TJ n'est pas seule

Chapitre 24 : Chapitre 20 : Une belle Famille

6062 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/01/2021 22:39

Chapitre 20 : Belle Famille



Le mois de mars commençait tout juste et Nora était un peu euphorique de voir les premiers bourgeons sur les arbres, les premiers rayons de soleil. Elle se trouvait dans le parc avec ses enfants. Ils étaient tous les deux dans la poussette. Anora avait les yeux grands ouverts et faisait des vocalises chaque fois qu’elle voyait quelque chose dans son champ de vision. Toma, lui, observait le monde autour de lui en silence, sans bouger. Il était très calme. La petite famille revenait d’une belle promenade et rentrait à la maison quand de drôles de bruits se firent entendre devant la grille du Manoir.- Wiskey ! appela-t-elle et l’elfe de maison apparut aussitôt.

Nora lui confia les enfants et se rendit vers la grande porte en silence. Peter était blessé et avançait difficilement vers la grille, en titubant. La petite sorcière ouvrit le portail.

- Non, ne sors pas ! C’est un… cria Peter avant de s’effondrer, inconscient.

La jeune maman ne savait pas quoi faire. Elle se retourna vers Wiskey en lui ordonnant de ramener les enfants dans la maison et de prévenir Narcissa de ce qui se passait. La petite elfe réagit aussitôt. Nora soupira de soulagement de savoir ses enfants à l’abri. Elle regarda Peter inconscient à travers les grilles. Les membres de l’ordre ne pouvaient pas entrer, sauf si un mangemort leur ouvrait la porte. Mais ils pouvaient sans aucun doute trouver l’adresse du manoir dans les registres du Ministère.

- Peter ! cria-t-elle, mais il n’entendait pas ce qu’elle disait car il était toujours étendu sur le sol.

Elle entendit du bruit derrière et se retourna pour voir Lucius et Narcissa arriver vers la grande porte d’entrée.

- Vite ! Il faut l’aider ! implora Nora, inquiète. Elle ne voulait pas voir Peter mourir. Il a besoin de soin, il a dit que c’était un piège. - Vous avez bien fait de ne pas sortir ! dit Lucius, mais je ne suis pas vraiment intéressé par son sort.

- Vous ne pouvez pas dire ça ! Je sais ce qu’on va faire ! s’écria la jeune fille, dans une soudaine inspiration. Wiskey ! appela-t-elle, à nouveau la petite elfe apparut. Si elle, elle … sort, ils ne vont pas la kidnapper, supposa Nora, mais il faut que vous lui en donniez l’ordre !

Lucius et Nora s’affrontèrent du regard un moment mais Malefoy finit par donner l’ordre à Wiskey de sortir chercher Peter et de le ramener aussitôt dans le Parc. La petite elfe s’exécuta. Queudever fut ensuite amené dans la maison et allongé sur le canapé dans le salon.

- Si vous ne voulez pas le voir se transformer en quelqu’un d’autre, sortez de la pièce. Tout de suite ! prévient Lucius. Nora hocha la tête mais elle savait que c’était Peter. Si cela avait été un membre de l’ordre ayant pris du Polynectar, il aurait crié : « Viens m’aider Nora, » et non pas « ne sors pas ». Elle resta à son chevet alors que Wiskey lui donnait les premiers soins. Une heure plus tard, Peter était toujours Peter. La petite sorcière avait raison ! Il se réveilla et se redressa vivement. Nora qui était plongée dans son livre sursauta et posa son regard sur lui, avec le sourire.

- Tout va bien, Peter ! Tu es en sécurité ! fit Nora de sa voix douce, en l’aidant à se rallonger.

Elle était curieuse de savoir ce qui s’était passé mais elle voulait avant tout être sûre que Queudever ne risquait plus rien et qu’il allait bien. Il était arrivé en partie désartibulée. Lucius avait donné du dictame pour le soigner mais la jeune fille savait qu’il lui faudrait un moment pour s’en remettre.

- Ça va aller ? demanda-t-elle.

Peter hocha la tête. Nora lui sourit et se retourna pour le laisser se reposer.

