TJ n'est pas seule 2

L'anniversaire de Nora

Sara et Lara se sont installées dans le village depuis quelques semaines, maintenant. Rina venait les voir presque tous les jours après sa leçon avec RoseMary. La voyante apprenait de nombreuses techniques de voyances à Rina. Mais la fillette parlait peu de ça avec les deux sœurs. Parfois, elles avaient la visite de Toma, mais c'était plus rares, elles rendaient parfois visite à Nora au manoir.

- Vous pourriez venir à la maison ? proposa Sara à Nora.

La jeune femme avait fait un sourire triste en disant que ce n'était pas possible pour l'instant, sans donner de raison. Le ventre la jeune femme avait pris une jolie rondeur. Depuis qu'elles habitaient au village, Sara ou Lara n'avait jamais vu le mage noir. Elles avaient toutefois eu l'occasion de croiser Fenrir Greyback, qui se montrait particulièrement protecteur et tendre principalement avec Nora et Rina.

Sara avait aussi fait la connaissance avec ses voisins, Charles et sa femme Tracey. Elle aimait bien les deux amoureux. Charles avait accepté de les examiner pour voir si tout allait bien pour elle. Lara avait été particulièrement soulagée de savoir qu'elle n'était pas enceinte, et son retard était dû au stress. Quelques heures après l'examen, soulagée, ses menstruations étaient arrivées. Tracey les avait aidés à s'installer, lorsque des dizaines de meubles étaient arrivés comme ça, avec des trousseaux de vêtements, torchons, draps et autres, comme la vaisselle.

- Qui a acheté tout ça ? demanda Sara en voyant toutes les affaires dans le hall de la maison.

- Nora sans aucun doute, répondit Tracey en soupirant. Elle a payé mon mariage sans rien me dire, raconta la jeune femme à ses nouvelles voisines.

- Comment l'avez-vous rencontré ? questionna Sara.

- Je l'ai rencontré, il y a dix ans à l'école, nous étions dans la même année et maison à Poudlard. J'admets ne pas avoir été très sympa avec elle. Charles l'a rencontré, il y a un peu plus d'un an. Il allait perdre son travail à Ste Mangouste, elle lui a proposé de devenir le médicomage de sa famille. Il a accepté.

- Malgré la présence de …. Vous-savez-qui ?

- J'habite ici depuis presque deux ans, et je ne l'ai encore jamais vu. Charles ne l'a croisé que quelques fois, en deux ans.

- Greyback est souvent là !

- C'est le chien… enfin le loup de garde. Je plains l'idiot qui tenterait de faire du mal à Nora, ou à sa famille, commenta Tracey.

- Nora est quelqu'un de très …. Particulier, dit Sara, sans elle, je ne sais pas ce que nous serions devenues. Elle n'a rien demandé pour la remercier.

- Et elle ne demandera jamais rien, ajouta Tracey avec le sourire.

- Nora est amoureuse du mage noir ? demanda Sara.

- Oh oui ! répondit Tracey.

- Mais et lui ?

- Je n'ai pas toujours compris, parfois elle parle de lui, comme si elle l'avait connu bien avant. Une fois, elle m'a dit que … le mage noir, elle l'appelle par son prénom, ils avaient tous les deux grandis ensemble.

- Mais ce n'est pas possible. Elle a quoi trente ans ?

- Vingt-sept ans ! précisa Tracey.

- Et lui, il a quel âge ? demanda Sara

- Vieux ! Si je me souviens bien, il est né un 31 décembre, mais je ne sais pas quelle année.

- Donc ce n'est pas possible.

- Il faudra demander à Nora, ajouta Tracey.

- C'est quand même bizarre, dit soudainement Lara.

- Quoi donc ? demanda sa sœur.

- Le plus grand mage noir habite à deux pas de chez nous, et je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité que maintenant, expliqua la jeune femme.

Le huit juin, Nora se leva, elle fêtait ses 79 ans, ou ses 27 ans, ça dépend de quel point de vue, on se place. En théorie, elle devrait avoir 79 ans, puis qu'elle est née en 1928, sauf qu'avait son saut dans le temps, elle n'avait pas vieilli pendant plus de cinquante ans. Elle vivait aux côtés de Tom depuis des années, et elle lui avait donné quatre enfants, enfin cinq, si on comptait la petite merveille dans son ventre. Elle posa la main sur son ventre, elle avait passé le cap des trois mois maintenant. Elle était convaincue d'avoir une fille.

