Les Premiers Chasseurs

Chapitre 12 : XI Taran

3375 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/04/2022 06:25

CHAPITRE XI : TARAN


Mathias et Philippe fixaient cet homme grand et maigre qui se tenait devant eux. Ses yeux étaient d’un bleu si pâle qu’ils en étaient presque blancs. Ils donnaient une impression de vide insondable à ses orbites ornant un visage émacié au teint presque cadavérique. Il était habillé d’une robe de sorcier sobre et sombre. Un collier serti d’une pierre rouge paraît son cou.

Ce qui impressionna le plus les deux hommes fut la présence écrasante qui émanait de lui. Ils se sentaient faibles et insignifiants, comme en présence d’un géant.

Instinctivement, ils levèrent leurs armes, mais n’attaquèrent pas. L’homme arbora un léger sourire, n’esquissant aucun geste.

— Je vois que mon petit commerce a été découvert, dit-il.

— Taran ! s’exclama Mathias.

— Vous me connaissez ! Fort bien, cela m’évitera de me présenter. Et à qui ai-je l’honneur ?

Juché sur une branche d’un arbre de la cour, le corbeau de Mathias lança un croassement, comme pour répondre à la question de Taran. Ce dernier ne parut pas surpris outre mesure de la présence de l’oiseau.

— Bran… Je vois… souffla-t-il. Un Corvus a donc survécu. Vous n’étiez pas avec les vôtres au moment de l’attaque, je suppose.

— Comment connaissez-vous Bran ? questionna Mathias avec colère. Et pourquoi vous être attaqué à nous ?

Il était partagé entre l’envie de comprendre et celle d’attaquer pour tuer. Philippe dut le comprendre, car il lui prit le bras.

— Contrôlez-vous, Mathias !

— Écoutez votre ami, vous vivrez un peu plus longtemps, conseilla Taran. Bran et moi nous sommes déjà croisés il y a très longtemps. Quant aux Corvus, je les ai attaqués, car je vous connais. Je sais que vous ne seriez pas resté en dehors de la guerre qui s’annonce. Les Corvus… Même avant de prendre ce nom, vous cherchiez à défendre ceux qui ne le méritent pas. Autrefois, ce furent les Romains, maintenant les Moldus et les traîtres à leur sang. Vous êtes si prévisibles ! Mais je reconnais votre force, et c’est pour cela que j’ai attaqué votre clan.

— Où sont-ils ? cracha Mathias.

— Rassurez-vous, je garde les jeunes sorciers près de moi. Je vais leur apprendre la vérité, et ils se battront pour moi. Quant aux moldus que mes hommes ont trouvés chez vous… Ils étaient ici. Leurs restes brûlent dans cette chapelle.

Cette fois, Philippe ne put le retenir. Mathias se jeta sur Taran, l’épée au clair. Il lança un premier maléfice, forçant l’adversaire à sortir sa baguette pour le dévier. Quand il fut suffisamment proche, il frappa de sa broadsword, mais fut bloqué lorsque Taran fit apparaître une longue épée antique.

Un sortilège de répulsion fit reculer Mathias de plusieurs mètres. Il n’avait pas encore touché le sol qu’il lâchât son épée, sortit un pistolet de sa ceinture, et fit feu. La balle s’arrêta à quelques centimètres du visage de Taran, comme retenue par une main invisible.

Mathias allait retourner au combat, il avait déjà récupéré son épée à l’aide d’un sortilège d’attraction, mais Philippe lui barra le passage.

— Que voulez-vous ? demanda le comte. Pourquoi vous en prenez-vous aux Moldus ? Cherchez-vous à déclencher une guerre ?

— La guerre est déjà déclarée, répondit Taran. Leur Inquisition nous fait la guerre, tue nos enfants, nous force à nous cacher ou à fuir. Et quelle est la réponse des gouvernants du Monde Magique ? Nous cacher, comme si nous devions avoir honte de notre nature, comme si nous étions les agresseurs et non les agressés.