- Sirius m’a attaqué ! dit-il au bout d’un moment. J’étais en mission pour le Maître quand deux membres de l’Ordre me sont tombés dessus. Sirius et je ne sais pas qui… J’ai essayé de me transformer mais ils ont été plus rapides que moi, raconta-t-il. Ensuite, j’ai pu m’éloigner pour transplaner, mais j’ai senti quelque chose s’accrocher à moi lors du transplanage. En essayant de m’en débarrasser, je me suis désartibulé.-

Je suis contente que tu aies pu trouver le chemin de la Maison, Peter ! Confia la petite maman.

- Merci ! répondit-il.

Nora se leva et fit une bise à Peter. Elle était vraiment rassurée de voir que son ami allait bien. Elle monta dans sa chambre pour voir ses enfants qui s’étaient tranquillement endormis. La petite sorcière sourit tendrement en les observant.


Harry, Ron et Hermione s’étaient retrouvés chez la famille Weasley suite à leur rencontre fortuite avec Sirius. Ce dernier les avait invités à se rendre dans la demeure de la famille de Ron pour discuter d’un sujet important et quelle ne fut leur surprise d’y trouver Percy ! Le reste de la famille Weasley n’était pas là. Arthur et Molly se trouvaient toujours à la chaumière au coquillage, Ginny était à Poudlard. Bill et Fleur étaient chez eux et Charlie quelque part avec des Dragons. - Qu’est-ce qui se passe ? demanda Ron en foudroyant son frère du regard.

- Le testament de Dumbledore ! répondit simplement Percy.- Apparemment, Dumbledore vous a légués quelque chose à tous les trois ! précisa Sirius. Il ne venait que très rarement dans la demeure de la famille Weasley mais avec son bras en écharde il ne pouvait plus faire grand-chose.

- Qu’est-ce qui t’es arrivé ? demanda Harry qui n’avait pas eu le temps de poser la question à son parrain.

- Oh rien ! Un duel contre Peter mais il m’a échappé ! expliqua Sirius dans une accolade à son filleul.- Bon, … Donc pour le testament de Dumbledore, asseyez-vous tous les trois ! Ordonna Percy de sa voix perçante.

- Pourquoi maintenant ? Ça fait des mois qu’il est mort ! Questionna Harry.

- Je ne sais pas Harry, on m’a juste envoyé ici ! répondit Percy. Commençons ! Dernières volontés d’Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore… A Ronald Weasley, je laisse mon Déluminateur dans l’espoir qu’il se souviendra de moi lorsqu’il s’en servira.

- A moi ?! Demanda Ron, surpris, en prenant le petit briquet d’argent. Il était doté du pouvoir d’éteindre et de rallumer grâce à un simple geste du doigt toute source de lumière proche.

- A Miss Hermione Jean Granger, je lègue mon exemplaire des contes de Beedle le Barde dans l’espoir qu’elle y trouvera de quoi se divertir et s’instruire, lut Percy sur le parchemin.Hermione prit le livre les yeux humides, elle étouffa même un sanglot. Ron passa son bras derrière les épaules de la jeune fille.

- A Harry James Potter, je lègue l’épée de Godric Gryffondor afin qu’il se rappelle toujours du courage dont il a fait preuve, termina Percy. Mais l’objet ne sortit pas du sac de Percy

- L’épée ne peut malheureusement pas vous être transmise, ajouta Percy en se levant de sa chaise.

- C’est tout ! fit Harry en se levant à son tour.- Oui ! dit Percy en rejoignant la porte d’entrée et il sortit de la maison précipitamment.


Au Manoir Malefoy, Nora se trouvait en face de Pius Thicknesse pour la même raison, le Testament de Dumbledore.

- A Elanora Honey, je lègue ma maison à Godric’s Hollow, pour qu’elle est toujours un endroit où se réfugier » annonça le Ministre de la magie en posant une petite clef sur la table. Son frère Abelforth Dumbledore, avec qui il partageait la propriété de la maison a donné son accord. Cette maison vous appartient donc désormais, ajouta Thicknesse.

- Merci ! répondit Nora.Elle prit la clé entre ses doigts et l’ajouta au faux médaillon sur la chaine qui pendait à son cou. Ce faux médaillon qu’elle et Tom avaient trouvé dans la caverne au bord de la mère. Pius quitta ensuite la maison sous les remerciements de la jeune femme pour avoir respecté le testament de Dumbledore.


Harry, Ron et Hermione regardaient les objets que Percy avait amenés, légués par Dumbledore. Ron ne cessait d’allumer et d’éteindre la lumière, exaspérant Hermione qui essayait de lires les runes de son nouveau livre.