Tom ne lui avait pas rendu visite depuis des semaines, et l'angoisse de le perdre ne la quittait pas, sans savoir vraiment pourquoi. Est-ce qu'il allait venir pour son anniversaire ? Elle descendit à la cuisine où la petite elfe lui souhaita donc un joyeux anniversaire et lui offrit un cadeau.

- Merci, fit Nora en ouvrant son présent, c'était un collier fait avec ses pierres bleues. C'est très joli, ajouta la jeune femme en le glissant autour de son cou.

Les enfants se levèrent à leur tour pour lui faire un câlin. Rina informa qu'elle aurait son cadeau que durant l'après-midi. Nora fronça les sourcils, mais lui rendit son sourire. La matinée parut étrangement longue à Nora. Après le repas, la jeune femme commença à entendre du bruit dans le parc. Elle sortit pour voir tous ses amis, réunit autour d'une table, où se trouvait des dizaines de cadeaux, et de gâteaux aussi.

- Oh ! fit Nora avec le visage souriant.

- Joyeux anniversaire, scandèrent tous les invités.

Elle fut le tour des invités, il y avait Charles et Tracey, avec la petite crevette dans le ventre de sa mère, elle en était à son sixième mois. Il y avait aussi Drago, Astoria et les deux Scorpius. Le premier qui avait presque 80 ans, comme Nora, et le second allait sur ses deux ans. Nora rêvait d'avoir des nouvelles de l'ordre, mais n'osait pas en demander. Ensuite, elle vit aussi Sara et Lara, les deux sœurs qui était nouvellement installées dans le village. Il y avait aussi Wang et sa femme. Jia-Di, leur fille était à Poudlard, elle n'avait donc pas pu venir. Mais Joanna et Charlotte étaient là, de même que Pyrite, ainsi que Fenrir et Lupo.

- Comment allez-vous ? demanda Nora à Astoria qui peinait à faire tenir Scorpius en place.

- Ça peut aller !

- Rina, ma chérie, tu veux t'occuper de Scorpius, un petit moment, demanda Nora.

- Oui, il va jouer avec Ana ! commenta la fillette, en prenant le petit garçon par la main, et ils se mirent à courir tous les deux.

- Merci ! soupira Astoria.

- Je sais ce que c'est, dit Nora avec le sourire.

- Et tu en attends un autre, fit Astoria, en posant sa main sur le petit ventre de la jeune femme. Tu vas lui donner combien d'enfants ? osa demander la femme de Drago.

- Autant, qu'il en voudra, ou que je pourrais.

- C'est un bon …. Amant ? Pardon je n'aurais pas dû demander ça !

- Non, non, ce n'est pas grave. C'est juste que je ne sais pas trop …. Dans l'absolu, je te répondrais Oh Oui, avec un grand Oui, mais je n'ai pas d'élément de comparaison, répondit Nora, c'était quand même bizarre de parler de ça, le jour de son anniversaire. Et Drago ? demanda Nora avec le sourire, histoire de se « venger ».

- Oh oui ! dit Astoria et les deux femmes se mirent à rire.

- Qu'est-ce qui vous fait rire ? demanda Drago qui venait rejoindre sa femme.

- Rien, rien, dit Astoria.

- Encore une histoire de femmes, auxquels pauvres hommes ne comprennent rien, fit Drago.

- Quelque chose comme ça, compléta Nora.

Elle laissa les deux amoureux pour se diriger vers deux autres amoureux, Charles et Tracey.

- Qui est responsable de cette fête ? demanda Nora.

- Ce n'est pas nous, répondit Tracey, promis ! ajouta-t-elle.

- Mouais, fit Nora qui n'y croyait qu'à moitié.

La jeune femme s'avança vers son amie, et posa sa main sur son ventre. Elle sourit, contente de voir ses deux amis, heureux.

- C'est un garçon, dit-elle.

- Comme tu le sais ? demanda Tracey.

- J'ai une chance sur deux, fit la jeune femme en riant.

- C'est sûr !

- Comment se passe le travail au ministère ? demanda Nora à son amie.

- Ça va ! Ce n'est pas facile de …. Enfin tu vois !

