Dollhouse

Chapitre 6 : Le Monstre

4126 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/08/2023 14:42

TW : torture.


Une nouvelle fois, elle se noya dans ses yeux, puis un instant plus tard, il lui demanda avec la voix la plus douce que je ne lui eus jamais connu :


-      De quoi as-tu besoin ?


Elle profita de ses yeux encore un moment avant de lui chuchoter :


-      Emmène-moi dormir, reste avec moi jusqu’à ce que tu sois sûr que j’ai trouvé le sommeil.


Theo se releva, passa un bras dans son dos, puis l’autre sous ses genoux, et il la souleva du canapé. Elle enferma ses bras autour de sa nuque et enfouit son visage dans sa nuque, et Theo la porta contre son torse jusqu’à son lit. Il tint sa promesse alors que Blaise et moi attendions dans notre salle commune, et lorsqu’il fut sûr qu’elle avait trouvé le sommeil, ce n’était pas le même Theo qui était descendu nous retrouver. Il portait le visage le plus grave et le plus dur que je n’avais jamais vu, et sans s’arrêter d’avancer, il passa devant nous, et nous annonça avec une voix qui me donna des frissons :


-      On y va.


Je n’avais pas besoin de pénétrer dans son esprit pour savoir où nous allions, ni ce que nous allions faire. Blaise et moi échangions un regard et acquiescions. Nous l’avions attendu parce que nous savions ce qui allait suivre. Et nous étions tous en paix avec cette décision. Theo mena la danse dans le château plongé dans la nuit, et je compris ce qu’il avait en tête lorsqu’il s’approcha de la forêt. Il avait déjà échafaudé tout un plan. Aucun de nous ne dit un traître mot tandis que nous nous enfoncions dans la noirceur de la forêt. Nous pouvions tous sentir la rage bouillonner en nous, et nous étions concentrés. Finalement, nous les virent, les Sombrals. Theo ne ralenti pas, saisi le premier qu’il rencontra, et d’un bon grimpa sur son dos osseux. Le Sombral remua ses ailes et Blaise et moi l’imitèrent avec nos propres chevaux de la mort, puis nous suivions Theo qui volait devant. Bientôt, nous survolions le château de Poudlard plongé dans la nuit. C’était beau, et j’aurais pu profiter de la vue si je ne ressentais pas autant de rage à l’intérieur de moi. Nous allions voir celui qui avait fait cela à Pansy. A notre Pansy. Je pénétrai l’esprit de Theo pour lui demander comment nous allions le trouver, et ce dernier me répondit :


-      Je sais déjà où il est.


Pansy m’avait écrit une lettre cette été-là, et elle m’avait dit qu’elle allait chez son oncle pour quatre jours. Elle m’avait donné son nom, Allan Parkinson, et elle m’avait nommé la ville dans laquelle il habitait. J’avais conservé toutes les lettres qu’elle m’avait envoyées depuis la première année. Et je les avais toujours avec moi dans mon dortoir.


