Dollhouse

Chapitre 17 : Son Salut

11983 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/10/2023 17:06

En première année, Pansy Parkinson n’était pas très sûre de qui était ce petit garçon timide et mystérieux qui ne la regardait jamais dans les yeux, mais dont elle sentait pourtant toujours le regard sur elle. Cependant, au fur et à mesure de cette toute première année-là, elle s’était sentie attendrie de la façon dont il se comportait avec Drago, et avec Drago seulement à l’époque. Cela lui avait donné l’impression qu’il était spécial, ce Drago, et elle s’était rendue compte qu’à ses yeux, à ce petit Theodore mystérieux, elle était spéciale aussi quand il s’était battu avec un élève de quatrième année qui s’était moqué de sa coupe de cheveux. 

En deuxième année, un soir où elle n’arrivait pas à dormir, elle était descendue dans la salle commune pour lire auprès du feu, et elle avait vu Drago et Theo en train de travailler ensemble. Elle s’était assise dans les escaliers, et elle avait observé la scène sans faire le moindre bruit pour ne pas être repérée. Elle s’était sentie passionnée par la façon dont Theodore essayait tant bien que mal de comprendre ce que Drago essayait de lui expliquer, et elle avait trouvé cela touchant qu’il comprenne si peu des théories qui elle, lui semblaient si simples. Plusieurs fois cette année-là, elle s’était levée en pleine nuit pour observer ce spectacle, et elle n’en avait jamais parlé. Elle se sentait simplement apaisée, sans à l’époque pouvoir expliquer pourquoi, lorsqu’elle voyait son visage concentré, ses sourcils froncés, et sa vulnérabilité la plus totale dont il ne faisait autrement jamais preuve quand il disait à Malefoy « je ne comprends pas ». Elle se souvenait le soir où il lui avait expliqué ce qu’il avait vécu toute son enfance avec son père, et la façon dont elle avait senti ses entrailles se nouer en elle. Elle se rappelait la façon dont elle l’avait regardé, sans qu’il ne soit capable de lui rendre ce regard, et elle se rappelait la rage immense qu’elle avait senti dans son si petit corps, et la force avec laquelle elle avait eu envie de faire payer à son père. Et puis, quelques instants plus tard, elle s’était demandé comment de telles atrocités avaient pu arriver à un garçon aussi incroyable que lui. 

En troisième année, lorsque les filles avaient commencé à tourner autour de Theo qui avait bien grandi, et qui faisait désormais parti de l’équipe de Quidditch, elle avait aimé la façon qu’il avait de les ignorer royalement. Elle aimait la façon dont ses yeux la suivaient partout, elle, peu importait où elle allait, sans jamais la regarder directement. Elle se sentait protégée. Elle avait commencé à provoquer des bagarres avec des garçons plus âgés, peu importait où elle était, parce qu’elle était toujours fascinée de la façon dont Theodore apparaissait soudainement, parfois alors qu’elle ne savait même pas qu’il était là, et elle adorait regarder les muscles qu’il commençait à développer se mettre en action alors qu’il terrassait tous ceux qu’elle avait intentionnellement énervés. Elle adorait la façon dont il passait toujours son bras autour d’elle, alors que ses ennemis gisaient sur le sol, lorsqu’il repartait avec elle une fois qu’il avait mis à terre ceux qu’elle avait provoqué. Elle n’avait pas besoin de Theo pour se défendre, mais elle adorait tellement voir la bête en lui se mettre en action lorsqu’elle était menacée qu’elle continuait. Et elle savait, sans le moindre doute, qu’il n’y avait aucune autre fille dans cette école pour qui il laisserait la bête en lui sortir. 

Elle se sentait absorbée, en quatrième année, lorsque Theo donnait des conseils avisés à Blaise et Drago quand ces derniers racontaient leurs expériences de vie. Elle pouvait l’écouter parler pendant des heures, et elle se demandait comment quelqu’un qui avait vécu tant d’atrocités pouvait être si sage et raisonné. Il lui semblait que Theo avait l’intelligence de la vie, et elle trouvait cela cent fois plus attirant que l’intelligence académique. Elle était passionnée par la façon dont il repoussait sans cesse toutes les filles qui l’abordaient, tandis que leurs deux meilleurs amis racontaient les conquêtes qu’ils enchaînaient. Elle trouvait cela incroyablement séduisant, à quel point lui n’avait pas besoin de ces filles, et à quel point il s’en foutait de les rendre toutes folles, parce que ses yeux étaient constamment rivés sur Pansy, quand bien même il n’avait encore jamais rencontré son regard directement. Elle adorait également la façon dont il riait lorsqu’elle se permettait de faire l’humour le plus noir qu’elle avait en elle, où la façon dont il souriait discrètement lorsqu’elle lançait une pique sanguine aux autres élèves. Il lui semblait qu’il n’existait aucun sourire, et aucun rire sur cette planète qui était plus beau que le sien. Elle adorait la façon dont il avait paniqué, lorsque Blaise ne l’avait pas rattrapée alors qu’ils jouaient au Quidditch avec elle pour balle, et la panique qu’elle avait lu dans ses yeux lorsqu’il regardait son corps sur le sol après avoir foncé en piqué sur elle en un quart de seconde. Elle se souvenait que pendant quelques minutes, elle ne sentait même plus les douleurs physiques de son coccyx brisé, alors qu’elle lisait sur son visage à quel point il ne supportait pas l’idée qu’elle ait mal, ou que du mal lui soit fait. Elle se rappelait s’être demandé, à cet instant, ce que Theodore Nott ferait à son oncle, s’il l’apprenait un jour, et elle se rappelait avoir senti pour la première fois un apaisement dans son âme à cette pensée. Elle se remémorait la façon dont il avait délicatement passé ses bras musclés sous son corps allongé sur le terrain de Quidditch, et la facilité avec laquelle il l’avait soulevée du sol sans autre forme de procès. Elle se rappelait la sensation de son poitrail contre elle, et la sécurité qu’elle avait ressentie dans ses bras. C’était la première fois depuis très longtemps qu’elle s’était sentie en sécurité dans les bras d’un homme. Elle se souvenait également la délicatesse avec laquelle il l’avait déposée sur un lit de l’infirmerie, et la violence avec laquelle il avait défoncé la porte de la chambre de Madame Pomfresh en hurlant que Pansy avait besoin d’aide immédiatement. Elle s’était sentie importante pour lui, et elle savait qu’elle l’était, même s’il était incapable de le lui dire. 