- Je sais, peut-être que tu peux justement leur montrer que …. Les … Nés-moldus sont indispensable pour le bien-être de la communauté magique. Tu es la mieux placée pour ça, je crois, dit Nora en regardant Charles avec le sourire. D'ailleurs comment vous vous être rencontré ? demanda la jeune femme.

- Charles est venu à la maison pour s'occuper de mon père malade. Il est en fin de vie, mais grâce à Charles, il vit encore.

- Je n'y suis pour rien, c'est la volonté de vivre de ton père, qui fait tout le travail. Il voulait te voir marier avant de mourir, maintenant il veut voir son petit-fils, il y a toujours quelque chose qui le fait tenir, expliqua Charles.

- Je connais bien ce brave Davies, dit Scorpius-Sr.

- Il était à Poudlard, je veux dire en même temps que nous ?

- Non enfin si, il était en première année, quand tu as …

- Ah, je n'ai pas eu le temps.

- Oui, c'est le mot : le temps.

Tracey et Charles se regardèrent, ne comprenant pas très bien cette conversation décousue entre leur amie et Scorpius Malefoy. Charles remarqua, peut-être parce que c'était un homme, mais il vit cette étrange étincelle dans le regard du vieil homme quand il le posait sur Nora. La jeune femme s'éloigna de ses amis pour faire le tour de ses invités.

- Vous êtes amoureux de Nora ? supposa Charles.

Scorpius le regarda un peu surpris, mais soupira pour répondre à sa question, ce que Charles prit pour une conformation.

Nora salua Wang et sa femme, prit des nouvelles des progrès de sa fille. Le sorcier chinois, lui dit que tout se passait bien, et qu'elle progressait. Puis elle se dirigea vers Pyrite pour avoir des rapports sur son petit garçon, et tout allait bien de son côté aussi. L'adjoint du ministre ne tarissait pas d'éloges sur son fils, et son audace. Dans un an, ils iraient faire les achats scolaires pour Poudlard et elle allait devoir les laisser partir.

- Bonjour, fit Nora en voyant Joanna et Charlotte.

Leur dernière rencontre, il y a quelque mois, ne s'était pas bien passé. Au point que les deux femmes étaient surprises de la voir toujours vivante. Elles avaient épilogué sur ce que le Seigneur des Ténèbres allait lui faire.

- Bonjour, répondit Joanna avec un air crispé.

- Je suis désolée pour ma conduite de l'autre fois.

- Vous connaissiez Hagrid, ce monstre ? supposa Charlotte.

- Ce n'est pas un monstre. C'est un gentil garçon, je ne voulais pas qu'il lui arrive du mal, mais il va bien maintenant, je sais qu'il est avec des gens qui prennent soin de lui.

- Qui ?

- Harry et Sirius.

- Harry Potter? Sirius Black? fit Charlotte surprise.

- Oui ! Je propose, si vous le souhaitez d'oublier ce … moment, et de repartir sur autre chose.

- On peut faire ça ! confirma Joanna.

- Merci, dit Nora avec le sourire, soulagée.

Joanna observa les deux enfants, ils étaient tous les deux en train de discuter avec Pyrite. Ils allaient bientôt rentrer à Poudlard.

- Ils vont rentrer à Poudlard, l'année prochaine, dit Nora en voyant le regard de la jeune femme sur ses deux enfants.

- Tant mieux, j'ai hâte de les avoir à l'école, dit-elle avec le sourire.

- Maman, maman, s'écria Rina en prenant sa main pour l'attirer vers une femme âgée qui se tenait à l'écart.

Nora s'éloigna des deux femmes. Charlotte regarda son amie, sa compagne, d'un étrange regard.

- Pourquoi tu as dit ça ? demanda-t-elle.

- Elle est vivante !

- Oui et alors ?

- Tu te rends compte de ce qu'elle a fait ? Et elle est toujours vivante. Pyrite a dit … Disons qu'à mon avis, il vaut mieux éviter qu'elle se plaigne auprès du mage noir.

- Oh ! fit Charlotte, en comprenant qu'elle pourrait avoir des ennuis.

- Où sont Ana et Scorp ? demanda Nora à sa file.

- Avec Oncle Scorpius. Maman, je te présente RoseMary, c'est elle qui m'apprend des choses pour mon troisième œil, fit Rina avec le sourire.

- Enchantée, je suis Nora Honey, fit-elle en tendant la main avec le sourire.

