Le Corbeau. Saison 1

Chapitre 82 : XV Champ de Bataille

3558 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:14

           CHAPITRE XV : CHAMP DE BATAILLE

 

           Pierrick et Malgéus se faisaient face. Le Corbeau tenait une baguette dans chacune de ses mains. Le maître des mangemorts français n’en avait qu’une. Les yeux noirs de Pierrick n’exprimaient rien, pas une émotion. Il était telle une coquille vide. Les yeux laiteux de Malgéus étaient furieux. Cet homme, cet être venait de détruire ses projets de pouvoir. Il ne lui restait que la vengeance. Il était en possession de la puissance d’un démon. Mais il savait qu’il faisait face à un démon. Le choc serait rude dés le premier assaut.

           Malgéus n’y tint plus. Il tendit sa baguette, lançant un éclair vert vers le Corbeau. Pierrick se contenta de lever une de ses baguettes pour arrêter le sortilège de mort. La seconde lança un éclair violacé qui ne rencontra que la porte du manoir, la faisant voler en éclat. Pierrick chercha Malgéus des yeux une seconde. Ce dernier se trouvait sur sa droite. Il lui fonçait dessus à une vitesse surhumaine. Pierrick réitéra son sortilège mais le mangemort l’esquiva allègrement malgré son grand âge. Malgéus vint au contact, percutant Pierrick d’un coup de pied au corps. Le Corbeau fut repoussé en arrière. Il resta malgré tout debout.

« La puissance des anciens druides germains, dit Pierrick. Tu es parvenu à l’obtenir.

-Oui. Et grâce à cette puissance, je vais te détruire. Ensuite je plierais à ma volonté une nouvelle armée de fidèles qui me permettront de prendre le contrôle des mondes.

-Je me fous des mondes. Je ne veux que savoir.

-Je te dirai tout si tu me bats. »

Pierrick s’élança de nouveau à l’assaut.

 

           Thomas, Jonas et Franck étaient entrés dans le manoir par la porte de service. Ils avaient perçu l’explosion venant de devant et comprirent que le combat entre Pierrick et Malgéus était engagé. Mais quelque chose d’autre éveilla le sixième sens de Thomas. Ils étaient dans la cuisine du manoir. D’un geste de la main, il ordonna aux chasseurs de ne pas bouger. Il sentait une présence diffuse, voir animale autour d’eux. Non. Pas une, deux. Il scruta le moindre recoin de la pénombre mais ne vit rien. Et pourtant…

           Soudain, Jonas se cabra de douleur, prenant sa cheville dans sa main. Il s’effondra. Franck vint à son aide. Quelque chose sortit de la jambe de son pantalon, rampant sur le sol. Thomas lança un éclair qui fit voler la bestiole contre le mur. C’était une grosse araignée aux yeux saphir. Franck la regarda un instant. Il sut tout de suite quoi faire et pointa sa baguette sur Jonas.

« Venino Repulso, dit-il. »

C’est alors qu’il vit glisser vers lui un scorpion jaune. Il se releva d’un coup en lançant un Repulso vers l’animal.

« Qu’est-ce qu’il y a comme bestiole ici ! fit-il.

-Ce ne sont pas des animaux, dit Thomas. »

Les deux bestioles se changèrent en un jeune homme et une jeune femme. Ils se ressemblaient tellement que Franck pensa tout de suite qu’ils étaient de la même famille. Il se souvint alors de deux dossiers qu’il avait étudiés par le passé. Timothée et Julie Arak. Un frère et une sœur dont la famille a depuis plusieurs générations toujours été une famille de mages noirs. Les parents enseignant la magie noire à leurs enfants. Ces deux là étaient les derniers de la famille Arak. Leurs parents ont reçu le baiser du détraqueur voila plusieurs années. Les Arak étaient aussi connus pour être tous des animagi non-déclarés. Une famille au service des Ténèbres. Heureusement, Jonas avait été mordu par la sœur. Si c’était le frère qui l’avait piqué, Franck n’aurait rien pu faire pour lui.

« Julie et Timothée Arak, fit Franck. Déjà condamné par contumace à recevoir le baiser du détraqueur.

-Viens donc me donner un baiser mon petit chasseur, sourit sadiquement Julie.

-Non merci, je viens de manger, je ne veux pas vomir tout de suite.

-Quoi !

-Ha ! Ha ! Ha ! rit Timothée. La, il t’a eu.

-Arrête de rire Tim. Tu me laisses le plaisantin. Tu t’occupes du crâne d’œuf.

-Si ça peut te faire plaisir. »

           Julie Arak bondit sur Franck. La soudaineté de l’attaque le surprit. Ils roulèrent à l’extérieur du manoir par la porte de service restée ouverte. Thomas serait allé l’aider si un éclair lancé par Timothée Arak ne lui avait pas interdit. Thomas sortit son sabre et se mit en garde face à son adversaire. Ce dernier sourit.

