Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 24 : Le nouveau projet

2238 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/08/2020 21:01

Un jeudi après-midi de quelque part à la fin du mois d'avril, Anna et ses amis étaient en cours de duel avec Padfoot et jumelé avec les Serdaigle. Ils apprenaient le sortillège everte statum, qui projetait la personne visé très loin en arrière. Padfoot avait fait apparaître plusieurs coussins pour amortir les éventuelles chutes. Anna s'était confronté à Ron et ce dernier n'avait eu aucune chance. Anna avait développé plusieurs réflexes à force d'affronter les mangemorts. Ron bouda en évitant de regarder Hermione qui gloussait avec Parvati Patil.

Soudainement, quelqu'un toqua à la porte de façon pressé. Padfoot alla ouvrir et Mc Gonagall se tenait devant la porte. Elle dit quelque chose à Padfoot qu'Anna ne comprit pas. Padfoot se retourna au bout d'une minute et Mc Gonagall entra dans la classe. Anna remarqua que Padfoot était très pâle. Elle se dirigea vers lui, rapidement rejoint par Harry.


- Tout va bien ? Demanda Anna.

- Pas vraiment, répondit Padfoot d'une voix blanche. Moony... a été attaqué après la pleine lune de hier soir.

- Quoi ? S'étrangla Anna.

- Je n'en sais pas plus pour l'instant. Il faut que j'aille à Ste Mangouste.

- On vient avec toi ! S'exclama Harry.

- Non, répondit Padfoot. Vous devez restez à l'école. Il n'est pas en danger de mort, ça va. Je reviendrais plus tard pour vous donner des nouvelles.

- Par qui il a été attaqué ? Demanda Anna.

- Je ne sais pas, répondit Padfoot. Soyez sages.


Il donna un baiser sur la tête d'Anna et ébouriffa les cheveux d'Harry. Il tourna ensuite les talons et disparut de la classe. Anna se tourna vers Mc Gonagall. Elle les regardait d'un air triste, remarqua Anna.


- Professeur, dit elle en s'approchant, comment va Remus ?

- Pas si mal, si on prend en compte que la pleine lune était hier, répondit Mc Gonagall. Reprenez le travail, maintenant. Remus ne va pas mourir.

- Bien, répondit Anna.


Comment devait elle travailler quand Moony était à l'hôpital, attaqué probablement par un Mangemort. Anna se demandait jusqu'où pouvait aller un Mangemort... Ils tuaient sans compter et blessant tout ceux qu'ils rencontraient. Quand cela allait il finir ?

Le cours se termina finalement et Anna et Harry sortirent rapidement. Ils racontèrent à Ron et Hermione la mauvaise nouvelle. Ceux ci furent très inquiet et tous les quatre allèrent attendre dans la Grande Salle. Anna croisa le regard de Taylor, qui était assis seul au bout de la table des Serpentard. Il lui fit un sourire auquel elle répondit rapidement. Harry grogna et Hermione leva les yeux au ciel.


- Il a fait beaucoup pour nous, dit alors Anna. Je ne comprend pas pourquoi tu le déteste encore...

- Je ne le déteste pas, répondit Harry. Mais il reste qui il est.

- Quelqu'un qui t'a amené avec lui pour venir me chercher ? Fit Anna.

- J'aurais pu partir moi même si je voulais... répliqua Harry.

- Arrêtez, tous les deux, soupira Hermione en regardant Ron manger un bout de pain.


Deux heures plus tard, Percy Weasley, le frère de Ron et préfet de Gryffondor, vient à leur rencontre.


- Salut, dit il d'un air compatissant. Annastasia, Harry, monsieur le directeur souhaite vous voir dans son bureau. Le mot de passe est sorbet citron.


Les deux concernés se levèrent en un bond et remercièrent Percy. Ils se dirigèrent ensuite vers le bureau directorial. Anna angoissait de plus en plus à mesure qu'elle approchait du bureau. Mais elle se forçait à penser que tout allait bien. Après tout, Moony n'allait pas mourir, avait affirmé Mc Gonagall.

Ils arrivèrent devant la gargouille et Harry lança le mot de passe. Arrivé en haut, Anna et Harry approchèrent de la grande porte et des voix se firent entendre. Anna se figea et tendit l'oreille.


- ... Plus elle vielliera, plus ça va empirer, déclara Rogue de sa voix sombre.

- Si elle sait cela, elle risque de perdre la tête et se jeter dans la gueule du loup, lâcha la voix de Maugrey.

- Comme d'habitude, quoi, fit Rogue d'un air mesquin.

- Ferme là, siffla Padfoot.


Anna et Harry échangèrent un regard. Apparement, ils savaient tous quelque chose à propos d'elle. Peut être un nouveau plan de Voldemort ? Qu'est ce qui allait lui faire perdre la tête ?

