Non Déclaré

Chapitre 15 : Chapitre Quinze

2400 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/04/2020 01:26

« Potter. » La voix de Snape fit se retourner Harry alors qu'il était sur le point de sortir de la salle de classe.

« Monsieur ? demanda-t-il. » Il échangea un bref regard avec Hermione, et hocha la tête, alors qu'elle poussait Ron hors de la salle de Potions.

Snape fit signe à Harry de s'approcher de son bureau. « Est-ce que tu as prévu quelque chose pour les vacances de Pâques ? lui demanda-t-il. » On était vendredi après-midi, et il ne leur restait plus qu'un cours avant le début des vacances.

« Euh, pas vraiment, admit Harry. Seulement d'aller au Terrier pour la fête qu'ils organisent pour la naissance du bébé. »

Snape plissa les yeux.

« Je ne suis pas certain de savoir pourquoi ils veulent que je vienne, fit Harry en haussant les épaules. » Il avait toujours pensé que les fêtes pour les bébés et les grossesses étaient un truc de fille. Pas qu'il ait eu beaucoup d'expérience avec ce genre de fêtes, mais… il haussa à nouveau les épaules.

« Donc, vous resterez à Poudlard pour le reste des vacances ? clarifia le professeur.

— Ouais, affirma-t-il. » Harry avait préféré ne pas y penser jusqu'à maintenant, parce qu'en réalité, il ne voulait pas rester à l'école pour les vacances. C'était une situation tout à fait inédite, qui ne tenait pas tant du fait qu'il ne voulait pas rester à Poudlard, que du fait qu'il ne voulait pas rester autour de Severus quand d'autres pouvaient les voir. « Et vous ? demanda-t-il.

— Quoi, moi ? demanda Snape, confus.

— Est-ce que vous resterez à Poudlard pendant les vacances ? lui demanda Harry, posant ses livres.

— Où voulez-vous donc que j'aille ? » Snape avait l'air complètement déconcerté.

« Je ne sais pas. » Harry réprima un sourire. « Peut-être qu'il y a une conférence de Potions à laquelle vous avez été invité. »

Severus fixa Harry comme s'il venait de lui pousser une troisième tête. « Est-ce que tu vas bien ? demanda-t-il, semblant légitimement inquiet.

Harry lâcha un petit rire. « Je vais bien, fit-il avec assurance. Est-ce que c'est tout ? Tu voulais seulement savoir où je serais pendant les prochaines semaines ? »

Severus sembla légèrement mal à l'aise, face à l'analyse de cette question. « Je – Je suppose que oui. Eh bien, voilà. Je te verrai au dîner. »

Harry fit un petit signe de tête, et récupéra ses livres avant de quitter la salle de cours.

Quand il sortit des cachots, il vit Ron et Hermione qui étaient en grande conversation à l'autre bout du couloir.

« Qu'est-ce que cette chauve-souris te voulait, Harry ? lui demanda Ron, repoussant la main d'Hermione qui était sur son bras. Il ne t'a pas collé de retenue, hein ?

— Non. » Harry secoua la tête. « Rien de ça, il voulait juste me demander ce que je fais pendant les vacances. »

Ron eut l'air sidéré. « Pendant les vacances ? Pourquoi est-ce qu'il t'a demandé ce que tu faisais pendant tes vacances ?

— Ronald ! siffla Hermione. Si le Professeur Snape voulait que tu saches ce qu'il a demandé à Harry, il t'aurait demandé de rester dans la salle avec lui !

— Ce n'est rien, vraiment, écarta Harry. Il voulait juste savoir ce que j'avais de prévu. » Harry remarqua que l'expression de Ron était encore plus choquée. Il se dépêcha de terminer de raconter : « Il s'assurait probablement qu'il n'aurait pas à me voir plus que nécessaire.

— Snape est bizarre. » Ron soupira. « C'est trop dommage que tu restes ici, fit-il d'un ton compréhensif. Peut-être que si tu restes seulement dans la Tour, et que tu étudies, il ne pourra pas trouver d'excuse pour te torturer.

