Le Corbeau. Saison 1

Chapitre 44 : XII Coeurs à nu

3553 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:08

           CHAPITRE XII : CŒURS A NUS

 

           Chun et Angelina apparurent dans une zone industrielle. Elles étaient à côté d’entrepôts et d’usine. A cette heure tardive, elles ne risquaient pas de tomber sur des ouvriers. La ville n’étant pas loin, elles décidèrent de s’y rendre à pied. Passant près d’un entrepôt plongé dans les ténèbres nocturnes, elles virent un homme se glisser précautionneusement en dehors. D’instinct, Chun tira Angelina derrière un muret. Elle plaqua sa main sur la bouche de la jeune fille pour l’empêcher de faire le moindre bruit. Chun porta sa main à sa poche intérieure, cherchant son arme. Mais elle ne l’avait pas. Elle l’avait laissée au bureau comme d’habitude. Elle pesta intérieurement et jeta un coup d’œil au dessus du muret. L’homme regardait de tous les côtés, comme ci il vérifiait qu’il était bien seul.

           C’était un homme grand. Le seul autre détail physique que Chun pouvait voir à cette distance était ses longs cheveux d’un blanc pur. Franck lui avait dit qu’un homme aux cheveux blancs avait aidé la vampire. Le hasard les avaient-elles menées tout près de la cachette de la fugitive ? Mais de toute façon, il était inhabituel de voir quelqu’un dans un entrepôt à cette heure de la nuit.

           L’homme aux cheveux blancs s’éloigna de l’entrepôt. Chun lâcha enfin Angelina.

« Qu’est-ce qui vous a prit ? fit-elle.

-Cet homme correspond au signalement de celui qui a aidé la vampire, dit Chun.

-Ce qui voudrait dire que la vampire ne se trouve pas loin.

-Elle doit être dans l’entrepôt. Je pense qu’il a dû aller voir si la voie était libre avant de la faire sortir de l’abri.

-Alors allons-y. Je vais l’arrêter. Un coup comme ça au bout de trois jours seulement de travail, je suis sûre que ce sera un record inégalable !

-Ce n’est pas un jeu ! Il vaut mieux appelé Pierrick. C’est trop dangereux.

-C’est vous qui disiez que vous aviez un mauvais pressentiment. Vous pensez que Pierrick peut mourir dans cette affaire. Si on l’arrête nous-mêmes, il n’y aura aucun risque pour lui. »

Chun dut reconnaître que c’était logique. Mais une chasseuse de la IRIA en début de formation et une moldue y arriveraient-elles ?

« Faîtes ce que vous voulez, dit Angelina en sortant sa baguette. Moi j’y vais. »

           La jeune fille se précipita vers l’entrée de l’entrepôt. Chun hésita encore un instant et lui emboîta le pas. Pendant que la chasseuse se tenait prête à jeter des sorts à la moindre alerte, la policière tira sur la porte coulissante pour l’ouvrir. Angelina entra en première, sa baguette projetant devant elle un puissant faisceau lumineux. Chun entra à son tour. La sorcière balaya l’entrepôt de son faisceau mais il n’y avait personne.

« Elle n’est pas là, dit Angelina en baissant sa baguette. »

Un bruit attira l’attention de Chun. Elle chercha son origine. Elle leva la tête vers la charpente métallique mais trop tard. La vampire fondit sur Angelina, la plaquant violement au sol.

           Crachant comme un chat sauvage, la vampire montra ses crocs. Ses yeux brillaient d’un éclat rougeoyant. Chun fit un pas chassé pour frapper la vampire d’un coup de pied latéral qui recula sous la frappe. Angelina se releva, sa baguette tendue.

« Repulso ! cria t-elle. »

La vampire fit un vol plané en arrière, percutant un pilier métallique.

« Incarcerem ! »

Des cordes apparurent, ligotant Assya qui s’agitait de plus belle.

           Chun et Angelina, visiblement contente d’elle, s’approchèrent de leur prisonnière.

