TJ n'est pas seule

Chapitre 24 : Chapitre 21 : La fin d'une époque

8943 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 31/01/2021 12:43

Chapitre 21 : La fin d'une époque



Nora et Narcissa s’étaient regroupées toutes les deux dans la chambre avec les enfants. Elles étaient inquiètes pour leurs familles. Aucune d’entre elles n’osaient parler, et Nora observait ses enfants, marchaient à quatre pattes, en riant, insouciants de ce qui était en train de se dérouler. Soudain, un grand boom, suivit d’un tremblement se fit sentir. Cissy se leva, la baguette levée et sortie de la pièce. La jeune fille attendit un moment, mais ne la voyant pas revenir, elle mit ses enfants dans leurs berceaux, et se glissa doucement hors de la pièce, avançait lentement vers les escaliers. Narcissa se battait en duel contre un autre sorcier, sans doute un auror, ou un membre de l’ordre. Malheureusement, elle perdait du terrain.

-         Experlliarmus, cria l’homme.

Cissy se retrouva sans arme. Elle quitta le hall en courant, vers la cuisine. Elle y croisa Wiskhey, la petite elfe dans le couloir.

-         Wiskhey, va chercher le Seigneur des Ténèbres ! Vite !

La petite elfe disparut et Cissy continuait de courir vers la cuisine, mais la porte de derrière était gardée, et elle dû faire demi-tour, revenant vers le hall d’entrée. Narcissa reçut un sort dans le dos, et elle tomba au sol. L’auror, ou qui que ce soit, ne fit pas dans la demi-mesure et lui jeta un sort mortel.

-         Cissy ! cria Nora désespérément depuis le sommet des marches.

 

Elle ne pouvait pas mourir, il y avait tellement de choses qu’elle devait lui apprendre, et Drago ne pouvait pas avoir perdu sa mère, et Lucius, sa femme. La petite sorcière leva la tête, et croisa le regard de l’homme, qui s’avançait, sa baguette toujours levée.

-         Elle est là ! avertissait-il, sans doute d’autres membres de la résistance.

Nora se rua dans les escaliers et retourna dans la chambre auprès de ses enfants. Elle se plaça devant les berceaux, prête à mourir pour les protéger. La porte s’ouvrit dans un grand vacarme. Dimitri entra dans la pièce, suivi par David. La jeune fille était surprise de le voir là, elle pensait qu’il était dans son camp. Dans son camp ! se répéta-t-elle à elle-même… Son choix était fait, elle était avec Tom, et elle ne voulait pas le voir mourir, non ça jamais. Mais sa plus grande surprise fut de voir Sirius entrer à son tour dans la pièce.

-         Sirius ? David ! murmura-t-elle en sentant les larmes monter dans ses yeux. Vous allez tuer… mes enfants… me tuer ? demanda-t-elle d’une petite voix.

-         C’est notre but ! confirma Dimitri.

-         Pas mes enfants, il faudra me tuer d’abord ! s’écria la petite maman.

-         Certainement… Avada…

« Pop » ! Voldemort apparut dans toute sa magnificence et envoya un sort fatal sur David. Dimitri et Sirius, en profitèrent pour se mettre à l’abri. Le mage noir se retourna et prit sa fille dans ses bras, et Nora attrapa le petit Toma. La famille réunie, Tom encercla les épaules de la jeune fille. Elle croisa le regard de Sirius, une dernière fois, avec les larmes coulant le long de ses joues, juste avant de transplaner.

 

Ils apparurent à l’intérieur de la cabane hurlante, Voldemort posa Anora et partit sans un mot, et sans se retourner. Wiskhey arriva dans la pièce à son tour et se précipita pour aider la jeune fille.

-         Il faut que je voie …. Monsieur Malefoy.

-         Plus tard ! Il faut d’abord vous reposer, maitresse ! fit la petite elfe

-         Comment m’as-tu appelé ? demanda Nora surprise par ce mot.

-         Maîtresse, j’appartenais à Narcissa, il y a quelques temps, elle m’a donné à vous.

-         Oh…. Mais et les autres elfes de maison, ils vont s’en sortir ? demanda-t-elle inquiète pour eux.

-         Mais oui, ne vous inquiétez pas ! fit la petite elfe, en aidant Nora à s’asseoir par terre, ses enfants autour d’elle.

 

Ils étaient tous vivants, grâce à Tom. Il était venu les chercher, les sauver. Elle sourit, heureuse, même si elle ne savait pas ce qui avait motivé sa décision. Est-ce l’amour qu’il ressentait pour eux ? Ou bien son sens de la possession, ou bien autre chose ? Nora eut également une pensée pour David, qui était mort, cela la rendait vraiment triste. Après quelques instants en compagnie de ses enfants, la jeune femme se leva et confia ses enfants à Wiskhey, en lui demandant de laisser personne les approcher. Elle sortit de la pièce, et descendit les escaliers. Elle arriva dans une autre pièce de la maison. Voldemort était là, Severus face à lui, le visage livide.

-         J’ai un problème, Severus, déclara Voldemort d’une voix douce

-         Maître ? dit Rogue.

-         Pourquoi ne fonctionne-t-elle pas avec moi, Severus ? demanda Voldemort en levant la baguette de Sureau, la tenant avec délicatesse et précision.