RoseMary glissa sa main dans celle de Nora, et sentit le potentiel magique de la jeune femme, oui c'était bien de sa mère que la fillette tenait ce don, et surement pas de son père.

- Enchantée, RoseMary Althéa.

- Est-ce que vous plaisez au village ? demanda Nora.

- Ça va ! J'ai récupéré tous mes affaires, et vous avez une fillette très studieuse.

- Oui, les autres aussi sont comme ça !

- Les autres ?

- Rina a un frère et deux sœurs, bientôt trois, dit-elle en posant sa main sur son ventre avec le sourire.

- Ils sont tous du…. Même père ? demanda RoseMary.

- Oui ! répondit Nora.

La jeune femme commençait à avoir l'habitude qu'on la regarde aussi bizarrement quand on découvre qui elle est. Mais on finit par apprendre à la connaître, et à l'apprécier, on dirait au vu des nombreux invités à sa fête d'anniversaire. Il manquait quand même l'invité le plus important de sa vie.

- S'il y a quelque chose que je veux faire pour vous, dites-le-moi. Est-ce que vous avez parlé salaire ?

- Salaire ? répéta la voyante, elle qui était déjà contente d'avoir la vie sauve, ne s'attendait pas du tout à ça.

- Et bien, vous faites un travail, ça mérite un salaire. Fenrir, n'en a pas parlé ?

- Non, madame.

- Appelez-moi Nora. Je sais pas… 100 gallions, ça vous parait bien.

- 100 gallions par an ?

- Mais non par mois, rectifia Nora en riant.

La voyante voyait beaucoup de choses, mais alors pas ça. Quand Rina lui avait de de venir à l'anniversaire de sa mère. Elle s'attendait à rencontrer une femme ressemblant au mage noir, qui allait la torturer, ou elle ne savait pas trop quoi encore. Mais pas une femme souriante, qui lui offrait une fortune.

- M…Merci, dit la voyante visiblement chamboulée.

- De rien, répondit Nora. Venez avec moi, dit-elle en lui prenant le bras, et lui présenta le reste de ses invités.

RoseMary réalisa que cette jeune femme était particulièrement aimée par tout le monde.

- Vous devez déjà connaître Sara et Lara ! dit la jeune femme.

- En effet, répondit RoseMary, elle avait déjà sympathisé avec les deux petites voisines, elles l'avaient aidé à quelques occasions.

- D'ailleurs, je voulais vous demander quelque chose, dit Sara à la vieille femme.

- Oui, bien sûr.

- Est-ce que vous accepteriez de me tirer les cartes ? demanda la jeune fille.

- Oui, évidemment, répondit RoseMary.

Finalement son changement de vie, n'était pas si mal, si on oublie le mage noir qui habite en face de sa maison, qu'elle était entourée de mangemorts et de loups-garous, et qu'elle avait fait un serment inviolable avec une petite fille.

- Gamine, fit la voix de Fenrir.

- Oui, répondit Nora.

- Tu peux venir voir là, une seconde, dit le loup-garou.

- A la fin juillet, avec Lupo, on aimerait amener les enfants assistaient à la coupe du monde de Quidditch, elle va durer plusieurs jours.

- Oui, si les enfants sont d'accord, mais je ne vous laisse pas Ana, fit Nora.

- Ok, de toute façon, je vois mal une enfant d'un an, comprendre quelque chose au Quidditch.

- Les enfants sont très sages, et débrouillards, mais Wiskhey peut venir avec vous, si vous voulez.

- Bonne idée ! confirma Fenrir

- Merci Mr Lupo, c'est vraiment gentil, dit Nora au loup-garou qui était venu les rejoindre.

- Je vous en prie, ce n'est rien, et appelez-moi Kurt, fit le loup-garou.

- J'espère que ça plaira aux enfants, le Quidditch ne m'a jamais vraiment passionné, dit Nora avec le sourire.

Fenrir s'éloigna pour rejoindre Rina, laissant Nora et Lupo tous les deux pour discuter un peu.

- Vous êtes bien installé dans le village ? s'inquiéta Nora.

- Oui, oui, pas de souci.

- Tant mieux, si vous avez besoin, dites-le-moi.

- Vous m'avez déjà sauvé la vie, je suis votre débiteur, c'est plutôt moi qui devrais vous dire cela, fit Lupo en se mettant droit devant elle, au garde à vous.

- Merci, Mr Lupo…. Kurt !

