Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 5 : Chapitre 2 : le mariage

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:54

 

Le soleil brillait sur le village de Loutry Ste Chapsoule. Sur une petite colline aux herbes bercées par le vent se tenait une jeune fille. Ses longs cheveux d’un roux flamboyant gigotaient sur ses épaules et lui revenaient sans cesse dans le visage. Mais Ginny Weasley n’en avait que faire. Elle ne pouvait penser qu’à lui. Il était revenu la veille au terrier. Ils n’avaient même pas pu se parler tant les invités du mariage étaient ravis de le voir.

Harry discutait toujours avec beaucoup de gens. Il faut dire qu’il connaissait tant de monde. Une grande partie des membres de l’ordre du phoenix était invitée ainsi que certains professeur de Poudlard. Fleur Delacour le présentait également à de nombreuses personnes de sa famille.

Elle voyait bien qu’il la regardait par moment. Elle se doutait que se revoir ainsi après leur rupture un peu forcée le mettait assez mal à l’aise. En fait, Ginny ne savait pas vraiment si elle voulait vraiment lui parler. Elle avait très envie de le convaincre de revenir avec elle mais elle doutait du bienfait de sa présence auprès de lui durant les prochains temps. Partagée entre ses envies et sa raison, elle ne savait pas encore ce qu’elle lui dirait si jamais ils se retrouvaient enfin seuls.

Elle entendit des bruits de pas derrière elle. Hermione et Gabrielle, la petite sœur de Fleur, grimpait la colline dans sa direction. Ginny ne bougea pas. Elle n’avait pas très envie de voir du monde et n’avait pas plus envie de les fuir. Les filles arrivèrent à sa hauteur.

 

« Ginny ? Tu vas bien ? Demanda Hermione.

_ Oui pas mal ! répondit Ginny avec un faible sourire.

_ On ne t’a pas beaucoup vu depuis hier… soir.

_ Je sais. Il y a trop de monde à la maison. Je préfère être tranquille ici. »

 

Hermione et Gabrielle se regardèrent. Ginny savait qu’elles hésitaient à parler de Harry bien qu’elles sachent pertinemment que c’était à cause de lui que la petite rousse préférait être seule.

 

« Ne tournons pas autour du pot les filles, reprit Ginny d’un air décidé, oui, c’est parce que Harry est arrivé que je préfère ne pas être à la maison.

_ Tu n’as pas envie de le voir à ce point là ? »

 

Ginny se tourna vers le visage de Gabrielle qui venait de lui posait la question. La petite sœur de Fleur avait un air bien plus sympathique que cette dernière. Hermione et elle l’avait accueillie chaleureusement et lui avait déjà confié de nombreuses histoires plus ou moins personnelles. Gabrielle la regardait avec un petit sourire pour l’encourager à se confier.

 

« Non, ce n’est pas ça, répondit Ginny. Je crois que je ne sais pas trop ce que je veux en fait. Je l’aime et je voudrai le garder près de moi. Mais d’un autre côté je ne veux pas m’imposer à ses côtés si ça doit le déranger.

_ Harry veut te protéger, fit Hermione, mais tu n’as fait qu’accepter ce qu’il t’a demandé. Avec l’enterrement de Dumbledore et tous les évènements, tu as peut être répondu trop vite. Tu devrais encore y réfléchir.

_ Oui, reprit Gabrielle, toi tu veux le garder. Mais c’est à toi de voir ce qui est le plus important.

_ C’est ce que j’essaie de faire. Mais c’est si difficile de choisir. Et il faudrait encore qu’il accepte ma décision lorsqu’elle sera prise.

_ Tu connais Harry mieux que nous. Tu sauras le convaincre.

_ Bon, je crois que ta mère va bientôt servir le déjeuner, reprit Hermione, et on ferait mieux d'être à l'heure. Elle n’aimerait pas du tout que l’on se mette en retard pour la cérémonie. »

 

Ginny acquiesça. Elle se releva et les trois filles repartirent vers le terrier.

La cérémonie eut lieu en plain après midi. Ginny parvint à oublier ses soucis quelques instants lorsque Fleur apparut dans sa superbe robe de mariage qui semblait la faire rayonner d’une beauté irréelle. Elle faillit même oublier qu’elle était demoiselle d’honneur et se mit de justesse dans le rang derrière la mariée. La cérémonie fut très belle mais Ginny en rata une bonne partie en regardant furtivement Harry assit à côté de Hermione et Ron qui se donnaient la main. Voir son frère et son amie ainsi ne calmait pas toutes les pensées qui tournaient inlassablement dans sa tête. Lorsque la cérémonie fut presque terminée, Ginny ne savait qu’une chose, rien n’irait mieux tant qu’elle n’aurait pas parlé à Harry.