Nora en était sure, il allait tuer Rogue, il ne l’avait pas cru quand elle avait dit que tuer ne servait à rien, et il pensait que la mort de Severus, celui qui avait tué Dumbledore, lui assurerait la possession de la baguette.

-         Maître ? reprit Rogue, je ne comprends pas. Vous … vous avez accompli, avec cette baguette, de véritables prouesses magiques.

-         Non ! répliqua Voldemort. J’ai accompli ma magie habituelle. Il est vrai que je suis extraordinaire, mais cette baguette, ne l’est… pas. Elle n’a pas produit les merveilles qu’elle promettait. Je n’ai remarqué aucune différence entre cette baguette et celle que me suis procuré chez Ollivanders, il y a bien des années.

La jeune fille se mit dans un petit coin, pour ne pas que Tom la voit, alors qu’il faisait les cent pas dans la pièce. Severus est-il condamné ? Elle devait trouver un moyen de le sauver.

-         Maître, laissez-moi retrouver le garçon. Laissez-moi vous livrer Potter.

-         Non. !! Pourquoi les deux baguettes que j’ai utilisées ont échoué lorsque je les ai dirigées contre Harry Potter ?

-         Je… Je l’ignore, Maître !

-         Tu l’ignores ! fit Voldemort dans un excès de rage, Nora en trembla derrière la porte. Ma baguette en bois d’if a toujours accompli ce que lui ai demandé, Severus, sauf quand il s’agit de tuer Harry Potter. Par deux fois, elle a raté. Sous la torture, Ollivanders m’a parlé des deux cœurs jumeaux, et il m’a conseillé de prendre une autre baguette. C’est ce que j’ai fait, mais la baguette de Lucius s’est brisée face à Potter. J’ai cherché une troisième baguette, la Baguette de Sureau, je l’ai prise à son ancien maître. Je l’ai prise dans la tombe d’Albus Dumbledore… Je me suis demandée encore et encore, pourquoi la Baguette de Sureau refusait d’être ce qu’elle devrait être. Nora a dit que je n’en étais pas le vrai maitre, et elle a raison. … Elle appartient au sorcier qui a tué son ancienne propriétaire. C’est toi qui as tué Albus Dumbledore, et tant que tu vivras, la Baguette de Sureau ne pourra m’appartenir véritablement.

-         Non, s’écria Nora, elle se rua dans la pièce, pour se mettre entre Rogue et Voldemort, elle posa ses mains sur le torse du mage noir et le poussa.

-         Nora ! Fit-il froidement

-         Je te l’ai dit, … Je t’ai dit que si tuer était la solution, Dumbledore aurait dû tuer Grindelwald, et ce … ce qui n’est pas le cas.

-         Il ne peut en être autrement, répliqua Voldemort. Je dois maîtriser cette baguette. Maîtriser la baguette pour maitriser enfin Potter.

-         Non, arrête ! continuait de crier Nora.

Voldemort regarda Nagini entrait dans la pièce, et il s’exprima en Fourchelang. Nora ne savait pas ce qu’il avait dit, mais elle ne pouvait le laisser tuer Rogue.

-         Non ! fit Nora.

Le serpent siffla, mais n’attaqua pas Severus. Le mage noir siffla autre chose, et Nagini glissa sur le sol pour se mettre dans un coin de la pièce.

-         Nora, dégage, où il se pourrait bien que je tienne ma promesse. Déclara-t-il calmement, mais le regard rougeoyant fixait dans les yeux de la jeune fille.

-         Tu peux pas faire ça ! murmura Nora en posa sa main sur son ventre, complètement désemparée.

-         Oh, mais si… Silencio ! récita-t-il, puis il ordonna à Nagini de tuer Rogue.

Le serpent se rua sur le sorcier avec une rapidité surnaturelle, et les crocs du serpent s’enfoncèrent dans son cou. Il s’effondra sur le sol. Nora donna des coups de poings sur le torse de Tom, en pleurant. Il attrapa ses poignets, et écrasa sa bouche avec la sienne. Il fit un mouvement de la main, et la petite sorcière retrouva sa voix.

-         Je regrette ! dit Voldemort froidement en se détourna et quittant la pièce sans remords, tristesse ou regrets. En aurait-il pour sa mort à elle ?

Nora se précipita vers Severus, et tomba à genoux devant lui.

-         Severus, tu ne vas pas mourir, on va trouver quelque chose… Severus ! continua-t-elle d’appeler désespéramment.

La jeune fille entendit un étrange bruit, elle se retourna pour faire face à Harry, qui se trouvait debout derrière elle.

-         Harry, il faut faire quelque chose … dit Nora, en regardant Harry pleine d’espoir.

Ce dernier s’approcha et Rogue posa ses yeux sur Harry, essayant de parler, ce fut un râle qui sortit de sa gorge.

-         Prenez… Prenez-les.

Une substance d’un bleu argenté jaillissait de sa bouche, de ses oreilles, de ses yeux. Harry récupéra une fiole que lui tendait Hermione, et y versa la substance argentée, c’était les souvenirs de Rogue. Nora se mit à chantonner, en prenant la main de Severus, elle était tellement triste de le voir mourir, et tellement désolée de ne pas avoir pu le sauver. Harry croisa la regarda de Nora, qui lui sourit timidement et murmura :

-         Bonne chance !