Elle se rappelait également la façon dont il avait fait peur aux garçons qui avaient essayé de la draguer, lors de leur cinquième année. La façon dont il se tenait derrière elle, tel un lion prêt à bondir, et le regard qu’il leur lançait toujours. Elle se rappelait avoir senti de la chaleur dans son bas ventre pour la première fois lorsqu’elle avait entendu le grognement animal qui avait raisonné dans sa gorge alors qu’il leur signifiait qu’elle n’était pas à prendre. Elle ne l’avait jamais été. Elle avait toujours été sienne. Elle se souvenait de toutes les fois où Theo avait défendu l’honneur de Drago, lorsqu’il avait commencé à être insulté à cause de la réputation de son père, et l’admiration qu’elle ressentait pour lui dans ces moments-là. Elle avait toujours été fascinée de leur relation, et elle avait toujours trouvé magnifique la façon dont ils s’aimaient et se protégeaient mutuellement. Elle se rappelait la première fois qu’elle avait vu Theo apaiser une crise d’angoisse de Drago, alors que de plus en plus de rumeurs circulaient sur son père et ses activités. Elle s’était sentie terrifiée de ne rien pouvoir faire pour Drago, mais Theo n’avait pas perdu son sang-froid une seule seconde, et il avait fait preuve à la fois de force et de douceur lorsqu’il avait saisi leur ami, et qu’il l’avait aidé à respirer à nouveau. Elle se rappelait de son visage concentré, de la puissance avec laquelle il avait rencontré le regard de Drago, et de la force de sa voix lorsqu’il lui avait assuré que tout allait bien aller. Elle l’avait cru, elle aussi, quand il avait dit cela. Elle l’avait toujours cru, parce qu’il ne pouvait rien leur arriver, tant que Theo serait là, elle en était persuadée. Et elle se rappelait la terreur la plus intense qu’elle avait jamais ressentie, cet été-là, quand Theo lui avait dit que Drago et lui avaient rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres. Elle se rappelait l’horreur qu’elle avait senti monter en elle, lorsqu’elle avait imaginé les choses qu’il allait devoir traverser, et l’admiration qu’elle ressentait pour lui d’être prêt à faire tout cela, sans la moindre hésitation, pour Drago. Et elle avait réalisé qu’elle ne pouvait pas le laisser seul là-dedans. Qu’elle était incapable de savoir qu’il allait traverser tout cela, et qu’elle ne serait pas à ses côtés, comme elle l’avait toujours été. Elle savait qu’il existait une possibilité qu’elle rejoigne les rangs pour Drago. Mais il était tout simplement impossible qu’elle ne les rejoigne pas pour Nott. Et elle se rappelait ce qu’elle avait ressenti, il y avait quelques nuits de cela, lorsque pour la première fois de sa vie, les incroyables yeux bleus de Theodore avaient rencontré les siens. Elle se rappelait à quel point elle se sentait déchirée de ce qu’elle leur avait raconté, et elle se souvenait nettement avoir senti son âme redevenir entière à l’intérieur d’elle lorsqu’il avait finalement, après six longues années, rencontré ses yeux. 

Pansy ne pouvait pas nommer le nombre de fois où elle avait eu envie de se blottir contre son corps, d’embrasser ses lèvres et de partager son lit au fur et à mesure des années. Elle ne pouvait pas compter le nombre de discussions alcoolisées qu’elle avait eues avec Blaise sur à quel point elle l’aimait, et à quel point elle le trouvait absolument parfait. Elle ne pouvait se remémorer toutes les fois où elle l’avait entendu rire et où elle avait senti son cœur s’emballer dans sa poitrine, le nombre de fois où elle l’avait vu sourire et où elle avait eu la tête qui lui tournait face à la magnificence de ce spectacle, le nombre de fois où elle avait écouté sa voix profonde parler et la façon dont la justesse de ses mots lui avaient coupé la respiration, ni même le nombre de fois où la seule présence de son corps si près du sien avait rendu ses jambes fébriles. Elle ne pouvait pas nommer le nombre de fois où elle était tombée amoureuse de lui, encore et encore, pendant ces six dernières années, parce que tout ce qu’il faisait, et ce quoi qu’il faisait, d’une façon ou d’une autre, la rendait folle. Parce que cet homme-là était parfait, sous tous ses aspects. Il avait été taillé par les Dieux explicitement pour elle, et pour elle seulement. Et elle savait, sans le moindre doute, qu’elle aussi, elle avait été faite pour lui. 

Elle savait qu’il avait peur de ce qu’il ressentait pour elle, parce que c’était un sentiment trop intense, trop destructeur, et qu’il était lui-même quelqu’un d’intense. Mais Pansy aussi était quelqu’un de complexe, et elle était également une personne intense. Elle s’estimait de taille à recevoir son amour, et toute la violence qui allait avec, tout simplement parce qu’elle savait que lui aussi, il avait les épaules pour la contenir elle. Elle se doutait qu’il avait peur de ce qu’il ressentait pour elle, et de la violence de ses sentiments. Après tout, il avait tué un homme pour elle. Mais elle, elle n’avait pas peur. Alors tandis que la musique retentissait dans ses oreilles et que les élèves autour d’eux s’amusaient en ce lundi soir, elle s’approcha de lui, assit dans le canapé face à Drago et Blaise, ses yeux fixés sur son corps, évitant son regard mais la surveillant tout de même. Elle ignora le fait que Drago l’observait également une fois qu’elle était arrivée jusqu’à Theo, et elle s’assit à califourchon sur lui, lui faisait face. Il ne rencontra pas ses yeux, et ses mains ne vinrent pas tout de suite se poser sur ses cuisses, ce qu’elles feraient bientôt. Il était surpris, et elle supposait que leurs deux amis qui se tenaient derrière devaient l’être également. Pansy en avait marre. Elle avait décidé que c’en était assez. Elle lui avait laissé assez de temps pour faire le premier pas vers elle, et elle ne pouvait plus attendre. Elle garda le silence un instant, et Nott n’engagea pas la conversation non plus. 

-       Les Dieux pourraient me faire apparaître devant toi dans une grande lumière blanche avec un panneau qui dit « je suis faite pour toi Theodore » que tu ne verrais toujours pas que je suis celle qu’il te faut, lui dit-elle alors à voix basse. 

Ses yeux ne rencontrèrent toujours pas les siens, mais sa mâchoire se serra. Elle le prenait par surprise, et il n’était pas prêt pour cela. Mais il ne serait jamais prêt si elle ne faisait rien. Elle déposa une main sur sa joue, et ses yeux ne bougèrent pas, ils fixaient son ventre. C’en était assez. Elle le voulait, et elle savait qu’il la voulait en retour. Il fallait agir. Lorsqu’il ne réagit pas à son contact, elle s’écarta de lui et laissa ses fesses s’affaisser plus en arrière sur les cuisses musclées de Theodore. Elle soupira de façon audible. Elle ne comptait pas passer sa vie amoureuse d’un homme dont elle ne partagerait jamais la vie, ni le lit. 

-       Ne fait pas ça Pansy, chuchota finalement Theo qui fixait toujours son ventre, mais qui avait finalement laisser ses mains reposer sur ses fines cuisses. 

-       Je t’ai assez attendu, Theodore Nott, lui dit-elle gravement. Je t’attends depuis la toute première fois où tu as mis KO cet étudiant de quatrième année qui s’était moqué de ma coupe de cheveux, en première année. Et si toi tu as assez peur pour deux, moi j’ai assez de courage pour deux. Et j’ai décidé que tu m’avais assez fait attendre. 

Les sourcils de Theodore se froncèrent, exprimant la douleur interne qu’il ressentait. 

-       Ne fait pas ça, répéta-t-il doucement. 

-       Pourquoi ? demanda-t-elle alors. 

-       Tu mérites un homme bon, lâcha-t-il enfin sans lui rendre son regard, avec une voix qui traduisait la douleur qu’il ressentait à lui dire ces mots. Un homme doux. Un homme qui n’a pas autant de noirceur en lui, qui peut te rendre heureuse et t’offrir une vie heureuse. 

Elle comprit qu’il fuyait cette conversation depuis autant de temps parce que la conclusion, selon lui, était qu’il fallait qu’elle se contente d’un autre homme que lui. Ce n’était pas une option pour elle. Elle ne put s’empêcher de pouffer à ces mots. 

-       Parce que tu crois que moi je suis une fille toute douce, du genre à courir dans un champ de fleurs avec une longue robe blanche ? 

Il lui semblait que c’était là une fausse excuse. Il savait tout aussi bien qu’elle qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Et ils savaient tous les deux que jamais Theodore ne lui ferait de mal. Pansy savait très bien que le réel problème était qu’il était terrorisé par ce qu’il ressentait pour elle, et qu’il ne pouvait pas supporter l’idée de la perdre. Il l’aimait tellement qu’il était prêt à ne jamais l’avoir pour ne jamais avoir à la perdre. Pas elle. Elle savait que le prendre par les sentiments ne fonctionnerait pas, il luttait contre les siens depuis six ans, il était passé maître dans l’art de les contrôler. Elle choisit alors une autre porte d’entrée : 

-       Tu peux choisir de continuer de faire l’aveugle si tu le veux, mais moi ça fait six ans que je sais que tu es l’homme qu’il me faut, et ça peut être toi ou ça peut être un autre, mais moi il va falloir que quelqu’un me fasse hurler si fort que tout le château m’entendra, parce que je ne peux plus supporter toutes ces images de toi me touchant qui tournent sans cesse dans ma tête et qui m’empêchent de dormir, quand en réalité même tes yeux n’arrivent pas à me toucher. 