- Pourquoi Fenrir, vous appelle Gamine ? demanda Lupo après un moment de silence.

- Oh… quand je l'ai rencontré, j'avais 16 ans, et j'étais une …. Enfant. Je ne crois pas que c'était très affectueux au départ, mais c'est resté.

- Je crois que ça va être le moment d'ouvrir vos cadeaux, dit Kurt, en accompagnant la jeune femme devant sa montagne de présents.

La jeune femme se présenta devant la table pleine, et commença à ouvrir ses cadeaux, il y avait des objets de décorations, des vêtements, et des bijoux. Nora remercia tout le monde, puisque peu à peu les invités quittèrent le parc du manoir.

Quelques semaines plus tard, les enfants étaient excités par leur sortie avec Fenrir et Kurt pour aller voir des matchs de Quidditch. Rina était toujours partante pour tout, Toma s'intéressait au sport comme tous les garçons, mais Nora était surprise qu'Ano se joigne à l'aventure.

- Vous serez tous les trois, très sages, n'est-ce pas.

- Oui, maman, tu peux compter sur nous, pour surveiller Fenrir et Lupo, dit Toma.

Nora se mit à sourire, c'était presque ça, en fait. Elle allait passer ces quelques jours avec Ana, elle avait quinze mois maintenant, c'était une fillette très épanouie, elle faisait déjà ses premiers pas en gazouillant. Elle avait son petit langage à elle, mêlant du Fourchelang, avec de la langue commune. Rina avait vite compris la petite fille.

- Donc j'ai mis dans vos sacs, vos vêtements, quelques livres et autres objets. Mais Wiskhey sera avec vous, dit Nora en aidant Rina à mettre sa veste.

- Tout va bien se passer, maman, dit Rina avec le sourire.

- Oui, oui, je sais, répondit sa mère,

Mais c'était la première fois, qu'elle allait les laissait partir quelques jours, et qu'ils n'allaient pas dormir dans leurs lits, tous les trois. Elle embrassa ses trois enfants. Fenrir et Lupo se tenaient dans le parc, et attendaient les enfants. Les trois se présentèrent devant les deux loups-garous.

- Passez un bon moment ! dit Nora avec le sourire en secouant la main, alors que tous les cinq transplanèrent vers les lieux de la coupe Quidditch.

Quelques instants après leur départ, Pyrite se présenta à la porte du manoir. Il avait l'air un peu inquiet.

- Bonjour, commença Nora, que se passe-t-il ? demanda la jeune femme en voyant sa tête.

- On peut parler !

- Bien sûr, Entrez, fit Nora en s'installant dans le salon avec Ana à ses côtés.

- J'ai appelé le Maître, et il n'est pas venu, dit-il en s'asseyant.

- Oh ! Vous savez pourquoi ?

- Non.

- Peut-être qu'il est sur un projet, et ne pouvait pas se libérer.

- C'est ce que je me suis dit, la première fois, mais ça fait des semaines sans nouvelles. Il venait régulièrement pour avoir des rapports sur le ministère et sur les enfants.

- Si vous attendez des nouvelles de ma part, je n'en aie pas plus que vous, peut-être même encore moins.

- Qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Vous me le demandez à moi ! s'écria Nora surprise.

- Vous êtes la numéro 2.

- Je croyais que c'était vous, dit la jeune femme en fixant Pyrite, surprise. Vous avez des directives, non. Je veux dire que vous connaissez son idéal, votre idéal. Je pense qu'il suffit de suivre cette voie.

- Continuer sur le même cap !

- Oui, s'il y a besoin d'un réajustement, et qu'il n'est pas revenu, nous pourrons en discuter à ce moment-là, proposa Nora.

Voilà qu'elle se mettait à donner des ordres aux mangemorts, c'était vraiment le monde à l'envers. Mais elle était surtout inquiète et terrifiée à l'idée de perdre Tommy, mais elle avait confiance, elle savait qu'il reviendrait.

- Merci, dit Pyrite,

Cette jeune femme avait calmé ses inquiétudes, en quelques phrases. C'était ça qu'elle faisait pour Voldemort aussi.

- Vous voulez boire un thé ? proposa Nora, histoire d'apaiser l'ambiance, un peu plombant qui venait de s'installer dans la pièce.

- Oui, merci ! dit Pyrite avec le sourire.