Le trio d’amis disparut dans le trou par lequel ils étaient venus, emportant avec eux les précieux souvenirs de Rogue.


Nora se leva en pleurant, quand elle sentit un souffle sur sa nuque et une voix résonnait autour d’elle.

-         Vous avez combattu vaillamment. Lord Voldemort sait reconnaître la bravoure. Mais vous avez subi de lourdes pertes. Si vous continuez à me résister, vous allez tous mourir un par un. Je ne le souhaite pas. Chaque goutte versée d’un sang de sorcier est une perte et un gâchis. Lord Voldemort est miséricordieux. J’ordonne à mes forces de se retirer immédiatement. Vous avez une heure, occupez-vous de vos morts avec dignité. Soignez vos blessés. Maintenant, je m’adresse à toi, Harry Potter. Tu as laissé tes amis mourir à ta place au lieu de m’affronter directement. J’attendrais une heure dans la forêt interdite, si lorsque cette heure sera écoulée, tu n’es pas venu à moi, si tu ne t’es pas rendu, alors la bataille recommencera. Cette fois, je participerais moi-même au combat, Harry Potter, je te trouverais, et je châtierai jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière femme, jusqu’au dernier enfant qui aura essayé de te cacher à mes yeux. Une heure !

 

Nora reprit son souffle, et regarda le corps de Severus. Elle lui croisa les bras et plaça sa baguette entre ses doigts et quitta la pièce en essuyant ses larmes. Comment pouvait-elle être amoureuse d’un tel personnage ? La jeune fille quitta la cabane hurlante et se glissa silencieusement jusqu’à la forêt interdite. La plupart des mangemorts devait s’y trouverait, en tout cas, elle avait toutes les chances d’y trouver Lucius Malefoy. Il fallait qu’elle le prévienne pour Narcissa. Elle arriva et trouva Bellatrix, mine de rien, Nora ne voulait pas qu’elle meurt. Hagrid était attaché à un arbre, pourquoi les choses se passaient-elles comme ça ? Elle fit le tour et finit par trouver Mr Malefoy, elle s’approcha de lui, elle tira doucement par sa manche.

-         Qu’est…. Ah Toi !

-         Je suis désolée ! fit Nora en sentant les larmes revenir, ce soir elle avait perdu deux de ses amis les plus précieux. Elle se pencha en avant.

-         Pourquoi ? demanda-t-il

-         Narcissa … a été ... tué ! parvint-elle à dire en pleurant à chaudes larmes.

-         Qui ?

-         Un membre des résistants. Je … n’ai pas pu la sauver… mais elle l’a fait pour mes enfants, pour moi. Sans elle, je … nous ne serions pas là. Je tenais à vous le dire.

Lucius regarda la jeune fille, il soupira et s’apprêter à parler, quand la voix de Voldemort, aigue et glacial retentit entre les arbres.

-         Je pensais qu’il viendrait. Je m’attendais à ce qu’il se montre…. Il semble que je me sois trompé.

-         Non, vous ne vous êtes pas trompé ! fit la voix forte de Harry Potter.

Nora posa sa main sur sa bouche. Apeurée, et fronça les sourcils, elle venait de comprendre quelque chose, qu’elle avait sût à la minute où elle avait posé son regard sur Harry Potter. Un morceau de l’âme de Tom vivait à l’intérieur d’Harry. Elle venait juste de le comprendre.

-         Non ! cria Nora, la voix couverte par celle de Hagrid, bien plus sonore que la sienne.

Elle voulut avancer pour arrêter Tom, mais elle reçut un sort de Bellatrix, qui la figea sur place. La mangemort regarda la jeune fille en secouant la tête, puis se détourna d’elle pour observer le duel, ou plutôt l’exécution d’Harry Potter.

-         Bellatrix, ne le laisse pas faire, il va … mais c’était trop tard, la clairière fut illuminée par un éclair vert. Le corps d’Harry tomba et Tom fit de même.

-         Libère-moi ! fit Nora à Bellatrix, sur un ton autoritaire, la sorcière s’exécuta, et Nora se précipita vers Tom, et posa sa main sur son front, il était inconscient. Il devait comprendre ce qui venait de se passer, ce qu’il avait fait.

 

Harry était allongé sur un sol dur, surpris de ne pas être qu’une pensée. Il était nu, mais n’éprouvait aucune gêne. Entoura par une brume claire, brillante, une brume comme il n’en avait jamais connue. Il se redressa en position assise. Un bruit lui parvint à travers le néant informe qui l’entourait. De petits coups sourds produits par une créature qui trépignait, gigotait. C’était un bruit pitoyable, mais aussi quelque peu indécent. Il eut l’impression d’être indiscret, d’écouter quelque chose de furtif, de honteux. Pour la première fois depuis qu’il était là, il aurait souhaité avec des vêtements. A peine avait-il formulé ce vœu qu’une robe de sorcier apparut près de lui. Il la prit et l’enfila.