Cette fois, il leva les yeux vers elle et leurs regards se rencontrèrent. Sa respiration se coupa et elle sentit de la chaleur se propager en elle. C’étaient les plus beaux yeux qu’elle n’avait jamais vus. Les yeux qu’il posait sur elle étaient aussi surpris qu’excités, et elle adorait cela. Elle considérait ce regard comme une victoire, mais elle décida de continuer encore : 

-       Et tu peux venir terroriser tous les mecs qui m’approchent si tu veux, mais quand c’est moi qui vais me jeter sur eux, à ce moment-là tu feras quoi ? Ce n’est pas comme si tu pouvais m’attacher à ton lit pour que je ne puisse plus jamais sortir, tu aurais trop peur d’aimer ça, provoqua-t-elle sous les yeux aussi ébahis qu’excités de Nott. 

La mâchoire crispée de Theo et les yeux qu’il posait sur elle lui apprirent ce qu’elle savait déjà : il était jaloux, énervé, amoureux, et incroyablement excité à l’évocation de Pansy attachée à son lit, et de l’image d’elle ne pouvant trouver le sommeil, trop occupée à fantasmer des choses qu’il ferait endurer à son corps. Mais il ne répondit rien.  

-       C’est bien ce que j’pensais, conclut-elle en se rapprochant physiquement de lui. 

Pansy ne put réprimer un sourire à l’image qui s’imposait à elle, ses bras attachés par des cordes dans le dos, à la merci de Theo. Elle laissa la chaleur qu’elle ressentait dans son ventre se propager en elle alors qu’elle cambrait le dos et approchait son visage à quelques centimètres du sien, profitant des yeux excités qu’il posait sur elle. Elle se retenu de sourire à nouveau lorsqu’elle senti les mains puissantes de Theodore se contracter sur ses cuisses. Ses yeux brulants étaient fixés sur elle. Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait alors qu’elle passait une main dans ses cheveux en arquant sa poitrine en la direction de son visage. Elle voulait qu’il montre à tout le monde, et surtout qu’il lui montre à elle qu’elle était sa propriété à lui. C’en était assez. Theo bouillonnait, il était à bout, et elle pouvait le sentir. Il la regarda de ses grands yeux bleus un instant, et il lui sembla qu’elle pouvait sentir la tension de son corps. 

-       Qu’est-ce que tu cherches à me faire faire, Pansy Parkinson ? lui demanda-t-il finalement avec la voix la plus sensuelle qu’elle n’avait jamais entendue. Tu sais déjà que je suis prêt à mourir pour toi, commença-t-il alors que son souffle se faisait plus profond, et tu sais déjà que je suis prêt à tuer pour toi. Qu’est-ce que tu veux de plus ? 

Elle laissa ses yeux exprimer le désir ardent qu’elle ressentait pour lui depuis tant d’années. Elle laissa la main qu’elle avait utilisée pour caresser ses cheveux descendre sur son cou, puis sur son torse en un touché doux. Elle vit sa mâchoire se contracter gravement. 

-       Je veux que tu arrêtes d’avoir peur de me faire du mal, chuchota-t-elle à ses lèvres alors que ses yeux se nourrissaient de sa vue, je veux que tu arrêtes d’avoir peur de me perdre, et je veux que tu me touches de toutes les façons que tu as déjà imaginées des centaines de fois dans ton esprit. 

Un grondement raisonna en lui alors qu’il ne la lâcha pas des yeux. 

-       Et ne me manque surtout pas de respect en me traitant comme une gentille fille fragile, ajouta-t-elle alors qu’elle pouvait le sentir durcir contre son bas ventre. 

Elle avait attendu cela si longtemps, qu’il s’autorise enfin à la regarder la sorte. Qu’il s’autorise à poser ces yeux- sur elle. Il ne lui résista plus, il saisit soudainement sa nuque d’une main ferme alors qu’elle maintenait le contact avec ses yeux. Il approcha le visage de Pansy du sien et chuchota à quelques millimètres de ses lèvres : 

-       C’est ça que tu veux ? 

Il brûlait pour elle, elle pouvait l’entendre dans le timbre de sa voix, elle pouvait le sentir par l’air qui sortait difficilement de sa bouche, et elle pouvait le voir dans le bleu de ses yeux. Elle se délectait de son contact. De sa main tenant fermement sa nuque, et l’obligeant à se tenir si près de ses lèvres. Elle lui sourit. 

-       Je veux que tu me montres enfin que je t’appartiens, lui murmura-t-elle en retour. Parce que je suis toute à toi, Theodore Nott, susurra-t-elle finalement à ses lèvres. 

Il était à deux doigts de flancher, elle le voyait très clairement. Elle était en train de le pousser à bout. Il s’était retenu de la toucher pendant tant d’années. Il s’était tenu à l’écart d’elle pendant tant de temps, de peur de l’avoir, et de la perdre. De peur de lui faire du mal. Mais elle avait toujours été sienne. Et il était temps qu’il collecte son dû. Il lâcha sa prise sur sa nuque soudainement, et attrapa l’arrière de ses cuisses fermement. Avec un sourire de satisfaction ancré sur ses lèvres, elle le laissa la soulever sans que cela ne lui demande le moindre effort. Elle se délectait de son regard de prédateur fixé sur elle. Elle adorait cela. Il porta Pansy ainsi jusqu’à son dortoir, et elle décida d’ignorer Blaise et Drago qui avaient leurs visages fixés sur eux. Les autres occupantes de son dortoir sortirent immédiatement à la vue du regard félin que Nott posait sur Pansy, et comprenant par leur position ce qui allait suivre. Il la laissa retomber sur le sol lorsqu’ils furent seuls, et elle n’eut pas le temps d’arriver jusqu’à son propre lit quand la main de Theodore se renferma violemment sur sa nuque, la forçant à se retourner vers lui. Il prit pleine possession de sa bouche par ses lèvres en un baiser animal. Ce baiser n’avait rien de doux. C’était un baiser qui traduisait le désir ardent et violent qu’il ressentait pour elle, et qu’elle lui rendait largement. Elle sentit l’excitation brûler en elle. Elle avait rêvé de ce moment des milliers de fois, mais elle n’avait jamais pu imaginer une intensité telle. Leurs lèvres avaient été faites pour se rencontrer. Leurs langues étaient faites pour s’entremêler. Il avait le goût, la texture et la forme parfaite pour elle, et elle pour lui. Theo ne lâcha pas sa prise sur sa nuque quand sa deuxième main vint rencontrer sa gorge. Elle était prête pour lui. Elle était prête pour sa puissance et la violence de son amour. Elle avait été prête depuis longtemps. Elle se délecta du goût de sa langue qu’elle goûtait enfin, et elle entendit qu’elle gémissait déjà. Elle ne s’en était pas rendu compte. Elle avait tellement attendu qu’il l’embrasse comme cela. Qu’il s’autorise à la toucher et à la goûter. Qu’elle sente l’amour débordant qu’il ressentait pour elle déferler sur elle. Sur son corps. Sur ses lèvres et dans sa bouche. Elle savait que personne d’autre au monde ne pourrait jamais l’embrasser comme cela. Personne au monde ne pouvait transmettre autant d’amour, de désir et d’ardeur dans un baiser, personne à part Theodore Nott, et avec elle seulement. Elle sentait d’ores et déjà ses jambes devenir fébriles, et cela à cause d’un simple baiser. Il la tenait si fermement. Il l’embrassait si violemment. Elle pouvait sentir dans chacune de ses cellules qu’elle lui appartenait, et qu’il n’y aurait plus jamais de retour en arrière possible. 