- Regardez le symbole ! dit-elle en montrant le haut d’une page. Au-dessus du titre, il y avait une image représentant une sorte d’œil triangulaire, la pupille barrée par un trait vertical. Harry fixa le symbole, il l’avait déjà vu quelque part.

- Vous l’avez déjà vu quelque part ? demanda-t-elle.- Non, fit Ron en secouant la tête.

- Attends… Commença Harry qui cherchait où il avait bien pu voir ce symbole. … Je l’ai déjà vu, mais il était peu sûr de lui. - Quoi ? Mais où ? s’écria Hermione- Sur … une tombe dans le cimetière de Godric’s Hollow… Et puis ce n’était pas ce symbole qu’il y avait sur la bague des Gaunt, dans le souvenir que Dumbledore nous a montré ?

- Ah oui ! C’est vrai ! commenta Ron.

Sirius entra dans la pièce, et s’avança vers eux pour savoir ce qu’ils étaient en train de faire, et s’ils comptaient rester longtemps dans la maison des Weasley. Harry en profita pour lui demander s’il connaissait le symbole en question.- Non, je ne connais pas, mais il ressemble à celui que porte Xenophilius Lovegood. Un étrange personnage, j’ai dû le rencontrer une ou deux fois. Pourquoi cette question ? demanda le parrain du Survivant.

- Pour rien ! répondit Harry. Sirius haussa les épaules et s’intéressa de plus près au déluminateur. A la tombée de la nuit, le trio s’était finalement rendu à Square Grimmaud pour y passer la soirée. Les trois amis discutaient des derniers événements et de ceux à venir.

- Volde…. Tu sais Qui a profané la tombe de Dumbledore pour y prendre sa baguette et je n’arrive pas à comprendre pourquoi, dit Harry en frottant son front qui lui faisait mal.

- Je n’en sais pas plus, Harry, soupira Hermione. Et au sujet de ce symbole, je pense que nous devrions aller voir le père de Luna.

- Je ne sais pas Hermione, je ne vois pas le rapport avec les Horcruxes de Volde…

- Non ! s’écria Ron- De Tu-sais-qui ! acheva Harry.

- Je pense que Dumbledore m’a légué ce livre pour découvrir la signification de ce symbole.

- Peut-être…mais… commença le jeune élu, mais il n’avait pas d’arguments à faire valoir pour ne pas y aller.

- Je propose qu’on vote, dit Ron. Ceux qui sont d’accord pour aller voir Lovegood. Le jeune rouquin leva la main, ainsi que Hermione bien sûr. Harry soupçonnait son ami d’être plus intéressé par le fait d’être bien vu de la jeune femme que de résoudre le mystère du triangle.- Très bien ! admit Harry, moitié amusée, moitié irrité. Mais quand on aura vu Lovegood, on pourrait peut-être essayer de trouver les Horcruxes.

Le lendemain matin, Harry, Ron et Hermione transplanèrent à nouveau vers le Terrier mais cette fois ils se rendirent de l’autre côté de la colline, non loin d’un village nommé Loutry Ste Chasoupe. Ils trouvèrent la maison des Lovegood. C’était une maison des plus étranges, une sorte de grand cylindre noir avec une lune fantomatique suspendue derrière elle dans la lumière du midi. Les trois amis avancèrent vers la porte et Harry sortit de sous la cape au moment où Hermione frappait trois coups. La porte s’ouvrit.

- Bonjour, Mr. Lovegood, je suis Harry. Harry Potter ! Annonça-t-il alors que la bouche de Xenophilius avait fait un joli O. Pouvons-nous entrer ? demanda le jeune survivant. Nous voudrions vous poser une question. Le père de Luna sembla hésité mais finit par les laisser entrer en les pressant de faire vite. Il claqua même la porte derrière eux.

- Vous feriez mieux de monter, dit Xenophilius.

Il les fit traverser une cuisine toute ronde. La cuisinière, l’évier et même les placards étaient ronds. Au milieu, un escalier en fer forgé en colimaçon menait dans les étages supérieurs. La pièce du dessus semblait être un mélange de living-room et d’atelier. Il y avait un tas de livres et de papier entassés partout… Mr Lovegood attrapa une nappe pour recouvrir une presse qui faisait des claquements et cliquetis assourdissant en imprimant les exemplaires du chicaneur. En posant cette nappe, un tas de papier dégringola et une feuille vint se glisser contre les pieds d’Harry. Il la ramassa et reconnut entre mille la douce écriture de Nora.