— Le Secret Magique nous protégera autant qu’il protégera les Moldus, des gens de votre espèce entre autres.

— Pourquoi les protéger ? Nous leurs sommes supérieurs, notre place est à leur tête. Et je compte bien nous y mener.

— Supérieurs… cracha Mathias. J’ai entendu ça dans la bouche de tant de sorciers, certains allant jusqu’à procréer entre eux pour conserver leur « sang pur », ne remarquant même pas la dégénérescence qui les gagnait de génération en génération. Et c’est ce genre d’énergumène taré que vous voudriez voir dominer ? Tout comme eux, qui se pensaient légitimes à persécuter les Moldus, je vais me faire un plaisir de vous passer au fil de mon épée.

— Je n’ai pas toujours pensé ainsi, reprit Taran. Il fut un temps, je ne voyais pas la différence entre Sorciers et Moldus. Ma mère, une douce personne, en était une. Mais c’était une époque différente, où les Moldus ne nous haïssaient pas, où nous étions acceptés sans avoir à être craints. Ce temps est révolu. Les Moldus cherchent à nous faire disparaître, car ils nous craignent et que nous ne correspondons pas à leur vision chrétienne du monde. Notre seule existence remet en doute leur vérité et l’existence de leur dieu. Vous savez de quoi je veux parler, monsieur le comte d’Estremer, n’est-ce pas ? N’avez-vous jamais ressenti de la haine envers les Moldus qui vous démontraient tout le dégoût que votre seule existence leur inspirait ?

— De la haine ? Non, répondit Philippe. J’ai de la peine pour eux, car leur vision est étriquée. Je ressens la même chose pour vous, pour les mêmes raisons.

— Mais vous ne combattez pas les Moldus.

— Si, pour protéger les innocents. Et je vous combattrai pour les mêmes raisons, encore une fois.

— Quel noble sentiment ! apprécia faussement Taran. Seulement, je pense que vous n’avez pas conscience de la différence de niveau entre nous, votre force est insuffisante.

— Je demande à voir ! lança Mathias.

— Comme vous voulez.

Mathias et Philippe se tenaient côte à côte, faisant face à Taran. Les deux hommes s’étaient mis en garde, leur adversaire demeura les bras ballants.

Ce fut Mathias qui débuta les hostilités, lançant un Avada Kedavra d’entrée. L’éclair manqua sa cible qui l’esquiva avec une certaine nonchalance, tout comme le Stupéfix de Philippe. Les autres sortilèges envoyés n’eurent pas plus de succès, mais leur permirent de s’approcher assez près pour attaquer avec leurs épées. Taran s’agenouilla en plantant sa baguette dans le sol, générant une vague d’énergie qui figea en plein mouvement ses deux assaillants.

Il se releva doucement, s’amusant de voir les deux hommes immobiles dont seuls les yeux s’agitaient. Il fit tournoyer sa baguette et ce fut comme si le temps reculait, les renvoyant à leurs points d’origine. Quand ils y furent, ils tombèrent à genoux, déséquilibrés et hors d’haleine.

Mathias fut le premier à se relever. Il allait repartir à l’assaut, mais fut encore une fois arrêté en pleine course par Taran quand celui-ci tendit sa baguette vers lui. Il se crispa, la respiration coupée. Ses veines et artères se colorèrent de noir et son teint vira au rouge.

Philippe réagit et généra un brouillard entre Mathias et Taran. Puis, usant du sortilège de lévitation, il envoya plusieurs pierres à travers cet écran. Il dut atteindre sa cible, car Mathias s’effondra comme lâché par une main invisible.

Il courut jusqu’à lui et posa une main sur son épaule. Il transplana juste au moment où un cerbère aux yeux bleu pâle, tout de muscles saillants et de crocs furieux, surgissait du brouillard. Ses trois mâchoires se refermèrent sur le vide.