La jeune femme se leva, la petite Anna se mit à parler Fourchelang, puis tendait les bras vers sa mère, cette dernière la prit dans ses bras et rejoignit la cuisine pour préparer le thé, même si tout était déjà prêt.

- Tenez, faites attention, c'est un peu chaud.

- Merci.

- Je peux vous poser une question ? demanda Nora en se rasseyant sur le canapé.

- Oui, tout ce que vous voulez.

- Pourquoi vous avez décidé de suivre To… Voldemort ? interrogea la jeune femme.

- Je suis né dans une famille de sang-pur, j'ai entendu ces mots toute ma vie. Que les moldus sont … insignifiants, et qu'on vaut mieux qu'eux.

- Avez-vous déjà remis en cause cette idée ?

- Non, rien ne m'a montré dans le monde que cette idée était fausse.

- Je ne connais pas tous les moldus, mais le peu que j'ai vu n'apprécie par notre monde. Toutefois, je ne pense pas qu'on pousse faire d'un cas, une généralité, expliqua Nora. D'autant plus l'être humain a toujours eu peur de ce qu'il ne pouvait pas comprendre. Du point de vue d'un moldu, nous représentons sans aucun doute une peur et une menace qu'ils ne peuvent pas comprendre. Pour celui d'un sorcier, je pense que c'est exactement la même chose. Les moldus font peur parce qu'on ne peut pas comprendre le monde sans magie.

- C'est votre conclusion du monde ?

- Non pas vraiment. Les hommes doivent connaître, ce qu'ils ont au fond du cœur, c'est ainsi qu'ils découvriront leurs limites de cette façon. Ils comprendront qu'ils ont besoin, les uns des autres, et finiront par éprouver de l'amour pour leurs semblables.

- Vous avez… vous aimez les gens ?

- Bien sûr, pas vous ?

- Certaines personnes, si bien sûr, mais pas tout le monde.

- Evidement c'est dur d'aimer tout le monde, mais ne cataloguait pas les gens selon des critères ! Ne les mettez pas à l'écart à cause de leur sang, leur nature.

- Je ne comprends pas… les moldus ne sont pas …

- Pas quoi ? pas humains ? Pourquoi tant de haine ? Alors que nous vivons tous sur la même planète.

- Cette planète devrait être à nous, s'écria Pyrite en se levant du canapé.

- Pour quelle raison ?

- Nous sommes supérieurs, plus forts, plus grands !

- Vous éprouvez le besoin de mépriser certains en écrasant les plus faibles, c'est à facile d'avoir l'impression d'être important.

- Mais je suis important !

- Mais l'êtes-vous parce que les gens vous respectent, et vous admirent, ou parce que vous êtes debout sur un tas de cadavres ?

- Ça fait des mois, des années, qu'elle essaye de faire comprendre cela à Tom, en vain. Mais peut-être que si elle y arrive pour Pyrite, ce serait déjà bien. Le jeune homme la regardait en colère, est-ce qu'elle était en train de le juger, de le critiquer. Elle avait le regard si clair, et si … pure. En fait, elle essayait de l'aider, de lui montrer qu'il était dans l'erreur.

- Je ne vous juge pas, je chercher à comprendre ce qui est important pour vous.

- C'est un test ?

- Non, pas du tout. Désolée de vous avoir donner cette impression, fit Nora avec un maigre sourire.

- Vous êtes…. Vous êtes toujours si … passionnée. C'est incroyable ! commença Pyrite d'un air sérieux.

Il leva la main vers la jeune femme, quand la petite fille se mit à pleurer, en se calant dans les bras de sa mère. Nora prit sa fille dans ses bras pour la bercer, sans voir le trouble qui s'était emparé de Pyrite. Il avait failli l'embrasser, mais elle appartenait au maître, il ne pouvait pas l'avoir.

- Je vais vous laisser, merci pour vos conseils, dit Pyrite en quittant la maison de la jeune femme, peut-être un peu précipitamment.

Après la visite de Pyrite, Nora mit sa petite fille à la sieste, et monta dans les combles de la maison, elle espérait des réponses à la disparition de Tommy. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à cette grotte celte maudite. Elle fouilla les tiroirs, les placards, mais elle n'osait pas trop toucher tous ces objets. Il y avait un étrange portait qui criait à l'agonie, c'était affreux à entendre. Il y avait le sable du retourneur du temps. Elle trouva même un réverbère dans un coin de la pièce, qui brillait de mille feux. Elle vit une étrange main sombre dans un placard. Un collier posait dans un coffret, en regardant de plus près, Nora avait l'impression de voir du liquide. Elle ouvrit un autre coffret, et découvrit une pomme en or, elle referma le coffret quand elle sentit une envie de la toucher. Il faudrait vraiment cataloguer tout ce bazar.