« Cher Mr Lovegood, directeur du Chicaneur. Je suis impressionnée par votre envie de soutenir Harry Potter et je soutiens votre avis. Mais j’ai entendu parler d’un projet vous concernant, visant à vous faire taire. Ils comptent kidnapper votre fille Luna. Je viens avec cette lettre vous prévenir du danger. Mettez votre fille en sécurité à Poudlard, notamment dans la salle sur demande.


J’espère vous avoir prévenu à temps.

Avec toute mon affection.

Nora.

PS : Pour entrer dans la salle sur demande, aller dans le grand couloir du cinquième étage et passer trois fois devant la tapisserie de Barnabas le Follet en pensant très fort à ce que vous voulez.



- Mr. Lovegood, Nora vous a écrit … commença Harry, surpris.

- Oh… oui ! Répondit Xenophilius, dés que j’ai reçu cette lettre, j’ai prévenu Luna et elle n’est pas rentrée pour Noël. J’ai entendu dire qu’il y avait eu un contrôle dans le Poudlard Express. Ils cherchaient Luna, j’en suis sûre ! expliqua-t-il bien que toujours inquiet de savoir l’élu dans sa maison. Alors en quoi puis-je vous être utile, Mr Potter ?

- Et bien voilà, il s’agit du symbole que vous portez autour du cou, nous nous demandions ce qu’il signifiait.- Vous voulez parler du signe des reliques de la Mort ? supposa-t-il en soulevant le pendentif qu’il avait sur lui.

- Les reliques de la Mort ? répéta Harry sans comprendre.

- C’est cela, vous n’en avez jamais entendu parler ? Ça ne me surprend guère, les sorciers qui y croient sont rares, très rares. On utilise ce symbole pour se révéler auprès de ce qui y croit, dans l’espoir qu’ils puissent aider à la Quête ! expliqua le père de Luna.

- Mais c’est quoi les reliques de la mort ? interrogea Hermione.

- J’imagine que vous connaissez tous le conte des trois frères ?

Harry répondit que non, mais Ron et Hermione dirent tous les deux oui. Xenophilius hocha la tête d’un air grave. Et il se leva pour chercher son exemplaire avant que le jeune Granger ait eu le temps de lui dire qu’elle avait le sien.

- Dans ce cas, pourquoi ne pas nous le lire à voix haute ? C’est le meilleur moyen pour nous comprenions tous de quoi il s’agit.

- Euh… D’accord ! accepta Hermione, un peu inquiète.

Elle ouvrit donc le livre et commença la lecture du conte.