Soudain, les mains de Theo glissèrent dans un mouvement doux contre sa peau, et bientôt elle ne les sentit plus sur son corps. Sa langue se retira doucement de sa bouche et ses lèvres se retirèrent des siennes. Il recula, s’appuya contre la poutre de son lit, croisa les bras contre son torse, et alors qu’il la regardait droit dans les yeux, il lui ordonna d’une voix bouillonnante : 

-       Déshabille-toi.

Elle se noya dans ses yeux et se mordis la lèvre inférieure. Elle pouvait encore sentir son goût sur sa langue. Il était si beau. Il se tenait là, appuyé contre la poutre de son lit, tout de noir vêtu, ses bras musclés croisés sur son poitrail, ses cheveux ondulés décoiffés des mains qu’elle y avait passé, et ses yeux bleus excités fixés sur elle. Il était à couper le souffle. Il était si, si puissant alors qu’il lui ordonnait de faire ce qu’il voulait et en cet instant, elle réalisa qu’il pouvait lui demander absolument n'importe quoi, elle le ferait. Elle ferait tout pour lui. Elle s’exécuta et sans rompre le lien qui unissait leurs regards, elle commença par déchausser ses talons d’un mouvement de pied habile. Les yeux brûlants de Theo observèrent ce spectacle, puis elle déboutonna son pantalon quand sa voix dominante raisonna à nouveau dans ses oreilles :

-       Lentement.

Elle sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine. Elle l’aimait tellement. Elle le désirait tellement, cet homme qui se tenait debout devant elle et qui exigeai de la voir, de la voir vraiment. Il était l’homme le plus beau, le plus fort et le plus dominant qu’elle n’avait jamais rencontré, et elle se demandait comment ses jambes tenaient encore debout alors qu’elle sentait déjà de l’humidité entre ses cuisses. Lentement, elle défit la braguette de son pantalon, et encore plus lentement, elle le laissa glisser le long de ses fines jambes. Le regard de Theo suivit le lent mouvement de celui-ci. Là-encore, elle le dégagea d’un revers de pied. Ses mains remontèrent vers sa tunique qu’elle saisit en son extrémité, et doucement, elle la fit glisser sur son torse, révélant petit à petit ses hanches, son ventre, puis sa poitrine. Sans quitter Theodore des yeux, elle laissa la tunique rencontrer le sol. Les yeux de Nott voyagèrent des siens à sa nuque, s’aventurèrent longuement sur sa poitrine, descendirent le long de son ventre, s’attardèrent sur son intimité encore couverte d’un sous-vêtement, et parcoururent encore ses jambes. Il rencontra à nouveau ses yeux et elle prit son temps pour se défaire de son soutien-gorge alors qu’il lui semblait qu’elle pouvait entendre son cœur battre dans sa poitrine tellement elle était excitée. Excitée de ce qu’il lui ordonnait. Excitée de se dévoilée à lui. Excitée d’être regardée de la sorte par lui. Lorsqu’elle laissa son soutien-gorge tomber, les lèvres de Theodore furent humidifiées par sa langue. Pansy bouillonnait. Elle pouvait voir qu’il la trouvait absolument parfaite, la lueur qui brillait dans ses yeux ne laissait aucun doute. Finalement, les yeux de Theo descendirent à nouveau lentement sur son corps, et fixèrent sa petite culotte, attendant qu’elle s’en débarrasse, ce qu’elle fit lentement. C’étaient des yeux brûlants qui remontèrent enfin pour rencontrer à nouveau ceux de Pansy, des yeux comme elle n’en avait jamais vus auparavant. Elle découvrait qu’elle adorait cela, être dévorée par ses yeux à lui. Elle sentait le désir brûler en elle alors qu’elle n’attendait qu’une seule chose : qu’il la prenne. Mais il la regarda encore un instant, se délectant du spectacle qu’elle lui offrait. Finalement, sa voix rauque vibra jusque dans ses entrailles lorsqu’il lui ordonna : 

-       Rampe jusqu’à moi. 

La bouche de Pansy s’ouvrit largement alors qu’elle recevait ces mots. Il était la perfection incarnée, pensa-t-elle. Il la rendait faible et forte à la fois. Et il était sien. Elle n’avait jamais su qu’il était possible de ressentir autant de désir pour quelqu’un, pas même pour lui. La façon dont il la regardait. La façon dont il restait appuyé contre la poutre de son lit, ses bras toujours croisés sur son torse. La façon dont il lui ordonnait de faire toutes ces choses. La façon dont sa voix puissante vibrait en elle. C’était trop. Elle ne savait pas comment il était possible qu’il soit aussi parfait. Qu’il soit aussi parfait pour elle. Elle ramperait jusqu’au bout du monde pour lui. Alors, lentement, elle se baissa en soutenant son regard, elle posa ses mains sur le sol alors que ses genoux le rencontrèrent également, et encore plus doucement, elle rampa vers lui. Elle le regardait avec anticipation. Son roi. Le sien. Elle pouvait lire la satisfaction dans son regard, alors qu’elle rampait nue jusqu’à lui. En s’approchant de son corps elle réalisa qu’elle aussi, elle voulait jouer. Elle se saisit de la braguette de son pantalon, souriant de pouvoir deviner son membre gorgé de sang à travers le tissu désormais serré. Il saisit vivement ses poignets et elle rencontra à nouveau ses yeux. Il lui semblait si grand. Il lui semblait si puissant. 

-       Est-ce que je t’ai dit que tu pouvais me toucher ?

Elle sentit une vague de chaleur se répandre dans son bas ventre et elle pinça ses lèvres d’excitation. Il allait la rendre folle. Il allait littéralement la rendre folle. Elle le désirait comme elle ne l’avait jamais désiré avant, et même lorsqu’elle avait imaginé des scénarios parfaits dans lesquels il la prenait finalement, elle n’avait jamais imaginé être aussi excitée par lui. Il lâcha ses poignets, et elle s’assit alors, à genoux face à lui, profitant de la vue incroyable qu’elle avait de son homme. Le sien. 

-       Caresse-toi, lui ordonna-t-il de sa voix puissante. 

Elle ne put s’empêcher de laisser un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle n’avait jamais imaginé ressentir autant d’excitation à l’idée de faire tout cela à sa place. Et pourtant, elle senti de l’humidité couler le long de sa cuisse. Alors, elle s’appuya en arrière d’une main, et utilisa l’autre pour caresser son corps. Sans le quitter des yeux, elle traça des cercles autour de son sein droit, puis très lentement, elle laissa cette main descendre le long de son ventre. Les yeux de Theodore suivirent ce mouvement et sa mâchoire se contracta visiblement. Elle pouvait voir dans son regard qu’il se délectait du fait qu’il était le seul homme sur terre à avoir le privilège de la voir ainsi. A cet instant, il lui sembla comprendre, et elle senti son intimité devenir encore plus humide à cette pensée. Le plus intime pour lui, pour Theodore Nott, ce n’était pas de la toucher. C’était d’avoir le droit de la regarder. De la voir dans toute sa vulnérabilité, et dans tout son pouvoir. Lui qui avait été tant torturé pour avoir simplement oser regarder son père dans les yeux. Elle réalisa alors qu’elle lui faisait là le plus beau cadeau qu’elle aurait jamais pu lui faire, et alors que sa main descendait sur son bas ventre, elle décida de lui offrir le plus beau spectacle qu’il n’eut jamais vu. Elle enfonça ses yeux verts dans les siens et laissa un doigt parcourir son intimité. Elle ressentit une profonde satisfaction lorsqu’un grognement rauque raisonna dans la gorge de son amant. Lentement, elle enfonça ce doigt en elle, et lui offrit le luxe de l’entendre gémir sous ce contact. Elle vit la poitrine de Theodore se soulever et s’abaisser plus vite, et au rythme de ces mouvements, elle fit des vas et vient en elle. Il la dévorait des yeux, et elle le laissa faire alors qu’elle gémissait plus fort. Alors que le plaisir grandissait en elle, elle accéléra le mouvement, et bientôt, elle ferma les yeux et bascula la tête en arrière pour se laisser submerger par les sensations qu’elle se donnait elle-même. Elle sentit soudain les doigts de Theodore se renfermer sur son menton qu’il tira vers lui, se tenant juste au-dessus d’elle, alors qu’il la somma, à bout de souffle : 

-       Regarde-moi. Regarde-moi quand tu jouis, ordonna-t-il. 

