Annastasia et les secrets dévoilés

Chapitre 11 : Le don

2433 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/04/2020 12:15

Le jeune homme était assis dans un grand fauteuil en cuir. Tracy arpentait son bureau avec une mine furieuse. Generis n'était pas présent, il était parti voir les Malfoy. Et dans l'autre fauteuil se tenait un homme très laid. Axel ne l'avait jamais vu encore. Il pouvait apparament se transformer en rat, ce qui expliquait le tique qu'il avait de renifler tout le temps.


-- Comment elle a pu t'échapper? Grogna Tracy en tapant sur son bureau.

-- Je... je... begaya Peter. Elle n'était pas seule.

S-Sirius Black était avec elle. Et elle avait une baguette.

-- Et alors? Tu n'avais qu'à t'approcher assez d'elle pour la téléporter ici! Elle a retrouver sa baguette, mais c'est une gosse!

-- Je, je suis désolé... dit piteusement Peter.


Axel se demandait vaguement pourquoi sa mère mettait autant d'espoir dans une tel personne. Peter n'avait pas l'air d'un homme de confiance. Tracy s'assit brusquement sur sa chaise et prit sa tête entre ses mains.


-- Axel, glapit elle alors, tu sais qui es Sirius Black?

-- Bien sûr, mère. Il a trahis James Potter et sa femme...

-- Oui, coupa Tracy, mais il n'est pas que ça. C'est plutôt drôle qu'Annastasia se retrouve avec lui... Elle ne pourra jamais savoir la vérité, parce que Black ne se souvient de rien...

-- Quel vérité? Demanda Axel.

-- La vérité, répondit Tracy. Tu ne t'a jamais demandé qui était les vrais parents de cette morveuse?

-- C'est... lui? Demanda Axel, bouche bée.


Mais Tracy ne répondit pas. Elle eut un sourire mauvais.


-- Elle ne pourra jamais le savoir, dit elle. Black a bu une potion de très haut niveau quand le Seigneur des Ténèbres... a prit l'enfant. Il ne se souvient de rien.


Axel était sous le choc. Sirius Black était le père de sa petite soeur? Elle était avec lui depuis trois semaines et elle n'en savait rien. Serait elle heureuse de savoir que Black est son père?


-- Axel, lâcha Tracy, tu a dix sept ans maintenant, il est temps que tu sois vraiment utile. Tu va faire équipe avec Peter pour retrouver Annastasia. Je la veux!

-- Oui, mère. Mais cela semble impossible...

-- Cela n'est pas impossible, fils! Rugit Tracy. Cette enfant souhaite assurément se venger de moi.

-- Vous êtes plus puissante qu'elle, mère.

-- Je le sais, dit Tracy. Vous devez la retrouver, tout les deux. Ou trouver une façon qu'elle revienne ici par elle même.


Axel repoussa toutes ses pensées et aquiesca d'un air grave.


Anna et Padfoot était de retour au 12, square Grimmaud. Ils avaient été porter tout leur nouveaux vêtements dans leur chambre respective et étaient redescendu au salon. La fillette jouait avec sa baguette tandis que Padfoot faisait les cent pas en marmonnant pour lui même. Le chaton prénommé Bonbon était couché sur le bout du divan, loin de Padfoot.


-- Il était juste là... juste là...


Anna lui lança un regard désolé. Cela devait être frustrant d'avoir été aussi près et de l'avoir vu s'enfuir. Padfoot lança quelques jurons pour la forme et s'assit à côté d'Anna en soupirant.


-- Comment tu explique ce qui s'est passé? Demanda t'il.

-- Euh... je ne sais pas, répondit Anna.

-- Tu a réussis à nous contrôler, précisa Padfoot.


Anna haussa les épaules.


-- Je ne voulais pas qu'il te fasse du mal, dit Anna.

-- Il ne m'en aurais pas fais, répliqua Padfoot en roulant des yeux. Je l'aurais immobilisé.

-- C'est ça, dit Anna avec un petit sourire.

-- C'est la première fois que ça t'arrive?

-- Ouais. Est ce que... je peux essayer sur toi?

-- Euh... d'accord, essaie.


Anna lâcha sa baguette et la posa sur la table basse. Padfoot n'était pas surpris que la gamine ait déjà une baguette. Il savait que les familles de Mangemorts souhaitaient que leur enfant la maîtrise parfaitement le plus jeune possible, pour montrer que leur enfant était meilleur que les autres. Anna se tourna vers lui et plissa les yeux en se concentrant plusieurs minutes.


-- Ça marche pas, dit elle finalement.

-- À quoi pensais tu? Demanda Padfoot.

-- Euh... je pensais 'met ton doigt dans ton nez'.


Padfoot eut un sourire amusé et un peu indigné.


-- Pense à quelque chose de plus intelligent, veux tu? Grogna t'il cependant.


Anna eut un rire coupable et aquiesca. Elle pensa alors Lève toi et saute sur un pied. Mais Padfoot ne fit rien. Elle soupira.