<< Il était une fois trois frères qui voyageaient au crépuscule, le long d'une route tortueuse et solitaire. Après avoir longtemps cheminé, ils atteignirent une rivière trop profonde pour la traverser à gué et trop dangereuse pour la franchir à la nage. Les trois frères, cependant, connaissaient bien l'art de la magie. Aussi, d'un simple mouvement de baguette, ils firent apparaître un pont qui enjambait les eaux redoutables de la rivière. Ils étaient arrivés au milieu du pont lorsqu'une silhouette encapuchonnée se dressa devant eux en leur interdisant le passage.C'était la Mort et elle leur parla. Elle était furieuse d'avoir été privée de trois victimes car, d'habitude, les voyageurs se noyaient dans la rivière. Mais elle était rusée. Elle fit semblant de féliciter les trois frères pour leurs talents de magiciens et leur annonça que chacun d'eux avait droit à une récompense pour s'être montré si habile à lui échapper.Le plus âgé des frères, qui aimait les combats, lui demanda une baguette magique plus puissante que toutes les autres, une baguette qui garantirait toujours la victoire à son propriétaire, dans tous les duels qu'il livrerait, une baguette digne d'un sorcier qui avait vaincu la Mort ! La Mort traversa alors le pont et s'approcha d'un sureau, sur la berge de la rivière. Elle fabriqua une baguette avec l'une des branches et en fit don à l'aîné.Le deuxième frère, qui était un homme arrogant, décida d'humilier la Mort un peu plus et demanda qu'elle lui donne le pouvoir de rappeler les morts à la vie. La Mort ramassa alors une pierre sur la rive et la donna au deuxième frère en lui disant que cette pierre aurait le pouvoir de ressusciter les morts.Elle demanda ensuite au plus jeune des trois frères ce qu'il désirait. C'était le plus jeune mais aussi le plus humble et le plus sage des trois, et la Mort ne lui inspirait pas confiance. Aussi demanda-t-il quelque chose qui lui permettrait de quitter cet endroit sans qu'elle puisse le suivre. A contrecœur, la Mort lui tendit alors sa propre Cape d'Invisibilité.Puis elle s'écarta et autorisa les trois frères à poursuivre leur chemin, ce qu'ils firent, s'émerveillant de l'aventure qu'ils venaient de vivre et admirant les présents que la Mort leur avait offerts.Au bout d'un certain temps, les trois frères se séparèrent, chacun se dirigeant vers sa propre destination.L'aîné continua de voyager pendant plus d’une semaine et arriva dans un lointain village. Il venait y chercher un sorcier avec lequel il avait eu une querelle. A présent, bien sûr, grâce à la Baguette de Sureau, il ne pouvait manquer de remporter le duel qui s'ensuivit. Laissant son ennemi mort sur le sol, l'aîné se rendit dans une auberge où il se vanta haut et fort de posséder la puissante baguette qu'il avait arrachée à la Mort en personne, une baguette qui le rendait invincible, affirma-t-il.Cette même nuit, un autre sorcier s'approcha silencieusement du frère aîné qui dormait dans son lit, abruti par le vin. Le voleur s'empara de la baguette et, pour faire bonne mesure, trancha la gorge du frère aîné.Ainsi la Mort prit-elle le premier des trois frères.Pendant ce temps, le deuxième frère rentrait chez lui où il vivait seul. Là, il sortit la pierre qui avait le pouvoir de ramener les morts et la tourna trois fois dans sa main. A son grand étonnement et pour sa plus grande joie, la silhouette de la jeune fille qu'il avait un jour espéré épouser, avant qu'elle ne meure prématurément, apparut aussitôt devant ses yeux.Mais elle restait triste et froide, séparée de lui comme par un voile. Bien qu'elle fût revenue parmi les vivants, elle n'appartenait pas à leur monde et souffrait de ce retour. Alors, le deuxième frère, rendu fou par un désir sans espoir, finit par se tuer pour pouvoir enfin la rejoindre véritablement.Ainsi la Mort prit-elle le deuxième des trois frères.Pendant de nombreuses années, elle chercha le troisième frère et ne put jamais le retrouver. Ce fut seulement lorsqu'il eut atteint un grand âge que le plus jeune des trois frères enleva sa Cape d'Invisibilité et la donna à son fils. Puis il accueillit la Mort comme une vieille amie qu'il suivit avec joie et, tels des égaux, ils quittèrent ensemble cette vie. >>


- Voilà, c’est ça ! dit Xenophilius après la lecture de la jeune fille.

- Pardon ? demanda Hermione, perplexe.

- Ce sont les reliques de la Mort…. La baguette de Sureau, la Pierre de Résurrection et la Cape d’invisibilité, dit-il en dessinant le symbole vertical pour la baguette, un cercle pour la pierre, et le triangle autour pour la cape. Voici rassemblées les reliques de la Mort.

Harry comprit que la Baguette que Voldemort avait volé dans la tombe de Dumbledore était la Baguette de sureau, la première relique, la plus puissante baguette. Et que lui, Harry, possédait la dernière relique, la cape. Et la dernière était la pierre incrustée dans la Bague des Gaunt.

- La bague des Gaunt, je pense que c’est un Horcruxe et une relique ! glissa-t-il tout bas à Hermione, alors que le trio quittait la maison de Lovegood.

- Je pense en effet que c’est un Horcruxe, quant à une relique, c’est une autre histoire. Nous devons rester concentrés sur les Horcruxes, Harry ! répliqua Hermione.Ils s’installèrent dans une forêt sombre et encore humide des giboulées de Mars, Hermione mis en place les protections pendant que les garçons montaient la tente. Ils n’étaient pas rentrés à Square Grimmaud pour pouvoir rester enquêté sur les Horcruxes et peut-être les Reliques.