Il lui sembla que son souffle se coupa sous cette injonction. Putain, comment pouvait-il être si parfait ? Comment pouvait-il l’exciter autant ? se demanda-elle. Elle s’exécuta, et elle ne lâcha pas son regard quand une vague intense de plaisir la submergea. Elle ne jouissait pas de ce qu’elle se faisait à elle-même, elle jouissait de ce qu’il lui ordonnait, de sa voix, de son visage, de ses putains de yeux posés sur elle. C’était cela qui la faisait jouir. Elle se permit de jouir aussi fort qu’elle le voulait, et elle ne lâcha pas son regard brûlant une seule seconde. Bientôt, elle sentit une quantité nouvelle d’humidité parcourir ses jambes. La main ferme de Theodore se renferma autour de sa gorge, et l’entraîna à se relever vivement. Il l’embrassa à pleine bouche alors que leurs respirations se faisaient difficiles. Il était au bord de l’explosion quand il la fit basculer sur le lit. Il empoigna ses seins de ses mains puissantes tandis que sa langue rencontrait le cou de Pansy. Elle laissa un gémissement sortir de sa bouche et senti l’excitation la gagner plus profondément quand un grognement raisonna dans la gorge de Theo à l’écoute des bruits qu’elle faisait. Elle se délectait de chaque contact qu’il lui offrait. Il la domina de tout son imposant corps alors qu’il la regardait se tordre d’anticipation, son visage à quelques millimètres du sien. Elle ne pouvait plus attendre, il fallait qu’il la touche, qu’il la touche vraiment

-       Dis-moi ce que tu veux Pansy, l’entendit-elle prononcer d’une voix rauque traduisant son excitation. Je veux t’entendre dire ce que tu veux que je te fasse, ajouta-t-il de sa voix puissante. 

Elle ne savait pas qu’il était humainement possible d’autant désirer quelqu’un. Elle avait imaginé qu’il lui ferait bien des choses, quand ces images s’imposaient à elle et l’empêchaient de dormir, et elle avait toujours su que Theodore était certainement un dieu au lit, mais alors qu’elle trempait les draps sous le simple effet de ses mots sur elle, elle songea qu’elle n’avait pas réalisé à quel point. Elle se noya dans ses yeux et chuchota à ses lèvres, à bout de souffle : 

-       Je veux voir ton visage entre mes cuisses. 

Il lâcha la prise qu’il avait sur elle pour se saisir de ses cuisses qu’il écarta avec force. Il plongea son visage entre elles et la dévora avec un appétit insatiable alors qu’elle gémissait bruyamment. Elle sentit sans le moindre doute que c’était là le repas le plus délicieux qu’il n’avait jamais goûté. De temps à autre, un grondement animal sortait de la gorge de Theo, parce qu’il était lui-même incroyablement excité de ce qu’il lui faisait. Parce qu’il adorait ce qu’il était en train de lui faire. Et cela la rendait d’autant plus folle. Elle laissa une de ses mains trouver refuge dans les cheveux noirs de l’homme qu’elle aimait, et se releva un peu pour pouvoir profiter de la vue de son visage, son visage à lui, être entre ses cuisses à elle. Il la regardait déjà. La vue de ses cheveux noirs et de ses grands yeux bleus affamés plongés dans les siens alors qu’il laissait sa langue parcourir son intimité la rendit encore plus faible et elle s’entendit gémir d’autant plus fort. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau de toute sa vie. Sa langue était si douce, et elle la caressait si parfaitement qu’elle ne comprenait pas comment il pouvait y être si doué dès la première fois. C’était comme s’il savait exactement ce qu’elle voulait. Comme s’il savait exactement ce qu’il fallait qu’il fasse, au millimètre près. Ses doigts vinrent s’insérer en elle alors qu’il continuait de se repaitre d’elle, et sa main gauche prit pleine possession de sa poitrine. Elle s’arqua de plaisir sous son touché et une nouvelle vague de plaisir explosa rapidement en elle sans qu’elle ne puisse le contrôler. Theodore remonta jusqu’à elle et l’embrassa langoureusement, avec un appétit toujours aussi insatiable alors qu’elle se goûtait à travers son baiser. Il laissa sa main gauche reposer à côté de son visage pour surélever son corps et deux doigts de sa main droite vinrent à nouveau s’enfoncer en elle, lui arrachant un nouveau gémissement aigu. Il allait la tuer, pensa-t-elle alors. Sa bouche vint prendre pleine possession de son sein gauche et sa langue joua avec son téton alors qu’elle se tordait de plaisir sous son touché. Ses jambes commencèrent à trembler alors qu’elle se tordait sur le matelas, et le visage de Theodore remonta jusqu’au sien, s’y tenant à quelques millimètres près. 

-       Je sais que t’en as encore un pour moi Pansy, chuchota-t-il à ses lèvres alors que les mouvements de ses doigts en elle s’accéléraient. 