— Oh ! fit Hermione malicieusement. Je pense qu'être en compagnie du Professeur Snape au château est déjà une torture en soi, n'est-ce pas, Harry ? »

Harry faillit s'étouffer suite à la remarque d'Hermione, mais il n'eut pas la chance de répondre, parce qu'ils venaient d'entrer dans la salle de cours de métamorphose.

— O —

« Harry ? » La voix du Professeur Belfacia surprit Harry, alors qu'il se dirigeait hors de la Grande Salle après avoir mangé, le samedi suivant. Il comptait se rendre à la bibliothèque pour commencer à travailler sur certains des devoirs qui leur avaient été donnés, mais se retourna prestement quand il entendit son nom.

« Professeur ?

— Je me demandais si vous aviez déjà réfléchi à la possibilité de faire un Apprentissage ? » Le Professeur Belfacia lui fit un grand sourire, aux dents blanches.

« Heum, hésita Harry. » Pour tout dire, il n'y avait pas pensé. Peut-être qu'il avait mal compris quelque chose, et qu'il y avait une sorte de temps limité pour accepter un Apprentissage.

« Vous voulez bien venir avec moi, Harry ? » Le professeur passa son bras autour des épaules d'Harry. « Est-ce que vous avez un moment ?

— Bien sûr, accepta Harry. »

Tandis que Belfacia l'entraînait hors de la Grande Salle, Harry jeta un coup d'œil par-dessus son épaule suffisamment longtemps pour voir l'expression de Snape qui se faisait positivement mesquine.

« J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles vous seriez décidé à devenir un Auror, commença Belfacia alors qu'ils entraient dans un couloir, se dirigeant vers son bureau.

— Oh, bégaya Harry, eh bien, je… heu. »

Le professeur fit un signe de main pour indiquer à Harry de s'asseoir sur une chaise de l'autre côté du bureau, auquel il s'installa.

« Vous feriez certainement un admirable Auror, fit remarquer le Professeur Belfacia, en se calant dans son fauteuil, croisant les jambes. Mais vous savez, passer une année en tant qu'apprenti dans la Métamorphose pourrait vous être utile dans le Corps des Aurors.

— Mmm, accorda Harry, feignant de comprendre… et d'être intéressé.

— Est-ce que vous êtes intéressé par l'enseignement ?

— Oh, je – Oui, j'ai beaucoup aimé, répondit Harry.

— Oui, j'ai entendu parler de ce groupe dont vous aviez pris la tête en cinquième année. C'est, pour tout dire, ce qui m'a donné l'idée de vous demander de devenir un Apprenti. Vous savez, vous pourriez rester ici, au château, en enseigner aux premières années.

— Donc, je vous aiderais à enseigner et à corriger les devoirs ? demanda Harry. » Il n'avait pas l'impression que ça ressemblait vraiment à un apprentissage.

« Oh, non, pas seulement. » Le Professeur Belfacia se rassit. « Non, nous pourrions travailler ensemble dans différents domaines de recherche, l'application pratique des nouvelles théories… il y aurait beaucoup à faire.

— Et je vivrais ici, au château ? confirma Harry. » Ça n'avait pas l'air si mal – prendre une année pour avoir le temps de penser, tout en continuant à travailler pour s'améliorer.

« Oui, en tant que mon Apprenti, vous devriez rester à proximité, confirma Belfacia.

— Je ne pourrais pas, je veux dire – est-ce que j'aurais mes propres appartements ? bredouilla Harry. »

Le Professeur Belfacia rigola. « Oh, absolument. » Il fit un geste dédaigneux de la main. « Je veux dire, je suppose qu'il y a des Apprentissages où un tel arrangement est pris, mais je doute que ma femme accepte de vous héberger. »

Harry resta bouche bée. « Femme ? lâcha-t-il sans réfléchir.

