Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 26 : Chapitre 24 : Dur apprentissage et rêve étrange

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/07/2008 19:26

 

Harry Potter et le secret du Graal

 

Chapitre 24 : Dur apprentissage et rêve étrange.

 

 

 

 

 

 

Il fallut deux jours complets à Harry pour réussir à faire disparaître sa main. Hermione avait travaillé avec plus d'acharnement que jamais, ce qui aux yeux des autres relevait de l'inimaginable, et pouvait faire disparaître tout son buste. Ron avait réussit une fois à rendre son visage invisible en découvrant tout ce qu'il y avait à l'intérieur de son crâne. Neville n'avait pu s'empêcher de vomir et éprouvait encore quelques relents intestinaux lorsqu'il entendait parler de cerveau ou de globes oculaires. Ginny, qui elle riait souvent en disant à son frère qu'elle n'aurait jamais imaginé qu'il avait une tête si remplie, parvenait à rendre son bras translucide. Harry savait que, comme à son habitude, lorsqu'elle maîtriserait enfin ce sort, elle se rendrait invisible aussi facilement qu'elle le souhaitait. Luna arrivait aussi à effacer sa main mais sa technique de travail était bien différente des autres. Bien qu'elle dût répéter mentalement autant de fois que quiconque la formule pour obtenir un résultat, elle le faisait sans jamais s'énerver ni sombrer dans le désespoir. Elle semblait imperméable aux sensations de l'échec et se contenter de recommencer inlassablement. Neville avait réussi à se rendre invisible jusqu'au coude droit. Harry n'avait de cessé d'admirer sa nouvelle détermination depuis l'AD et cela s'avérait payant.

Malefoy, avec toute l'avance qu'il avait sur les autres, était le seul à pouvoir se rendre complètement invisible. Lorsqu'il y arriva la première fois, Ron avait glissé à l'oreille de Harry :

 

« Maintenant, il faudrait peut être piéger l'entrée de la salle commune des Gryffondors, on ne sait jamais. »

 

Harry avait émis un petit rire discret pour satisfaire Ron. Mais il ne parvenait plus à voir Malefoy comme son véritable ennemi d'antan. Il ne savait pas si son animosité viscérale pour Drago s'était tue, ou simplement atténuée, mais la seule chose dont il était sûr, c'est que Malefoy était leur seule chance de parvenir au but. D'autres pièges les attendraient à l'intérieur d'Azkaban que l'invisibilité ne pourrait déjouer. Seul un mangemort pourrait les traverser.

Le temps s'écoulait aussi normalement que possible dans Camelot, habité par de jeunes sorciers, des chevaliers et un groupe clandestin secret. Lorsque leur travail le leur permettait, les adolescents s'adonnaient encore aux jeux de l'amour et se retrouvaient tous les soirs dans le dortoir. Malefoy les fuyait autant que possible. En dehors des cours d'invisibilité, des repas et de quelques réunions avec l'ordre, il restait cloîtré dans la salle commune des serpentards. Pendant certaines tentatives d'invisibilité, Harry avait presque envie de lui demander son aide. Mais il retentait à chaque fois sans rien dire, certain qu'il arriverait bien à aller jusqu'à son épaule tout seul.

La gazette du sorcier n'avait pas grand chose à se mettre sous la dent en ce moment. Les attaques de détraqueurs se multipliaient à travers le pays mais il ne s'agissait que d'attaques ponctuelles qui ne signifiait pas que Voldemort avait enfin trouver une excuse pour les faire sortir d'Azkaban. Cela montrait néanmoins qu'il essayait de s'en débarrasser le plus possibles. Après son escapade dans la forêt interdite, Hagrid, accompagné de Graup, était repartit voir les géants, en voyageant de manière magique cette fois-ci. Pour l'instant, ils n'avaient pas donné signe de vie. Harry ne s'inquiétait pas trop. Hagrid avait déjà vu une fois la manière de traiter avec des géants et il ne s'approcherait pas trop d'eux s'ils avaient l'air hostiles.

