en voulais à moi d’avoir ignoré qu’il pratiquerait cette magie bien avant de rentrer aux ordres du Lord.
• « Je suis désolé, je ne le ferais plus, je te le promet ! Pardonnes moi, s’il te plait » demanda-t-il éperdu, j’aurais peut-être dû attendre qu’il se mette à genoux tout compte fait, pensais-je dans un sursaut d’irritation.
• « Je me sent un peu… violée à vrai dire… » puis après de longues minutes, j’osais poser la question qui m’angoissais « tu y as vu quoi? »
• « Pas grand chose en fait, c’est très difficile comme sortilège… » dit-il, déçu «…quelques sensations, quelques images mais seulement si tu es en train de les imaginer très fort… et je me vois à travers toi, je ressens ce que tu ressens en me voyant et ça me touche énormément » cette vipère se tirait à bon compte avec sa bouille de gosse pris en flagrant délit la main dans le bocal à bonbons et sa moue de chien battu !
• « Pffff bien… saleté de serpent ! Je t’interdit tu m’entends, je t’interdit dorénavant de t’aventurer la dedans…» dis-je en tapotant mon front du doigt «…jamais sans mon explicite accord, est-ce bien entendu? » insistais-je, me rappelant dans un souvenir très lointain au fameux - seno acta gamat - qui me fit sourire mentalement… une autre époque, des choses que j’auraient aimé partager avec lui pour pouvoir en rire à deux.
• « Oui, je suis désolé » répéta-t-il.

Je lui dit qu’il me faudrait un peu de temps pour l’excuser de cette « trahison » et que j’étais fatiguée, sur quoi je le laissa dans le couloir face à la bibliothèque et je regagnais ma tour… Lily allait être ravie de savoir qui trifouillait nos caboche à longueur de journée !