— Oui, sourit le professeur. Je suis marié. Ma femme vit ici, au château, avec moi. Elle travaille pour le Ministère. Je ne crois pas que beaucoup d'étudiants soient au courant, et j'aimerais que ça reste ainsi, s'il vous plaît.

— Oh, euh, bien sûr, promit Harry rapidement. Je veux dire, bien sûr, Professeur. »

Il y eut un coup sec porté contre la porte du bureau.

« Entrez ! fit Belfacia d'une voix forte, pour être entendu de l'autre côté.

— Professeur, salua Snape qui passa la tête par l'entrebâillement de la porte. Potter.

— Severus, retourna Belfacia avec un sourire poli. Puis-je vous aider ?

— En réalité, répondit froidement Snape, j'ai besoin de Potter.

— Maintenant ? » Belfacia semblait confus.

« Dès que possible, siffla Snape, clairement irrité.

— Bien sûr, acquiesça Belfacia. Eh bien, Harry. » Il se leva et tendit le bras pour lui serrer la main. « Pensez-y. J'aimerais avoir une réponse d'ici la fin des vacances, pour que je puisse proposer cet Apprentissage à un autre étudiant, si vous n'êtes pas intéressé.

— Je – Très bien, bredouilla Harry. » Il serra la main du Professeur, et se tourna ensuite pour repartir, mais Snape était devant lui. « Euh, je suis libre, maintenant, Professeur Snape, murmura-t-il. »

Snape ne dit pas un mot quand il tourna les talons et sortit de la salle de classe. Ses bottes claquaient contre les dalles de pierres alors qu'il conduisait Harry jusqu'aux cachots, jusqu'à son bureau. Le Gryffondor le suivait, essayant de ne pas être nerveux, puisqu'il était presque sûr de ce qui se passait, mais le visage de Snape, et le silence ne l'aidaient pas à ne pas avoir l'impression qu'il avait de gros emmerdements. Le professeur ouvrit en grand les portes de son bureau, et Harry avança, pour s'asseoir devant le bureau, cependant, Snape ignora ledit bureau, et fit apparaître la porte menant à ses quartiers personnels d'un geste de la main. Un autre mouvement, et la porte du bureau se ferma, et se verrouilla. Sans plus d'explications, Snape passa la porte de ses quartiers à grands pas, et Harry manqua de lui rentrer dedans quand il se retourna, et fit un nouveau geste pour fermer la porte de ses quartiers.

Harry n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit d'autre que de reculer, alors que Snape fondait sur lui, son visage brillant de rage. Il le pressa contre la porte, et le cœur d'Harry battait dans sa poitrine, la peur montant alors que son visage furieux s'approchait à quelques centimètres du sien, avant de se stopper, toujours silencieux, ses yeux toujours sombres et brillants, fixaient, sans cligner, ses prunelles vertes.

Et puis, sans prévenir, les bras de Severus se levèrent, et passèrent derrière son cou, l'attirant contre lui. Les lèvres de Severus fondirent sur les siennes, et Harry laissa s'échapper un gémissement confus avant de fondre dans son étreinte.

« Qu'est-ce qu'il te voulait ? Demanda-t-il. » Sa bouche était revenue contre son oreille, que Severus caressait de son nez, tandis que le corps d'Harry passait rapidement de confus, à terriblement excité.

« Il – il, commença Harry à bout de souffle. »

Severus les pressait tous les deux fermement contre le mur. « Il voulait savoir si j'étais toujours intéressé par sa proposition d'Apprentissage, parvint à lâcher Harry entre deux gémissements, alors que Severus faisait glisser sa langue dans son cou.

Severus se figea.

« Est-ce qu'il t'a offert de vivre avec lui ?

— Je lui ai demandé s'il voudrait que je vive avec lui, admit Harry. » Il sentit Snape essayer de s'écarter. « Mais. » Harry passa ses bras autour de lui et attira à nouveau contre son corps. « Il a dit que sa femme ne serait certainement pas d'accord. »

Severus se redressa vivement, luttant contre l'étreinte d'Harry. « Sa – Sa femme ? » Ses yeux étaient écarquillés.