« Pas de baguette ! Je vois. Tu dois être ce professeur dragoniar de Beauxbâtons. Ça va être intéressant. Experlliarmus ! »

Le rayon rouge manqua la main armée de Thomas de peu. Ce dernier ayant sauté pour passer au dessus de la table qui se trouvait entre lui et son ennemi. Il vint lui percuter la mâchoire d’un coup de pied avant d’atterrir. Timothée encaissa le coup en grimaçant et frappa à son tour d’un coup de poing en plein visage du professeur.

 

           Franck répugnait à frapper une femme. Mais dans le cas de Julie Arak, il fit une exception. Il lui mit un coup de coude dans les côtes pour l’obliger à le lâcher. La laissant gémir au sol, il se releva. Il aurait pointé sa baguette sur elle si elle ne s’était pas relevée de suite et n’aurait pas fait un uppercut au menton du chasseur, l’obligeant à reculer. Elle sortit sa baguette et lança tout de suite un Repulso qui projeta Franck à plusieurs mètres en arrière.

Franck eut du mal à retrouver tous ses esprits. Il n’était pas du tout habitué à ce genre de chose. Son rayon s’était la recherche sur document, l’interrogatoire ou l’analyse de pièces à conviction. Pour tout ça, il était bon. Mais le combat, il était plus que médiocre. Il s’y entraînait, comme tout chasseur. Mais les instructeurs de la section AI avaient toujours dit que ce n’était pas pour lui. D’ailleurs, il faisait parti d’un groupe de niveau adapté, le groupe le plus bas. Mais comme disaient les instructeurs : chacun son métier. Eux-mêmes disaient être incapables de démêler la vérité comme lui le faisait. Mais là, il n’avait pas le choix, encore une fois. Comme en janvier dernier quand il dut se battre au Département Secret. Il n’avait pas le choix.

           Franck tendit sa baguette d’un coup vers la mangemort qui ricanait en le regardant.

« Stupéfix ! hurla t-il. »

L’éclair rouge ne fit que la frôler. Elle avait plongé pour l’éviter. En une roulade, elle se retrouva aux pieds de Franck, prête à lui asséner un nouveau coup. Mais ce fut lui qui frappa, un coup de genou en pleine mâchoire. Il enchaîna avec un Repulso. Julie Arak vola à plusieurs mètres. Franck la visa et lança un nouveau Stupéfix qui la toucha. La mangemort s’effondra au sol.

 

           A l’intérieur, Thomas et Timothée Arak se battaient toujours. La cuisine était dans un état déplorable. Les sortilèges volaient de tous les côtés. Les coups de sabres sifflaient. Les yeux de Thomas avaient pris une teinte dorée. Timothée commençait à en avoir marre de ce professeur.

           Timothée parvint à attraper Thomas avec un lasso surgit de sa baguette. Il le tira à lui et le frappa violement au visage d’un coup de poing. Il enchaîna avec un coup de genou dans les côtes et allait faire un maléfice quand le sabre de Thomas surgit tel un éclair venant du sol et lui entailla le visage. Timothée resta stupéfait une seconde. Une seconde de trop. Thomas le saisit par le col et roulant au sol le projeta au dessus de lui. Le mangemort fit un vol plané par la porte de service, la percutant au passage. Il roula sur plusieurs mètres sur le gazon. Lorsqu’il se releva, son bras gauche lui faisait horriblement mal, il devait être fracturé. Il vit sa sœur gisante sur le sol et Franck s’en approchant la baguette tendue.

« Ne t’approche pas d’elle ! hurla Timothée en pointant sa baguette. »

Il allait lancer un maléfice mais un rayon rouge lui arracha la baguette de la main. Il se tourna vers Thomas qui sortait de la cuisine.

« Rends-toi, dit Thomas. Tu as perdu.

-Ça, ce n’est pas encore sûr, rugit Timothée.

-Tu es seul et désarmé, nous sommes deux.

-Et alors ? »

           Timothée sortit une fiole de sa poche. Il arracha le bouchon d’un coup de dent et en avala le contenu d’une lampée. Lorsqu’il l’eut vidée, il jeta la fiole par terre. Il tourna vers Thomas un regard empli de folie.

« Maintenant, on va voir qui va avoir peur, lança t-il. »

Ses yeux se noircirent d’un coup. Sa peau se déforma. Il enflait. Un long hurlement résonna. Il devait souffrir horriblement. Il continuait d’enfler en prenant une forme étrange, presque archaïque. Sa peau se déchira par endroit, laissant apparaître une carapace jaune. De lambeaux de peau tombèrent sur l’herbe comme des morceaux de chiffons. Il continua de grandir. Appuyé sur ses huit pattes fourchus, sa paire de pince tranchantes, sa queue recourbée au dessus de lui se terminant en un dard menaçant. Timothée Arak venait de se transformé en un scorpion géant.