« On te tient, sourit Angelina.

-Attendez, dit Chun. Pierrick pense qu’elle n’est pas coupable.

-Moody pense le contraire. On ne le saura qu’en l’interrogeant une fois de retour au Ministère. Allons-y avant que l’autre ne revienne.

-Attendez, demanda une nouvelle fois Chun en s’approchant davantage de la vampire. Avez-vous tuée cette famille à Londres ? »

Le visage crispé de la vampire se détendit. Chun fut surprise de voir ses traits devenir humain. Elle était magnifique.

« Je n’ai pas tué cette famille, dit Assya. Ce n’est pas moi. J’étais à Londres pour arrêter Edimus, un renégat. Quand il a compris que j’en avais après lui, il a massacré cette famille qui menaçait quelqu’un pour qui il avait une dette d’honneur et a fait courir le bruit que c’était moi. Je suis innocente. J’ai pris peur et je me suis enfuit de l’Angleterre. Je savais que je ne serais pas en sécurité tant que je ne serais pas de retour chez moi. Mais je me savais pourchassée. Et voila, vous m’avez capturée. Vous êtes des chasseuses, n’est-ce pas ?

-Elle oui, moi non. Ne vous en faîtes pas, si votre histoire est vraie, je suis sûre que le Ministère le reconnaîtra et vous pourrez rentrer chez vous.

-Il faut d’abord arrêter Edimus, il est en France lui aussi.

-C’est l’homme qu’on a vu sortir tout à l’heure ?

-Non, lui c’est Anton, un ami. »

Chun remarqua une triste lumière passé dans le regard de la vampire. Elle la connaissait pour l’avoir eu il n’y a pas si longtemps encore. La lumière d’un amour sans certitude de retour.

« Il travaille pour mon père et est venu pour me protéger, continua Assya. Il est parti voir s’il n’y avait aucun danger.

-Vous vous appelez Assya Sornas, n’est-ce pas ?

-Oui.

-Je m’appelle Chun Yang-Li, et elle, c’est Angelina Armose.

-On n’a pas le temps, interrompit Angelina. Il faut y aller. »

           Un bruit attira l’attention des jeunes femmes. Angelina et Chun se tournèrent vers l’entrée de l’entrepôt. Anton VanKarus était revenu.

 

           Anton VanKarus ne réfléchit pas plus d’une seconde. Il dégaina une rapière et s’élança sur les deux femmes. Angelina lança un stupéfix mais elle manqua sa cible. VanKarus se retrouva juste devant elle avant qu’elle ne puisse refaire un autre sortilège. Il fit un coup d’épée vers sa main armée et coupa sa baguette en deux. D’un moulinet du poignet, il fit tournoyer la pointe de sa lame pour l’arrêter sur la carotide de la jeune fille, la figeant sur place. Sans lâcher Angelina des yeux, il s’adressa à Chun :

« Si vous ne voulez pas que je tue votre amie, jetez votre baguette au sol, loin.

-Je…je n’ai pas de baguette, dit Chun. Je n’ai aucune arme.

-Et vous croyez que je vais vous croire.

-Je ne suis pas une sorcière.

-Qu’est-ce qu’une moldue ferait avec des gens du Ministère ?

-Elle dit la vérité, fit Angelina. Elle est moldue.

-Et vous ? Vous êtes bien une chasseuse ?

-Oui, mais seulement depuis trois jours. Je suis en formation à la section IRIA.

-IRIA, les analystes ?

-Oui.

-Où est votre deuxième baguette ?

-Je n’en ai qu’une.

-Reculez. »

           Angelina s’exécuta, contente de ne plus sentir la pointe d’acier contre sa gorge. VanKarus sortit une petite arbalète de sous son manteau et la pointa sur Angelina tout en s’approchant d’Assya. D’un geste millimétré, il trancha ses liens. Chun était impressionnée par sa maîtrise. Il devait avoir un niveau équivalent à Pierrick dans le maniement de l’épée.