Avril venait de commencer et Nora regardait ses deux enfants avec émerveillement. Ils avaient bien grandi, pris du poids et se tenaient maintenant assis tous seuls. Ils mangeaient des purées, compotes, et un peu de viandes avec leurs petites dents. Toma en avait quatre, et Nora seulement trois. Le petit garçon promenait toujours avec lui une peluche en forme de serpent, alors qu’Anora passait beaucoup de temps à lancer des cubes dans la chambre. Le garçonnet parlait avec de jolies vocalises faites de ma, pa, ba, ta, mais la petite fille était plus silencieuse ou ses vocalises ressemblaient juste à des schff… sff…ssss. La petite maman était presque sûre qu’il s’agissait de Fourchelang. A quel âge les enfants le parlaient-ils ? Elle devrait peut-être demander à Tom. Elle se pencha pour ramasser un cube à sa fille qui riait aux éclats en le relançant vers sa mère. Toma jeta à son tour sa peluche en riant. Et leur petit jeu dura ainsi une bonne dizaine de minutes, avant qu’elle ne décide de les laver et les changer pour la nuit. C’était leur petit rituel, ils mangeaient puis venaient jouer un moment, allaient dans le bain, puis se couchaient pour la nuit. Après le bain des enfants, elle les coucha et s’occupa alors un peu d‘elle avant de se glisser dans son lit pour s’endormir presque aussitôt.


Nora avait quinze ans et marchait dans le couloir quand elle croisa une petite fille qui devait avoir onze ans, sans doute une première année. Cette dernière se fit bousculer par des grands et les parchemins de la petite fille volèrent joyeusement dans le couloir. Nora se servit d’un sort d’attraction pour les faire revenir vers elle et rendit le tout à la petite première année.

- Tiens ! fit-elle en tendant les parchemins à la petite fille.Cette dernière les prit et fila sans rien dire. La jeune Honey était un peu surprise de cette attitude mais elle savait que les remerciements ne venaient pas toujours. Mais ce n’était pour ça que Nora aidait les autres, autour d’elle.

- Oh ! C’est la petite muette ! commenta Abraxas derrière elle.

- Muette ! Elle ne parle pas ? interrogea Nora, surprise.

- Oui ! Quand on est muet, généralement c’est qu’on ne parle pas ! constata Malefoy dans un sourire moqueur.

- Ha ! Ha ! Ha ! Très drôle, Abraxas ! répliqua-t-elle en le poussant gentiment.

Le jeune garçon la prit par le cou et ils marchèrent dans la même direction que la petite muette. Ils arrivèrent vers la Grande Salle, Abraxas enleva son bras et Nora croisa le regard de Tom. Elle lui sourit en lui faisant un petit geste de la main. La petite sorcière avait subi elle aussi des brimades en arrivant. Et ce même très longtemps après son arrivée à Poudlard. Elle avait supporté les remarques sur ses origines, son sang, sa situation… Tom n’avait jamais rien fait pour la défendre et ce n’est qu’après l’aide qu’elle avait apporté aux deux frères Malefoy que la situation s’était enfin améliorée. Elle était alors devenue amie avec Druella, Dorea, Scorpius, Abraxas, Samuel et beaucoup d’autres.

Elle entra dans la Grande Salle et aperçu la petite fille muette assise à la table des Poufsouffle. Il y avait des filles plus grandes qu’elle, mais de sa maison, qui lui tournait autour en attrapant son sac. La petite fille essayait vainement de le récupérer en sautillant.

- Tu devrais peut-être lui rendre ! fit Nora avec le sourire, vous avez déjà quinze ans, ces jeux ce n’est plus pour vous ! Et puis je pense que préparer vos BUSES est tout de même plus important, non ?

Nora vit l’une d’elles ouvrir la bouche pour répliquer mais son regard se posa quelque part derrière l’épaule de la jeune Honey. Les filles décidèrent finalement de partir, et la petite sorcière s’installa en face de la petite Poufsouffle.

- Bonjour, je peux manger en ta compagnie ? demanda Nora avec le sourire. La fillette hocha la tête et la jeune fille s’installa à la table des Poufsouffle. Ce n’était pas la première fois qu’elle s’installait à une table qui n’était pas la sienne. - Alors, je vais essayer de deviner ton prénom ! Commence-t-il par un A ? interrogea-t-elle en prenant un peu de betteraves dans son assiette. La petite hocha la tête. Nora sourit et prit sa première bouchée.

- Serait-ce Astrid ? La jeune Poufsouffle fit une grimace et la jeune Serpentard se mit à rire.

- Serait-ce Ariana ? demanda-telle en jetant un coup d’œil vers la table des professeurs en direction de Dumbledore. La fillette secoua la tête.