Harry se leva, et tourna lentement sur place, et le décor environnant sembla se créer de lui-même. Un vaste espace ouvert propre et brillant, nue salle plus grande, de très loin que la Grande Salle, sous un dôme de verre lumineux. L’endroit était vite. Il était la seule personne présente en dehors de …

Il eut un mouvement de recul. Il venait de voir la chose qui produisait tous ces bruits. Elle avait la forme d’un petit enfant, nu, recroquevillé par terre, la peau à vif, rêche, comme écorchée et reposait, frissonnante sous le siège où l’on l’avait rejeté, caché à la vue de tous, luttant pour respirer. Harry en avait peur. Même si la créature était fragile, toute petite, blessée, il ne voulait pas s’en approcher. Il s’avança cependant un peu plus, prêt à bondir en arrière, à tout moment. Bientôt, il en fut suffisamment proche pour la toucher, mais ne peut se résoudre à le faire. Il se sentait lâche, il aurait dû essayer de la réconforter, mais il éprouvait de la répulsion.

-         Tu ne peux pas l’aider.

Il pivota sur ses talons, Albus Dumbledore marchait vers lui, droit et fringant, d’une longue robe bleu nuit.

-         Harry ! Tu es décidément un garçon merveilleux ! Un homme courageux, très courageux ! Viens avec moi.

Le survivant et le professeur s’installèrent sur des fauteuils, Harry l’observait, son visage, ses mains qui étaient redevenus intactes.

-         Mais vous êtes mort ! Dit Harry.

-         Oh, oui ! répondit Dumbledore d’un ton neutre.

-         Alors… moi aussi, je suis mort ?

-         Ah, s’exclama Dumbledore qui souriaient encore plus largement. Telle est la question, n’est-ce-pas ? Dans l’ensemble, mon cher Harry, je crois que non, termina le vieil homme rayonnant.

-         Non ? répéta Harry.

-         Non ! confirma Dumbledore.

-         Mais j’aurais dû mourir… je ne me suis pas défendu ! Je voulais le laisser me tuer ! Je l’ai laissé me tuer…

-         En effet, et c’est ce qui fait, à mon avis, toute la différente.

-         Donc, la partie de son âme qui était en moi…. Elle n’est plus là ?

-         Oh, non, assura Dumbledore. Il l’a détruite… Ton âme à retrouver son intégrité, et t’appartient entièrement, Harry.

-         Mais si Voldemort a utilisé le sortilège d’Avada Kedavra, et que cette fois, personne n’a succombé à ma place… comment puis-je être encore vivant ?

-         Je crois que tu le sais. Repense au passé. Souviens-toi de ce qu’il a fait dans son ignorance, sa cupidité, et sa cruauté.

-         Il a pris mon sang, dit Harry.

-         Exactement. Il a pris ton sang et s’en est servi pour se reconstruire un corps vivant. Ton sang circule dans ses veines, Harry. La protection de Lily se trouve en vous deux. Il te rattache à la vie, tant que lui-même est vivant.

-         Alors expliquez-moi …

-         Tu étais le septième Horcruxe, Harry, l’Horcruxe qu’il n’avait pas eu l’intention de créer. Il avait rendu son âme si instable, qu’elle s’est brisée quand il a commis les actes d’une malfaisance indescriptible, le meurtre de tes parents, la tentative d’assassinat sur un enfant. Mais ce qu’il restait de lui, lorsqu’il s’est échappé de cette pièce, ce soir-là, était encore plus diminué qu’il ne le croyait. Il a laissé derrière lui plus que son corps. Il a aussi laissé une partie de lui-même accroché à toi, la victime désignée qui a survécu.

-         Mais les autres Horcruxes, il y en avait un à Poudlard, n’est-ce pas ?

-         Oui, mais Nora est passée avant toi, je le crains !

-         Comment ?

-         Elle reconnait l’âme de Voldemort. Et je pense qu’elle a compris le lien qui t’unissait à Voldemort. Elle a sauvé les autres Horcruxes. Elle a merveilleusement bien protégé Voldemort. Le premier, elle l’a sauvé inconsciemment, le second sans savoir ce que s’était, mais le dernier, elle a choisi de le sauver, de le protéger.

-         Pourquoi a-t-elle fait ça ? demanda Harry.

-         L’amour, Harry. Nora en a à revendre… son cœur est bien trop grand.

-         Si elle était restée auprès de Voldemort, pendant ces cinquante ans, il …

-         Non, Harry, si Nora était restée, toutes les erreurs qu’il a faites, il ne les aurait pas commises, et aujourd’hui il serait deux fois plus puissant, et nous n’aurions aucune chance de le vaincre.

-         Et nous avons une chance ? interrogea le Survivant.

-         De le vaincre, peut-être pas dans l’immédiat, mais le repousser certainement.

-         La baguette, il n’en est pas le vrai maitre ! fit Harry. Dumbledore lui sourit d’un air entendu.

-         Les reliques de la Mort ! reprit le jeune élu, le visage du doux professeur perdit son sourire.

Le vieux directeur raconta à Harry, le rêve qu’il avait poursuivi avec acharnement. Au cours duquel, il avait perdu sa famille, sa sœur, et que ce n’est que bien plus tard, qu’il avait reparlé avec son frère, notamment grâce à Nora. Que c’était encore elle qui lui avait donné la force et le courage de se lancer à la poursuite de Grindelwald, qu’il lui avait pris la baguette de Sureau.

-         La pierre était sur la bague des Gaunt ?

-         Oui, Harry. Peut-être est-ce une des raisons pour laquelle, je la cherchais tant, mais Nora la trouvait avant moi.

-         Vous aviez prévu de mourir de la main de Rogue, vous vouliez que ce soit lui qui possède la baguette de Sureau ?

