Les Amours de Radimir Vynoque

Chapitre 11 : Le chanteur, le sourd et le professeur de potion

3303 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/10/2020 14:02


« - LET IT BEEEEEEE, LET IT BEEEE, LET IT BEEEEEEE, OH LET IT B….


-C’EST PAS BIENTÔT FINI CE TINTAMARRE ?! »


Eric, surpris, releva les yeux vers le Vynoque, sans arrêter de chanter à tue-tête. Il était assis au pied du lit de notre bon professeur et s’égosillait déjà depuis une bonne partie de la nuit. Snape avait insisté pour que le jeune garçon se poste au plus près de Radimir pour mieux le protéger, mais Vynoque n’en pouvait plus. Il était à bout. A ce moment précis, il en était à se demander s’il ne préférait pas succomber aux assauts de l’Ange de la Mort. « Là au moins j’éprouverais peut-être un peu de plaisir ! » pensa-t-il les yeux dans le vague.


« -Vous ne pouvez pas aller faire un tour ? Je vais chanter tout seul ! tenta-t-il sans grands espoirs.


 -Ahah ! Non, non Monsieur Vynoque, répondit le joyeux Eric avec l’accent chantant du Sud. Monsieur Snape a dit que je devais rester auprès de vous et chanter toute la nuit pour votre propre sécurité ! Je tiendrai mon poste ! »


Puis, avec un clin d’œil coquin, il reprit sa cacophonie de plus belle au grand désespoir de Vynoque. Las, il observa en détail le petit homme qui claquait maintenant frénétiquement des doigts et agitait sa tête rectangulaire au rythme de sa propre chanson. Radimir ne pouvait pas détacher son regard de la langue énorme de Eric. Elle avait l’allure d’un steak de veau et était si proéminente qu’elle semblait vouloir s’échapper à tout instant de la bouche trop étroite de notre chanteur. « Pas étonnant qu’il arrive pas à articuler avec cette affaire là ! Y aurait de quoi nourrir la population d’un pays entier en temps de famine avec cet engin » pensa le Vynoque.


Soudain, emporté par la musique, Eric leva la tête pour accompagner sa note la plus élevée tel un loup qui rappelle sa meute. D’ailleurs plusieurs fois au cours de la soirée, la farouche Fèche avait cru être appelé par le jeune chanteur et était venu gratter à la porte du Vynoque. Celui-ci avait dû la chasser à grands coups de balai sur la tête. 


Affligé, Vynoque rajusta son bonnet de nuit sur ses oreilles dans l’espoir d’atténuer le vacarme que produisait le jeune élève.


« - MMMMMMMMMMMMMRRRRRRROOOOOOOFF ! PAR PITIÉ ! PASSEZ MOI MA SCIE QUE JE LE DECAPITE ! implora le Vynoque au Seigneur. C’est pas humain de chanter aussi faux ! Par erreur il devrait bien être foutu de sortir au moins une note juste de temps en temps ! AU MOINS UNE, BON SANG D’BONSOIR ! AH ! Regardez-moi ! Je ne vais pas pouvoir fermer l’œil de la nuit ! Je vais avoir le visage tout bouffi pour mon rendez-vous avec Snape demain soir ! »


Vynoque n’était pas au bout de ses peines. Tout d’un coup, l’elfe Astruk apparu avec un plateau repas dans les bras.


«- Qu’est-ce que c’est qu’ce commerce là encore ? ronchonna Radimir.


 -C’est mon en-cas, Monsieur Vynoque ! expliqua le Eric en attrapant le plateau que lui tendait Astruk. Je suis au régime mais il faut bien que je me tienne en forme ! Oooooh ! Regardez ! C’est du cabillaud et des petits poids ! Hmmmmmmm ! Je vais le prendre en photo… 


Alors que le Eric dégainait son appareil photo de son sac, Vynoque sauta sur l’occasion et interpella vivement Astruk.


- Ne partez pas l’hurluberlu ! Oh ! Le p’tit mécheux ! C’est à vous que je parle ! Restez là et chantez faux pendant que l’autre Castafiore prend son gouter. »


Avec un sourire mutin, Astruk se mit alors à entonner un chant révolutionnaire. Radimir poussa un soupir de contentement, heureux de pouvoir enfin reposer un peu ses oreilles. Mais le Eric semblait incapable de rester silencieux.


« -Vous savez Monsieur Vynoque, dit-il en mastiquant bruyamment son poisson, je vous envie beaucoup ! Vous avez un amoureux qui prend soin de vous !


-Mmmmrf ? De quoi il parle encore celui-là ?


-De Monsieur Snape ! Je pensais que vous étiez amoureux ! Vous venez de dire que vous aviez rendez-vous avec lui demain soir ! Enfin bref, vous avez de la chance. Moi je suis tout seul… Je ne comprends pas pourquoi vous savez. J’ai de l’amour à revendre pourtant ! Mais personne n’a jamais voulu sortir avec moi…


« Ah ! Encore un niaiseux ! » ricana silencieusement le Vynoque.