VanKarus se rapprocha de nouveau d’Angelina pour remettre la pointe menaçante sous sa gorge. Il pointa son arbalète sur Chun. Il dit quelque chose à Assya en transylvanien. La vampire passa dans le dos d’Angelina et la fouilla. Elle ne trouva rien à part sa carte du Département des Chasseurs sur laquelle s’animait le dragon rouge de la section IRIA. VanKarus parut bien connaître l’organisation des Chasseurs car il dit que la jeune fille ne lui avait pas menti sur ce point.

           Assya s’approcha ensuite de Chun et la fouilla à son tour. Elle trouva son portefeuille. Intriguée, elle l’apporta à Anton et lui présenta les papiers qu’il contenait. Il jeta à Chun un regard surpris et dit autre chose à Assya. Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes étaient ligotées.

           Anton VanKarus put ranger ses armes et examina plus en détail le portefeuille de Chun. Il parut s’intéresser principalement à sa carte de police.

« Depuis quand les relations entre Moldus et Sorciers sont assez proches pour qu’il y ait une coopération entre eux ? demanda t-il.

-Vous n’y êtes pas du tout, lança Angelina.

-Angelina, taisez-vous, je vais répondre, ordonna Chun. Je ne travaille pas avec le Ministère français de la Magie. Je ne suis qu’une simple inspectrice de la brigade criminelle de la police moldue comme vous l’avez constatez. Si je suis là ce soir, ce n’est pas sur ordre de ma hiérarchie. Je suis ici car mon petit ami est sorcier, il est au chasseur et il est à la poursuite d’Assya.

-C’est donc ce jeune chasseur que j’ai rencontré la nuit dernière ?

-Oui.

-Que faîtes-vous là ?

-C’est difficile à expliquer. J’ai eu un mauvais pressentiment et j’ai décidé de venir avec Angelina qui devait apporter des informations à Pierrick. Le hasard a fait que nous sommes apparues près d’ici. On vous a vu sortir de cet entrepôt. Vous correspondiez à la description que l’on avait de celui qui accompagne la vampire en fuite. Angelina a donc décidé de tenter le coup tant que vous n’étiez pas là. Elle n’aurait pas dû, je lui ais dit. Elle n’est pas une combattante et je n’avais pas mon arme de service. On a tout de même réussi à l’immobiliser. Et alors qu’elle nous expliquait sa version, vous êtes arrivé.

-Comment être sûr que vous ne nous mentez pas ?

-Vous n’avez aucun moyen de l’être. Tout comme je n’ai aucun moyen d’être sûre qu’Assya m’a dit la vérité. Mais en l’écoutant, j’ai observé ses yeux. Je pense qu’elle ne me mentait pas.

-Mais vous n’en êtes pas sûre.

-Tout à fait.

-Je vois que vous êtes une professionnelle. Cette jeune fille aurait dû vous écouter. Mais le problème des Sorciers, c’est qu’il n’écoute jamais les autres peuples qu’ils côtoient. Surtout quand ils ont tort. Ils sont bien de trop arrogants.

-Vous n’êtes donc pas sorcier.

-Je ne le suis plus. Depuis longtemps.

-Arrêtez de dire des conneries ! s’écria Angelina. Vous n’êtes pas sorcier. Vous ne l’avez jamais été. Vous n’êtes inscrit dans aucun registre de naissances de Transylvanie ou d’un pays limitrophe. Même si vous avez perdu votre statut de sorcier, ce qui est déjà impossible, vous devriez être noté quelque part avec une photo tempo-évolutive vous représentant avec votre visage actuel. Vous n’êtes fiché nulle-part. »

Anton tourna vers Angelina un regard froid et neutre.

« Voila, l’arrogance des sorciers, dit-il. Ils croient que rien n’échappe à leur système. Mais ils ne savent pas tout des magies de ce monde. Je dirai même qu’ils en ignorent beaucoup. Tout ça au service d’une quelconque supériorité. Je suis dans ces registres de naissances. Mais je pense que vous n’avez pas regardé assez loin dans le passé.

