Crime frigorifique au 4 Privet Drive

Chapitre 1 : Crime frigorifique au 4 Privet Drive

Chapitre final

2675 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/01/2022 18:14

Cette fanfiction participe aux Défis d’écriture du forum Fanfictions .fr : Crossover improbable - (janvier février 2022).


« Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien… et que vous êtes prêts à écouter les nouvelles qui vont suivre. Restez avec nous jusqu’au bout ! »

Vernon Dursley s’est fait voler son frigo ! C‘est une véritable tragédie pour ce pauvre homme ! La procédure à suivre afin de retrouver le -ou les- coupable(s) est longue. Très longue. C’est pourquoi nous allons commencer par écouter attentivement les témoignages recueillis.

1)     Pétunia Dursley, épouse de la victime : « Oh, je ne suis sans doute pas très douée pour témoigner en public… Mais allons y . Voici ce qu’il s’est passé : je dormais tranquillement dans ma chambre, aux côtés de Vernon, lorsque j’ai entendu du bruit, puis des voix, provenant du rez-de-chaussée. N’étant pas une femme très courageuse, j’ai d’abord pensé à l’éventualité de réveiller mon mari afin qu’il fasse irruption parmi ces cambrioleurs. Mais il était si fatigué de son travail de la veille… Alors, prenant mon courage à deux mains, je suis moi-même descendue, armée d’une ceinture. C’est alors que j’aperçus un spectacle qui me glaça d’horreur : une multitude de silhouettes encagoulées, murmurant des paroles incompréhensibles. Elles avançaient chacune à leur tour, effectuant une action différente. Lorsque la dernière se fut présentée devant le réfrigérateur, elle sortit un drôle de bâton en bois de sa poche, susurra quelques mots en langue étrangère… et le frigo disparut. Puis, chacune des personnes présentes se dirigea vers la porte et sortit. Voilà, c’est tout ce que j’avais à vous dire. »

2)     Dudley Dursley, fils de la victime : « euh… je roupillais dans ma chambre lorsque soudain, je crus entendre des voix venant du salon. Je pris peur mais, me souvenant de la performance des héros dans mon jeu-vidéo ‘’Méga-Mutilation III’’, je sortis dans le couloir, prêt à aller affronter ces bandits. Mais ce qui se déroula devant mes yeux me donna presque envie de retourner dans ma chambre en courant : je voyais en effet beaucoup d’inconnus arpenter le salon. Chacun semblait avoir une tâche précise à faire. Ne souhaitant en voir plus, je retournai dormir, tentant de me persuader que tout cela n’était qu’un affreux cauchemar »

Bien. Nous avons maintenant deux versions de l’histoire. Elles présentent, certes, des différences, mais toutes deux laissent entendre une même chose, quoique racontée différemment : le voleur n’a point agi seul. Cette partie du récit jouera une grande importance durant ce qui va suivre…

oOo


Re-bonjour à tous ! Nous voici à présent dans le grand magasin si connu, « Ikea ». C’est ici qu’a lieu la garde à vue. Les gérants de l’endroit ont gentiment accepté de libérer une salle afin d’accueillir les prévenus. Mais avant de débuter l’étape, nous attendons d’abord les détectives , qui ne doivent d’ailleurs plus tarder.

Ce n’est plus très long…

Encore un peu de patience…

Ah ! Les voilà ! Mais… que se disent-ils ?

« Il y a beaucoup de suspects , dit la première silhouette.

-  Je dirais même plus, répond son collègue : il y a seaucoup de buspects »

Eh oui ! Vous l’aurez deviné, il s’agit bien sûr des deux acolytes nommés Dupond et Dupont, proches de Tintin et du capitaine Haddock. Avant que vous ne me cassiez les oreilles avec vos protestations, je tiens à vous prévenir qu’ils ne sont là qu’en dernier recours. En effet, nombre de leurs confrères avaient rechigné devant la tâche de s’adresser à une cinquantaine de suspects ( dont la liste se trouvera vers la fin) … C’est pourquoi ils ont été choisis.

C’est bon ? Vous êtes contents ? Parfait. Alors nous pouvons passer à la garde à vue.

Roulement de tambour… Vernon Dursley fait son entrée dans la salle. Il ne semble guère content que la procédure se déroule ici… Cela peut se comprendre : lui qui dirige la Grunnings, si grande entreprise de perceuses, ne peut percevoir les meubles et autre mobilier vendus sans une certaine animosité. Malgré tout, la victime observe avec attention les prévenus, comme persuadée que chacun a fait le coup. Vernon s’arrête devant un sorcier aux cheveux blonds ondulés.

« Veuillez décliner votre identité, dit-il d’une voix rauque.

La personne répond du tac au tac.