Elle ouvrit les yeux pour rencontrer les siens, ses yeux si excités. Enivrés. Sa bouche était entre-ouverte alors qu’il la regardait jouir encore sous ses doigts, et alors qu’elle se demandait comment cela était physiquement possible, elle se vit inonder le torse de Theodore, son matelas, et ses propres cuisses des fluides de son corps alors qu’elle hurlait sous les mouvements puissants de ses doigts en elle. Il la laissa reprendre son souffle un instant alors qu’il lui semblait qu’elle était proche de perdre conscience, et il laissa sa langue lécher lentement, très lentement, le liquide qui avait explosé d’elle sur son ventre, puis sur ses cuisses, et finalement entre elles. C’était comme s’il ne pouvait physiquement pas se passer d’une seule miette d’elle. Il voulait tout. Il avait besoin d’avoir absolument tout pour lui, et bientôt elle sentit une nouvelle vague d’excitation monter en elle. Elle le voulait, lui. Comme s’il pouvait lire son esprit, Theodore se redressa finalement, et elle l’accompagna en se relevant sur son lit. Elle ne lâcha pas son regard une seule seconde alors qu’elle l’aida à retirer son haut, et le laissa tomber sur le sol. Elle laissa ses yeux étudier ce torse qu’elle connaissait déjà par cœur, et il se tint immobile devant elle pour la laisser faire alors qu’elle était à genoux sur le lit, et lui debout face à elle. Ses doigts fins parcoururent ses épaules épaisses, puis ses bras forts et puissants. Elle les laissa caresser ses imposants pectoraux, et les marques restantes des bleus qu’il restait pour trace de ce qu’elle avait été forcée de lui faire quelques nuits plus tôt. Ses mains descendirent sur ses abdos tracés, et elles parcourent les hématomes impressionnants qui siégeaient-là. Elle sentit son estomac se nouer alors qu’elle constatait les dégâts physiques qui demeuraient de ce qu’elle avait dû lui faire endurer, et là encore, Theodore le sentit, et il laissa ses mains larges et puissantes recouvrir celles de Pansy un instant. Il ne chercha pas à se cacher d’elle, il s’exposait pleinement à elle. Il laissa ensuite ses mains enfermer le visage de Pansy entre elles, et il abaissa son visage pour lui donner un tendre et langoureux baiser, et aussi soudainement que cela, elle se sentit apaisée. Et aussi soudainement que cela, elle ressentit le besoin de le sentir en elle. Alors, elle défit hâtivement sa braguette et lui donna un baiser plus pressant. Theodore se défit de son pantalon et poussa Pansy contre le lit. Ses mains se refermèrent sur les hanches de Pansy qu’il tira avec force au bord du lit vers lui. En un coup de rein vif, il pénétra en elle, et elle hurla de plaisir. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il soit aussi béni par la nature. Il garda une main ferme sur sa hanche alors qu’il la pénétrait avec toute sa force, tandis que sa main droite vint se loger sur sa gorge. Elle maintint le contact avec ses yeux brûlants lorsqu’il enfonça son pouce dans sa bouche. Elle le suça langoureusement alors qu’elle jouissait de son corps. Elle se délecta de la vue qu’il lui offrait, son magnifique visage exprimant le plaisir qu’il ressentait, ses cheveux en bataille, les muscles de ses bras qui se contractaient alors qu’il tenait son corps et le faisait rencontrer le sien dans des mouvements violents de va et vient. Il lui permit de l’entendre gémir, lui aussi, et elle sentit le plaisir grandir encore en elle, ignorant que cela était encore possible. Elle le regarda, alors qu’il avait la bouche ouverte, les sourcils froncés et ses yeux enfoncés dans les siens, et elle se demandait comment elle avait pu vivre si longtemps sans avoir le privilège de voir ce visage, son visage, exprimer autant de désir, autant d’amour, et autant de vulnérabilité. Il lâcha sa gorge et il saisit sa nuque, la forçant à se relever sur le lit alors qu’il continuait de la pénétrer de toute sa puissance. Il ne lâcha pas sa prise ferme sur sa nuque alors qu’il l’embrassa langoureusement. En cet instant, elle sentit de tout son corps, de tout son être, et de toute son âme qu’elle était sienne. Il la possédait pleinement, et elle ne pourrait jamais, jamais appartenir à qui que ce soit d’autre que lui. Elle plaça une main sur la joue de Theodore, et elle cessa de l’embrasser pour se tenir à quelques millimètres seulement de son visage. Elle voulait le regarder, et il lui sembla qu’elle ne l’avait jamais trouvé aussi beau qu’en cet instant. Si elle avait pu lire le désir ardent dans ses yeux, elle y lisait à présent l’amour inconditionnel qu’il avait pour elle. L’amour débordant et terrifiant qu’il ressentait pour elle, et seulement pour elle, depuis tant d’années. Le genre d’amour qui poussait un homme à tuer. Il n’était plus uniquement l’homme dominant qu’il avait été dans cette chambre jusqu’alors. Il n’était plus uniquement l’homme animal qui laissait son désir violent s’exprimer finalement. Il était l’homme éperdument amoureux d’elle, honnête et vulnérable, qui la pénétrait de toute son âme, et qui la regardait, les sourcils froncés, comme si cet amour le consumait de l’intérieur. 

-       Pansy, chuchota-t-il alors. 

Il lui sembla que c’était comme s’il réalisait enfin. Comme si le feu ardent du désir et son aveugle insatiabilité avait laissé la place à la réalité, et qu’il réalisait soudain qu’il était avec elle, qu’il était vraiment avec elle. Il avait été emporté par son envie irrépressible d’elle, cette envie qui brûlait en lui depuis des années. Ils s’étaient entraînés dans cette bulle où la bestialité de chacun avait pu s’exprimer. Et désormais, il réalisait. Il était avec elle. Il était en elle. Enfin. Elle lui rendit son regard et elle sentit des larmes naître dans ses yeux. Elle garda sa main sur sa joue, lui exprimant par ce simple mais si intime contact ce qu’elle ressentait pour lui, et leurs fronts se collèrent l’un contre l’autre. Elle l’aimait tellement, et pour la première fois son corps l’exprimait aussi. Theo le ressentit puisque ses yeux rougirent également, et leurs regards ne se quittèrent pas l’espace d’une seule seconde alors que leurs âmes partageaient l’instant le plus intime, le plus fort, le plus doux et le plus puissant qu’ils n’avaient jamais vécu. L’amour qui les unissait était plus fort, plus effrayant, et plus destructeur que quoi que ce soit d’autre sur cette terre. Elle était sienne, et il était sien. Et cela était la seule certitude qui demeurait lorsque finalement, après tant d’attente, après tant de peine, ils se permirent d’exploser de plaisir, ensemble. 


Pansy était lovée face lui, son corps nu allongé contre le sien, alors qu’un de ses bras était à sa juste place, sous son corps à elle et caressant ses cheveux, tandis que son autre main libre caressait l’extrémité de son épaule. Il la regardait, son visage si près du sien, et elle le regardait aussi. Theodore ne s’était jamais senti aussi bien. Il avait définitivement fait tomber ses murs. Il avait tout laissé tomber, parce qu’il faisait confiance à Drago, et qu’il avait raison. Que risquait-il de plus, désormais ? A part un peu de bonheur ? Mais maintenant qu’il la voyait ainsi, nue contre lui, maintenant qu’il pouvait la goûter, maintenant qu’il pouvait la toucher, maintenant qu’il pouvait la regarder, il lui semblait qu’il ne serait pas simplement détruit lui-même, s’il la perdait un jour. Il n’était pas possible, il n’était absolument pas possible d’avoir une femme pareille, de l’avoir pour soi, d’être si béni des Dieux que cette femme-là soit pour lui, et de la perdre. Non. Il ne serait pas simplement détruit lui-même. Il détruirait le monde entier. 

-       Est-ce que ça va ? lui demanda alors la douce voix de Pansy. 

La voix qu’elle ne prenait que lorsqu’elle lui parlait à lui, et à lui seulement. Elle chuchotait presque, et elle le sondait de ses grands yeux verts. Ses magnifiques et incroyables yeux verts qui le regardaient directement. Qu’il s’autorisait désormais à rencontrer. Elle était inquiète qu’il panique. Il pouvait entendre son cœur battre un peu plus vite dans sa frêle poitrine maintenant qu’elle avait posé sa question. Elle avait peur qu’il se soit autorisé cela cette fois, et cette fois seulement. Il laissa un sourire attendri se dessiner sur ses lèvres, et il déposa sa main sur la joue de sa bien-aimée. Il approcha son visage du sien, entre-ouvrit ses lèvres, et déposa sur les siennes le baiser le plus doux et le plus tendre qu’il soit. Il rendit ce baiser long, et lent. Il voulait qu’elle sente comme il était serein, et comme il était comblé. Et il ne pourrait jamais plus en être autrement. Plus jamais. Pansy lui rendit largement son baiser, et quand il s’éloigna finalement de sa bouche, elle leva des yeux enivrés vers lui. 

-       Je veux que le reste de ma vie ressemble à ça, lui répondit-il alors à voix basse. Toi, nue dans mon lit, posant ces yeux-là sur moi. Toi, habillée à mes côtés, te tenant près de moi. Je veux passer le reste de ma vie à te contempler, chuchota-t-il alors avec la plus grande sincérité dont il était capable, et à me demander ce que j’ai bien pu faire pour être l’homme le plus chanceux de cette planète. 

Le visage de Pansy s’illumina et toute inquiétude qu’elle avait pu avoir s’évanouit face à la sincérité indéniable dont ses mots étaient empreints, et elle lui rendit son sourire. Theo avait vu sourire Pansy des milliers de fois, mais ce sourire-là était différent. C’était un sourire qui traduisait ce qu’elle ressentait pour lui, et qu’il voyait directement, en étant capable de la regarder dans les yeux, pour la toute première fois. Il sentit son cœur battre plus vite dans sa propre poitrine alors qu’il continuait de la contempler, et qu’il n’arrêtait pas de se demander comment il était possible qu’elle soit pour lui, et qu’elle ressente à son égard ce qu’il ressentait pour elle. 