Ce chien de l’enfer se transforma, laissant place à Taran. Il pensa que malgré leur fuite, il avait affaire à des adversaires de valeur.

— Je ne suis pas surpris par Mathias Corvus, connaissant la force de son clan, pensa-t-il. Par contre, je n’imaginais pas que ce Philippe d’Estremer remarque en plein combat que le champ antitransplanage était levé ! Un homme à ne pas sous-estimer.

 

Philippe et Mathias apparurent dans le cloître du domaine. Le comte resta à genoux près de Mathias qui était encore conscient, mais dont le mal ne s’estompait pas. Charlotte, postée à côté de la porte, se porta près d’eux, posant sur Mathias un regard inquiet.

— Que lui arrive-t-il ? questionna-t-elle.

— Je ne sais pas… soupira Philippe. On le croirait empoisonné, mais je ne vois pas comment, nous nous battions contre un ennemi !

— Qu’est-ce qu’on peut faire ?

Avant même que Philippe puisse répondre, la main de Mathias s’enfonça dans une petite sacoche fixée à sa ceinture. Il en sortit un caillou et l’avala sans hésiter malgré quelques difficultés à déglutir. Aussitôt après, il perdit connaissance.

— Qu’a-t-il avalé ? demanda Charlotte. Il respire encore, mais faiblement.

Philippe s’autorisa à fouiller dans la sacoche, il y trouva plusieurs cailloux lisses de forme irrégulière et de couleur marron.

— Des bézoards… dit-il. Il a avalé un bézoard, c’est un antidote efficace contre beaucoup de poisons.

— Cela va-t-il le sauver ?

— Possible… Au moins, ralentir l’action du poison durant quelque temps. Emmenons-le au château. Wingardium Leviosa.

Philippe demanda à Charlotte de vérifier que la voie était libre, il ne voulait pas perdre de temps à s’occuper d’un témoin gênant. Alors qu’ils s’approchaient du porche, la jeune femme ouvrant la marche, Noé ouvrit la porte.

— Ouvrez-moi une chambre, ordonna le comte.

Le valet les précéda jusqu’à la chambre la plus proche. Philippe déposa le corps inconscient sur le lit. Il ordonna à Noé d’aller chercher sa femme. Celle-ci arriva rapidement et sans même parler à son mari, elle se pencha sur Mathias.

— Il a pris un bézoard, informa-t-il.

— Bien… souffla Isabelle.

Elle fit passer sa baguette au-dessus de l’empoisonné, partant des pieds et remontant jusqu’à la tête. Affichant un masque d’incrédulité, elle recommença.

— Je ne connais pas ce poison, avoua-t-elle. Je vais devoir lui donner un panel d’antidotes en espérant que le bon s’y trouve. Il me faudrait l’aide de quelqu’un plus érudit que je ne le suis sur ce sujet. En attendant, le bézoard a l’air de ralentir le mal.

— Je vais contacter quelqu’un, dit Philippe. Et les autres réfugiés ?

— À part de faim, ils ne souffrent de rien de grave. J’ai donné des consignes pour les loger et les nourrir. Et j’ai fait chercher le docteur Durage. Il sera d’ailleurs peut-être plus efficace que moi pour cet homme.

— Il s’appelle Corvus, Mathias Corvus. Oui, je vais le prévenir qu’il y a un patient ici. Mademoiselle Lehel, vous devriez aller manger et vous reposer.

— Mais… commença la jeune femme.

— Je vous promets qu’on vous appellera quand il se réveillera, promit Isabelle.

Charlotte posa un dernier regard sur Mathias et sortit. Philippe se tourna vers son épouse, celle-ci lui fit signe de ne pas s’en préoccuper.

— Et Rose ? questionna le comte. Faut-il la prévenir ou non ?

— Pourquoi lui cacher ? contra Isabelle.

— Dans son état…

— Elle est enceinte, pas malade. Elle est restée forte après la mort de son mari, elle devrait tenir en apprenant l’état de son beau-frère.