Harry toqua à la porte alors que le silence s'était installé de l'autre côté. La voix de Dumbledore leur dit d'entrer, ce qu'ils firent un instant plus tard. Dumbledore était assis à son bureau. Devant lui étaient assis Mc Gonagall et Mondingus. Padfoot, Rogue et Maugrey étaient debout.


- Bonjour, dit doucement Dumbledore.

- Bonjour, répondit Harry.

- Comment va Remus ? Demanda Anna en regardant son père.

- Bien, répondit celui ci. Il s'est fait mordre à la jambe...

- Mordre ? Répéta Anna.

- Il s'est fait attaquer par Greyback, le loup garou qui a servi Voldemort durant la première guerre, répondit Padfoot. Il devrait rester à l'hôpital quelques jours seulement.

- Pourquoi il l'a attaqué ? Demanda Harry.


Padfoot échangea un regard avec Dumbledore. Mc Gonagall s'éclaircit la gorge et se mit à parler :


- Nous n'avons pas de réponse précise mais l'évidence nous fait penser que cela était uniquement pour atteindre ses proches.


Un petit silence s'installa. Anna sentit son coeur rater un battement. Atteindre ses proches... L'atteindre, elle ? Elle devait savoir ce que préparait Voldemort.


- Voldemort a un nouveau plan ? Demanda t'elle brusquement. Professeur Rogue ?


Rogue la toisa du regard pendant plusieurs secondes. Dumbledore prit cependant la parole.


- Voldemort aura toujours un nouveau plan, dit il lentement. Nos comportements ne doivent cependant jamais changé. Nous devons rester prudent et ne rien faire d'irréfléchis.

- Il ne peut pas venir à Poudlard, n'est ce pas ? Demanda Harry.

- Non, répondit Dumbledore. Poudlard est protégé comme jamais auparavant.

- Quel est son plan ? Demanda Anna d'une voix forte.

- Nous ne savons pas tous les détails, répondit Padfoot. Ne pose pas de question, Anna.

- Pourquoi j'ai l'impression que cela me concerne ? Dit Anna en fronçant les sourcils.

- Parce que vous avez la même tendance que votre père à trouver que le monde entier tourne autour de vous, répondit lentement Rogue.

- Ne me cherche pas, lâcha Padfoot, énervé.

- S'il vous plaît, soupira Dumbledore. On pourrait croire que vous n'êtes jamais sorti de l'école, vous deux, ajouta t'il en secouant la tête.


Mc Gonagall gloussa subtilement.


- L'important, c'est que monsieur Lupin va bien et que nous sommes tous en sécurité, tant que nous restons prudent, dit Dumbledore.


Anna en avait marre d'entendre tout le monde dire d'être prudent. La peur que causait Voldemort au monde sorcier avait assez duré. Pourquoi ils n'allaient pas l'attaquer tous ensemble pour en finir une fois pour toute ? Voldemort semblait invincible aux yeux de Dumbledore. Ce dernier était le plus grand sorcier de tout les temps, mais ne semblait pas en mesure de mettre fin au règne de Voldemort.


- Comment on tue Voldemort ? Demanda soudainement Anna.

- Il ne peut pas mourir, déclara Rogue d'une voix froide.

- Tous les hommes peuvent mourir, répliqua Harry.

- Il n'est pas un homme, rétorqua Rogue.


Un petit silence s'installa.


- Il y a une manière de vaincre Voldemort, répondit Dumbledore en regardant Harry par dessus ses lunettes en demi lune. Avec l'amour.

- L'amour ? Répéta brusquement Anna. On a qu'à l'embrasser et voilà, il meurt ? Ajouta t'elle d'un ton sarcastique.

- Anna, gronda Padfoot.

- L'amour peut faire bien des choses, dit Dumbledore. La mère d'Harry s'est sacrifié pour lui sauver la vie et cela a marché. Ceci est un exemple d'amour véritable.


Anna ne comprenait pas trop ce que voulait dire Dumbledore. Comment une démonstration d'amour pourrait leur être utile face à Voldemort ? Elle jeta un coup d'oeil à Harry qui semblait bien plus touché qu'elle par les paroles de Dumbledore. Anna était sûr qu'il saisissait le sens, lui.


- Lily aimait son fils plus que tout au monde, nous en avons eu la preuve, poursuivit doucement Dumbledore.


Harry était ému et Anna garda le silence. Elle se sacrifirait sans hésiter pour Padfoot ou Harry. Ou même ses amis Ron et Hermione... L'amour qu'elle ressentait pouvait il tous les sauver ? Devait elle se sacrifier pour enfin vaincre Voldemort ?

Padfoot quitta le bureau avec Anna et Harry, après avoir salué tout le monde, sauf Rogue. Ils marchèrent tous les trois en silence jusqu'au appartement de Padfoot. Celui ci semblait aussi touché que Harry par les mots de Dumbledore. Ils arrivèrent chez Padfoot et une fois installé au salon, Anna prit la parole.