Près d'une semaine se passa ainsi. Hermione arrivait maintenant parfaitement à se rendre complètement invisible. Harry, Ron et Luna ne laissaient plus apparaître que leurs jambes tandis que Ginny et Neville arrivaient à leurs genoux. L'ordre et les chevaliers mettaient au point leur stratégie.

 

« Les sirènes ont accepté de créer une diversion sur le côté Nord de l'île, déclara le professeur McGonagall. La jetée se trouve au Sud et nous devrions pouvoir déposer rapidement un petit groupe qui assurera la sécurité le temps que tout le monde transplane. Les archers centaures assureront une couverture de flèches nourries en direction des remparts et l'ordre s'occupera des mangemorts et des inferis. Reste donc à espérer qu'il n'y aura pas ou peu de détraqueurs et pas plus de géants. Au plus gros de notre fausse attaque, Les chevaliers transplaneront avec Potter et ses amis (Malefoy eut un rictus désagréable) sur le second lieu de transplanage à l'intérieur d'Azkaban. Il ne devrait pas rester beaucoup de gardes et l'assemblée de la table ronde en viendra facilement à bout. Enfin, ils essaieront de trouver Voldemort et le dernier horcruxe. »

 

Le plan était aussi simple que risqué. Mais ils ne parvenaient pas à en trouver de meilleurs. Certaines nuits, Harry n'en dormait pas. Il se blottissait contre la chaleur rassurante de Ginny et parvenait à calmer son esprit qui réfléchissait dans tous les sens.

Un soir pourtant, il était si anxieux que même la douceur de la jeune fille ne réussit à le tirer de ses réflexions. Pour ne pas prendre le risque de la réveiller, il se glissa silencieusement hors du lit et sortit de la chambre. Il descendit dans la salle commune et s'assit dans un fauteuil près de la cheminée. Cela lui fit penser au soir où Dumbledore lui avait laissé ce mystérieux indice qui devait le conduire à Nicolas Flamel. Aucun feu ne crépitait dans la cheminée cette nuit, mais il s'imagina Dobby arriver avec ses grandes oreilles et eut un sourire.

 

« Harry Potter, monsieur ? »

 

Jamais Harry n'avait fait un tel bond, pas même au quidditch, tout en basculant derrière le bras du fauteuil et en sortant assez maladroitement sa baguette magique.

 

« D... Do... Dobby ? Aïe ! »

 

Harry venait de se pincer mais cette fois-ci il ne rêvait pas. L'elfe de maison était bien devant lui avec son habituel air apeuré qu'il arborait lorsqu'il venait d'effrayer son héros.

 

« Pardon monsieur. Je suis désolé.

_ Dobby, murmura Harry en se relevant avec lenteur, une attaque de toute l'armée de Voldemort est mois dangereuse pour mes nerfs que lorsque tu viens me voir. »

 

L'elfe baissa les yeux et tendit sa petite main vers Harry. Celui-ci regarda ce qu'il tendait. C'était la bague des Gaunt.

 

« Dobby, où as-tu eu ça ?

_ C'est le directeur qui l'a donné à Dobby. C'est Albus Dumbledore.

_ C'est impossible. Il est mort.

_ Dobby sait monsieur. Mais le directeur est quand même venu le voir et lui a demandé de lui ramener Harry Potter. »

 

Harry leva vivement sa baguette et lança un sort informulé sur l'elfe. Celui-ci ne bougea pas.

 

« Apparemment tu n'as pas subit de sortilège d'hypnose, reprit Harry. Je sentirai une formule plus puissante. Donc tu dis la vérité.

_ Oui monsieur. Dobby dit vrai. »

 

Harry ne savait pas trop quoi penser. De toute évidence, Dobby n'était pas ensorcelé. Il ne sentait pas le sortilège d'imperium sur lui. Et cette bague. Si Dumbledore ne l'avait pas donné à Dobby, comment se l'était-il procuré ? L'elfe n'aurait jamais eu l'intention de voler quelque chose appartenant à l'ancien directeur. Et quand bien même il en aurait eu envie, il n'aurait pas pu passer les protections que Dumbledore avait mis en place. Harry prit la bague. C'était bien celle des Gaunt, il en était persuadé. A tout hasard il jeta un sort de démystification mais il savait que le résultat ne ferait que confirmer ce qu'il pensait. Il y avait quelque chose d'anormal dans tout ça, et pourtant Harry ne se sentait pas menacé.