-         J’avoue que telle était mon intention, répondit Dumbledore, mais cela ne s’est pas passé comme je le souhaitais.

-         Ça n’a pas marché ?

-         Non, il y a eu un autre maitre de la Baguette !

-         Qui ?

-         Crabbe, le jeune Crabbe.

-         Il faut que j’y retourne, n’est-ce-pas ?

-         C’est à toi de décider ?

-         J’ai le choix ?

-         Oh Oui !

-         D’après-toi, où sommes-nous ?

-         On dirait la gare de King’s Cross ! répondit Harry en regardant autour de lui.

-         Et bien, je pense que si tu décidais de ne pas y retourner, tu pourrais…. Disons… monter dans un train.

-         Et où m’emmènerait-il ?

-         Plus loin, répondit simplement Dumbledore.

-         Voldemort possède la Baguette de Sureau.

-         Exacte ! Voldemort possède la baguette de Sureau.

-         Mais vous voulez quand mêle que je reparte.

-         Je crois que si tu choisis d’y retourner, il y a une chance de mettre Voldemort en échec, mais je ne peux pas te le promettre. Mais je sais que tu as moins à craindre que lui, si tu repars là-bas.

Harry regarda à nouveau la créature écorchée qui tremblait et suffoquait dans l’ombre, sous la chaise, un peu plus loin.

-         N’aies pas pitié des morts, Harry, aies plutôt pitié des vivants, surtout de ce qui vivent sans amour. En y retournant tu pourras faire en sorte qu’il y ait moins d’âmes mutilés, moins de familles déchirées. Si cela en vaut la peine à tes yeux, alors disons-nous au revoir pour l’instant.

 


Voldemort ouvrit les yeux et croisa le regard émeraude de Nora. Cette dernière était inquiète pour lui, elle avait tellement eu peur pour lui. Elle avait beaucoup de choses à lui dire sur ce qu’il venait de faire.

-         Maître… Maître ! fit Bellatrix.

Le mage noir se releva, en bousculant Bellatrix qui voulait l’aider à se relever. Nora se redressa à son tour, et se précipita vers Harry. Elle s’accroupit près de lui, et sentit qu’il était vivant.

-         Est-il mort, Nora ? demanda Voldemort.

Nora sentit son cœur se serrait, elle avait toujours été incapable de mentir, mais là, dépendait la vie de Harry.

-         Il est mort, s’exclama-t-elle sous les cris de joies, et les rires dans la clairière.

-         Vous voyez ? hurla Voldemort d’une voix suraigüe. Harry Potter est mort de ma main, et aucun homme vivant ne pourra plus me menacer, désormais ! Regardez ! Endoloris.

-         Arrête ! Laisse-le ! supplia Nora.

-         Pff… siffla-t-il, ignorant la remarque de la jeune fille, catapultant le corps de Harry. Maintenant, dit Voldemort, allons au château, et montrons-leur ce qu’est devenu leur héros. Qui se chargera de trainer le corps ? Non… Attendez ! Tu vas le porter. Il sera bien joli, bien visible dans tes bras, n’est-ce-pas ? Ramasse ton cher ami Hagrid. Et les lunettes… qu’on lui remette ses lunettes… Il faut qu’on le reconnaisse.

Le demi-géant prit le corps d’Harry dans ses bras. Nora pleurait en silence, tout cela n’était pas juste. Pourquoi ? C’était une question qu’elle ne cessait de se poser.

-         Allez remue toi un peu, ordonna Voldemort

-         Tom ! appela Nora.

-         Toi, retournes dans la cabane hurlante, tout de suite ! ordonna-t-il.

Nora croisa son regard rougeoyant de victoire, et de colère. Elle n’avait pas peur de lui, mais pour lui. Elle regarda les mangemorts marchaient vers le château. Elle était là, debout au milieu des arbres, sans bouger. Elle était terrorisée, inquiète, attristée, tout cela la figeait sur place. Quand un bruit se fit entendre derrière, elle sursauta et se retourna pour faire à Gemo, le centaure.

-         Que fais-tu ici, petite fille ? demanda-t-il.

-         Il faut aller les aider ! Ils vont tous mourir ! dit-elle désespérément en tendant son bras vers Poudlard.

Les centaures se lancèrent à la poursuite des mangemorts et Nora ne savait même plus ce qu’elle devait faire. Elle courrait vers la cabane hurlante pour s’assurer que ses enfants allaient bien. Elle entra dans la maison et monta les escaliers quatre par quatre.

-         Wiskhey ! appela-t-elle.

-         Maitresse ! répondit- l’elfe.

Elle sortit de la chambre où Nora avait laissé ses enfants. Elle y entra et posa un baiser sur le front de chacun d’eux. Elle les regarda un moment, ne sachant pas très bien ce qu’elle devait faire. Aller à Poudlard pour sauver ce qui pouvait encore l’être, comme Tom, parce que Harry était toujours vivant, et Voldemort ne maitrisait toujours pas cette baguette, elle ne savait pas qui pouvait contrôler le bâton de la Mort, et cela lui faisait peur. Ou peut-être qu’elle devrait rester ici, comme il l’avait dit, pour veiller sur les enfants.

-         Il faut que j’y retourne, continue de veiller sur eux ! fit-elle en se précipitant vers la sortie.

