Annastasia et les secrets dévoilés

Chapitre 4 : Le pacte

1579 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/04/2020 18:26

Une semaine avait passé. Elle ne savait pas trop comment faisait Padfoot pour compter le temps, mais il le faisait. Une semaine déjà qu'elle était enfermé. Elle ne ressemblait plus à rien; ses longs cheveux étaient emmêlés et sales. Sa robe était déchiré par endroit à force de se traîner sur le sol et elle puait, tout comme sa cape. Personne ne se lavait à Azkaban. Et elle avait toujours la tâche violet sur son visage, pour lui rappeler à quel point elle haïssait Tracy.


Elle avait beaucoup maigri; elle sentait ses os sur le sol lorsqu'elle s'assoyait. Mais les barreaux de la cellule étaient toujours trop petits pour qu'elle y passe. Elle se sentait faible mais donnait toujours fréquemment des coups de pied aux barreaux, sous l'exaspération de Padfoot. Ils avaient beaucoup parlé en une semaine. Anna connaissait maintenant l'adolescent qu'avait été Padfoot. Il était drôle, moqueur et aimait faire des blagues avec ses amis. Elle se surprit à penser qu'elle était un peu comme lui. Mais aujourd'hui, tout ça semblait l'avoir quitté. Il était sarcastique, taciturne et malheureux.


Anna lui avait parlé un peu de son enfance. Elle avait été maltraité à plusieurs reprises pour avoir fait diverses bêtises. Mais elle s'en fichait. Elle avait toujours aimé provoquer les Hawell. Elle avait aimé la vie, malgré tout ce que la vie impliquait pour elle.


Mais maintenant, elle n'avait qu'une chose en tête. Se venger. Faire payer à Tracy Hawell tout ce qu'elle lui avait fait. Du haut de ses neuf ans, elle voulait tuer. Elle savait que sa mère cachait une dague très spécial au château. La dague de Serpentard, avait elle entendu un jour. Axel était au courant que sa mère l'avait. Anna ferait tout en son pouvoir pour aller la prendre, une fois sorti. Si elle sortait...


Les Détraqueurs venaient toujours la nuit, à la même heure. Anna ne s'y habituait pas. Elle restait dans le fond de la cellule en se bouchant les oreilles la plupart du temps. Elle ne voulait pas que Padfoot la protège. Il ne méritait pas plus qu'elle de subir cela. Il restait dans le fond de la cellule également et passa sa main au travers des barreaux pour que la gamine la tienne. C'est tout ce qu'il pouvait faire.


Un matin, le garde Roberts apporta de nouveaux les plateaux. Anna était de très mauvaise humeur et était bien déterminé à faire enrager Roberts.


- Hey, lança t'elle, Roberts ? T'a toujours eu ce regard vide et stupide ou c'est Azkaban qui t'a rendu comme ça ?


Padfoot lui jeta un regard noir, l'air de lui dire de se la fermer. Roberts se tourna vers elle pour la première fois.


- Annastasia Hawell, dit il lentement.

- Ne m'appelle pas comme ca ! Répliqua vivement Anna. C'est juste Anna et je ne suis plus une Hawell.

- Enfant stupide, cracha Roberts.

- C'est toi, le stupide, répliqua t'elle vivement. Tu t'es laissé avoir par Tracy.

- Arrête de raconter des conneries, répliqua Roberts. Ma patience a des limites.

- La mienne aussi, dit Anna. T'es tellement stupide que tu ne t'en rend même pas compte.


Roberts s'approcha brusquement de sa cellule et elle fit un pas vers lui. L'homme passa alors un bras à travers les barreaux et agrippa ses cheveux.


- T'avise plus d'ouvrir la bouche, toi, rugit Roberts d'un air mauvais.

- Hey ! S'exclama alors Padfoot en se levant. Tu t'en prend à des enfants, maintenant ?

- Tiens, Black sait parler, dit Roberts d'un air moqueur.


II propulsa Anna par terre et elle atterrit durement. Padfoot cogna sur les barreaux. Roberts repartit ensuite vers le fond du couloir sans un regard pour eux. Anna se releva en riant légèrement.


- Tu trouve ça drôle ? Demanda Padfoot.

- Un peu, répondit Anna.

- Le provoquer ne sert à rien, gamine, grinça Padfoot. T'a eu de la chance.

- Je voulais juste qu'il ouvre la porte, répliqua Anna.


Padfoot arqua un sourcil.


- Il n'ouvre jamais la porte, déclara t'il.

- C'est ce que je viens de constater, répondit la fillette d'un air noir.


Padfoot secoua la tête. Cette fille était prête à prendre toutes sortes de risques pour pouvoir s'enfuir. Elle n'avait pas froid au yeux. Elle se laissa tomber dans un coin et soupira. Padfoot était impressionné par sa force de caractère. Cela faisait sept jours qu'elle était là et elle ne perdait pas sa volonté à s'enfuir.