Lors du repas et de la fête qui suivit, Ginny ne cessait de regarder Harry pour voir si il était seul. Mais il ne cessait de parler à une personne ou une autre. Finalement, il se retrouva à discuter avec Hagrid et elle décida d’en profiter. Elle s’approcha et les salua.

 

« Bonjour ma petite Ginny, fit Hagrid d’une voix tonitruante tout en levant sa coupe de vin en son honneur, jolie fête n’est-ce pas ?

_ Magnifique. Je vois que vous appréciez le vin français que nous a ramené la famille de Fleur.

_ Ah, on n’en fait pas du comme ça par ici.

_ Je crois savoir que le père de Fleur possède sa propre cuvée, réservée pour les grandes occasions. Je suis sûr qu’il sera ravi de vous la faire goûter puisque vous semblait tant aimer ça.

_ Oh ça se serait gentil. »

 

Hagrid remercia Ginny du conseil et s’en alla en titubant légèrement en direction du père de la mariée.

Ginny le regarda s’éloigner. Elle avait soudain peur de se tourner vers Harry. Mais celui-ci rompit le silence.

 

« Pourquoi tu n’as pas dit tout simplement que tu voulais me parler ? »

 

Ginny le regarda. Il avait un petit sourire.

 

« Peut être parce que j’attendais que toi tu viennes, fit elle d’une voix basse.

_ Je n’ai pas cessé d’y penser depuis mon arrivé. Mais comme tu as pu le voir, j’ai été beaucoup sollicité.

_ Je sais. Harry ! Je crois que nous devons parler de… de ce que tu m’as dit… en juin…

_ Si ça pouvait nous mener quelque part, répondit Harry d’un air dépité, mais je ne vois pas quoi dire de plus. »

 

Ginny se jeta dans ses bras. Des larmes coulaient doucement sur ses joues.

 

« Je ne veux pas que tu partes.

_ Je n’en ai pas envie non plus mon ange, répondit Harry en l’enlaçant également, mais je ne sais vraiment pas quoi faire d’autre. S’il t’arrivait quelque chose, je ne pourrai pas me le pardonner.

_ Si je reste avec toi, il ne m’arrivera rien, j’en suis sûre.

_ J’aimerai que ce soit aussi simple. Mais tes parents n’accepteront jamais que tu quittes Poudlard. Et je serai plus tranquille en te sachant à l’abri là bas.

_ Tu sais très bien que je ne serai pas plus en sécurité qu’ailleurs. Maintenant que Dumbledore n’est plus là, si Voldemort veut m’utiliser comme appât, il n’aura qu’à venir se servir. »

 

Harry savait qu’elle avait raison. Mais il ne pouvait imaginer emmener Ginny avec lui à la recherche des nouveaux alliés et des horcruxes restants. La jeune fille se décolla légèrement de lui et lui prit la main en murmurant « viens ». Ginny l’entraîna à sa suite. Ils quittèrent la fête et entrèrent dans la maison. Sans dire un mot, ils montèrent les marches et se retrouvèrent dans la chambre de Ginny. Elle referma précautionneusement la porte et se tourna vers lui. Elle s’approcha et l’embrassa tendrement. Puis elle s’éloigna à peine d’un pas. Elle avait un air timide que Harry ne comprenait pas jusqu’à ce qu’elle fasse glisser les bretelles de sa robe sur ses épaules. Le vêtement tomba à ses pieds, révélant son corps gracile. Elle se colla tout contre Harry et l’embrassa à nouveau. Elle lui parla tout bas à l’oreille.

 

« Je ne sais pas ce qu’on va faire. Mais que l’on reste ensemble ou que tu partes seul, je veux que tu m’aimes, maintenant. »

 

Elle prit ses mains et les posa dans son dos. Harry dégrafa son soutient gorge avec émotion. Il avait du mal à croire ce qui lui arrivait. A la demande de Ginny, il retira également la petite culotte. La jeune fille alla lentement s’asseoir nue sur son lit. Ses yeux parlaient sans le moindre mot et Harry vint s’asseoir à côté d’elle.

Hermione et Ron s’étaient isolés dans un coin tranquille. Mais Hermione était songeuse.

 

« Ça ne va pas ? Demanda Ron qui aurait espéré un peu plus de baisers.

_ Non, c’est juste… que je ne cesse de penser à ce que Harry nous a dit. Tu sais, les dernières paroles de Dumbledore.

_ Ouais, un vrai charabia. Et puis c’est maigre comme indice. Un ami de Dumbledore que Harry connaît…

_ Ce n’est pas très clair en effet.

_ J’espère qu’il a bien donné tout le message.