Elle se mit à courir vers le château, elle vit que les fenêtres de Pré-au-Lard étaient fermées, les habitants devaient se cacher sous leurs lits. La jeune fille avait mal au cœur d’imaginer que c’était l’homme qu’elle aimait qui terrorisait tous ces gens. Nora continuait de courir malgré tout vers Tom. Elle devait le sauver. Elle avait un horrible pressentiment, elle allait perdre Tom. Elle avançait aussi vite qu’elle le pouvait. Les protections du château étaient tombées, et Nora découvrit Poudlard en ruine. Elle posa sa main devant sa bouche, effarée par le spectacle qui s’offrait à elle. Le grand hall de Poudlard, était complètement dévasté. Sous des blocs de pierres, elle découvrit le corps de Nagini décapité. Elle continuait de chercher Tom, dans les parages, et finit par entre sa voix aigüe et celle de Harry.

-         Tout revient donc à cela, n’est-ce-pas. La baguette que vous tenez dans votre main sait-elle que son dernier maitre a subi un sortilège de Désarmement ? Si c’est le cas… Je suis le vrai maitre de la Baguette de Sureau.

 

Une lueur rouge et or embrassant le ciel, et Nora se mit à courir vers Tom, pour le pousser hors de la trajectoire du sort funeste qui revenait vers lui, tel un boomerang. La baguette de Sureau s’envola dans les cieux, Mais Nora ne fut pas assez rapide, et le sort frappa le mage noir, qui fut projeté en arrière.

-         Tom ! cria Nora au comble du désespoir.

Elle se mit à courir vers lui, mais déjà son corps était en train de se transformer en fumée noir s’élevant dans le ciel. Elle vit l’ombre se dirigeait vers elle, et lui passait au travers du corps. Elle suffoqua, et tomba inconsciente sur le sol. En écoutant la dernière pensée envahissant son esprit : Je suis toujours là.

 

Nora ouvrit les yeux, elle vit le plafond de l’infirmerie. Elle était revenue au point de départ, elle était à nouveau toute seule, enfin non, Tom lui avait au moins donné des enfants. Elle se redressa vivement en pensant à eux.

-         Mes enfants ! fit-elle en se levant, elle tituba et tomba au sol.

-         Mlle ? appela l’infirmière de Poudlard.

-         Je dois retrouver mes enfants. Wiskhey, amène Anora et Toma à l’infirmerie de Poudlard ! dit-elle.

A peine avait-elle finit sa phrase que la petite elfe apparue, tenant dans ses mains, les deux amours de sa vie. Elle se redressa, et assis ses bébés sur le lit. Wiskhey restait à ses côtés, et la jeune fille se dit qu’elle devait trouver un moyen pour la remercier pour tout ce qu’elle avait fait pour elle et ses enfants.

-         Merci ! dit-elle à la petite elfe. Assieds-toi avec nous, proposa-t-elle dans un sourire.

Wiskhey resta un moment, interdite, mais finit par monter sur le lit, prudemment et s’installa au pied du lit. Toma jouait avec son serpent.

-         Nini ? dit-il en montrant le serpent à sa mère. Anora, de son côté, observait la pièce. Où Baba ? demanda le petit garçon.

-         Je ne sais pas mon ange, répondit Nora en regardant le ciel par la fenêtre.

Elle aurait voulu être ailleurs. Elle voulait être avec Tom, et ses enfants. Elle posa sa main sur son bas-ventre. La vie était toujours à l’intérieur d’elle, elle pouvait la sentir. Soudain la porte s’ouvrit, Abelforth et Slughorn entrèrent dans la pièce, et s’avancèrent vers elle.

-         Nora, tu es vivante ! fit Slughorn soulagé.

-         Que s’était-il passé ? demanda Abelforth et Nora en même temps.

La jeune fille lui sourit. Elle ne savait pas si c’était une bonne idée de raconter ce qui s’était passé. De son côté, elle était curieuse de savoir ce qui était arrivée depuis qu’elle était tombée dans les pommes.

-         Je suis soulagé, que tu ailles bien, fit Ab, en faisant une bise sur la tête de la jeune fille. Ce sont tes enfants ! constata-t-il, j’ai bien reçu ton faire-part.

-         J’ai quelque chose à te demander, mais j’aimerais ton accord.

-         Bien sûr, demande !

-         Voilà, je suis enceinte, et si c’est une fille, j’aimerais l’appeler Ariana. Es-tu d’accord ?

-         Bien sûr, répondit ce dernier.

-         Mais il faut que tu sache que son père, c’est Tom… Voldemort ! dit-elle pour qu’il comprenne bien les choses.

C’était la première fois qu’elle le disait aussi franchement, et même si c’était bizarre à dire, elle ne le regrettait pas une seule seconde.

-         Oh ! … Ah ! … Pour eux aussi ? demanda-t-il

-         Euh… oui ! répondit-elle toute timide d’un seul coup.

-         Si c’est une fille, elle peut s’appeler Ariana, dit-il, je suis sûre que mon frère serait d’accord.

-         Merci Ab ! fit-elle en le prenant dans ses bras pour se serrer contre lui.

-         Où Baba ? demanda Toma, en fronçant les sourcils, prêt à pleurer

-         Schtt… scht ! fit Anora.