- Si tu réussis à passer les barreaux, dit alors Padfoot en désignant les dits barreaux, il faut que tu frappe là où ça fais mal.

- Où ça fais mal ? Répéta bêtement Anna.


Padfoot eut l'air agacé et désigna ses parties intime d'un geste rapide. Le visage d'Anna s'illumina.


- Oh ! Souffla t'elle.

- Si par miracle tu réussis à ne pas te faire attraper.

- Et ensuite, je lui prend sa baguette, dit Anna en l'ignorant complètement.


Padfoot réalisa soudainement qu'il avait de l'espoir. Cette gamine était féroce et Padfoot ne doutait pas qu'elle sache se débattre si nécessaire. Si seulement elle pouvait lui donner une baguette... Quelques temps plus tard, ils entendirent des bruits de pas. Roberts arrivait avec deux autres hommes. Anna ne les connaissait pas mais entendit Padfoot jurer. L'un des hommes se promenait avec un journal. Le plus petit des deux hommes parla:


- Sirius Black, dit il.


Padfoot releva la tête et le regarda.


- Vous recevrez le baiser du détraqueur à la première heure dans trois jours, enchaîna l'homme.

- Quoi ? Ne put s'empêcher de dire Anna.


L'homme lui jeta un coup d'œil et hocha ensuite la tête vers Padfoot. Il tourna les talons sans un mot de plus, puis regarda Anna.


- Tiens, dit il en lui jetant le journal, tu fais la première page.


Il quitta ensuite sans plus de cérémonie. Anna regarda le journal et c'était écrit 'l'enfant Mangemort' en première page. Elle grogna puis se tourna vers Padfoot.


- C'est horrible, dit Anna en s'approchant.

- Je m'y attendais, répondit Padfoot à voix basse.

- Qui est cet homme ?

- Fudge, le premier ministre. Il prend les décisions.

- On va s'évader avant, dit fortement Anna.


Elle était bien déterminé à ce que Padfoot ne meurt pas. Celui ci eut un pâle sourire. Si Anna pouvait passer entre les barreaux avant trois jours, il serait le plus heureux du monde. Il s'était promis de ne pas mourir avant Pettigrew. Anna l'appela et il leva la tête vers elle.


- Il faut qu'on fasse un pacte, déclara t'elle.

- Un pacte ? Répéta Padfoot.

- Oui, pour qu'on ne se trahisse jamais.

- Pourquoi je te trahirais ?

- Je ne sais pas, je préfère ne pas prendre de chance...

- Je ne suis pas un traître.

- Alors, viens faire le pacte.


Padfoot se rapprocha d'elle en retenant un soupir. Elle semblait vraiment vouloir passer un pacte avec lui. Si cela pouvait la rassurer... Anna passa son bras de son côté et lui tendit son petit doigt.


- Moi, Anna, je promet de ne jamais trahir Padfoot... Sirius Black.


Padfoot se sentit ridicule alors qu'il prenait le petit doigt d'Anna avec le sien.


- Moi, soupira t'il, Sirius Black, je promet de ne jamais trahir Annastasia.

- Juste Anna! Lâcha la fillette.


Padfoot eut un rire et se recula.


- Rassurée avec ta promesse du petit doigt ? Fit il.

- Oui, répondit sérieusement Anna.


Padfoot se dit alors que cette promesse devait être aussi sacré pour elle qu'un serment inviolable pour les adultes. Il espérait ne pas mourir et pouvoir tenir cette promesse...

Anna resta silencieuse le reste de la journée. Elle se demandait comment on pouvait se sentir quand on connaissait la date de notre mort. Padfoot était comme il était d'habitude, mais elle savait qu'il était nerveux. Elle devait s'échapper rapidement, maintenant. Elle jeta un coup d'oeil au journal et le prit négligemment. Elle commença à lire l'article.


L'enfant Mangemort 

Annastasia Hawell a été adopté par la noble famille Hawell. Elle a été élevé avec bienveillance et sécurité tout au long de sa courte vie. Mais dès l'âge de neuf ans, elle les a trahis. 



Anna jeta le journal par terre avec un regard noir. Elle n'a pas été élevé avec bienveillance et sécurité. Ce journal était d'une tel bêtise...


- Ils disent que j'ai trahis les Hawell, cracha t'elle.

- C'est un journal. C'est plein de conneries...

- AAARG ! S'enragea Anna.


Elle ne pouvait pas supporter de s'imaginer Tracy lire ce journal. Elle devait être au septième ciel. Padfoot l'observa et prit la parole;


- T'a d'autre problème à t'inquiéter au lieu du journal, gamine.

- Ouais, dit Anna. Je vais la tuer.


Padfoot ne répondit pas et eut droit à une nouvelle crise de colère d'Anna. Mais cette fois, elle ne cria pas. Elle frappa les barreaux avec le peu de force qu'il lui restait. Padfoot pouvait comprendre sa frustration. Lui aussi, le journal l'avait sali. Mais il avait apprit à ne pas se laisser atteindre. Lui, il savait la vérité.


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