— Oui, tu as raison.

Philippe quitta la chambre. Il alla voir comment s’en sortait le docteur Durage, un médicomage installé dans la région. Ce dernier lui confirma ce que lui avait dit sa femme : les réfugiés avaient surtout besoin de manger et de se reposer. Certains, les plus jeunes surtout, demandaient leurs parents. Les autres étaient conscients d’être orphelins.

Pour le moment, ils pouvaient rester ici. Une solution pérenne devra être trouvée plus tard.

Philippe se rendit à son bureau, il avait une lettre urgente à écrire.

— Monsieur veut-il que je lui apporte de quoi se sustenter ? questionna Noé.

— Oui, s’il te plaît, avec un verre de vin, répondit Philippe. Et fais préparer mon bain, je le prendrai dès que j’aurai fini ici.

Le comte écrivit d’abord une missive à l’intention de Nicolas Flamel, l’informant de l’état de santé de Mathias Corvus. Il lui demandait également s’il s’y connaissait en poison et pouvait leur apporter son assistance. Dans le cas contraire, s’il connaissait quelqu’un ayant les connaissances requises.

Lorsque Noé revint avec un plateau, il lui donna la lettre, lui demandant de l’envoyer sans tarder par hibou. Le château abritait une volière dans son grenier.

Philippe but une gorgée de vin et grignota un peu de pain et de fromage avant de se mettre à la rédaction d’une seconde lettre, à l’adresse du ministre Étienne Courneuf pour lui apprendre les dernières évolutions.

 

Monsieur le Ministre,

 

Plusieurs évènements d’une importance sont survenus ces dernières heures.

Je vous ai parlé lors de ma dernière visite de Mathias Corvus. J’ai reçu une lettre de l’illustre alchimiste Nicolas Flamel m’informant que monsieur Corvus était sur la piste de trafiquants d’ingrédients pour potion d’origine humaine, et qu’il risquait de tomber sur trop forte partie. Je l’ai donc rejoint dans l’idée de lui prêter assistance.

Nous avons investi un ancien monastère occupé par des sorciers. Nous avons rapidement découvert que plusieurs moldus, principalement des enfants, étaient retenus prisonniers, en attente de prélèvement de leurs organes et fluides.

Bien entendu, nous avons cherché à les libérer. Pour ce faire, monsieur Corvus se rendit à la chapelle pour faire diversion. Celle-ci servait de salle de prélèvement et de stockage de marchandises.

Quand l’explosion promit par monsieur Corvus se fit entendre, j’ai guidé les prisonniers hors du monastère sans rencontrer la moindre résistance. Cette manœuvre était nécessaire, car un champ antitransplanage recouvrait l’édifice. Une fois hors du champ, j’ai effectué un transplanage d’escorte pour les mettre à l’abri.

Je suis retourné aider monsieur Corvus. En effet, durant l’exfiltration des prisonniers, les bruits d’un âpre combat se faisaient entendre en provenance de la chapelle. Il faisait face à cinq adversaires pendant que la bâtisse brûlait quand je suis arrivé. Plusieurs corps jonchaient le sol çà et là.

À l’issue de la bataille, nous sommes sortis de la chapelle dans l’idée de quitter le monastère. Seulement, quelqu’un nous attendait dans la cour.

Cet homme s’avéra s’appeler Taran et être l’instigateur de ce trafic ainsi que des dernières attaques contre des Moldus, mais également des Sorciers telles que les Corvus. Peut-être est-il aussi responsable de l’agression de la famille Firminins ? Pour le moment, rien ne permet de le dire avec certitude.

Taran avoua son but : faire échouer la mise en place du Secret Magique et asseoir la domination des Sorciers sur les Moldus. Bien sûr, on peut penser sans trop se tromper que Taran prévoit de devenir le maître de cet ordre qu’il veut imposer.