Je souri malgré les circonstances. Il me semblait que ces deux-là méritaient d’être heureux. Nous volions de la sorte pendant probablement un peu plus d’une heure, puis le Sombral de Theo commença à se baisser et les lumières d’une petite campagne défilèrent sous nos yeux. Je sentis mes poumons se remplir d’air alors que mes sourcils se froncèrent. Nous arrivions. Une boule se forma soudain dans mon ventre. Le cheval de Theo se posa finalement devant une maison relativement petite, une maison de banlieue lambda et sans charme aucun. Je regardai le nom sur la boîte aux lettres, et constatai qu’il s’agissait bien d’Allan Parkinson. J’ignorai comment Theo l’avait su, et je choisissais de ne plus pénétrer son esprit pour le reste de la soirée. J’avais peur de ce que j’y trouverai. La nausée me monta lorsque je pensais à ce que ma meilleure amie avait vécu dans cette demeure. Theo descendit de son Sombral, et avança vers la porte d’entrée sans un regard pour nous, qui suivions ses pas. J’aurais pensé qu’il entrerait discrètement par la porte d’entrée avec un Alohomora, mais il avait choisi la violence. De la force de son coude, il défonça violemment la vitre de la fenêtre qui se tenait juste à côté de la porte, et le verre de celle-ci s’éclata et déferla sur le sol de la maison plongée dans le noir en faisant beaucoup de bruit. Theo n’était pas venu pour effectuer le travail rapidement. Et il n’était pas venu pour être discret. Il défonça le reste de la fenêtre de ses mains et pénétra à l’intérieur de la maison en l’escaladant. A nouveau, Blaise et moi suivions son exemple. Rapidement, l’oncle de Pansy surgit devant nous. Il faisait parti de la police magique. Evidemment qu’il nous avait entendus. C’était ce que voulait Theodore. Celui-ci débarqua en courant, baguette tendue vers nous, portant un débardeur blanc moulant son ventre de policier qui se laissait aller, et un caleçon blanc et bleu à carreaux. Il était immonde, pensai-je en affichant une moue de dégoût que je ne pouvais retenir. Il regarda les trois hommes qui se tenaient dans son salon, tous de noir vêtu, et son regard s’attarda un peu plus longtemps sur Theodore. Il se tenait plus près de lui que nous l’étions, et si son visage était baissé, je savais que ses yeux foudroyaient le visage de l’homme qui avait touché sa bien-aimée. Moi aussi, il me faisait peur. L’oncle leva rapidement sa baguette et alors que Theo ne bougea pas d’un seul centimètre pour le combattre, ce fut Blaise qui lui lança un expelliarmus et qui récupéra sa baguette. Nous avions l’avantage de la surprise sur lui. Nous étions des Mangemorts en colère. Et nous avions Theo. Il ne pouvait rien contre nous. Le visage rond et potelé de l’oncle de Pansy afficha de la terreur, et il recula lentement en montrant ses mains. Il me reconnut finalement.


-      Vous, commença-t-il en bégayant. Vous… vous êtes le fils Malefoy !


Theo avançait lentement, très lentement vers lui, comme un prédateur chassant sa proie alors qu’Allan Parkinson continuait de reculer en me regardant tantôt moi, tantôt Theodore. En cet instant, ce n’était pas moi le réel danger. Mais je voulais qu’il sache pourquoi nous étions là. Je confirmai mon identité en acquiesçant, et Blaise et moi marchions désormais derrière Theodore.


-      Je suis de Sang Pur ! s’exclama-t-il en continuant de nous montrer ses mains. Je suis un Parkinson !


La main de Theo lui frappa le visage sans prévenir, et le gros Allan porta une main à sa joue alors que sa tête avait violemment pivoté sur sa gauche. Theodore s’approcha plus près de lui et le saisi à la gorge d’une seule et unique main. Il serra sa prise alors que l’oncle de Pansy enfonçait ses yeux de plus en plus terrorisés dans ceux de Theo, son visage devenant rouge.


-      Ne salissez plus jamais ce nom en osant le prononcer devant moi, ordonna la voix meurtrière de Nott.


J’avais vu et entendu Theodore lorsqu’il était très en colère. Je l’avais vu et je l’avais assisté dans maintes et maintes bagarres. Mais cela, je ne l’avais jamais vu. La voix qui sortait de lui était empreinte de la rage meurtrière qu’il avait en lui et qui ne s’éveillait qu’en ce qui concernait Pansy. Il n’y avait qu’elle qui pouvait le conduire à se mettre dans un tel état. Il pouvait tuer pour moi, cela je le savais sans le moindre doute, et il pouvait également tuer pour Blaise. Mais il n’était pas venu ici simplement pour le tuer. Ce qui avait été réveillé en lui lorsque Pansy nous avait livré ce que cet enfoiré lui avait fait subir, cela c’était un monstre sans limites qui avait pour seule fonction de protéger Pansy Parkinson. Bientôt, l’oncle de Pansy ne parvint plus à respirer, et au tout dernier moment, Theo le lâcha alors que son corps lourd tomba sur le sol dans un bruit sourd.


-      Je ne doute pas que vous vous souvenez de votre nièce, Pansy Parkinson, lui lançai-je alors avec une voix froide. Et je ne doute pas non plus que vous vous souvenez très clairement de ce que vous lui avez fait subir.


Son visage terrorisé se transforma et il osa afficher un sourire. Blaise s’approcha et lui cracha au visage. Allan Parkinson s’essuya d’un revers de la main alors qu’il restait au sol, et il nous observa tous avant d’essayer de se défendre :


-      Enfin, vous savez comment c’est, dans nos familles de Sang Pur… Et puis, elle a aimé ça, elle ne m’a jamais dit qu’elle ne voulait pas…


Le genou de Theodore rencontra son visage et du sang dégoulina de son nez brisé. Il se permit de lever les yeux vers Theo et lui sourit. Je songeais qu’il savait qu’il allait mourir, sinon je ne comprenais pas comment il était possible d’être aussi fou au point de provoquer le Theodore Nott qui se tenait devant lui.