-       C’est une demande en mariage ? plaisanta alors Pansy avec un grand sourire aux lèvres. 

Theo se permit de rire, et il continua de contempler à quel point elle était magnifique quand elle souriait. Quand elle était comblée. Il avait entendu dans le timbre de sa voix et il avait vu dans son sourire que Pansy plaisantait, mais il lui semblait qu’elle aurait pu tout aussi bien être sérieuse. Theodore aurait très bien pu la demander en mariage immédiatement, il n’y avait rien au monde dont il était plus certain que le fait que c’était avec elle qu’il voulait passer le restant de ses jours. Mais il considérait que Pansy méritait une vraie demande en mariage. Qu’il ferait les choses bien pour elle. Qu’il l’emmènerait quelque part de romantique, qu’il poserait un genou à terre face à elle, et qu’il lui offrirait la plus magnifique bague en diamant qui existerait. Il embrassa tendrement le front de Pansy, et répliqua avec chaleur : 

-       Laisse-moi le temps de trouver une bague à ta hauteur. 

Il avait commencé à chercher depuis leur cinquième année, mais il n’en avait jamais vu une seule qui était assez bien pour elle. Il avait interrompu ses recherches depuis l’été dernier, lorsque tout s’était écroulé autour d’eux. Il les reprendrait désormais, et cette pensée lui réchauffa le cœur. Pansy ri à ses mots, mais elle savait parfaitement bien qu’il ne plaisantait pas. Theodore pensait que c’était justement cela qui la faisait rire. 

-       Est-ce que tu as déjà pensé au prénom des enfants aussi ? plaisanta encore Pansy.

-       Oui, lui répondit alors sérieusement Theodore, et Pansy éclata de rire en balançant sa tête en arrière. 

Theodore sentit un large sourire se dessiner sur ses propres lèvres alors qu’il regardait la femme qu’il aimait, nue contre lui, rire aux éclats. C’était tout simplement divin à ses yeux. 

-       Je t’écoute, lui dit alors Pansy avec un grand sourire une fois qu’elle eut finit de rire. 

-       Je n’en ai pas vraiment pour une fille, mais il y en a un que j’aime particulièrement pour un garçon, lui apprit-il alors. Azriel, déclara-t-il. 

-       Azriel ? demanda-t-elle en ne souriant plus, étudiant sérieusement le prénom qu’il lui amenait-là. Pourquoi ? 

-       Ça signifie « Dieu est mon aide » en hébreux, expliqua-t-il à une Pansy suspendue à ses lèvres. 

Ses fins sourcils se froncèrent lorsqu’elle répliqua, confuse : 

-       Je te croyais en colère contre les Dieux ? 

-       Je le suis, lui confirma-t-il alors, même si je dois avouer que depuis ce soir je me sens bien moins déçu d’eux, ajouta-t-il en ne pouvant pas s’empêcher de continuer de jouer avec une mèche des cheveux noirs de Pansy. Je ne comprenais pas, quand j’étais enfant, comment ils pouvaient me laisser ainsi, enfermé dans la cave de mon père, sans rien faire, même si depuis ils m’ont béni de Drago, Blaise et toi. Je veux que mon fils soit en paix avec eux, déclara-t-il à voix basse. Je veux lui offrir une vie telle qu’il saura toujours, avec absolue certitude, qu’il est aimé des Dieux. Et que le jour où je ne serais plus là, les Dieux, eux, seront toujours à ses côtés pour le guider. 

Il vit les yeux de Pansy se noyer dans les siens, regardant le droit, puis le gauche. Il pouvait lire à l’intérieur de ces grands yeux verts l’amour qu’elle avait pour lui, pourtant il fut totalement pris au dépourvu lorsqu’elle prononça avec la voix la plus magnifique qu’il soit : 

-       Je t’aime, Theo. 

Il sentit la respiration se couper dans son poitrail. Il le savait, et il le savait depuis longtemps, mais il ne l’avait jamais entendu. Pas de sa bouche à elle. Pas sans détour. Pas comme cela. Il lui sembla qu’une partie de son âme se répara en lui à l’écoute de ses mots, et il décida de mettre de côté la frustration qu’il ressentait à l’idée que cela n’avait pas été lui, le premier d’eux deux à le dire. A la place, il laissa ce qu’il ressentait monter en lui. La sensation de chaleur dans son sternum qui grandissait. L’explosion des hormones dans son cerveau qui lui donnaient la tête qui tournait. Les larmes qui lui montaient aux yeux, et l’une d’elles qui perlait alors sur sa joue. Les sourcils de Pansy se froncèrent à nouveau, mais de tendresse cette fois, alors qu’elle regardait cette larme qui coulait sur la joue de Theo. 

-       Je ne savais pas…, chuchota alors Theo submergé par ses émotions, je ne savais pas qu’il était possible pour moi de me sentir… aussi bien. 

La sensation de chaleur grandit encore en lui et il lui sembla que bientôt il ne pourrait plus respirer tellement il était débordé par le bonheur si intense, et si violent qu’il ressentait. 

-       Je ne savais pas qu’on pouvait se sentir aussi bien, lui murmura-t-il, je ne savais pas que… que je pouvais être aussi heureux. Je ne savais pas que c’était possible, avoua-t-il alors qu’une nouvelle larme coula sur sa joue. 

Pansy se releva en s’appuyant sur son bras, et à son tour elle donna à Theo un baiser qui lui fit sentir à quel point elle l’aimait. Ce n’était pas juste les mots qu’elle avait prononcés. C’était sa voix. Ses yeux. Son corps. La façon dont elle l’embrassait. La façon dont elle le touchait. C’était tout cela, tout cela qui lui apprenait sans équivoque qu’elle était totalement éprise de lui. Et s’il le savait depuis longtemps, à cet instant il le ressentait vraiment. Alors quand elle se sépara de ses lèvres après un instant, ce fut son tour à lui de se noyer dans ses yeux à elle, et il murmura à ses lèvres : 

-       Ne m’abandonne jamais. 

Elle l’embrassa à nouveau et il la sentit sourire dans ce baiser alors qu’elle répondit sans quitter ses lèvres : 

-       Quelque chose d’aussi superficiel que la mort ne peut même pas nous séparer, tu te souviens ? 

Oui, il se souvenait. Il lui avait dit cela après que Pansy ait été forcée de le torturer, lorsqu’elle lui avait dit qu’elle avait été terrorisée de le perdre. Il lui avait dit qu’il la retrouverait toujours. Toujours. Et que même quelque chose d’aussi superficiel que la mort ne pouvait pas briser le lien qu’il y avait entre leurs âmes. Il se souvenait parfaitement bien. Il se souvenait de tout. Et elle aussi. Elle l’embrassa une nouvelle fois, et il recula son visage pour la regarder un instant. Pour voir le vert saisissant de ses yeux. Ses cheveux noirs décoiffés de ce qu’ils avaient partagé quelques instants plus tôt. Ses joues rosées du plaisir qu’il lui avait donné. Ses lèvres pulpeuses qu’il embrassait désormais. La perfection absolue qu’elle était. Et elle était sienne. 

-       Je t’aime, prononça-t-il alors avec la plus grande sincérité qui soit, en regardant au plus profond de ses yeux. 

Elle ne répondit rien, et lui rendit son regard intense un moment, puis elle permit à ses lèvres de rencontrer les siennes à nouveau dans un baiser plus intense que les derniers qu’ils avaient échangés. Elle rapprocha son corps du sien et il senti le désir monter une nouvelle fois en lui. 

-       Redis-le, chuchota-t-elle à ses lèvres sans s’arrêter de l’embrasser. 

Elle ondula son corps contre le sien alors que leurs langues continuaient de se rencontrer et que leur baiser se faisait de plus en plus brûlant du désir qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. 

-       Je t’aime, répéta-t-il à ses lèvres qu’il ne lâchait pas. 