La jeune femme revit le livre sur les âmes-sœurs, juste à côté, il y avait un livre sur la magie du sang, sans doute de la magie noire. Nora le prit et s'installa dans le fauteuil pour commencer sa lecture.

La magie du sang est un type de magie occulte, utilisant le sang. Jusque-là, elle comprenait de quoi, il était question. Le livre était divisé en plusieurs chapitres, elle retrouva le sort de protection qui permettait de « cacher » un lieu ouvrant qu'aux personnes liés par le même sang. Elle vit d'autres rituels dont certains pouvait servir à augmenter ses pouvoirs magiques, et d'autres, pouvant servir à nuire à ses ennemis en utilisant leur sang, bien qu'il fallait d'abord le leur prendre. Qu'est-ce que Tom avait bien pu faire de son sang à elle ?

Le sang est un lien direct avec l'individu dont il provient, il contient beaucoup d'énergie vitale il est le symbole à la fois de la vie, mais aussi de la mort, lut Nora en soupirant.

Tom avait toujours des lectures bien particulières, auxquelles, elle ne comprenait jamais rien.

A des centaines de kilomètres, Toma, Anora et Rina suivaient Fenrir et Kurt en silence, regardant autour d'eux. Cette année, la coupe du monde avait lieu en Amérique du Sud. Après le transplanage, ils avaient utilisé un portoloin longue distance pour traverser l'océan. Il y avait beaucoup de monde réunit autour d'un gigantesque stade, les spectateurs étaient installés dans un immense camping.

- Nous avons une tente ? demanda Rina en prenant la main de Greyback.

- Oui, avec tout le confort.

- C'est ici, dit Lupo en montrant un espace vide où ils allaient pouvoir installer leurs tentes.

Fenrir et Lupo jetèrent un sort pour monter la tente. Les enfants s'assirent sur un rocher non lui, attendaient que ça soit fini. Ils virent d'autres enfants jouaient, sous les cris de leurs parents de se calmer.

- Ils ne sont pas bien élevés, commenta Ano avec un sourire en coin.

- Non, en effet, répondit Toma.

Le petit garçon soupira, et regarda sa sœur se demandait pourquoi elle était venue, ce n'était pas une grande fan de Quidditch.

- Ano, je suis contente que tu sois venue avec nous, dit Rina comme si elle avait lu dans les pensées de son frère.

- C'est vrai, ça, pourquoi tu es venue ? demanda Toma.

- Pour développer mes relations internationales, répondit Ano.

- Tu veux te faire des amis, commenta Rina, c'est cool.

- Des amis… oui quelque chose comme ça.

- La tente est prête ! fit Lupo avec le sourire.

Les enfants entrèrent dans la tente, qui était plus grande à l'intérieur. Il y avait cinq chambres à part et une grande pièce centrale. Wiskhey, qui était restée avec les enfants, se mit directement aux fourneaux.

- Tu as le programme, Lupo ? demanda Fenrir.

- Oui, il est là, dit Kurt en leur tendant un tableau pour les matchs.

La plupart des matchs ont déjà eu lieu, on ne pouvait pas venir pendant deux mois, à travers les pays. Bref ce sera la finale. Pérou-Angleterre, demain c'est le match, il peut durer des jours.

Anora fut la première à aller se promener entre les tentes. Elle repéra les enfants mal-élevés, elle haussa les épaules, et remarqua deux enfants, seuls, un peu intimidés qui regardaient partout autour d'eux.

- Bonsoir, vous êtes perdu ? demanda Ano.

- Oui !

- Je m'appelle Anora, on va retrouver vos parents.

- Je suis José, et mon frère Rodrigo.

- Vous êtes du Pérou ?

- Oui.

- Je viens d'Angleterre.

- On est adversaire alors ! dit José.

- Oh, tu sais ! Moi le Quidditch, je peux encourager le Pérou, si tu veux.

- Ça serait drôle, la seule anglaise à encourager le Pérou.