 

« Bon, allons-y, dit-il à Dobby. »

 

Il se leva de son fauteuil, s'assura que sa baguette magique était bien dans sa poche et suivit Dobby hors de la salle commune. Sans grand étonnement, ils suivirent le même trajet que l'année dernière. Harry éprouvait toutefois une crainte qu'il n'avait pas connu la première fois et compris précisément pourquoi Dumbledore avait songé qu'il était imprudent à ce moment-là. Mais comme la première fois, il ne pouvait pas faire demi-tour. Quoiqu'il puisse y avoir au bout du chemin, Harry devait le connaître. Plus que la curiosité, un étrange sentiment d'obligation le faisait avancer. Dobby sortit dans le parc mais s'arrêta juste à l'entrée du château.

 

« Que se passe-t-il Dobby ?

_ Dobby surveille l'entrée, Harry Potter. Vous devez aller le voir seul. »

 

Harry n'aimait pas ça du tout. L'elfe agissait vraiment comme s'il était ensorcelé. Et pourtant il ne pouvait pas l'être. Quelqu'un qui aurait voulu l'attirer dehors pour le piéger n'aurait pas agit autrement. Harry fit un signe de tête à Dobby et s'éloigna vers la tombe blanche.

Il n'eut pas à avancer bien longtemps pour apercevoir une silhouette. Apparemment, quelqu'un enveloppé dans un grand manteau ou une cape était assis sur la tombe de Dumbledore. Sans plus chercher à comprendre, Harry sortit sa baguette, s'avança résolument jusqu'à portée de voix de l'individu et déclara à voix haute et posée :

 

« Descendez de là ! Qui que vous soyez. »

 

Harry eut le temps de noter qu'avant l'épisode d'Excalibur, il se serait immédiatement énervé de voir quelqu'un se comporter de telle manière. Mais il ne sentit aucune colère en lui à ce moment-là, juste une volonté de faire descendre ce personnage de la tombe de l'ancien directeur. Une voix féminine, étrangement mélancolique, s'éleva de la cape.

 

« Tu sembles ignorer encore bien des choses sur Dumbledore, Harry. Je peux te garantir qu'utiliser sa tombe comme un banc pour observer le lac lui aurait plu. Il aurait sûrement dit que c'était un magnifique emplacement pour les amoureux. On voit très bien le coucher de soleil d'ici, le soir.

_ Qui êtes-vous ? Lança Harry décontenancé.

_ Pour l'instant ça n'importe pas. Je peux juste te dire que je ne te veux pas de mal. Mais tu peux continuer à pointer ta baguette sur moi si ça te rassure. »

 

Harry ne savait pas quoi faire et se contenta de garder la pause. Qui était cette femme ? Et pourquoi ne lui parlait-elle pas en face ? Que lui voulait-elle ? Harry essaya de rassembler son esprit. Il devait agir dans l'ordre, la situation était déjà bien assez compliquée.

 

« Qu'avez-vous fait à Dobby ?

_ Absolument rien. Je peux te garantir que ton ami a agi de sa propre volonté. C'est un être très intelligent en réalité. Il aurait combattu tout sortilège qui l'aurait conduit à te faire du mal directement ou indirectement. Il aurait fallu un sortilège très puissant pour l'y contraindre.

_ Il dit avoir vu Dumbledore.

_ Il l'a vu en effet.

_ Mais il est mort.

_ Ce n'est pas forcément incompatible tu sais. A moins que tu ne fasses parti de ceux qui considèrent qu'on ne peut voir que ce que l'on a devant le nez. »

 

Harry était complètement déstabilisé. Toutefois, la colère épargnant son esprit, il se rendit compte que l'inconnue prenait l'ascendant sur la conversation et s'il n'y prenait pas garde, elle risquait de lui faire avaler des couleuvres. Il essaya de se ressaisir et de revenir sur le sujet qui le préoccupait vraiment.

