Nouvelle chance

Chapitre 1 : Là où tout commence

2131 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 02/07/2021 10:55

La guerre est terminée, mais Harry Potter n'a jamais épousé Ginny Weasley et n'a jamais eu James, Lily et Albus Potter. Ce n'était qu'un rêve dont il se réveilla avec la migraine, il s'était vu dix-neuf ans plus tard marié avec la plus jeune Weasley et ayant eut trois enfants avec cette dernière. Le retour à la réalité fut si brutal qu'il avait l'impression de s'être prit un cognard en pleine face. 


Ron était mort lors d'une mission avec Harry alors qu'ils étaient Aurors depuis à peine six mois, et Hermione était entrée dans une dépression post guerre qui l'avait conduite à Saint Mangoust, en apprenant la mort de Ron, elle avait mis fin à ses jours ignorant alors qu'elle était enceinte de ce dernier, ce qui, potentiellement, aurait pu lui éviter ce geste de désespoir. Non, la fin de la guerre n'avait pas procuré la paix à Harry et ses amis. Bien au contraire, cette guerre avait laissé en chacun les marques indélébiles de l'horreur, encore une fois Harry était le survivant, et cette pensée le fit détruire un portrait d'un coup de baguette magique.


Harry vivait dans la maison des Black qui était aussi morose que son humeur. Il cherchait désespérément une solution pour s'épargner tout cela. Il avait vingt-deux ans, ses cheveux de jais en bataille avaient poussé, il n'avait pas pris la peine de se préoccuper de son apparence. Sa chevelure lui arrivaient désormais aux épaules, ses yeux verts semblaient quant à eux, s'être éteint comme si l'homme avait mené une très longue vie et qu'ils étaient fatigués par le temps.


Il passait son temps à chercher quelque chose dans les livres, à chercher comment se dépêtrer de cette situation, il voulait revenir à la source, empêcher le monde de connaître le chaos qui avait régné toute sa vie. Il se disait que s'il pouvait tuer Voldemort avant même qu'il ne vienne au monde, les choses seraient différentes. 

Cette pensée, aussi irrationnelle soit elle, était la seule chose qui le maintenait encore en vie. Une fois qu'il aurait empêché la naissance de Voldemord, il n'aurait qu'à mettre fin à ses jours en attendant de revenir dans un monde potentiellement meilleur où il pourrait enfin connaître le bonheur. 


Il travaillait sur un sortilège qui pourrait lui faire remonter le temps. Un sortilège qu'il élaborait depuis la mort de ses amis. Depuis plus d'un an, Harry n'avait mis les pieds dehors que pour le strict nécessaire.


À présent, il avait mis son plan en marche, il ne lui restait que quelques détails à régler, car son sortilège était sans contre sort, il était définitif et irrémédiable. Il serait envoyé dans le passé et ne pourrait en aucun cas plus revenir. Revenir dans le présent ne lui disait rien de toute évidence ce n'était pas un paramètre que l'on pourrait justifier de sacrifice car ici, Harry avait tout perdu, ses parents, Albus, ses amis, il n'avait plus rien qui le retenait dans ce monde, il se dit qu'il pourrait peut-être offrir au futur Harry la vie dont il avait rêvé. Marié trois enfants sur le quai du Poudlard Express à regarder ses ainés partir pour la légendaire école de magie, sa vie à lui n'avait plus de sens à l'heure qu'il était.


Il se rendit à la banque Gringots. Il prit tout ce que ses coffres contenaient et clôtura ses comptes. Il rentra chez lui fit ses affaires qu'il transporta dans un sac sans fond, une astuce qu'il avait apprise au côté de son amie Hermione. Il s'empara de sa baguette et se concentra sur le lieu et l'année où il voulait effectuer son voyage, un voyage sans retour et seul.


Il prit une profonde inspiration avant de jeter son sortilège. Il fût propulser avec plus de force qu'il ne l'aurait cru dans les méandres du temps. Il se retrouva projeter au sol dans un grand parc vide verglacé. Son corps était douloureux, mais Harry se releva non sans difficulté après deux ou trois glissades. 