- Bien, Bien Est-ce Antoinette ? la petite fille pouffa et Nora sentit son sourire s’agrandir, alors Anita… ou Anna ? La jeune enfant leva la tête en entendant le prénom Anna, c’était bien le sien. Elle fit un petit sourire timide à sa nouvelle amie.- Enchantée Anna, moi c’est Elanora, mais tout le monde m’appelle Nora ! se présenta-t-elle à son tour.


Les deux jeunes filles finirent leur repas tranquillement, pendant que la jeune Honey parlait de tout et de rien. Pendant les jours qui suivirent, la petite Anna restait auprès de Nora autant de temps que c’était possible. Et la jeune Honey ne cessait de lui répéter « tu es trop mignonne » ou « je t’adore ».

Un soir, alors qu’elle faisait sa ronde de préfète, elle se rendit dans le bureau de Dumbledore pour avoir des informations sur la petite fille.

- Bonsoir, Professeur, dit-elle- Oh, Bonsoir Miss Honey ! répondit celui-ci.

- J’ai quelque chose à vous demander ?

- Demandez-Demandez ! l’encourage a-t-il de son sourire bienveillant si caractéristique.

- C’est au sujet de la petite Anna ! J’aimerais savoir, … si c’était possible… ce qui lui est arrivée ? demanda-t-elle.

- Oh oui ! J’ai remarqué qu’elle s’était attachée à toi. Apparemment les brimades qu’elle subit n’ont pas commencées à Poudlard. Elle a refoulé ses mots au fond de son cœur et en a fermé la porte. Elle a donc arrêté de parler, tout simplement, expliqua le professeur de Métamorphose.

Nora hocha la tête et regarda Dumbledore.

- Y-a-t-il quelque chose que l’on puisse faire pour l’aider ? interrogea-t-elle.

- Je crois que tu fais déjà beaucoup, Nora ! répondit Dumbledore avec son même sourire.La petite sorcière lui sourit à son tour, et quitta le bureau en lui souhaitant une bonne nuit.


Nora ouvrit les yeux en entendant ses enfants gazouiller dans leurs lits. Elle se leva, prête pour une nouvelle journée. Le mois d’avril était magnifique, pas encore bien chaud mais avec un grand soleil. Elle en profita pour faire une balade avec les enfants. Au cours de cette promenade, elle ne cessait de se demander qui pouvait bien être cette petite fille du nom d’Anna dans ses souvenirs. Elle espérait qu’elle retournerait dans ce souvenir pour en savoir plus à la prochaine nuit. Mais rien ne vint cette nuit-là, ni les suivantes et ce pendant plusieurs jours.


Après quelques jours de bonheur avec ses enfants, et le soleil qui montrait le bout de son nez, elle s’endormit paisiblement et retrouva la petite Anna dans l’un de ses rêves.


Anna était devant la porte de la Grande Salle. Nora s’avançait vers elle avec le sourire et l’accueillit avec un câlin. Toutes les deux s’installèrent à la table des Serpentard. La petite fille se trouvait souvent entre Nora et Scorpius, mais elle ne parlait toujours pas. Elle écoutait simplement les conversations et se contentait d’hocher ou de secouer la tête quand on lui parlait. Ce jour-là, un hibou vint se poser devant la petite fille et lui tendit une patte où un parchemin était enroulé. Anna le détacha et ouvrit la lettre. Ses yeux le parcoururent en silence. Nora l’observait et vit des larmes monter dans ses yeux. La petite se leva et partit en courant. Nora se leva à son tour pour la suivre. Elle la rattrapa dans le couloir qui menait à la salle commune des Poufsouffle.

Elle parvint à lui prendre le bras et l’enfant s’effondra dans les bras de Nora. Elle la soutenue de son mieux et la conduisit dans les cuisines où elles pourraient s’exprimer tranquillement.

- Que se passe-t-il ? demanda Nora accroupit devant la petite fille qui se trouvait assise sur un tabouret. La jeune Honey prit ses mains dans les siennes.

Après un moment de silence, à pleurer, Anna lui tendit le parchemin. Nora se releva et commença sa lecture. La lettre venait des parents de la petite fille.