Et il ne les lâcherait plus jamais. Plus jamais. Plus maintenant qu’il y avait goûté. Plus maintenant qu’il savait ce que ça faisait, de l’embrasser elle. La main de Pansy vint se renfermer dans ses cheveux et elle se redressa dans un mouvement habile pour le surplomber de son corps. Son corps nu était à califourchon sur lui alors qu’elle laissait son intimité déjà humide caresser son membre gorgé de sang, et elle n’arrêta pas de l’embrasser un seul instant. Les mains de Theo agrippèrent les fesses de Pansy et les encouragèrent dans leurs mouvements contre son sexe alors que Pansy lui susurra entre deux baisers :

-       Encore.

Elle abandonna sa bouche pour se relever face à lui, et il plongea ses yeux dans les siens lorsqu’il répéta, à bout de souffle de la vision qu’elle lui offrait, elle nue au-dessus de lui, le caressant de son corps : 

-       Je t’aime.

Pansy gémit alors qu’elle insérait son sexe à l’intérieur d’elle, et un grondement animal raisonna dans la gorge de Theodore. Elle était si douce. Elle était tellement parfaite pour lui. Il lui semblait que même l’intérieur de son corps avait été explicitement taillé pour lui, pour le recevoir dans sa totalité. Pansy ondula son corps plus intensément contre lui alors qu’il demeurait en elle, et elle bascula le visage en arrière un instant alors qu’elle s’accommodait à le recevoir en elle. Le gémissement qui sorti d’elle lui parut être le son le plus angélique et le plus divin qu’il puisse être, et il ne rata pas une miette du spectacle incroyable qu’elle lui offrait. De sa respiration qui s’accélérait alors qu’elle le chevauchait. Du sang qui montait jusqu’à ses joues alors qu’elle prenait le contrôle sur lui. De ses lèvres qui tremblaient si légèrement du plaisir qu’elle prenait déjà. Des battements de son cœur qui s’accéléraient et qu’il pouvait sentir rien qu’en touchant son corps. De la température de celui-ci qui avait pris facilement deux ou trois degrés lorsqu’elle était montée sur lui. Des frissons qui se dessinaient sur sa peau lorsqu’elle cambrait ses hanches plus avant vers lui, plutôt que lorsqu’elle reculait en arrière, lui apprenant que c’était à cet instant-là qu’elle ressentait le plus de plaisir. Il cambra alors ses propres reins pour l’accompagner dans son mouvement lorsqu’elle revenait vers lui pour lui donner plus de plaisir, et il vit ses seins durcir encore. Rien ne semblait plus naturel à Theo. Il se sentait à sa juste place, à sa parfaite et juste place. Avec elle, ainsi, il était à la maison. En elle, il était à la maison. Et il lui semblait qu’il n’existait rien de plus beau, de plus intime, et de plus profond que ce qu’ils partageaient là. Plus tard, il se demanderait comment Blaise et Drago pouvaient coucher avec des femmes qu’ils n’aimaient pas. Theo ne comprenait même pas comment une telle chose était possible. Ce qu’ils avaient là, ce qu’ils expérimentaient là alors que Pansy le chevauchait, il n’y avait rien, rien au monde de comparable à cela. 

-       A quel point ? demanda-t-elle à bout de souffle alors qu’elle intensifiait les mouvements de ses hanches. 

Oh elle était si, si délicieuse. Theodore la regarda, son corps ondulant sur lui, les muscles de son ventre si fin se contractant de ses mouvements, son périnée se resserrant autour de lui un peu plus intensément à chaque fois. Il n’avait jamais expérimenté quelque chose d’aussi bon que cela. Tellement bon que cela pouvait rendre un homme fou, selon lui. Absolument et totalement fou. 

-       A en devenir fou, lui répondit-il avec une voix empreinte de tellement de désir qu’il ne l’avait découverte lui-même que ce soir-là. 

Pansy gémit plus fort sous ses mots et elle bascula la tête à nouveau en avant pour rencontrer ses yeux. Putain, elle était magnifique. Elle était à couper le souffle de l’homme le plus exigeant de la terre. Oui, il deviendrait fou pour elle. Il la regardait alors qu’elle perdait le souffle en le chevauchant de plus en plus rapidement, tout son corps se contractant sur lui, ses yeux brûlants enfoncés dans les siens, et il se demanda comment il était possible d’aimer autant quelqu’un. Oui, il deviendrait absolument et totalement fou pour elle. 

-       Fou au point de faire quoi ? questionna-t-elle en gémissant de plus en plus fort sur lui. 

Lui-même commençait à avoir du mal à respirer alors qu’il accompagnait ses mouvements et s’agrippait à ses fesses. Elle était tellement putain de délicieuse. Être à l’intérieur d’elle était tellement putain de délicieux. La voir jouir de lui était tellement, tellement putain de délicieux. Et il comprit ce qu’elle avait envie d’entendre, et alors qu’il ne savait même pas que cela était encore possible, il sentit son propre membrer durcir encore un peu plus, et Pansy laissa un nouveau gémissement bénir ses oreilles. 

-       Je torturerai pour toi, lâcha-t-il difficilement. 

Elle allait le tuer. Elle continua de la regarder, elle ne détourna pas les yeux un seul instant, elle fronça les sourcils du plaisir qu’elle prenait et elle gémit encore plus fort. Elle s’appuya de ses deux mains contre les abdos de Theodore et elle le chevaucha encore plus fort qu’elle ne le faisait jusqu’alors. Il allait exploser. Elle allait le tuer. Elle jouissait de ce qu’elle entendait. Elle était excitée de ce qu’elle entendait. Et il pouvait sentir par les contractures de son sexe sur le sien, par les tremblements de ses jambes et par la température de son corps qu’elle allait bientôt elle-même exploser contre lui. 

-       Je tuerai pour toi, dit-il de sa voix animale, de sa voix si puissante et si dominante qui vibrait en lui et qui n’existait que lorsqu’il était ainsi avec elle.  

Les sourcils de Pansy se froncèrent plus encore sur son front et sa bouche s’ouvrit grandement alors qu’elle laissait un important gémissement sortir du plus profond de son corps, et Theo s’entendit émettre un gémissement rauque en réponse. Il resserra la prise déjà ferme qu’il avait sur ses fesses et utilisa toute la force de ses bras pour l’accompagner plus violemment dans ses mouvements sur lui, et Pansy hurla de plaisir alors qu’il se sentait lui-même au bord de l’orgasme tandis que la tête du lit frappait violemment contre le mur au rythme de leurs mouvements. 

-       Je réduirais le monde en cendre pour toi, continua-t-il en se noyant dans ses yeux. 

Les gémissements de Pansy raisonnèrent dans tout le château alors qu’elle prenait le plaisir le plus intense qu’il existait au monde, et alors qu’il sentait être au bord de l’explosion il sentit quelque chose se réparer dans son âme alors qu’il ne la lâcha pas des yeux une seule seconde. Theodore réalisait que Pansy n’aimait pas simplement les choses belles et positives chez lui. Pansy aimait également le Monstre à l’intérieur de lui. Elle aimait tout de lui. Ce qu’il y avait de bon, et ce qu’il y avait de violent. Et alors qu’il sentit une vague de chaleur intense emplir son corps, il se demanda comment il était possible de l’aimer encore plus qu’il ne l’aimait déjà quelques secondes plus tôt. Et soudain, alors que le corps de Pansy tremblait sur le sien, et alors que ses gémissements retentissaient dans tout le dortoir alors qu’ils venaient tous deux, il la vit, la vision dont Pansy lui avait parlé. Elle, nue et le chevauchant, ses yeux plongés dans les siens, et entourée d’une intense lumière blanche. La lumière des Dieux. Parce que les Dieux l’avaient réellement envoyée pour lui. Parce qu’elle était sa bénédiction. Parce qu’elle était son salut. 


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