-Mais bon, continua Eric, il ne faut pas se laisser abattre. Je connaîtrai bientôt l’amour. Et puis j’ai la passion du chant qui remplit ma vie ! »


Sur ces paroles, il se remit à fredonner. Radimir poussa un grognement de protestation. Complètement excédé, il interpella une nouvelle fois Astruk :


« - Astruk ! Allez faire une turlutte à cette espèce de bobet ! Il chantera peut-être mieux s’il est plus pucelle ! »


A ces mots Eric s’étrangla dans son cabillaud tandis le Astruk se tut et ouvrit de grands yeux. L’elfe fit ce qu’il put pour résister mais sa nature même l’obligeait à obéir aux ordres qu’on lui donnait. Il secouait sa mèche de toutes ses forces et claquait frénétiquement des dents, mais ne put s’empêcher d’avancer vers l’entrejambe du jeune chanteur complètement apeuré. Courant dans toute la pièce poursuivi par Astruk, il essayait de raisonner au mieux le Vynoque. Celui-ci faisait le dur d’oreille, ravi de profiter d’un moment de relatif silence. Alors que le Eric avait été plaqué à terre par l’elfe de maison et qu’il suppliait Radimir de ne pas le laisser perdre sa petite fleur de cette façon, un long gémissement sourd retentit dans la pièce. Notre professeur rond sursauta, reconnaissant là le son funeste annonçant l’arrivée prochaine de l’Ange de la Mort.


 « - ARRÊTEZ TOUT ! Astruk ! Rentrez chez vous ! Eric par pitié reprenez vos beuglements ! »


Astruk disparut aussitôt dans un claquement retentissant. De son côté, notre jeune élève fut si soulagé qu’il se remit à chanter plus fort que jamais alors que le Vynoque s’était caché sous ses draps. Tremblant, il se boucha les oreilles et s’apprêta à passer une nuit de cauchemars.

 

 

Le lendemain soir, Vynoque s’était retranché dans sa salle de bain après une très longue journée. A quelques dizaines de minutes de son entrevue avec Snape, il s’observait à présent dans son miroir et son allure était encore pire qu’il ne l’avait imaginé : ses cernes lui tombaient jusqu’au menton et son visage était tout gonflé de sommeil. Mais surtout, les oreilles déjà peu alertes de Radimir étaient devenues parfaitement défectueuses sous les assauts répétés de la voix nasillarde du Eric. Vynoque était à présent sourd comme un pot. Le bon côté des choses était que cette perte de l’audition l'empêchait maintenant d’entendre l’interprétation endiablée d’Allumer le feu de Johnny que le jeune chanteur était en train de donner de l’autre côté de la porte. Avec un soupir, Vynoque entreprit alors d’appliquer de l’anticerne sous ses yeux et du blush sur ses joues pour cacher les dégâts (sans grands succès), puis se résolut à sortir de la pièce pour retrouver le Eric. Celui-ci lui emboîta immédiatement le pas et le suivit hors de sa chambre, puis à travers les couloirs menant aux cachots, toujours en chantonnant gaiement, sa bouche se contorsionnant étrangement à chaque parole. Aucun d’eux ne vit que Dumbledore, caché dans un coin sombre du couloir, les observait en silence…


Plus il avançait vers l’élu de son cœur, plus Radimir se rendait compte de la gravité de sa surdité. La voix du Eric ne se résumait plus pour lui qu’à un vague bourdonnement et, n’entendant plus le couinement de ses chaussures, il avait presque l’impression de voler à travers les couloirs.


En arrivant devant le bureau de Snape, Radimir eut la désagréable surprise de constater que l’Amolissante était à son poste, se mouchant bruyamment. Dès qu'elle aperçut le Vynoque s’approcher d’elle à grand pas, les larmes lui montèrent immédiatement aux yeux. Elle articula lentement d’une voix aiguë, en agitant les mains pour accompagner chacun de ses mots :


« -Vous êtes encore venu me faire du mal ? Non mais, je suis en dépression sévère vous savez ? Il faut arrêter de me tourmenter ! De toute façon tout le monde me persécute. Tout le monde me déteste. Je peux en vouloir à personne. J’ai le syndrome du premier de la classe depuis que je suis enfant. Je surpasse tout le monde, et c’est pas facile pour les autres de savoir qu’ils sont moins bons que moi. Mais qu’est-ce que je peux faire en même temps ? Moi aussi j’ai mes problèmes. Et c’est des problèmes autrement plus importants. Hier un élève de première année m’a toussé dessus et je suis en train de tomber gravement malade. Alors s’il vous plaît monsieur, laissez moi en paix. A moins que vous soyez venu me faire du mal ? 