Un combat s’engagea entre lui et nous. Malgré nos efforts conjoints, nous n’avons pu le vaincre, notre adversaire démontrant une puissance hors norme et effectuant des actes magiques que je n’avais jamais vus.

Au moment de fuir, un cerbère nous a foncés dessus. Créature invoquée par Taran ou Taran lui-même métamorphosé ? Je l’ignore. Dans les deux cas, je ne savais pas la chose possible. Tout comme sa dernière attaque à l’encontre de monsieur Corvus : selon mes observations, il aurait généré un poison directement dans le corps de celui-ci.

Actuellement, nous sommes en ma demeure d’Estremer. J’y garde les réfugiés sauvés du monastère. Beaucoup sont des enfants maintenant orphelins. Mathias Corvus est inconscient, le poison courant encore dans ses veines.

Je demande humblement votre aide pour plusieurs choses, monsieur le Ministre.

Premièrement, par l’entremise de maître Marchas, pourriez-vous me renseigner sur Taran ? J’ajoute que les échanges avec lui laissaient entendre qu’il connaissait les Corvus depuis longtemps. Mathias Corvus ne semblait pas le connaître par contre.

Deuxièmement, j’ai fait appel à maître Nicolas Flamel pour soigner Mathias Corvus. Mais, au cas où, auriez-vous un spécialiste es poison et antidote à nous conseiller ?

Et enfin, il nous faudrait des solutions concernant les moldus sauvés, en particulier pour les orphelins.

J’ai conscience d’en demander beaucoup, monsieur le Ministre, et j’espère que vous recevrez ces doléances avec bienveillance.

En attente de votre réponse, votre serviteur

 

Philippe, comte d’Estremer.

 

Philippe relut la lettre pour vérifier qu’il n’avait rien oublié. Il finit son vin et son assiette avant de sortir de son bureau. Noé attendait près de la porte.

— Le bain de monsieur est prêt, annonça-t-il.

— Parfait, sourit Philippe qui sentait la lassitude et la fatigue le gagner. Envoie cette lettre au ministre Étienne Courneuf s’il te plaît. J’irai me coucher après m’être lavé, je n’aurais plus besoin de tes services ce soir.

— Bonne nuit, monsieur.

— Bonne nuit.

Philippe se plongea dans l’eau chaude en soupirant d’aise. Il ferma les yeux et se prélassa, s’assoupissant quelques instants. Lorsqu’il se réveilla, il tendit sa baguette pour attirer à lui son savon, mais celui-ci ne bougea pas. Il réessaya sans plus de succès.

Finalement, ce fut sa femme, entrant dans la salle de bain, qui lui apporta. Elle commença à le frictionner.

— Merci, souffla-t-il.

— Tu es entièrement vidé ! dit-elle. Même un simple Accio est trop dur pour toi.

— Faut dire que je ne me suis pas économisé aujourd’hui. Je ne vais avoir aucune difficulté à m’endormir. Si mes pensées veulent bien cesser de me troubler…

— À propos de cet ennemi que vous avez rencontré ? Celui qui a empoisonné Mathias Corvus ?

— Oui, certaines choses qu’a dites ce Taran étaient troublantes. Mathias Corvus n’avait pas l’air de le connaître, mais lui semble connaître les Corvus, et depuis longtemps. Il a aussi évoqué une époque où les Moldus ne haïssaient pas ni ne craignaient les Sorciers, selon ses propres mots.

— Alors que leur haine contre nous n’a eu de cesse de s’amplifier depuis la chute de l’Empire Romain.

— Tout à fait. Il a d’ailleurs évoqué les Romains pour parler des Corvus. Peut-être que je réfléchis trop et qu’il n’y a rien à comprendre en fin de compte.

— Il est temps d’aller dormir, tu auras les idées plus claires demain.

Philippe acquiesça. Il sortit du bain et suivit sa femme docilement jusqu’au lit conjugal où il s’endormit à ses côtés.


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