Le petit garçon sursauta, et la regarda surpris. Il sourit, puis se mit à rire, sans que personne ne sache pourquoi, car personne n‘avait compris ce qu’elle venait de dire. Mais son rire fut contagieux, et tous rirent à leurs tours.

 

La porte s’ouvrit à nouveau, laissant entrer Harry, Ron, Hermione, McGonagall et … Sirius. Nora se leva précipitamment et prit ses enfants contre elle.

-         Toi, n’approche pas ! s’écria-t-elle.

-         Je n’ai pas l’intention de leur faire du mal ! promit-il en levant les mains dans un signe de paix.

Nora posa ses enfants sur leur lit, mais se tenait entre eux et le reste du groupe. Elle ne savait pas très bien comment leur faire face, surtout à Harry. Et elle avait peur pour ses enfants.

-         Tu voulais le sauver ? demanda Harry.

-         Oui ! répondit Nora, elle n’avait jamais vraiment su mentir, et puis de toute façon, il avait bien vu ce qui s’était passé.

-         Comment peux-tu aimer un tel homme ? s’écria Sirius, ce n’est même pas un homme…

-         Oh, si, c’est en un sinon il n’aurait pas pu… rectifia-t-elle, mais elle ne stoppa pas sa phrase à temps.

-         Il n’aurait pas pu quoi ? demanda Ron.

-         Avoir des enfants ! répondit-elle après un profond soupir.

Hermione posa sa main sur sa bouche, Ron resta bouche bée, et l’intention de tous fut attirée par Anora qui siffla du Fourchelangue.

-         Tu devrais peut-être leur raconter ! proposa la voix de Dumbledore, assis dans un tableau de l’infirmerie.

-         Euh…

-         Comment par le début, continua Albus.

-         Je suis venue au monde à Londres, dans une famille de moldue…

-         Attends, tu es une née-moldue ! coupa Ron… désolé ! ajouta-t-il en voyant les regards noirs sur lui.

-         Oui, je suis une née moldue, et j’ai eu mes pouvoirs tôt, quand je devais avoir quatre ans. Mon père…. M’a traité de … monstres, de … démon, il m’a tellement haït… quant à ma mère, elle était … terrifiée. Ils m’ont … abandonné dans la forêt ! commença Nora, ce n’était pas une histoire des plus facile à raconter, elle sentit des larmes coulaient le long de ses joues.

Elle ne se souvenait pas de tout, et de tous les souvenirs qui lui étaient revenus, aucun n’était joyeux avec ses parents et sa sœur. Le seul souvenir qu’elle avait, c’était son père la trainant dans la forêt, sa mère trop apeurée pour l’aider, et sa sœur la traitant de monstre.

-         J’ai passé des jours dans cette forêt, reprit Nora, quand j’ai fini par en sortie, j’étais affamée et déshydratée. J’ai été conduit à l’orphelinat, j’ai rencontré Tom.

Au fond, c’était lui qui l’avait sauvé le premier, elle avait « vu » qu’il était différent comme elle, et qu’elle pourrait être avec lui, qu’elle pourrait être elle-même, sans crainte, sans peur qu’il la juge, ou qu’il la traite de monstre.

-         Je ne voulais que les autres enfants me détestent, alors j’ai enfoui mes dons, dit-elle en jetant un coup d’œil vers le portrait de Dumbledore.

Elle s’était un peu reconnu quand elle avait entendu l’histoire d’Ariana, Nora se demandait ce qui lui serait arrivée, si elle n’avait pas rencontré Tom, peut-être serait-elle devenue folle. Mais le jeune garçon avait été là, et elle savait qu’il pouvait peut-être la comprendre et ... peut-être l’aimer comme elle était.

-         Quelle joie, cela a été quand j’ai finalement reçu ma lettre pour Poudlard… En arrivant à l’école, je me suis promis que personne ne souffrirait de sa différence, que je ferais tous pour les respecter et les aimer les gens tel qu’ils sont, comme Hagrid, comme Anna, comme Tom, comme Remus, comme Fenrir, comme tant d’autres. Que pouvais-je faire d’autre ? termina la petite sorcière en baissant la tête, dans un triste sourire.

-         Mama ! fit Toma, comme pour consoler sa mère, Anora l’appela aussi, et pour la première fois, elle n’utilisa pas le Fourchelangue.

Nora se tourna vers elle, elle essuya ses larmes et prit sa petite fille dans ses bras, et la serra fort contre elle.

-         Sais-tu où sont les Horcruxes ? demanda Harry.

-         Non ! Je ne sais pas, mais ne me demande pas t’aider, parce que si je les trouve, je les sauverais et les protégerais.

-         De toute façon, vous ne pourrez pas faire grand-chose, quand vous serez à Azkaban ! fit une voix.

Tout le monde se retourna, Kingsley se tenait droit, devant la porte, il était accompagné de Dimitri. Nora ne pouvait pas croire qu’elle allait là-bas, elle fut saisi d’une panique sourde, séparée de Tommy, c’était déjà effroyable, mais alors séparée de ses enfants, elle ne survivrait pas.

-         Je dois m’opposer à cette décision ! fit Pomfresh

-         Ah bon, pourquoi ? demanda Dimitri.

-         Mlle Nora est enceinte ! dit-elle, tous les regards convergèrent vers elle, et Nora se sentit comme une petite fille prise en faute.