- Je suis Gilderoy Lockhart, Ordre de Merlin, troisième classe, membre honoraire de la ligue de Défense contre les Forces du Mal et cinq fois lauréat du prix du sourire le plus charmeur élu par Sorcière Hebdo. Mais ne parlons pas de ça, je ne serai pas disculpé uniquement en souriant…

-Oui, oui, ça va, on a compris, fait Vernon, les mains levées. Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

-  Je suppose que c’est parce que je dois apparaître en public à la télé, fait Lockhart, tout sourire. D’ailleurs, il est tout à fait probable que mes fans soient entrain de m’observer… Hello ! Vous me voyez ? Vous apercevez ce sourire plein de dents blanches, signe du merveilleux dentifrice de ma création ? Oh, je vous prie de m’excuser, je m’adressais à Mme Gladys Gourdenièze, une de mes plus ferventes admiratrices…

Rire de la part du suspect.

- Ça suffit ! fait Vernon, exaspéré. Passons plutôt à quelqu’un d’autre… Tiens, vous, dit-il en s’adressant à une femme âgée. Comment vous appelez vous ?

-  Vous ne me reconnaissez donc pas ? s’offusque la suspecte. Voyons, je suis votre souveraine. Cependant, si l’on tient compte de votre mémoire, il est vrai que je ne devais pas m’attendre à grand-chose. Moi, en revanche, je me souviens parfaitement de vous : j’avais été forcée de vous attribuer une décoration, il y a de cela quelques années. Vous sembliez alors persuadé que vous deviez être récompensé pour avoir réussi à faire fructifier une entreprise qui n’avait été montée tandis que vous n’aviez que vingt ans… Votre sens de la persévérance m’est resté en mémoire, je dois dire. Ai-je oublié quelque chose ? Ah ! oui ! Vous souhaitiez obtenir mon identité, je crois ?

-  D’accord, d’accord, maugrée Vernon. Sa Majesté peut partir si elle le souhaite.

-  Oh, mais ce n’était pas mon intention , rétorque la reine, un sourire narquois aux lèvres. Je veux au contraire rester afin de voir de quelle façon vous vous ferez humilier.

Vernon réprime un soupir. L’après-midi s’avère prometteuse…

oOo

 

Tout va bien ? Vous êtes toujours là ? Top. Je suppose que vous avez attentivement regardé les vaines tentatives de Vernon d’essayer de soustraire quelque information utile aux prévenus… Ah bon, vous n’avez pas tout regardé ? C’était trop long ? OK. Alors laissez-moi vous montrer les images de cet interrogatoire … (avec des explications en prime)

·        Comme vous le voyez ici, la victime s’enquit de l’alibi de Mme Griselda Marchebank, examinatrice lors des examens de BUSE ou d’ASPIC. Cette dernière, aussi vieille qu’elle puisse être, n’a pas manqué de faire remarquer à Vernon qu’on ne s’adressait pas ainsi à une sorcière formée par le ministère. Dur à encaisser…

·        Sur cette image, nous pouvons observer Vernon en pleine conversation avec le Génie d’Aladdin, flottant dans l’air comme à son habitude. Notre adepte des chansons en a bien sûr inventé une nouvelle, intitulée selon lui ‘’Pourquoi serais-je coupable’’ . Charmant. Quoi qu’il en soit, Vernon n’a pas du tout réussi à lui soutirer ne serait-ce qu’un minuscule alibi.

·        Enfin, sur cette photographie, nous apercevons le poète bien (mé)connu Charles Baudelaire. La conversation s’avéra, disons… difficile. A l’instar de Gilderoy Lockhart, ce cher Charlie n’eut cesse de parler de son ego ainsi que de ses soucis. Pour couronner le tout, Vernon eut droit à une déclamation de poème que Baudelaire venait de composer- nommé cette fois ‘’Torture chez les zoulous’’

Et… on va s’arrêter là. Oh, évidemment que nous disposons encore de bien d’autres images… Mais je n’aurais pas fini de vous décrire la prochaine que vous vous endormiriez déjà devant votre télé. Oui, je sais, les présentateurs sont mal aimés, c’est intolérable. D’ailleurs si vous voulez bien signer la pétition selon laquelle nous devrions être mieux payés… Mais pardon, je vous embête avec mes histoires. Passons dès maintenant à la prochaine étape : les avis des détectives.

Je suis médium : je peux dès maintenant deviner que Vernon va s’énerver dans trois…

Deux…

Un…

« Mais qu’est-ce que c’est que ces détectives pourris ! Je préfère encore les sorciers ! 

Gagné !

-         Voyons, calmez-vous, monsieur, tente Dupond.

-         Je dirais même plus : vous devriez vous calmer. »

Ça … ça, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Vernon ouvre la bouche et s’apprête sûrement à hurler le pire juron qu’il connaisse ! Bouchez-vous les oreilles… Oh ! Mais qu’est-ce donc ? Deux adorables animaux viennent de pénétrer dans la salle! Comment s’appellent-ils ? D’où viennent-ils ? Nous répondrons à ces questions plus tard. En partie parce que je n’ai strictement aucune idée de la réponse mais surtout, surtout parce qu’il faut absolument écouter leur conversation. Hé oui, je suis curieux. Voyons un peu ce qu’ils se disent :

-         Tu sais, Pumbaa, fait le plus petit qui ressemble à une souris. Je me demande si tu ne devrais pas péter un bon coup afin de faire déguerpir tous ces imbéciles.