Il marcha comme il le pouvait après avoir vérifié que toutes ses affaires étaient présentes. Le jeune sorcier tomba sur un kiosque à journaux moldu a quelques pas de l'endroit où il avait atterri, il en acheta un et faillit trébucher à nouveau en voyant la date, 1933, Voldemort était déjà né, il ne comprenait pas ce qui avait cloché, il devait arriver en 1926, un mois avant la naissance de Tom Elvis Jedusor. Harry devait réfléchir et rapidement. Il ne pouvait pas empêcher la naissance de Voldemort, et un nouveau voyage dans le temps le tuerait à coup sûr.


Il ne pouvait pas empêcher la naissance de Voldemort, mais pourrait alors éventuellement empêcher le garçon de le devenir. Il devait accomplir les choses dans l'ordre. Après s'être assurer qu'aucun Moldu ne le voit, Harry avait transplaner. Il s'était rendu sur le chemin de Traverse et avait pris une nouvelle identité. Il ne pouvait plus s'appeler Harry Potter car il n'était pas encore né et allait naître un jour, le nom des Potter étant déjà bien présent à cette époque. Il pensa au nom de sa mère, la jeune femme du nom d'Evans, mais avait jugé qu' il lui fallait un nom passe partout, il opta donc pour Harry Johnson.


"Vous êtes Monsieur ? Avait demandé un gobelin.

- Jedusor, Harry Jedusor. Avait finalement répondu Harry qui venait de changer d'avis en ce qui concernait son plan initial.

- Très bien Monsieur Jedusor, voici votre clé, coffre 293. 

- Merci." Répondit Harry en se saisissant de la clé que lui tendait le gobelin avant de quitter la banque.


Il venait d'ouvrir un compte à la banque sorcière, il lui fallait trouver une maison maintenant. Il ne savait pas réellement par quoi commencer et se rendit dans une agence immobilière sorcière et rapidement, il trouva de quoi le satisfaire, dans un petit village sorcier au nord de l'Angleterre, se trouvait une petite maison très charmante et idéale pour lui, c'était un cottage lumineux, rien a voir avec la noble et triste maison des Black dont il avait hérité a son époque de son parrain. Il passa la semaine qui suivit à meubler et aménager la maison. Harry disposa un miroir dans l'entrée et lorsqu'il vit son reflet dans celui-ci, il soupira. Il avait l'air d'avoir pris dix ans.



C'était la première fois qu'il se préoccupait de son apparence. Il attacha magiquement sa chevelure et épousta ses vêtements, c'était un effort qu'il n'avait pas fait depuis longtemps. C'était un jour décisif pour le jeune homme qui n'en revenait toujours pas de ce qu'il s'apprêtait à faire.


Harry se rendit à l'orphelinat qu'il avait jadis vu dans la pensine de Dumbledore, où il se fit passer pour le père biologique de Tom. Il s'attendait à ce qu'il soit plus compliqué d'obtenir la garde de l'enfant, mais visiblement le personnel rêvait que d'une chose, se débarrasser de ce dernier. Harry n'avait pas parfaitement réfléchi à son histoire, il était donc ravis qu'on ne lui pose pas vraiment de questions. 


On amena rapidement à Harry le jeune Tom dont le visage ne laissait paraître aucune expression, ce qui déstabilisa légèrement Harry, bien que lui non plus ne laissa rien paraître. Ce n'était pas tous les jours qu'on se trouvait devant la version enfant de celui qui avait fait de sa vie un véritable enfer.


Il esquissa un rictus qu'il voulait faire passé pour un sourire puis, lui adresser un bonjour dans un langage que lui seul pouvait comprendre. Cela passerait pour une langue étrangère aux yeux des moldus. Harry observe un léger changement dans l'expression de l'enfant qui prit alors la parole dans un anglais des plus classique.


"On m'a dit que vous étiez mon père.

-C'est exact Tom, et tu viens d'en avoir la preuve. "


Tom haussa légèrement les épaules avant d'accompagner l'homme qui venait le chercher et lui avait fait signe de le suivre. Harry installa Tom dans une voiture moldu, il avait semblé au jeune homme qu'il ne fallait pas y aller trop vite avec la magie en ce qui concernait Tom, le voyage se fit dans le plus grand silence. Deux heures séparaient Londres du village où Harry avait élu domicile. Le sorcier avait pensé projeter la voiture dans un ravin a plusieurs reprise, mais c'est finalement devant sa maison qu'il ouvrit la porte et invita, l'enfant a entré.


"Bienvenu chez toi Tom."


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