« Anna, Nous avons reçu une nouvelle lettre du directeur de l’école. Il nous informait que tu rencontres des difficultés d’intégrations dans ta classe. Tu ne fais qu’ennuyer les gens autour de toi.Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas dit que les autres enfants t’embêtaient ? Pourquoi tu ne dis jamais rien ? Ton père s’inquiète pour toi, je m’inquiète pour toi ! Tu dois un peu plus te mêler aux autres, tu dois faire des efforts. Ta mère qui t’embrasse. »


- Tu as peur que ta maman ne t’aime plus, Anna ? Tu n’as pas à te sentir bête ou honteuse que les autres se moquent de toi ! déclara Nora en la prenant dans ses bras, tu verras tout ira bien, ne t’inquiètes pas ! continua-t-elle en la serrant contre elle.


La jeune Honey regarda le visage de la petite fille et essuya ses larmes. Puis la serra à nouveau dans ses bras. Cette fois-ci, la petite fille répondit à son étreinte. Après un moment, Nora se détacha d’elle et son regard fut attiré par le ciel bleu d’avril qui transparaissait par les fenêtres de la cuisine. Elle sourit et lui prit la main en l’entrainant avec elle. Elles sortirent dans le parc en courant vers la cabane d’Hagrid. La petite Anna fut intimidée par le demi-géant, surtout qu’elle était de petite taille. Mais après avoir passé la journée avec lui, alors qu’elles auraient dû aller en cours, la petite était rassurée et s’entendait très bien avec Hagrid. Vers 17h, ils étaient tous les trois en train de prendre le thé.- Nora, cria une voix dehors. La concernée s’excusa et sortir. Scorpius était là et tenait le sac de la petite Anna qu’il tendit à son amie. Le tien est dans ton dortoir, ajouta-t-il.

Nora lui sourit et lui fit une bise sur la joue alors qu’elle rentrait dans la cabane du demi-géant. Elle posa le sac de la petite fille sur la table et lui sourit.

- Voilà, tu as retrouvé ton sac ! dit Nora alors qu’Anna l’ouvrait pour vérifier qu’il y avait bien toutes ses affaires.

La jeune Serpentard était presque sûre que la première année devait avoir une petite voix douce. Elle espérait pouvoir l’entendre un jour. Le soir, elles rentrèrent dans leurs salles communes respectives et s’endormirent en rêvant de créatures fantastiques. Le lendemain, en revanche, fut un peu moins gai. Les deux jeunes filles furent convoquées dans le bureau du directeur.

- Mlle Honey, Mlle McKinnon, vous n’êtes pas allés en cours hier ! Pourrais-je en connaître la raison ? demanda Dippet. - Nous avions besoin de faire une pause.

- Une pause ? répéta le directeur en haussant un sourcil.

- Monsieur le directeur, ma camarade de classe rencontre des problèmes d’intégrations. J’ai pensé qu’en tant que préfète, il était de mon devoir d’y remédier. Elle avait besoin de prendre un peu de recul. Mais nous ne sommes pas restées oisives. Nous avons passés la journée avec Hagrid qui nous a appris de nombreuses choses sur les animaux fantastiques. Et Anna a également fait ses devoirs ! expliqua la petite sorcière dans un sourire. N’est-ce pas là le rôle d’un préfet ? supposa-t-elle.

- Si bien sûr, mais je vous demanderai de ne plus manquer les cours ! Vous avez les week-ends pour prendre du recul, comme vous dites ! réprima le directeur.

Nora hocha la tête, prit Anna par la main et elles quittèrent ensemble le bureau directorial. Les choses s’arrangeaient un peu pour la fillette qui commençait à se faire des amis. Nora en était vraiment contente mais elle ne parlait toujours pas. Un jour que la jeune Honey avait amené Anna chez Hagrid, elle était ressortie chercher un livre à la bibliothèque. En revenant, elle entendit la grosse voix de Hagrid.

- C’est quand quelqu’un te dira à quel point il t’apprécie ou qu’il t’aime. Alors c’est là, à ce moment-là, que tu pourras t’aimer toi-même. Quand on t’acceptera tel que tu es, tu auras l’impression que tu pourras enfin t’accepter.

Nora sourit et entra dans la cabane. La petite fille se tourna vers elle et se leva de chaise.

- Nora ! dit-elle d’une petite voix douce en se lovant dans les bras de son amie.

- Oh… Tu parles ! s’écria la jeune Honey tout sourire en serrant son amie.Elle était très fière d’Anna.



Passage entre Anna et Nora : Fortement et Humble inspiré du mange Fruits Basket.


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