- Bon alors, on est devant le plan. Est-ce qu'il y a un détail qui vous revient, je ne sais pas un numéro de passerelle.

- Je crois que c'était le 98, dit Rodrigo.

- Bon allons voir, dit Anora.

Le trio marcha dans les allées du camping en se racontant leur histoire, afin c'était plus José et Rodrigo qui parlaient. Ils finirent par retrouver les parents des deux enfants.

- Gracias ! Senorita.

- De nada, me alegro de haber podido ayudar, dit Anoa (contente d'avoir pu aider).

- Tu parles espagnol ? fit Rodrigo, pourquoi tu ne l'as pas dit.

- Tu n'as pas demandé.

- Mi marido te llevará de vuelta con tu familia., proposa la mère des deux garçons.

Anora avait plus ou moins compris ce qu'elle disait, et lui fit un sourire, mais elle se tourna vers José. Elle n'avait commencé l'espagnol que depuis quelques semaines.

- J'ai pas tout compris, murmura-t-elle à José pour lui donner le « beau » rôle, afin de flatter son égo.

C'était une technique intéressante, rabaissé l'autre au départ, puis ensuite lui demander de l'aide était une façon très subtile de lui donner de l'importante, et de pouvoir le contrôler.

- Ma mère te dit que mon père va ta ramener à ta famille.

- D'accord, répondit Ano avec le sourire. Nous sommes à l'emplacement 77.

- Je vais venir avec toi, proposa José.

Le père de José, son fils et Ano se mirent en route, elle retrouva son frère assis en train de lire un livre sur le Quidditch en compagnie de Lupo.

- Vous voyez, je vous avais dit qu'elle reviendrait, commenta Toma.

- Mr Lupo, je vous présente Mr Ramirez.

- Es el senor Lupo, présenta José.

- Encontado, dit Mr Ramirez.

- Enchanté, traduisit le fils de Ramirez.

Les deux hommes se serrèrent la main, Ano était un peu déçue, elle aurait bien voulu voir la tête de Ramirez, s'il avait croisé Greyback, mais peut-être que sa « renommée » n'allait pas jusque là-bas, au Pérou.

- José… on a peu près le même âge. Est-ce qu'on pourrait correspondre ? Tu pourrais m'apprendre l'espagnol, proposa Ano avec le sourire.

- Oh oui, ça serait chouette.

- Merci beaucoup !

Les deux enfants échangèrent leurs adresses, et se quittèrent avec des signes de la main.

- Tu as besoin d'aide pour apprendre, c'est nouveau, fit Toma surpris en regardant sa sœur. Oh ! Qu'est-ce que tu vas faire de ce … gamin ? demanda Toma.

- Je ne sais pas encore, mais je sens que ça peut être utile.

Les enfants, Lupo et Fenrir s'installèrent dans les gradins pour observer le match de Quidditch. Le Pérou présenta ses mascottes, des petites créatures, qui ressemblaient à des lucioles se mirent à danser pour se rassembler sous différentes formes. Ils prirent la forme d'une vigogne, un animal ressemblant à l'alpaga. Ils prirent aussi la forme de la croix des Andes, la Chacana. Les anglais présentèrent des dragons aussi en forme de boules de lumière.

Puis le match commença, Ano s'en désintéressa très vite, et observa plutôt les gens autour d'elle. Il y avait de tous les « types ». Des grands, des petits, des blonds, des bruns, des chauves, des barbus… Elle pensa que son frère avait raison, il n'y a pas mieux pour contrôler la foule, que du Pain et des Jeux.

A la fin du match, Ano croisa José, Rodrigo et ses parents.

- Tu vois, je l'ai acheté ! fit la fillette, en secouant un petit drapeau du Pérou. C'était vraiment très beau vos mascottes.

- On a quand même perdu, commenta tristement le jeune garçon.

- Je trouve que c'était un match honorable, dit la fillette.

Trois jours après leur départ du manoir, les trois enfants rentrèrent chez eux. Rina se chargea de refaire tous les commentaires du match, et tout ce qui s'était passé. Ano dût ajouter quelques mots sur sa rencontre avec José.

- C'est bien que tu te fasses des amis, ma puce, dit Nora avec le sourire.

Ano échangea un regard avec Toma, ce n'était pas un ami, mais un atout, et elle ne savait pas encore à quel point, il serait précieux.

Quelques dialogues viennent de l'oeuvre de Natsuki Takaya