-Nous avons été jusqu’en 1880, renseigna Angelina. Je ne pense pas que vous puissiez être aussi vieux mais c’est la procédure de regarder sur tout un siècle.

-Comme j’ai dit vous n’avez pas regardé assez loin. Je suis né en 1543. »

           Angelina le regarda avec des yeux ronds. Chun elle aussi n’en croyait pas ses oreilles. Elle savait que les Sorciers vivaient bien plus longtemps que les Moldus, atteignant allègrement les 150 ans pour certains, mais là c’était véritablement hors-normes. Un rapide calcul mental lui permit d’avoir l’âge de VanKarus : 439 ans. Son visage n’avait pourtant pas plus de rides qu’un homme de trente ans. Son seul signe de vieillesse était ses cheveux blancs.

« Ce…ce n’est pas possible, balbutia Angelina.

-C’est vrai que ça semble incroyable, ajouta Chun. Comment cela pourrait-il être possible ?

-Il y a quatre siècles, raconta Anton, je travaillais pour le Ministère transylvanien en tant que chasseur de vampires. C’était la guerre entre nos peuples. Mais des pourparlers de paix donnaient un grand espoir de voir ce conflit enfin s’arrêter. Comme toujours en des moments pareils, certains n’étaient pas d’accord, des deux côtés. Nous avions appris que certains des vampires qui voulaient faire échouer les pourparlers étaient proches du clan Sornas. J’ai donc été envoyé pour enquêter de manière discrète. J’ai alors découvert qui était derrière cette faction renégate, il s’agissait d’un neveu du seigneur Sornas : Arcudral. Il a tué une innocente, la fille aînée du seigneur. Je l’ai tué. Je fus emmené devant le seigneur qui estimait que j’étais la cause de la mort de sa fille. Mais il a préféré abattre sur moi une malédiction de la sorcellerie vampirique. Il m’a octroyé l’espérance de vie de son peuple. J’ai perdu ce jour mes pouvoirs de sorcier. Je dois pour toujours le servir. J’ai juré de protéger le peuple de la nuit de ses ennemis, de ceux qui veulent qu’une nouvelle guerre éclate, qu’ils soient Sorciers ou Vampires. C’est pourquoi je suis là, il m’a ordonné de lui ramener sa fille et de châtié le vrai coupable : un vampire s’appelant Edimus.

-Pourquoi nous raconter tout ça ? demanda Chun.

-Pour vous faire comprendre que nous ne sommes pas vos ennemis. Edimus ne doit pas être loin. Je suis sûr qu’il épie le moindre geste d’Assya. Il veut sûrement s’assurer qu’elle sera tuée. »

           Chun avait l’impression qu’Anton VanKarus ne disait pas tout. Elle était sûre qu’il cachait encore quelque chose sur son passé. Elle ne pouvait l’en blâmer. Quand on a un passé aussi sombre, on préfère le cacher. Elle pensa à Pierrick. Elle était sûre que lui non-plus ne lui avait pas tout raconté sur son passé. Et elle avait l’impression qu’une grande partie de l’histoire du Corbeau était inconnue de lui-même. Ne disait pas t-il souvent qu’avant son arrivée en Chine à l’âge de six ou sept ans, sa mémoire était très floue ? Au point qu’il n’en parlait jamais. VanKarus était comme Pierrick, cachant un lourd secret dans son passé. Mais à la différence du chasseur, lui se souvenait parfaitement.

 

           VanKarus se leva. Il dit quelques mots à Assya et sortit. Assya dit qu’il avait tellement perdu de temps avec elles qu’il devait de nouveau vérifier les alentours avant de s’en aller. Sentant qu’elle y avait une ouverture, Chun décida de poser encore quelques questions à la vampire :

« Qu’est-ce qui s’est passé il y a quatre siècles ? »

La vampire plongea ses yeux écarlates dans ceux bruns de Chun.