-- Je pense qu'il faut que je sois dans une situation critique, dit elle. Je ne suis pas paniqué, en ce moment.

-- Hmm, dit Padfoot. C'était peut être un hasard... sinon, je pense que c'est la raison pour laquelle ta mère t'a fais enfermer.

-- Qu'est ce que tu veux dire?

-- Peut être que ta mère était au courant de ta capacité. Et qu'elle a eu peur... Tous les sorciers doivent utiliser une baguette pour ce genre de chose.

-- Ouais... juste, je ne peux pas faire ça à volonté.

-- Peut être que si tu t'entraine... tu pourrais essayer sur Kreacher. Ou sur ton chat.

-- Pas sur Bonbon, répondit Anna avec indignation. Kreacher fera l'affaire. Si j'arrive à contrôler les gens... ce serait trop super.

-- Tu ne devra pas le faire pour tout et rien... et je te préviens, ne le fais pas avec moi. Sauf si je te donne la permission.

-- T'inquiète pas, répondit Anna en souriant.


Elle passa le reste de la journée à se pratiquer sur le pauvre elfe de maison, mais doutait que l'elfe soit un bon cobaye. Elle tentait de se mettre dans un état second, mais en vain. Elle devait persévérer. Tout cela était très étrange. Si Tracy était au courant, pourquoi elle ne lui avait jamais dis? Était ce simplement un coup de chance? Le regard vide de Remus lui revient en tête. C'était le même qu'avait Roberts Degrace le jour où il l'avait amené à Azkaban.


Remus entra dans le bureau du directeur après que celui ci l'ait autorisé. Dumbledore était assis à son bureau, l'air perplexe. Remus le salua poliment et prit place en face de lui. Il soupira.


-- Ça ne va pas, Remus? Demanda alors Dumbledore.

-- Je ne sais pas, répondit Remus. Je l'ai vu. Sirius.

-- Comment cela?


Remus lui raconta alors sa mésaventure au chemin de traverse. Il lui raconta les déguisements de Sirius et d'Annastasia, mais il les avait reconnu. Annastasia les avais trahis en appelant Padfoot.


-- Il y avait aussi un rat, monsieur. C'était Pettigrew, j'en suis presque sur. Il lui manquait un doigt.

-- Comment cela serait il possible?

-- Sirius m'a dis que c'était Pettigrew le traître... et pas lui. Comme Pettigrew est encore en vie, je me pose beaucoup de question.

-- En effet, cela porte à confusion. J'ai toujours laissé le bénéfice du doute à Sirius. Sait tu où il pourrait se cacher?

-- ... aucune idée. L'enfant a fais quelque chose... de bizarre, aussi. Je pense qu'elle a réussis à me contrôler. Je... j'ai engagé un duel avec Sirius, et tout a coup, je me suis sentis vide. Je ne pouvais plus rien faire. Je crois que c'était elle.


Dumbledore l'observa par dessus ses lunettes en demi lune avec un regard presque fasciné.


-- Le don... murmura t'il pour lui même. L'enfant la découvert. Nous devons les retrouver, Remus.

-- Je sais, répondit Remus d'un ton las. Qu'est ce que le don?

-- Je ne peux pas t'en dire plus, Remus. Je t'ai déjà dit qu'elle était spécial...

-- Hum, dit Remus. Je ne pense pas qu'ils vont risquer une autre sortie de si tôt.

-- En effet... on a déjà vérifié tous les endroits potentiels?

-- Oui, répondit Remus.


Sauf un... ajouta t'il mentalement. L'endroit que Sirius détestait le plus au monde.


-- Retourne au chemin de traverse, dit alors Dumbledore. Peut être que Pettigrew y retournera. Amène quelqu'un avec toi.

-- Tonks fera l'affaire.

-- Tonks est bien jeune...

-- C'est une stagiaire, elle a dix neuf, mais elle a beaucoup de potentielle, monsieur.

-- Je te fais confiance, Remus.


Le loup garou hocha la tête d'un air grave. Il devait retrouver Sirius. Il devait savoir la vérité... si Sirius n'avait pas mentit, alors il était innocent.


Il était rendu très tard et Anna commençait à avoir un sacré mal de tête. Mais elle devait y arriver. Elle était dans la chambre de Padfoot et tentait de le forcer à taper dans ses mains. Padfoot ne faisait que la regarder avec patience. Si Anna était capable de le contrôler, cela leur donnerait un gros avantage. Elle n'avait pas réussis à contrôler Kreacher, mais Padfoot pensait que c'était différents pour les elfes de maison. Il n'avait pas la même magie que les sorciers.


-- J'en ai marre, dit alors Anna. Ça ne marchera jamais.

-- Si tu pense comme ça, effectivement, ça ne marchera pas, répliqua Padfoot.

-- Mais j'ai essayé toute la journée, soupira Anna.

-- On peut le refaire demain, si tu préfère.

-- Nan... je vais essayer encore un peu.