-      Ah… chuchota-t-il. Je vois… elle est à toi maintenant. Au fond, ajouta-t-il doucement à son intention, tu devrais me remercier. On sait tous ici que les filles qui ont été violées deviennent des putains de chiennes au lit.


Theodore s’accroupit face à lui dans un calme terrifiant. Il plaça son visage à quelques millimètres du sien et enfonça ses yeux dans les siens. Le sourire s’effaça du visage d’Allan et il avala difficilement sa salive.


-      Ce soir, vous allez enfin rejoindre le siège qui a été réservé pour vous aux enfers depuis ce jour où vous avez osé poser la main sur elle, lui chuchota-t-il avec un calme effroyable. Et juste à côté du votre, il y en aura un pour moi pour ce que je vais vous faire subir. Et lorsque mon jugement viendra, je sourirai au diable et je le remercierai de m’offrir encore toute une éternité pour vous torturer. Et cette fois, vous n’aurez pas la mort comme échappatoire.


Theo se releva doucement et adressa un regard à Blaise qui comprit son ordre. Ce dernier saisit l’oncle de Pansy par le débardeur et l’assit sur la chaise que j’avais tirée pour lui. Pendant ce temps, Theodore se défit de sa cape avec le plus grand calme, il la posa sur une autre chaise, et lentement, très lentement, il remonta les manches de son uniforme noir. D’un coup de baguette, j’immobilisai l’agresseur de Pansy pour qu’il ne puisse tenter de s’échapper, et finalement Theo tira une nouvelle chaise, la positionna face à lui, et s’assit enfin.


-      Vous êtes conscients que je suis de la police, et que si vous me tuez ils vont finir par découvrir que c’était vous ? tenta alors Allan Parkinson.


Blaise laissa un sourire de satisfaction se dessiner sur son visage, et répliqua avec malice :


-      Qu’ils viennent nous chercher.

-      Vous êtes jeunes, vous avez quoi, tout juste 17 ans ? Vous n’allez pas gâcher votre vie et la passer à Azkaban pour une fille qui n’a pas su fermer les jambes !


Theo se releva et lui envoya son poing trois fois de suite en plein visage. L’agresseur de Pansy cracha du sang et peina à reprendre sa respiration. Lentement, Theo se rassit, et sans tourner le visage vers nous il demanda d’une voix bien trop calme :


-      Je vais avoir besoin d’un couteau, d’une pince, d’un torchon et de javel.


Blaise partit en direction de la cuisine et je lançais un accio pour trouver une pince. Blaise revint avec le reste de la liste de Nott. Theo posa le torchon sur sa propre cuisse, et se pencha doucement pour attraper la bouteille de javel. En prenant tout son temps, il en versa une quantité importante sur le torchon jusqu’à ce que celui-ci en soit totalement imbibé. Je vis qu’Allan s’apprêtait à ouvrir la bouche une nouvelle fois et je le doublais :


-      A votre place, j’arrêterai de le provoquer.


Cette fois-ci il se garda de parler. Une fois que le torchon fut totalement imbibé de javel, Nott le fit s’enrouler sur lui-même en un mouvement de bras habile, et il le tendit à Blaise, qui le saisit sans une hésitation. Je me tenais debout derrière Theo. Blaise se plaça juste derrière Allan Parkinson et attendit le feu vert de notre ami.


-      Voyez-vous Allan, reprit la voix calme de Theo, il y a bien des choses que je pourrais vous faire subir, mais je suis du genre à apprécier la symbolique. Je crois qu’il convient tout d’abord de laver votre sale bouche de toutes les choses immondes que vous avez dites et… évidemment, pour avoir oser poser ces lèvres sur la peau immaculée de Pansy.