Ce que l’Amolissante ne savait pas, c’était que le Vynoque plus sourd que jamais n’avait rien entendu de sa tirade. En voyant les lèvres du tableau bouger, Radimir s’était lentement rapproché de la jeune femme peinte jusqu’à pratiquement coller son oreille sur sa bouche. Mais il n’était pas parvenu à entendre un traître mot. Refusant néanmoins de perdre contenance devant cette misérable créature, il se dit qu’elle lui avait sûrement demandé s’il avait rendez-vous avec Snape avant de lui ouvrir la porte du bureau. Il répondit donc :


-Ah, oui, oui. »


L’Amolissante blêmit soudain et éclata en sanglots devant un Vynoque décontenancé. « Elle est complètement zinzin celle-là » pensa-t-il en sentant la moutarde lui monter au nez. Il commençait tout juste à proférer une foule d’insultes sur notre pauvre tableau lorsque Snape, alerté par les cris, vint ouvrir la porte de son bureau.


A la vue de son aimé, si sévère dans l’encadrement de la porte, Radimir redevint doux comme un agneau. N’attendant même pas la permission, il rentra la bedaine en avant dans l’antre du professeur de potion, heureux comme un coq en pâte. Eric allait lui emboiter le pas mais Snape lui barra le chemin, lui ordonnant de rester dehors pour surveiller la porte. Puis il tourna le dos, ferma la porte à double tour et jeta un sortilège d’insonorisation pour ne pas entendre la voix du jeune élève. Pendant ce temps, Radimir était allé s’assoir sur un petit fauteuil en velours rouge disposé dans un coin de la pièce. Les deux mains posées sur son ventre, il regardait paisiblement autour de lui, ravi de partager un moment privilégié avec le ténébreux Severus. Malheureusement, toujours privé de son audition, il n’entendit pas la voix grave de Snape s’élever dans la pièce.


« - Depuis que nous nous sommes quittés hier soir, j’ai continué mes recherches sur l’Ange de la Mort. J’ai parcouru tous les livres de la bibliothèque et de la réserve en quête d’informations. Et je suis ravi de vous annoncer que pendant que vous vous reposiez, j’ai fait des découvertes capitales sur notre affaire. J’ai appris l’identité de la personne qui a réussi à capturer l’Ange de la Mort il y a des siècles de cela. C’était un certain Daniel Defoe, un sorcier extrêmement doué et puissant. Alors qu’il était chassé par la Créature qui décimait la population de son village, il a décidé de la prendre à son propre jeu et de lui tendre un piège. Il est allé chercher trois criminels à la prison du comté et a utilisé leurs corps nus pour attirer l’Ange de la Mort au fond d’un puits profond. Pendant qu’elle se régalait de leur chair fraîche, Defoe a alors surgi et lui a lancé un sortilège qu’il avait inventé de toute pièce pour vaincre le Monstre. Quel que fût ce sortilège, il a été si puissant qu’il lui a permis de capturer cette Abomination. Mais c’est là que les choses se compliquent, ajouta Snape en se passant nerveusement la main dans les cheveux, l’air las. Je n’ai pas pu retrouver la moindre trace de ce sortilège.


De son côté, toujours assis dans son coin, Vynoque rayonnait. Bien sûr il n’avait pas entendu un mot du discours captivant du professeur de potion. Mais peu lui importait. Il était heureux d’être aux côtés de Snape. Il était si beau sous sa cape. Il le regardait en souriant, les mains sur la bedaine, l’air parfaitement satisfait et inconscient de ce qui se jouait à cet instant même.


-J’ai cherché encore et encore dans toutes les ressources qui étaient à ma disposition, y compris dans la bibliothèque personnelle de Dumbledore, continua Severus de plus en plus exalté. Mais sans aucun succès. C’est comme si ce sortilège n’avait jamais existé. J’ai donc décidé de changer de tactique, et j’ai orienté mes recherches sur ce fameux sorcier, Daniel Defoe. C’était un brillant savant, mais il n’a jamais mentionné clairement son sortilège dans aucune de ses publications. Mais j’ai persévéré et j’ai une nouvelle fois décidé de changer le cap de mon investigation. A force d’ouvrir des livres d’histoire et de parcourir les archives de toute l’Angleterre, j’ai réussi à reconstituer son arbre généalogique. Figurez-vous qu’il y a une centaine d’années, l’arrière petite fille de Defoe a épousé un riche homme de lettres du nom de John William Jamie McKensy de MacMolsby. Or, après des aventures dont je vous passerai les détails pour aujourd’hui, ce cher John William a fait faillite et est tombé dans la ruine la plus totale. Pour échapper à ses créanciers, il a décidé de quitter l’Angleterre avec sa femme pour trouver refuge en France. Afin de brouiller les pistes menant à lui, il s’est même résolu à abandonner une partie de son nom de famille. Et ainsi, John William Jamie McKensy de MacMolsby est devenu William MacMolsby. Cela lui a plutôt réussi. En France il a pu rebâtir une fortune et une réputation. Sur le tard, il a même eu deux enfants. Une fille, nommée Nadya, et un garçon, William. William MacMolsby. La même personne qui est actuellement professeur de sortilèges dans cette école.