           Franck avait assisté à la transformation en cherchant à comprendre comment c’était possible. Il se souvint qu’une potion permettait de savoir en quel animal un sorcier pourrait se transformer s’il décidait de devenir animagus. La potion qu’avait ingérée Timothée Arak devait en être un dérivé.

           Le scorpion géant se tourna vers Franck et lança son dard. Franck eut le réflexe de se jeter sur le côté pour l’éviter. Le dard ne rencontra que le sol. Le scorpion s’approcha de Franck alors qu’il ne s’était pas encore relevé. Les pinces s’ouvrirent menaçante. Un éclair bleu vint frapper l’arachnide géant sur le flanc, l’obligeant à se tourner vers Thomas. Le scorpion se désintéressa du chasseur pour foncer vers le professeur. Ce dernier resta calme. Il évita le dard au dernier moment et le frappa de son sabre alors qu’il était planté dans la terre. Mais la lame rebondit contre l’épaisse carapace sans lui faire le moindre mal. Lorsque le dard ressortit de terre, il frappa Thomas sans la piquer. Thomas fut projeté contre le mur du manoir. Il resta à genoux au pied du mur. D’un réflexe digne d’un maître en arts martiaux, il se plaqua au sol pour éviter les pinces qui se refermèrent au dessus de sa tête. Il n’eut pas plus de succès avec les pinces qu’avec la queue. Il dut de nouveau plonger pour éviter une piqure fatale.

           Franck tenta de déstabiliser le scorpion géant en lançant un Repulso mais le sortilège rebondit sur la carapace. Thomas plongea juste devant les mandibules du monstre. Les multiples yeux inexpressifs du scorpion ne lui renvoyèrent que son reflet. Il sauta pour éviter les pinces qui s’entrechoquèrent. Thomas se retrouva sur le dos du scorpion. L’arachnide se mit à bouger dans tous les sens pour se débarrasser de ce moucheron indésirable. Les pinces ne pouvaient l’atteindre et claquèrent à plusieurs dizaines de centimètres du dragoniar. Le dard fonça vers le professeur. Timothée sentit un craquement et la chair entourer son dard. Il propulsa son venin avec délectation. Ce craquement devait être le sabre du professeur se brisant sous la violence du choc. Ce n’était vraiment qu’un sabre de pacotille. Mais quelque chose n’allait pas. Il se sentait bizarre. Du feu parcourait ses veines et une douleur lancinante était apparut dans son dos. Mais ce n’est que quand il vit Thomas Zimong devant lui, le sabre à la main qu’il comprit. Ce n’était pas son sabre qu’il avait senti craqué, c’était sa propre carapace. Et ces chairs autour de son dard, c’était les siennes. Cette brûlure, c’était le poison qu’il avait injecté dans ses propres veines. Déjà, ses pattes flageolèrent sous son poids. Il ne pouvait même pas emmener cet ennemi dans la tombe. Il s’écrasa lourdement sur le sol. Quelques secondes plus tard, la vie quitta son corps.

           Franck s’approcha de Thomas sans quitter la carcasse des yeux.

« C’était gonflé, fit-il.

-C’est tout ce que j’ai trouvé, avoua Thomas. Et la fille ?

-Juste stupéfixée.

-Bien. Occupe-toi de Jonas, je vais chercher les otages.

-OK. »

           Thomas et Franck entrèrent de nouveau dans la cuisine. Le chasseur se pencha tout de suite sur Jonas. Il fut rassuré de voir que sa vie n’était pas en danger. Thomas se concentra pour sentir les présences dans le manoir. Au vu du nombre de cadavres dehors, il ne devait pas rester grand monde dedans. Les présences les plus proches étaient à la cave. Thomas trouva la porte y menant et descendit l’escalier irrégulier. Il s’arrêta devant une porte en bois fermée à clé. Un Alohomora la déverrouilla. Il ouvrit la porte. La cave était plongée dans les ténèbres. Il produisit de la lumière du bout d’un de ses doigts. C’est alors qu’il découvrit, assis par terre contre un mur, Hans Friedrich. Etroitement collé à lui se trouvait une fillette d’à peine huit ans qui regardait dans la direction de la lumière avec une expression apeurée. Thomas rangea son sabre et s’approcha. Il diminua l’intensité de la lumière et la pointa sur son propre visage pour qu’ils puissent le voir. Le visage de Hans s’éclaira.

« Professeur Zimong ! fit-il. Qu’est-ce que vous faîtes là ?

-Tu crois que ma sœur me laisserait tranquille si je ne lui ramène pas son petit ami, sourit Thomas.

-Comment va-t-elle ?

-Elle t’attend. Qui est-elle ?