Theo leva les yeux vers Blaise et ce dernier se saisit du torchon imbibé de javel de chaque côté et vint le plaquer contre la bouche d’Allan. Il le plaqua et le serra si fort contre sa gueule qu’il fut obligé d’ouvrir la bouche. La brulure que cela entraîna sur ses lèvres et dans sa bouche le poussa à émettre un hurlement étouffé par le torchon. Les muscles des avant-bras de Blaise se contractèrent et il afficha un visage vengeur tandis qu’il collait le torchon plus fort contre la bouche de l’agresseur de Pansy. Theo ne lâcha pas l’oncle de Pansy des yeux tout le temps que Blaise lui enfonçait la serviette dans la bouche. Lorsque la douleur devint telle qu’il n’hurla plus, Theo attendit encore quelques instants avant de signifier à notre ami de cesser son geste. Les lèvres et les joues d’Allan Parkinson étaient brûlées à vif, il n’y avait plus de peau pour les recouvrir. Theo s’avança et posa ses coudes sur ses propres genoux.


-      J’ai pour projet de vous vider de la totalité de votre sang si pur, celui qui selon vous justifie ce que vous avez fait à Pansy, reprit alors Theo. Pour ce faire, je compte vous couper chacun de vos doigts, un à un, ces doigts avec lesquels vous l’avez touchée contre son gré. Mais voyez-vous, il ne faudra pas plus de trente minutes pour qu’un gros porc comme vous se vide totalement de son sang, et je trouve que c’est beaucoup trop rapide.


Theo se leva lentement de sa chaise et tourna autour de sa proie comme un prédateur. Blaise s’était alors écarté.


-      Oui… Ce serait bien trop rapide, continua Theo à voix basse. Avant cela, j’ai envie de m’amuser un peu, lâcha-t-il avec cette voix qui lui était propre et qui faisait si froid dans le dos.


J’étais dos à Theodore, et je restai dos à lui alors qu’il passa à tabac Allan Parkinson pendant au moins une trentaine de minutes. Parfois, il mettait toute sa force dans ses coups, et parfois il le frappait moins fort, afin d’être sûr qu’il ne décède pas sous ses coups. Il brisa de ses poings chacun de ses os sous les supplications incessantes de l’agresseur de Pansy, et il le laissa avec un visage qui n’était plus reconnaissable. Lorsque Theodore eut trouvé satisfaction, il se tint debout dos à moi encore un instant, reprenant son souffle et contemplant son œuvre alors que j’observai son dos se lever et s’abaisser au rythme de ses respirations. Du sang coulait de ses poings fermés. Quand il se retourna finalement vers nous, son visage était plus dur et plus froid que jamais. Son visage au demeurant si angélique était inondé du sang d’Allan Parkinson qui avait giclé sur lui. C’était le monstre. A cet instant, je compris pourquoi il était terrifié de ce qu’il pourrait faire, et ce qu’il pourrait être s’il s’autorisait à se perdre dans les yeux de Pansy. Il se rassit sur sa chaise, et lentement, il coupa chacun des doigts de celui qui avait osé toucher celle qu’il aimait, et il le regarda se vider de son sang pendant les quelques minutes qui suffirent à l’achever.


           Nous avions ensuite nettoyé la scène de crime, bien que rapidement puisque nous devions rentrer à Poudlard avant que le jour ne se lève. Blaise et Theodore s’étaient occupés de la maison, et ils avaient laissé une fausse lettre expliquant qu’Allan Parkinson était parti à l’autre bout du monde sur un coup de tête. Personne n’y croirait, mais cela nous laisserait peut-être un peu de temps avant que l’on remonte jusqu’à nous. Nous n’en avions pas peur, nous étions des Mangemorts. Qu’allait faire la police magique ? Moi, je m’étais occupé du corps. J’avais dissous chacun des membres de son corps avec de la magie noire, et je l’avais fait totalement disparaître.


Lorsque nous rentrions à Poudlard il faisait encore nuit, mais le jour n’allait plus tarder à se lever. Le château était encore vide, ce qui était une bonne chose puisque le visage de Theodore était toujours recouvert du sang d’Allan Parkinson. Quand nous passions la porte de notre salle commune, Pansy se tenait debout, dans sa chemise de nuit, devant notre canapé. Blaise et moi étions rentrés en premier, et nous nous écartions pour la laisser voir celui qu’elle attendait vraiment. Elle retint visiblement sa respiration quand ses yeux virent le visage de Theodore recouvert du sang de son oncle. Ses yeux se remplirent de larmes et Theo se permit de soutenir son regard une nouvelle fois. Elle s’élança vers lui, et le serra de toute sa force. Theodore laissa ses bras se renfermer autour du corps fin de Pansy, et il inspira son odeur, le visage enfoncé dans son cou. Ils restèrent ainsi pendant de longues minutes, puis Pansy serra Blaise et moi contre elle. Cette nuit-là, nous n’avions pas eu le temps d’aller retrouver nos lits, et j’avais utilisé le peu de temps que j’avais pour communiquer au Seigneur des Ténèbres par ma Marque le nom d’Elphias Dodge que nous avions récolté quelques jours auparavant.