-         Mais voyons, Timon, rétorque le gros, tu sais bien que je ne peux pas tant que je n’ai pas avalé quelques bonnes larves. Je me demande si on en trouve, ici.

Quelle drôle de conversation ! Mais en tout cas, je puis maintenant vous offrir quelques renseignements : la souris est en réalité un suricate et l’autre gros qui ne voulait pas… embaumer la pièce, appartient à la famille des phacochères. Et ces deux zigotos sortent évidemment tout droit de… la Terre des Lions. (Oui, bon, du film le Roi lion si vous connaissez pas). Malheureusement, nous ne pouvons profiter davantage de leur compagnie : Vernon les a en effet chassés à coups de balais, ne souhaitant se remplir l’esprit avec leurs bêtises. Je crois qu’il commence à sérieusement péter les plombs. Les deux compères sont repartis aussi vite qu’ils sont venus.

Mais… mais… nous n’avons toujours pas entendu le verdict de nos deux enquêteurs ! Ecoutons un peu leurs comptes-rendus :

·        Dupond : « Déjà ? C’est allé un peu vite, ma foi. Bon, et bien si vous le souhaitez vraiment… je pense que toute cette garde-à-vue était inutile et que les témoins ont tout simplement été victimes d’hallucinations. Soyez rationnels, un peu ! Qui pourrait être assez cinglé au point de voler un réfrigérateur ? Si vous voulez mon avis, je pense que nous avons tous perdu notre temps. Bonne journée. »

Et il s’en va.

-         Ça alors… murmure le capitaine Haddock au professeur Tournesol. C’est bien la première fois que ce zouave dit quelque chose de sensé.

Exact, capitaine. Mais l’heure n’est pas à déverser vos injures sur ce pauvre détective qui n’a rien demandé, surtout si c’est pour que Tournesol relève le mot ‘’zouave’’. Ecoutons plutôt le compte-rendu de l’autre… zouave , comme vous l’avez si bien dit :

·        Dupont : « je n’ai que huit mots à dire : je suis totalement d’accord avec mon acolyte. »

Lui aussi nous quitte. C’était court.

Ehhhhhhh… voilà pour le reportage d’aujourd’hui. C’était Jim McGuffin et Ted Baxter, habituels présentateurs météo, duo qui s’entend à merveille et…

« OUAAAAHHHHHHHHH »

Vernon s’éveilla en sursaut. Il regarda autour de lui, la respiration précipitée. Il lui fallut une minute pour comprendre qu’il était toujours à Privet Drive, et une encore pour comprendre que tout cela n’était qu’un rêve. Pourtant, alors qu’il était prêt à se rendormir, il sortit tout de même de sa chambre et descendit au rez-de-chaussée. Ouf, le frigo était toujours là, cadenassé comme chaque nuit.

Cependant, de retour de son lit, Vernon s’aperçut alors de quelque chose d’étrange. Une feuille était posée sur sa table de chevet. Il la prit et se mit à la lire avec un affreux pressentiment . Des noms y étaient écrits. Des noms qu’il avait entendus pas longtemps auparavant. Des noms correspondant parfaitement aux personnes qu’il avait vues dans son rêve. Une fois sa lecture achevée, il la recopia fébrilement, de peur que cette preuve tangible ne disparaisse . Il parlait en même temps qu’il écrivait :

Mrs Figg. Une bande de martiens. Dumbledore. Rogue. Dolores Ombrage. La reine d’Angleterre. Didier Deschamps. Gilderoy Lockhart. Bianca Castafiore. Arthur, Fred et George Weasley. Le Premier ministre Moldu. Cornelius Fudge. Griselda Marchebank. Le professeur Tofty. Le professeur Tournesol. Les trois petits cochons. Il en était arrivé au nom de « Grand Loup » lorsque sa femme se réveilla.

-         Vernon, que se passe-t-il ? murmura-t-elle d’une voix endormie. Tout va bien ?

-         Oui, oui, promit-il. Tout va bien. Rendors-toi.

Emmanuel Macron. Voldemort. Ernie Danlmur. Rastapopoulos. Le tailleur de Mrs Mason. Mr et Mrs Mason eux-mêmes. Balthazar Picsou. Argus Rusard. Gellert Grindelwald. Le Schtroumpf à lunettes. Lucky Luke. Obélix. Charles de Gaulle. Le maréchal Pétain. Baudelaire. Bowser. Le génie d’Aladdin. Le gars du Monopoly. Donald Trump. Donald Duck. Gustave Latouche. William Shakespeare. Jack Cheminade. Victor Hugo. Melvin Peabody. 5 ou 6 pépés corses. Lucius Malefoy. Cuthbert Binns.

Vernon se trouvait dans un état d’euphorie. Ca y est ! Il avait enfin la preuve que les sorciers étaient des fous, quoi qu’il ait pu dire dans ce rêve bizarre. A moins que… Mais bien sûr ! Tout s’expliquait ! Il n’avait alors plus qu’une chose à faire. Se précipiter jusqu’à la chambre attenante à celle de son fils et hurler de toutes ses forces.

« POTTTTTEEEEEEERRRRRRRRRR !!!!!!!!!!!!!!! »

Laisser un commentaire ?