_ Arrête Ron ! Bien sûr qu’il a dit ce qu’il fallait. Mais il faut juste comprendre.

_ A ce rythme, il va nous falloir de l’élixir de longue vie. »

 

Hermione le regarda avec un air ahuri.

 

« Quoi ? Demanda Ron.

_ Ron… mais… tu… tu es un génie. »

 

Ron restait sans voix. Le visage d’Hermione rayonnait soudain.

 

« Vite ! Nous devons trouver Harry. »

 

La fête semblait battre son plein au dehors lorsque Harry se réveilla. A ses côtés, Ginny dormait d’un air paisible, pelotonnée tout contre lui sous les couvertures. Il la regardait sans rien dire. Il était également partagé sur son choix de juin dernier. Lorsqu’il lui avait annoncé qu’il préférait rompre, il avait cru que son cœur allait s’arracher tout seul de sa poitrine. Il aurait donné n’importe quoi pour que Ginny puisse l’accompagner sans risque. Il était très tenté de revenir sur sa décision et de lui demander de venir, mais il ne pouvait se résoudre à lui faire courir des risques supplémentaires. Pourtant il était vrai qu’elle n’était plus en sécurité où que ce soit.

Ginny se réveilla doucement et lui sourit.

 

« On ferait peut être bien de retourner là bas où l’on va finir par nous chercher partout. Fit Harry.

_ On a encore le temps. Ecoute Harry. J’ai réfléchi à tout ça. Je te laisse le choix et je te jure que je respecterai ta décision. Mais avant tout tu dois savoir que ce que je désire le plus c’est d’être avec toi. Et de t’accompagner partout, où que tu ailles. Je n’ai pas peur du danger si tu restes avec moi. Je ne courrai pas plus de risques que Hermione et Ron. Et pourtant eux partent avec toi. Je sais aussi me débrouiller Harry, je ne suis plus une petite fille. »

 

Harry resta silencieux quelques instants. Il avait l’impression que jamais un choix ne lui fut plus difficile. Il la regarda droit dans les yeux et dit à voix basse.

 

« Evidemment que tu viens, si tu le veux. Je ne sais pas comment j’ai pu penser le contraire. Mais tu es bien sûre de le vouloir. Nous allons nous jeter dans la gueule du loup.

_ J’irai où il le faudra, si je reste avec toi. »

 

Ils s’embrassèrent longuement. Puis, à contre cœur, ils se levèrent et se rhabillèrent. Ils descendirent l’un contre l’autre. Ils avaient à peine fait quelques pas que Hermione et Ron accouraient vers eux.

 

« Harry ! Harry ! Criait Hermione pourtant essoufflée.

_ Quoi ? Que s’est-il passé ? Demanda Harry qui pensa qu’une catastrophe venait de se produire.

_ On a trouvé ! On a trouvé ! Le message de Dumbledore ! »

 

Ils s’arrêtèrent juste devant eux mais Hermione dû attendre quelques secondes les mains sur ses genoux pour reprendre son souffle. Harry vit au regard de Ron qu’il ne comprenait pas plus que lui ce qu’il se passait. Hermione se releva, les joues rosies mais un grand sourire aux lèvres.

 

« On a trouvé Harry. C’était si évident en fait.

_ Comment ça ? Comment vous avez trouvé ?

_ Il fallait bien avoir en tête ce que Dumbledore t’a dit la première fois, tu te souviens ? J’ai un vieil ami qui les connaît bien. Il sera ravi de partager sa richesse d’esprit à ce sujet. Mais il a déjà effectué une longue route pour les trouver et son voyage lui parait désormais aussi lourd que du plomb.

_ Je ne comprends toujours pas.

_ C’est un ami de Dumbledore que tu connais. Mais cela ne veux pas dire que tu l’ais déjà rencontré.

_ Ça ne fait qu’agrandir la liste des possibilités, intervint Ron.

_ Oui, répondit Hermione, et c’est pour ça qu’il faut bien se souvenir de sa première phrase. C’est un vieil ami. Il est riche. Et Dumbledore parle aussi de plomb. Il n’a pas tourné sa phrase ainsi pour rien. Ron a tout déclenché en moi en parlant de l’élixir de longue vie. Elle permet à quelqu’un d’être très vieux et on la fabrique grâce à la pierre philosophale. Qui permet aussi de changer le plomb en or. Et donc d’être riche. »

 

Harry et Ron se regardèrent à nouveau. Ils comprenaient à présent.

 

« Tu… tu veux dire que… c’est…

_ Tu l’as connu sur une carte de chocogrenouille, Harry. Un très vieil ami de Dumbledore. Le seul à avoir réussi à faire une pierre philosophale. C’est Nicolas Flamel. Nous devons retrouver Nicolas Flamel. »

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