Harry ne parvenait pas à réprimer son rire. « Tu ne savais pas non plus qu'il était marié ?

— Il a une femme ? continua Severus, évidemment incrédule.

— Il n'essaye pas de me mettre dans son lit, Sn-Severus. » Harry resserra son étreinte, et sentit Severus se détendre légèrement. « Et je ne compte pas le mettre dans le mien non plus. »

Severus retira abruptement ses bras d'autour d'Harry, et poussa contre la porte, essayant de se reculer, visiblement embarrassé. « Je – Je n'aurais pas dû… » Il se tourna, essayant de se libérer de l'étreinte du jeune homme.

« Tu n'as pas besoin de t'excuser, fit Harry doucement, tenant Severus près de lui. Est-ce que tu avais besoin de moi pour autre chose ? »

L'expression de Severus se fit gênée. « Non, je – tu devrais – nous devrions…

— Oui, accepta Harry. » Il tira fort pour rapprocher leurs deux corps l'un contre l'autre, à nouveau. « On devrait. » Et il guida le visage de Snape vers le sien, le forçant à l'embrasser. Il pouvait le sentir lutter, mais il ne lui fallut pas attendre longtemps avant que sa résistance ne s'effondre, et qu'ils soient à nouveau pressés l'un contre l'autre.

Harry entendit Severus murmurer entre deux baisers : « Devrait… arrêter…

— Je ne veux pas, refusa-t-il. Tu as commencé. » Il frotta son bassin contre celui de Severus, obtenant un grognement en récompense.

Le Serpentard détacha ses lèvres de celles d'Harry, et voyagea le long de sa mâchoire, et de son cou. Harry rejeta sa tête en arrière avec un peu trop d'enthousiasme, et grimaça de douleur lorsque son crâne rencontra la porte.

« Lit, urgea Severus d'une voix rauque.

— Mmmm, accepta Harry, qui commença à les dévêtir tous les deux alors qu'ils se précipitaient ensemble vers la chambre.

— C'est mal, sermonna Severus sans rancœur. » Et il repoussa Harry contre le lit, l'allongeant sur le dos, alors qu'il rampait au-dessus de lui. Ils en étaient tous les deux arrivés à n'avoir plus que leur pantalon, qui commençaient tout juste à être déboutonnés et ouverts. Leurs torses nus se pressaient l'un contre l'autre, et ils s'exploraient en s'embrassant.

« Je m'en fous, parvint à lâcher Harry alors que Severus suçait sa lèvre.

— Bien, répondit-il, et il chuchota quelque chose qu'Harry ne parvint pas à entendre, faisant disparaître leurs vêtements.

— Putain, grogna Harry. » Ils se frottaient et se caressaient l'un contre l'autre. « Je te veux, supplia-t-il.

— Je sais, haleta Severus. Pas encore.

— Je t'en supplie, implora Harry. » Sa respiration se faisait de plus en plus chaotique.

« Pas. Avant. Tes. ASPICs. » Et son corps cessa de se frotter contre celui d'Harry, il se tendit, et cria le nom d'Harry, alors qu'il jouissait entre eux.

Harry ne put s'empêcher de le suivre, et il enfonça ses ongles dans le dos de Severus, son propre plaisir prenant le contrôle de son corps.

Ils étaient tous les deux essoufflés, et sans force. Severus roula finalement sur le côté, et invoqua une couverture.

« Tu vas avoir ma mort, Potter, fit-il d'une voix endormie.

— C'est toi qui as commencé, répondit Harry d'un ton groggy.

— Mmmff, rétorqua Severus. » Il repoussa Harry sur le côté, et se blottit contre lui, passant un bras sur ses hanches.

Ils tombèrent tous les deux de sommeil, sans faire attention au fait qu'Harry allait probablement manquer le couvre-feu.

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