-C’est Frida. Sa mère est… »

Hans n’osa pas finir sa phrase mais Thomas avait compris. Il tendit une main chaleureuse et amicale vers la gamine.

« Bonjour, fit-il. Je m’appelle Thomas. Tu n’as plus rien à craindre.

-Tu peux lui faire confiance Frida, dit Hans. C’est un ami. »

Malgré tout, la fillette ne tendit pas sa main et au contraire se blottit d’avantage contre Hans. Thomas sourit.

« Sortons d’ici, dit le professeur. Tu peux te lever ?

-Je crois, répondit Hans. Mais je marche difficilement. Ce Névris sait torturer mais ne sait pas soigner. »

           Avec l’aide de Frida et de Thomas, Hans se leva. Avec Frida collée contre lui, ce n’était pas facile de marcher mais il y parvint quand même sans avoir à demander au professeur de l’aider.

 

           La bataille continuait de faire rage entre Pierrick et Malgéus. Les deux sorciers se rendaient coup pour coup. Les sortilèges fusaient de tous les côtés. Une futaie du parc était en flamme. Aucun des deux combattants ne semblait ressentir de fatigue. Une fois de plus, ils se séparèrent après un assaut. Malgéus ressemblait à un véritable démon. Ses yeux laiteux étaient maintenant injectés de sang. Il ne sentait même pas que sa propre puissance était entrain de le tuer à petit feu. Pierrick se releva. Il fit apparaître de nouveau les lames d’ombre de ses baguettes. Malgéus sembla intéressé par cet acte de magie.

« Tenebris Gladius, souffla t-il. L’épée des ténèbres. Un sortilège de magie noire d’un niveau élevé. Impressionnant. Mais surtout, quelle ironie que tu te serves de ce sort.

-Pourquoi ? questionna Pierrick. »

Malgéus ne répondit pas tout de suite, il était frappé par le calme qui ressortait de la voix de Chaldo. Alors que lui était à la limite de la folie furieuse, cet être restait parfaitement calme. C’était donc ça, le résultat qu’avait obtenu Antoine Faros. C’en était effrayant.

« Pourquoi est-ce ironique ? répéta Pierrick.

-Tu ne m’as pas encore battu Corbeau. »

           Malgéus lança un Avada Kedavra. Pierrick fonça à la rencontre de l’éclair sans aucune peur dans ses yeux noirs ténèbres. Il frappa l’éclair d’une de ses lames d’ombre, le pourfendant en deux. Une fois l’éclair dissipé, Pierrick sauta en se retournant pour venir frapper au visage du mangemort d’un coup de talon à la pommette. Malgéus encaissa le coup et contre-attaqua d’un crochet au corps dés que le Corbeau eut reposé les pieds au sol. Il frappa d’un coup de genou en plein visage et pointa sa baguette sur le visage du chasseur. De la foudre surgit de la baguette, parcourant le corps de Pierrick. Ce dernier resta figé sur place durant quelques secondes à subir le courant sans pour autant extérioriser la moindre douleur. Il parvint avec difficulté à bouger une de ses lames et trancha net le poignet armé de Malgéus. La foudre cessa aussitôt. Pierrick frappa d’un coup de pied latéral qui repoussa durement le mangemort contre le mur situé derrière lui. Les lames vinrent trancher les chairs d’un mouvement en croix. Puis les deux lames se plantèrent dans la poitrine du mangemort.

           Le sang coulait des blessures. Les chairs et même les os étaient à vif. Malgré la douleur, Malgéus essaya de bouger. Pierrick fit une impulsion de son flux magique et des éclairs parcoururent les lames d’ombre, pénétrant le corps du mangemort, le détruisant un peu plus de l’intérieur. Malgéus dut se rendre à l’évidence, il ne pouvait rien contre ce jeune homme. Sa puissance dépassait l’entendement. Antoine Faros avait vraiment bien travaillé. Jamais il n’aurait imaginé un tel résultat. Même la puissance qu’il avait acquise par le rituel druidique ne fut pas suffisante. D’ailleurs, il se rendit compte que sa propre puissance l’avait grignoté de l’intérieur plus efficacement que les attaques du Corbeau. Non. Son nom n’était pas Corbeau. Ce n’était pas non-plus Pierrick Chaldo.

« Je reconnais ma défaite, dit Malgéus. Je vois qu’Ils ont fait du bon travail avec toi. Mais cette victoire sera ta malédiction. Car jamais tu ne pourras vivre une vie normale. Tu dois déjà t’en douter, Pierrick Chaldo n’a jamais réellement existé. Il n’était rien d’autre qu’une illusion dans ce monde. »

Malgéus toussa. Du sang coula sur son menton et sa gorge. Il ne lui restait plus que quelques secondes à vivre. Il le savait.

« Adieu. Gladius. »

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