Elle fixa alors Padfoot et pensa de toutes ses forces. Lève toi, lève toi, lève toi... Elle pensa vaguement à sa mère, à combien elle la détestait. À la haine qui la submergerait si Anna réussissait à la contrôler sans baguette. Tracy avait toujours besoin d'une baguette, elle. Lève toi, allez, lève toi... debout! Padfoot se leva soudainement du lit, l'air de ne pas trop savoir ce qu'il faisait. Anna le regarda, bouche bée.


-- Padfoot! Dit elle.

-- Ça a marché, dit il, sous le choc. Je ne sais pas pourquoi je me suis levé.

-- Ouais! S'entousiasma Anna. Trop cool.


Padfoot lui ébourrifa les cheveux.


-- T'es une sacré sorcière, dit il avec sourire.


Anna lui rendit son sourire d'un air fière. Padfoot décida ensuite que c'était l'heure de dormir. Anna rejoignit son propre lit. Bonbon était déjà là, semblant l'attendre. Elle se colla sur lui et le flatta doucement, jusqu'à temps qu'elle s'endorme.


Le lendemain matin, Anna fut réveillé par un Bordel de merde! bien sentis. Elle ouvrit péniblement les yeux et découvrit que Bonbon n'était plus avec elle.


-- Anna! Entendit elle Padfoot crier.


Elle se leva avec lenteur en grognant et sortit de sa chambre. Padfoot était devant la porte de sa propre chambre et semblait furieux. Anna aperçut comme de l'eau par terre et Padfoot avait mis un pied dedans. Elle pâlit brusquement en réalisant ce que c'était...


-- Ton chat, dit alors Padfoot, a pissé devant ma chambre.

-- Désolé, répondit immédiatement Anna, peut être qu'il fait son territoire.


Padfoot lui lança un regard plus que noir.


-- C'est mon territoire, ici, répliqua t'il. Nettoie ça immédiatement.


Anna retourna rapidement dans sa chambre chercher sa baguette magique et revient. Elle lanca un sort de disparition et le plancher devient sec, ainsi que les pieds de Padfoot.


-- Si il refait ça, gamine, je ne répond plus de mes actes.

-- Mais c'est un bébé! Répliqua Anna.

-- Je m'en fiche, grinca Padfoot.


Il passa à côté d'elle et descendit à la cuisine. Cela commençait très mal la journée. Anna le suivit avec un air dépité. Bonbon était couché sur le divan et se leva en les voyant arriver. Anna alla le flatter joyeusement tandis que Padfoot lui grogna après. Ils prirent leur déjeuner tranquillement et Anna recommenca à s'entraîner sur Padfoot juste après, même si son humeur ne s'était pas amélioré. Ils passèrent plus d'un heure assis l'un en face de l'autre, et Anna finit par réussir à lui faire mettre un doigt dans son nez. Elle ricanna fortement alors que Padfoot se mit à la poursuivre partout dans la maison.

Quelques temps plus tard, au dîner, ils mangèrent en parlant de tout et de rien et ils entendirent soudainement un pop venant de l'extérieur. Ils se regardèrent, intrigués, et se précipitèrent vers la fenêtre du salon. Padfoot pâlit brusquement. Dehors, devant la maison, il y avait un homme. Un homme grand, l'air fatigué et avec une cicatrice sur le visage. Anna regarda Padfoot d'un air paniqué.


-- Comment ça, il est là, lui? Demanda t'elle en reconnaissant Remus, alias Moony.

-- Il connaît la maison... Mais il ne peut pas la voir. Il est déjà venu ici, avant... Il ne peut pas entrer si on ne lui ouvre pas.

-- Tu va lui ouvrir?

-- Je ne sais pas...


IIs observèrent silencieusement Remus qui ne faisait que regarder en direction de la maison, les mains dans les poches. Il était seul. Padfoot aurait pensé qu'il aurait amené un escorte d'auror, mais non. Que devait il faire? Si Remus était venu ici tout seul, c'était peut être parce qu'il le croyait, finalement. Ou c'était un piège. Il poussa un soupir agacé.


-- Bon, dit il, on ne va pas passer la journée à le regarder. Va dans ta chambre, je vais lui ouvrir.

-- Quoi? Je veux rester aussi.

-- Si ça se passe mal, je ne veux pas que tu sois là.

-- Je ne veux pas te laisser seul avec lui, répliqua Anna d'un air buté.

-- Gamine, dit fortement Padfoot, fais ce que je te dis.


Anna poussa un soupir de frustration et alla prendre son chat pour monter à l'étage. Mais elle ne comptait pas aller dans sa chambre. Elle resta en haut des escaliers, juste au cas. Padfoot observa une dernière fois Remus avec appréhension et alla ouvrir la porte. Remus semblait infiniment surpris et Padfoot lui fit un signe pour qu'il entre. Remus n'avait pas sa baguette dans les mains et cela l'étonna. Remus s'approcha donc de la porte et regarda Padfoot dans les yeux.


-- Salut, Sirius, dit il d'un ton dur.


Laisser un commentaire ?