Les cours du lendemain me parurent plus bien longs que d’ordinaire. Lorsque nous étions descendus pour dîner, nous avions croisé Granger en compagnie de McLaggen. Je lui avais adressé un large sourire plein de malice qui contrastait avec les cernes violettes qui étaient logées sous mes yeux. Elle le remarqua et osa abandonner Cormac pour me suivre. Elle m’interpella dans le couloir, et bien qu’exténué, je n’oubliai pas ma mission et me retournai vers elle. Elle posa sur moi des yeux inquiets.


-      Tu ne trouves pas satisfaction avec McLaggen finalement ? demandai-je sur un ton provoquant.


Je savais que je n’étais pas crédible. Je dormais mal depuis des mois, et j’avais passé une nuit blanche à boire puis à regarder mon meilleur ami torturer l’homme qui avait fait du mal à meilleure amie, pour finir par faire disparaitre son cadavre ensanglanté. J’avais l’air d’un mort vivant et je savais que c’était évident pour quiconque poserait les yeux sur moi. Elle ne joua pas avec moi. Elle devait supposer que mes cernes et mon état physique indiquait que je travaillais bel et bien pour le Seigneur des Ténèbres, et elle saisissait sa chance de se faire voir sous un autre jour – en feignant s’inquiéter pour moi, et espérant que je me confie un jour à elle.


-      Tu étais trop occupé à parler de ton balai à une fille cette nuit ? questionna-t-elle sans amusement aucun.


Je lui adressai un sourire malicieux.


-      Jalouse, Granger ? jouai-je à nouveau.


Elle ne me rendit pas mon sourire, et elle n’entra pas dans mon jeu. Moi, j’étais trop fatigué pour avoir la force d’entrer dans son esprit et de jouer avec celui-ci.


-      Est-ce que ça va Malefoy ? demanda-t-elle finalement.


Mon sourire s’effaça de mon visage. Abattait-elle ses cartes vraiment aussi rapidement ? Je me penchais vers elle et chuchotai à son oreille :


-      Tu devrais voir la tronche de la fille en question.


Je me reculais doucement alors qu’elle n’affichait toujours aucun signe d’amusement, de jalousie, de gêne ou de quelque ce soit d’autre de cet ordre. Je compris qu’elle allait prendre mon état pour une confirmation du fait que j’étais bel et bien un Mangemort si je ne trouvais pas quelque chose de plus convaincant à lui dire. Je pris un visage bien plus sérieux, et répondit honnêtement :


-      J’ai passé une partie de la nuit à être là pour un de mes amis qui avait besoin de moi. Eh oui, chuchotai-je alors devant son air surprit, moi aussi j’ai des amis qui comptent pour moi.


Ses yeux analysèrent les miens pendant un instant, et je la laissai faire. Je songeai qu’après tout il était sans doute plus facile de me désirer si elle me considérait davantage comme un être humain.


-      J’espère que cet ami va mieux alors, finit-elle par répondre doucement.


Je lui adressai un mince sourire qui était sincère, et qui traduisait ma fatigue et mon inquiétude pour Pansy.


-      Ça ira mieux désormais, oui, conclu-je.


J’aurais voulu avoir la force de lui rétorquer quelque chose de plus joueur, mais je ne l’avais plus. Je voulais simplement manger, et aller trouver mon lit. Elle me prenait par surprise et dans un moment de faiblesse.


-      Je ne t’avais pas vraiment envisagé sous l’angle d’un ami dévoué, lâcha-t-elle alors.


J’haussai les sourcils et claquai de la langue.


-      Je crois qu’il y a pleins d’angles sous lesquels tu n’as pas encore eu le courage de m’envisager Granger, lui répliquai-je alors avec un sourire provocateur avant de m’en aller dîner. 



J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si c'est le cas (ou pas) n'hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous en pensez, et à voter pour ce chapitre !! <333


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Liv


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