- On vous a entendu parler, tout à l'heure, avant qu'on entre. Qu'est ce qui risque de me faire perdre la tête ?


Padfoot poussa un long soupir et passa une main sur son visage.


- Écouter aux portes, ce n'est pas bien, dit il fermement.


Anna leva les yeux au ciel.


- Je suis sérieux, dit Padfoot. Ce qui se dit quand tu n'est pas là ne te regarde pas !

- Mais ça me regarde puisque vous parliez de moi ! Rétorqua Anna.

- Non, répliqua Padfoot. Fais moi confiance, gamine, il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir.

- Donc, il y a bien quelque chose, répliqua vivement Anna.

- Anna, s'il te plait... soupira Padfoot.

- Je veux savoir ce qui se passe, dit vivement Anna.

- Il a raison, déclara subitement Harry. Vaut mieux ne pas savoir... De toute façon, Voldemort souhaite toujours te ramener près de lui ou bien me tuer. Innutile de s'en faire davantage.

- Bien dit, gamin, lâcha Padfoot.


Anna poussa un soupir tragique.


- On fini l'année tranquillement et après, on retourne à la maison, poursuivit Harry. Si on ne cherche pas les ennuis, tout ira bien.

- Mais pourquoi je ne peux pas savoir ? Demanda Anna d'un air désespéré.

- Parce que... répondit lentement Padfoot. Parce qu'il y a des choses que tu ne peux pas savoir, Anna. Tu es ma fille et je sais de quoi je parle.


Anna fixa son père en tentant de déceler ce qu'il lui cachait. Elle avait terriblement envie de savoir ce que tramait Voldemort, mais son père était bien décidé à lui cacher. Était-ce si terrible ?


- Ne cherche pas à savoir, Anna. Je pense que ça ferait plus de mal que de bien, dit Harry. Tu dois juste... continuer à vivre prudemment.

- Je croirais entendre Dumbledore, lâcha Anna.

- Il est plus censé que Ron le pense... répondit Harry.

- Ron pense que Dumbledore est fou ? Demanda Padfoot en arquant un sourcil.

- Il n'est pas le seul, répondit Anna. Personne ne le connaît vraiment. Tout le monde se fit sur ses discours de début d'année...

- Oh, je vois, dit Padfoot.


Anna et Harry gloussèrent en se remémorant Ron qui parlait de Dumbledore.


- Qu'a voulu dire Dumbledore à propos de ma mère ? Demanda alors Harry. Il va falloir que l'un de nous se sacrifie pour sauver tous les autres ?


Anna était plutôt heureuse qu'Harry ait comprit la même chose qu'elle. Padfoot fronça les sourcils.


- Non, répondit il. Personne ne doit se sacrifier... Il a seulement voulu dire que l'amour était important.


Harry échangea un regard avec Anna. Il semblait un peu confus et Anna se contenta d'hausser les épaules.


- Nous allons voir Moony demain matin, déclara soudainement Padfoot.

- Nous ? Dit Anna.

- Vous n'avez pas cours et c'est normal que vous veniez le voir, répondit Padfoot.

- Ouais ! S'entousiasma Harry.

- Super... dit Anna. J'espère qu'il va pouvoir sortir.

- Peut être bien, répondit Padfoot. Cela va dépendre de son état.


Anna hocha la tête. Padfoot avait réussi à éviter qu'elle l'harcèle pour savoir ce qu'il voulait tant lui cacher. Mais cela ne sortit plus de la tête d'Anna... Si Voldemort voulait tenter quelque chose d'autre, elle devait être au courant. Peut être voulait-il tuer Padfoot... Et qu'il ne voulait pas lui dire pour ne pas qu'elle panique et fasse quelque chose d'inconscient. Oui, cela semblait plausible pour Anna.

Elle ne ferait rien d'inconscient, cette fois-ci... Elle allait bien réfléchir à comment vaincre Voldemort. Vaincre Tracy et Bellatrix une fois pour toute. Cela avait assez duré, elle en avait marre de vivre constamment dans l'inquiétude.

Elle observa son père de longues minutes en pensant à combien il l'avait sauvé. Lorsqu'ils s'étaient rencontré dans la prison d'Azkaban, elle n'aurait jamais cru développer de tel sentiment pour lui. Elle n'aurait jamais cru qu'elle venait de rencontrer son père non plus... Elle ignorait si Padfoot savait à quel point elle l'aimait. À quel point il lui avait redonner espoir et sortit de la haine dans lequel elle s'était plongé. Elle lui devait tout.

Elle ne laisserait jamais personne lui faire du mal, quitte à mourir à sa place. Comme Axel l'avait fait pour elle...



Laisser un commentaire ?