Snape, fier de lui, se retourna alors lentement vers Vynoque pour voir l’effet que sa révélation fracassante avait eu sur son auditeur. Mais Radimir, toujours sourd mais rouge de plaisir, regardait paisiblement le beau professeur de potion, les yeux pétillants d’amour et un sourire attendri aux lèvres. Severus fut à la fois désemparé et surtout vexé par la réaction de Vynoque. Croyant que celui-ci se moquait de lui, il prit un air méprisant et continua d’un ton sec.


-MacMolsby a très certainement connaissance de ce sortilège. Il est impossible que Defoe ait laissé son héritage sombrer dans l’oubli. Il doit savoir quelque chose. J’irais bien lui demander moi-même, mais mes relations avec lui sont… comment dire ? Compliquées. Par contre, ajouta Snape en se tournant vers Radimir avec un regard mauvais, la rumeur court que vous êtes particulièrement proche du beau William mon très cher Vynoque.


Radimir ne comprenait toujours pas ce que Snape était en train de raconter, mais il avait senti l’atmosphère de la pièce changer et se refroidir horriblement. Il gesticulait sur son siège en grognant, mal à l’aise. Satisfait, Severus s’avança lentement vers Vynoque, de plus en plus près de lui, allant jusqu’à poser ses deux mains sur les accoudoirs du siège où se trouvait notre professeur rond. Le visage de Snape était maintenant si proche de celui de Radimir que, lorsqu’il ouvrit la bouche à nouveau, Vynoque put comprendre distinctement chacun des mots qu’il prononça.


-Vous allez aller rendre une petite visite à votre bien aimé William et lui demander de vous révéler ce sortilège. Réceptif comme il semble l’être face à vos charmes, vous n’aurez qu’à lui proposer une petite caresse bien placée et ce sera fini. Vous ne repasserez pas la porte de ce bureau avant d’avoir la formule entre vos mains, c’est bien compris ? Parfait. Maintenant, filez hors de ma vue. 


Sur ces paroles, Snape attrapa Vynoque par la cravate et le poussa sans ménagement en direction de la porte. Radimir, lui, était complètement perdu. Il protesta comme il put :


-MMMMMMMMRFFF, m’enfin Snape ! Que racontez-vous ? Pourquoi me parlez-vous de MacMolsby ? D’ailleurs, ohohohohoh, je ne sais pas ce que vous avez entendu dire mais je vous assure que je ne fréquente ni de loin ni de près cet ostrogoth ! Je l’exècre de toute mon âme ! MMMMMMMMMMOOOOOOORFFF. Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire de sortilège ? Snape je ne comprends RIEN ! »


Mais le professeur de potion ne l’écoutait plus. Il le mit dehors sans plus de cérémonies et Vynoque se retrouva sur le pas de la porte aux côtés de Eric qui était toujours entrain de chanter avec une vigueur toute particulière. Radimir était au comble du désespoir : « S’en est fini de moi ! Je ne peux pas aller confronter MacMolsby ! Et puis même si je le faisais, ce coquin d’anglais ne me donnera jamais rien ! Il ne veut que mon corps. Je suis perdu ! S’en est fini de moi ! ».


Alors que tout semblait effectivement mal en point, Vynoque capta un mouvement du coin de l’œil qui provenait de l’autre bout du couloir. En relevant les yeux dans cette direction, il aperçut deux étudiantes de Serdaigle cachée derrière un poteau. Hilares, elles regardaient le Eric, claquant la langue comme jamais, en pleine performance artistique. Radimir les reconnut immédiatement : c’était les deux étudiantes qu’il avait rencontré dans le Poudlard Express lors de son premier jour ici. Durant tout le premier semestre il les avait repéré un nombre incalculable de fois en train de suivre le beau William MacMolsby dans tout Poudlard, ricanant amoureusement face à leur beau professeur. Elles devaient tout connaître de lui et de ses habitudes dans le château.


Soudain Vynoque eut une idée. Il n’aurait pas à confronter le MacMolsby. Il allait lui voler ce sortilège. Après tout, si c’était un sortilège aussi important, William devait bien en garder la formule quelque part en sécurité dans ses appartements ou dans son bureau. Oui. Il allait la voler. Et ces deux jeunes Serdaigles allaient l’aider dans cette entreprise…

 



Laisser un commentaire ?