Le vampire aux yeux verts

Chapitre 15 : Opinion

1515 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 00:18

Dès que ma paume nue avait été en contact avec celle de Aro. J'avais eu une nouvelle vision. Je pensais ne plus avoir besoin de gants, alors. Je pensais contrôler mon don. Cependant, il avait été évident alors que je n'avais pas encore pleinement le contrôle.

En vérité, je ne pense pas que je l'aurais un jour. Encore aujourd'hui, il arrive que j'aie des visions inopportunes. Heureusement, je réussis à bloquer la plupart des visions lorsque je le souhaite. Celles que je ne réussis pas à bloquer sont toujours les plus violentes. Ce sont les objets et les personnes recelant de violentes émotions qui provoquent ces visions.

Cependant, quelques semaines après ma naissance vampirique, j'avais encore de grandes difficultés à même bloquer les moins intenses visions.

C'est ce qui c'était passé ce jour précis. J'avais eu une vision du passé (mes visions concernent toujours le passé) à propos de Aro. Dans cette vision, Aro se trouvait au milieu d'une grande pièce élégante en compagnie d'une femme. Une humaine, pour être plus précis, que j'avais identifié comme étant Sulpicia, la femme d'Aro. J'avais très vite compris pourquoi j'avais reçu cette vision. J'avais compris l'importance de cet évènement pour le Volturri en entendant la Sulpicia-souvenir répondre positivement à la proposition du Aro-souvenir. Proposition qui était de devenir sa femme… et un vampire par la même occasion.

La vision avait pris fin rapidement. Encore une fois, il ne m'avait fallu que quelques secondes pour voir et entendre toute la scène.

Aro avait cassé notre poignée de moins et avait reculé d'un pas, l'air épouvanté. Il avait bien sûr était témoin de ma vision en même temps que je l'étais. J'avais grimacé. Je n'appréciais déjà pas de m'immiscer dans la vie, les secrets des autres. Je ne l'apprécie toujours pas, même s'il est vrai que mon don se révèle très utile dans certains cas.

J'avais rapidement levé les mains devant, en signe de défense.

« Je suis navré pour cette intrusion. J'ai encore des difficultés à contrôler mon don. »

Les Volturris, heureusement, s'étaient calmés à ma déclaration et avaient montré la volonté de nous écouter. Par la suite, j'avais été immensément soulagé de m'apercevoir qu'ils écoutaient nos explications et nos promesses avec beaucoup d'attention.

Ils nous avaient renvoyés dans l'antichambre avec pour prétexte de réfléchir à notre proposition.

« Qu'en penses-tu, Edward ? »

« Ils étaient encore indécis lorsque nous avons quitté la salle. Ils ne savent pas quoi pensé. »

Edward était resté pensif durant toute sa déclaration. Nous étions angoissés. Tous les trois. J'avais espéré avoir une idée du tour que prenait, à cet instant, la discussion des volturis. Avoir ne serait ce qu'une petite idée de la possible décision des trois leaders vampires moldus.

J'avais gardé le silence à partir de là pendant qu'Edward et Bella (ainsi que Draco et Hermione) discutaient à voix basse. J'avais, alors, orienté mes pensées vers ce qui nous attendait et sur tout ce que Draco et Hermione m'avaient reporté sur les évènements qui s'étaient déroulés depuis mon départ.

Sirius et moi avions ressenti un mélange de soulagement et d'inquiétude en apprenant que Remus était vivant mais dans le coma.

Dumbledore avait été frappé par une malédiction mortelle qui l'affaiblissait peu à peu. Bientôt, selon Hermione et Draco, il ne serait plus capable de se battre. Malheureusement, aucun membre de l'autre, en dehors de Rogue, n'en savait assez sur la magie noire pour le sauver en lançant un contre sort.

Et, par malheur, Severus Rogue avait disparu depuis la bataille de Poudlard. Personne ne connaissait la raison de cette absence. Dumbledore continuait à assurer que le maitre des potions était et resterait toujours de leur côté. Mais tout le monde n'était pas aussi confiant. Les avis étaient donc partagés en ce qui concernait le sorcier. Certains pensaient qu'il avait rejoint l'ennemi, d'autres qu'il avait été fait prisonnier et les derniers estimaient qu'il était mort. Je n'avais pas su quoi croire. Je n'avais jamais aimé Severus Rogue mais j'espérais que le sorcier ne les avait pas tous trahis pour Voldemort.

Et puis, il y avait le cas de Ron. Hermione n'avait pu retenir ses sanglots lorsqu'elle m'avait appris que notre meilleur ami avait été fait prisonnier par le camp ennemi au cours de la bataille de l'école. Personne n'avait eu de nouvelles de lui depuis. Je n'avais pas su quoi espéré pour mon ami. L'imaginer mort était affreux mais, d'un autre côté, le contraire signifiait qu'il subissait, sans doute régulièrement, les pires tortures. Je ne souhaitais pas cela non plus pour mon ami.

Les heures étaient donc sombres pour le camp de la lumière. Hermione m'avait déclaré que mon retour dans le combat serait bénéfique à plus d'un titre. Le plus important, selon elle, était que ma réapparition ranimerait l'espoir dans ce même camp. J'avais été un peu septique mais n'avait pas argumenté. C''était souvent inutile avec Hermione.

La bataille de Poudlard avait fait pencher la balance du côté de Voldemort. La chute de la grande école de sorcellerie et donc, indirectement, de Dumbledore, avait semé un vent de terreur de le monde magique. Ce qui avait permis aux mages noirs de prendre un grand avantage. De prendre le pouvoir puisque le ministère n'avait pas tardé à suivre Poudlard dans sa chute quelques semaines plus tard. A la suite de quoi, Voldemort avait dirigé son attention sur un autre pays que l'Angleterre. L'Amérique. Ni plus, ni moins.

Les choses en étaient là. Tout ou presque se jouait. Les vampires moldus se révélaient être la carte maitresse de ce jeu. Si Voldemort avait les vampires moldus de son côté, il aurait une armée assez important pour s'emparer des Etats Unis. Et sans doute du reste du monde. Par contre, si les vampires moldus se tenaient au côté du camp de la lumière alors il y avait une chance pour que ce camp en particulier réussisse à vaincre les ténèbres. Il ne faisait aucun doute que celui qui obtiendrait le soutient des Volturris, et par extension des vampires moldus, serait le grand vainqueur.

C'était, d'ailleurs, en grande partie, la raison de notre tension ce jour là. C'était la mission à ne pas rater.

La porte qui menait à la salle des trônes s'étaient, finalement, rouverte quelques heures plus tard et l'un des dangereux gardes du corps des Volturris, Dimitri, le avait fait signe.

Nous nous étions, tous, avancés, un peu méfiants, jusqu'au milieu de la salle. J'avais retenu mon souffle (enfin façon de parler !) et avait orienté mon attention sur Aro qui se tenait, une nouvelle fois, debout devant nous avec cette expression mielleuse sur le visage qui ne pouvait que faire froid dans le dos.

Aro avait gardé de longues minutes le silence, en nous observant, avant de nous faire part de leur décision d'une voix neutre qui m'avait fait craindre le pire.

« Nous avons décidé de nous joindre au camp de Dumbledore. Votre camp semble le plus capable de nous donner ce que nous désirons. »

 

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