-         Je m’y oppose, monsieur le Ministre ! fit une voix de femme plus forte.

-         Mme McKinnon !

-         C’est Mlle ! rectifia-telle.

Une femme qui devait avoir une soixante d’années, se tenait de toute sa hauteur, elle était fière de la carrière de droits qu’elle avait menée, la conduisant aujourd’hui au poste de direction de la justice magique.

-         Anna… fit Nora d’une petite voix timide.

La femme entra et bouscula la pauvre McGonagall pour aller prendre la jeune fille dans ses bras. C’était quand même bizarre de se dire qu’elle venait juste de se souvenir d’elle, et qu’elle se tenait devant elle, avec cinquante ans de plus.

-         Je ne laisserais personne te mettre à Azkaban.

-         Merci !

-         Allons, ce n’est que des remerciements, je ne serais pas là où j’en suis sans toi.

-         Moi non plus ! ajouta Dumbledore en souriant depuis le tableau.

-         Monsieur le Ministre, je pense que vous ne perdrez pas de temps à inculper Mlle Honey, alors que je peux réunir plus de témoignages en sa faveur, que vous en sa défaveur. … Sans elle, nous n’aurions sans doute pas cette conversation, car nous serions tous morts. Osez-vous me dire le contraire, Monsieur le Ministre.

Kingsley et Dimitri quittèrent la pièce, suivit par Sirius, McGonagall, Hermione et Ron. Nora sourit gentiment à Abelforth en le poussant doucement dehors. Elle voyait bien qu’Harry avait quelque chose à lui dire. Anna fut la dernière à quitter la pièce, après une autre accolade à la jeune fille.

-         Tu sais pour moi ?

-         Tu veux dire que tu étais un Horcruxe de Tom ? Oui, je le savais… Je le savais depuis la première fois que j’ai rencontrée, mais je ne l’ai compris qu’en courant dans la forêt pour l’empêcher de te tuer.

-         L’aurais-tu empêché pour me sauver ou pour le sauver lui ? demanda Harry.

-         Un peu des deux, je pense ! répondit honnêtement la jeune fille.

Harry hocha la tête, et quitta la pièce à son tour, elle ne savait pas très bien si elle avait bien répondu ou pas. Mais Nora avait toujours mis la vie des gens en premier, y compris celle de Tom, surtout celle de Tom, et maintenant celle de ses enfants. Abelforth entra à nouveau dans la pièce.

-         Au fait, je voulais te parler d’une chose ! dit-il

-         La maison de ton frère ? supposa-telle.

-         Oui, tu peux y habiter avec tes enfants.

-         Merci ! fit Nora en serrant la clé qui pendait autour de son coup. Le vieil homme repartir, elle confia ses enfants à Wiskhey, avant de s’endormit d’un sommeil sans rêve.

 

Ce fut quelques semaines plus tard, que Nora et ses deux enfants entrèrent dans leur nouvelle maison à Godric’s Hollow. Anna, Abelforth, ainsi que Scorpius vinrent l’aider à s’installer. Montant les meubles dans la maison. Elle comptait sept grandes pièces, trois au rez-de-chaussée, avec une cuisine, une pièce de salon, et l’autre sans doute une salle à manger, à moins qu’elle n’en fasse une salle de jeux pour les enfants. Vu qu’ils avaient déjà commencé à étaler leurs jouets. A l’étage, il y avait trois chambres, une pour Toma, une autre pour Anora, et une pour le futur bébé, la petite Ariana, et pour elle.

-         Il faudra que tu ailles chez Ollivanders, pour te trouver une nouvelle baguette ! dit Scorpius

-         Il a rouvert sa boutique ? demanda-t-elle dans un grand sourire

-         Oui !

Le soir venu, une fois que tout le monde fut parti, que les enfants au lit, Nora s’assit sur son canapé, contente d’avoir un toit sur la tête, d’un endroit où aller pour prendre soin de ses enfants. Elle s’endormit.

Elle courrait dans une grande prairie, tout était paisible et tranquille, elle se sentait sereine et légère. Elle se retourna et vit Tom, il était debout devant un vieux pommier.

-         Il est beau, cet arbre ! commenta la jeune fille avec le sourire.

C’était un endroit spécial pour elle et peut-être Tommy. C’est ici qu’elle lui avait dit « je t’aime » pour la première fois, et la seule fois d’ailleurs. C’est ici aussi qu’elle lui avait dit la vérité sur elle, ce qui était arrivé avec ses parents. C’était d’ailleurs peu de temps avant qu’il ne tue son propre père.

 

Nora se réveilla, elle avait encore ce lieu en tête, confiant ses enfants à Wiskhey, elle transplana au pied de l’arbre. Elle y resta un moment, avant de voir que la terre était plus meuble entre les racines de l’arbre. Elle se mit à creuser. Après un moment, elle trouve un coffret, celui qui était dans le cottage des Gaunt. La jeune fille l’ouvrit et y découvrit le médaillon, la bague, et le diadème, il y avait aussi ses deux baguettes, et celle en if, de Tom, glissait dans l’étui qu’elle lui avait offert. Il avait dû la mettre après avoir pris celle de Dumbledore. Nora prit le coffret dans ses bras et quitta les lieux.

 

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FIN DE LA PREMIERE PARTIE

 



PS : Quelques passages sont issues de Harry Potter et les reliques de la Mort.


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