« Je suis sûre qu’il ne nous a pas tout dit. Je voudrais comprendre. »

Assya baissa les yeux. Ses souvenirs semblaient douloureux pour elle aussi.

« Ma sœur, souffla t-elle. Ma sœur Elya, celle qui a été tuée par Arcudral. Anton l’aimait. Ils voulaient s’enfuir ensemble, quitter le pays. Mais Arcudral voulait épouser Elya pour acquérir le pouvoir et mettre ses projets de guerre en œuvre. Quand il a compris, il a prévenu mon père. Elya et Anton ont tenté de s’enfuir. C’est cette nuit là qu’elle fut tuée et qu’Anton fut maudit. En fait, c’est une punition terrible. Il a une vie plus longue qu’il aurait dû, mais le souvenir de ma sœur le poursuit depuis quatre siècles, lui interdisant d’espérer d’être un jour de nouveau heureux. Il a souffert quatre cents ans. Il ne mérite pas de continuer de souffrir ainsi. Il pourrait se suicider. Mais ce n’est pas son genre. Il a juré de racheter la mort d’Elya dont il se sent coupable. »

Chun remarqua les larmes qui humidifiaient les yeux rouges de la vampire. Ainsi les Vampires aussi pouvaient pleurer. Ils n’étaient pas si éloignés des Humains. Chun comprenait quels sentiments étreignaient le cœur d’Assya. Elle avait vécu la même chose.

« Vous l’aimez, n’est-ce pas ? dit-elle.

-Oui, répondit la vampire. Mais si vous, vous l’avez remarqué. Pourquoi lui ne l’a pas vu ?

-Qui vous dit qu’il ne l’a pas vu ? Comme vous avez dit, il a toujours le souvenir de votre sœur dans son cœur. Il ne pourra jamais l’oublier. Mais vous ne devez pas vous avouer vaincu pour autant. Vous devez rester vous-même et tout faire pour qu’il vous remarque et alors, il tombera peut-être amoureux de vous. Il ne l’avouera peut-être pas tout de suite, préférant le cacher, alors il faudra continuer encore et encore. Et un jour, je l’espère, vous serez ensemble. Si ça se trouve, vous êtes déjà rendu à ce stade. Après tout, vous êtes magnifique et vous avez du caractère. Comment ne pas vous remarquer ?

-Vous avez l’air de bien connaître le sujet, fit Assya en souriant légèrement.

-J’ai été dans cette situation il n’y a pas si longtemps. Lui aussi a pas mal de secrets et de souffrances dans son passé. Certaines étant les mêmes que votre ami. Je n’ai rien lâché. Et maintenant, j’essaye de faire de chaque instant, un moment de bonheur. Même si j’ignore si ça durera toujours, je ferai tout pour ça. »

 

           Angelina regardait Chun avec des yeux où se mêlaient l’admiration et la déception. Elle se rendait compte que jamais elle ne pourrait lui voler Pierrick. Même s’ils ne se connaissaient que depuis quelques mois, ils avaient déjà une histoire commune riche de bonheurs et de malheurs. Elle le comprenait, ou essayait de le comprendre du mieux qu’elle le pouvait. Angelina se sentit honteuse. Elle, elle n’avait été séduite que par l’extérieur. Elle n’avait pas cherché à savoir ce que recélait l’âme du Corbeau. Une âme teintée de ténèbres et de sang. Une âme où seule Chun était parvenu enfin à mettre un peu de lumière. Permettant à d’autre d’y entrer. Comme Franck Vinol et Jonas Marus, ainsi que Thomas Zhimong. Ses amis. Elle ne serait jamais une de ces lumières.

           Elle releva les yeux qu’elle avait baissé à ces pensés. Chun et Assya discutaient encore. La vampire et la moldue semblaient faire connaissance. Etait-ce le début d’une nouvelle amitié ?

           Soudain, les yeux de la jeune chasseuse changèrent d’expression. La terreur avait remplacé la mélancolie. Une silhouette sombre au sourire tranchant se tenait dans la pénombre à quelques mètres d’Assya.

 

 

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