 

« Que me voulez-vous ?

_ Rien d'autre que discuter avec toi.

_ De quoi ?

_ De tout et de rien. Mais de ta mission principalement il est vrai.

_ Et si vous ne me vouliez pas de mal, pourquoi ne pas le faire à l'intérieur du château ?

_ Je n'ai rien à y faire. Et je préférerai que tu restes la seule personne à savoir que je suis venue.

_ Il y a plein de membres de l'ordre du phoenix qui patrouillent dans les environs et nous sommes surveillés par les mangemorts. Si vous vouliez passer inaperçue, c'est trop tard.

_ Je ne crois pas Harry. Eux aussi ne voient que ce qu'il y a devant leur nez. C'est un avantage quand on sait en tirer profit. »

 

Harry ne répondit pas. A nouveau elle l'avait déstabilisé de sa voix étrange. A nouveau, il repartit sous un nouvel angle d'attaque.

 

« Qui êtes-vous ?

_ Je te l'ai dit, ça n'a pas d'importance.

_ Et vous croyez que je vais raconter tout ce que je sais à quelqu'un qui ne veut même pas me dire son nom ?

_ Je suis venue discuter Harry, mais je n'ai jamais dit que tu devais me raconter tes plans d'actions. J'aurai été bien déçue d'ailleurs si tu l'avais fait. Non, c'est moi qui ait des choses à te dire. Mais cela n'empêche pas le côté agréable d'un échange entre deux personnes.

_ Alors donner un rendez-vous la nuit sur une tombe devant un lac noir n'était pas forcément une excellente idée.

_ Si tu te contentes de regardez ce qu'il y a devant ton nez oui. Mais souviens-toi de ce que Dumbledore t'as dit un jour. Voldemort utilise ce genre d'images pour faire peur aux gens comme lui-même a peur du noir et de la mort. Si tu adoptes la même vision, oui, ce n'était pas une bonne idée. Maintenant tu peux aussi voir un endroit calme et reposant dans lequel on peut parler sans être dérangés. »

 

Pendant de longues minutes, plus aucun d'eux ne parla. La femme laissait le temps à Harry de récupérer encore ses esprits avant de le laisser rompre le silence.

 

« Comment savez-vous que Dumbledore m'a parlé de ça ?

_ En fait Harry, je sais beaucoup de choses sur toi. C'est la raison pour laquelle je n'ai nul besoin que tu me racontes ton histoire. Je sais que tu cherches et détruit les horcruxes de Voldemort. Je sais qu'il y en a un que tu ne connais pas. Je sais que tu as délivré les chevaliers de la table ronde et rallié les centaures à ta cause. Et je sais même que tu t'entraînes avec tes amis à devenir invisibles pour prendre les mangemorts par surprise lors de l'attaque d'Azkaban. Et je sais aussi que tu te trompes Harry. Sur un seul point mais le plus important d'entre tous. Et c'est pour ça que je suis venue cette nuit.

_ Quoi ? Répondit Harry qui avait renoncé à comprendre ce qui lui arrivait. Me tromper ? Sur quoi ?

_ Sur le pourquoi de ta quête Harry. Sur ce qui te permettra de vaincre. Il ne s'agit pas seulement de s'introduire dans une forteresse imprenable et de faire face au plus puissant mage noir que le monde ait connu. C'est une guerre Harry, mais si tu la mènes comme un vulgaire affrontement violent, tu la perdras et bien des gens vont souffrir de cet échec des manières les plus horribles. A commencer par tous ceux que tu aimes et qui t'ont soutenus. »

 

Harry était incapable de dire un mot. Il ignorait s'il s'était fait piéger ou non mais cela ne lui importait plus du tout. Il imaginait Ginny, Hermione, Ron, Luna, Neville, Tonks, Lupin, Hagrid, McGonagall... tous ceux qui étaient prêts à affronter les pires danger pour lui être torturés et emprisonner sous le règne d'un Voldemort triomphant. Il était incapable de dire un mot mais la voix féminine n'attendit pas cette fois-ci.

 

« Tu commets une erreur Harry et tu ne pourras pas la réparer avant que le moment soit venu. Tu dois savoir que tu te trompes. Tu dois comprendre ce que tu as fait. Et si tu réussis, au moment venu, alors tu sauras quoi faire. »

 

Harry attendait la prochaine phrase comme on attends un jugement sur la peine capitale. Et la réponse fut à la hauteur de son angoisse.

 

« Tu te trompes sur le Graal, Harry. Tu as tout faux. Tu ne me croiras peut être pas mais c'est avec une chance incroyable que tu as réveillé l'assemblée de la table ronde. Tu vas penser le contraire, je le sais, mais ce n'est pas non plus le Graal qui t'as sauvé du poison du monstre de la chambre des secrets. Et ce n'est pas ta cicatrice qui te sauveras face à Voldemort dans Azkaban. »

 

Harry avait du mal à comprendre les mots qui sortaient de la cape, comme si leur sens avait été changé. Il ne comprenait plus rien.

 

« Je devais te le dire, Harry, reprit la voix féminine. Tu vas douter, tu vas te questionner, tu vas chercher la vérité en te torturant l'esprit, et cela ne te servira à rien car il te suffira de l'espace d'un instant pour enfin tout comprendre. Il te suffira juste d'attendre cet instant.

_ Mais bon sang, fit Harry d'une voix suppliante. Qui êtes-vous à la fin ? »

 

La voix féminine s'était tue. L'inconnue sauta à bas de la tombe blanche. Puis elle se retourna. Harry eut une vision fugitive d'un regard d'un vert intense encadré par des cheveux châtains/roux et il hurla en se réveillant dans le fauteuil devant la cheminée. Il regarda autour de lui. Il était dans la salle commune de Gryffondor exactement comme si Dobby n'était jamais venu le chercher. Il se leva d'un bond et se précipita à la fenêtre, le coeur battant à tout rompre. Il ne vit pas Dobby monter la garde à l'entrée du château. Il scruta les environs du lac et trouva au loin la tombe blanche. Mais il n'y avait personne. Plus de silhouette, plus de cape. Le parc du château était désert.

Harry se souvint du visage qu'il avait vu. Ce regard surtout qu'il connaissait bien sans jamais l'avoir vu vraiment. Il s'écroula à genoux devant la fenêtre, ses mains accrochées au rebord, et des larmes s'écoula sur ses joues. La voix qui sortait de sa gorge était faible.

 

« Maman ! Maman ! »

 

Il sentait qu'un gouffre sans fond venait de s'ouvrir dans sa poitrine. Il perdait la conscience de ce qui l'entourait, du temps comme des choses. Sans savoir pourquoi, sans chercher à comprendre, il perçut néanmoins le bruit d'une porte qui s'ouvre et quelques pas résonner dans les escaliers. Puis une voix douce.

 

« Harry ? Tu es là. J'étais inquiète que tu ne sois plus dans le lit. Harry ? »

 

D'autres bruits de pas. Puis des bras l'entourèrent et il répondit à leur invitation. Il se blottit contre Ginny comme un petit enfant et laissa ses sanglots s'écouler. Des mains tendres le caressaient et une bouche posait des baisers sur son front. Ginny le garda ainsi contre elle sans dire le moindre mot.

Au dehors, une jeune femme resplendissante de beauté accueillit une silhouette enroulée dans une cape.

 

« Tu aurais pu faire de la comédie, mon amour, fit-elle. Pauvre Harry tout de même. Tu l'as mis dans un drôle d'état.

_ C'était hélas nécessaire, fit une voix masculine sous la cape. Le temps manque pour une pédagogie plus douce, ma belle. »

 

Merlin se débarrassa de l'encombrant habit et enlaça Viviane. Elle l'embrassa et lui sourit.

 

« Et maintenant ?

_ Maintenant, l'échiquier est en place. Nous pouvons rentrer. Ce monde n'a de nouveau plus besoin de moi. Enfin, jusqu'à la prochaine fois. »

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