Le vampire aux yeux verts

Chapitre 17 : Quintessence

2163 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:41

Le plan avait été simple. Ceux bien connu du monde sorcier et ennemis de l'actuel dirigeant (Draco, Hermione, Sirius et moi) avions ingéré du polynectar pour prendre de façon la plus sécuritaire possible le magicobus. C'était le plus pratique. Après tout, nous n'étions pas moins de dix sept à nous déplacer. Nous avions décidé de ne pas prendre le risque de nous séparer. Se séparer et risquer de nous faire capturer étaient beaucoup plus dangereux que de nous faire repérer.

Nous étions restés peu de temps dans le magicobus mais cela m'avait suffis pour avoir un aperçu de ce qui se passait. De ce que Voldemort et ses sbires avaient fait à ce pays. Et j'avais su que j'avais fait le bon choix. Ce n'était pas seulement le monde sorcier que j'aiderais en revenant, c'était le monde en générale car il avait été évident que les moldus étaient aussi touchés que le monde magique. Et as seulement l'Angleterre puisque les mages noirs avaient déjà un pied dans d'autres pays de la planète.

Cependant, j'avais toujours autant de mal à croire que ma présence puisse être aussi importante que l'on semblait le croire. D'accord, j'étais puissant… D'accord, une prophétie me désignait comme étant le combattant ultime de Voldemort… Mais l'avenir dépendait-il vraiment de a seule existence… Je n'y croyais pas. Je pensais plutôt que tout avait à voir avec la croyance des gens. Les gens allaient peut être retrouvé l'espoir avec mon retour… Comme l'avait dit Draco. Ma présence allait galvaniser leur esprit de vengeance, de liberté ou de tout ce que vous voulez mais elle allait le redonner le courage de se battre.

C'est, du moins, sur cela que nous comptions tous, essentiellement.

Et, quoi qu'il en soit l'arrivé de treize nouveaux combattants, sans parler de Hermione et Draco, allait, sans aucun doute, rebooster la résistance contre Voldemort et ses troupes. Surtout compte tenu des dons de chacun.

Nous étions finalement arrivés à destination… A square Grimmaurd. Ni Sirius ni moi n'étions ravi de revenir en ses lieux. Nous avions, tous les deux, de mauvais souvenirs en rapport à ces lieux. Ce fut finalement Carlisle qui m'incita à me diriger vers la maison en posant une main réconfortante et encourageante sur mon épaule.

Aussi, après avoir pris une profonde inspiration, je franchis, sans la moindre difficulté, le seuil de la maison de Black. Draco et Hermione étaient restés avec moi à l'avant tandis que Sirius était resté en arrière, caché à la vue direct des actuels occupants de la maison. Autant éviter d'être attaqué à vue par ceux qui penseraient à un piège en le voyant… Ou moi, d'ailleurs.

Bien sûr, la maison avait été tout aussi sombre que les autres fois où j'y avais mis les pieds. Et l'atmosphère y semblait encore plus pesante… Comme si elle reflétait le désespoir de chacun.

Un bruit de canne avait finalement brisé le silence pesant de la maison. Lorsque le nouveau venu était apparu sur le seuil du salon, j'avais reconnu, avec un coup au cœur, mon oncle d'adoption, si l'on peut dire, Remus. Il était clair qu'il était encore alité. Il semblait bien plus minable que jamais. Il était très pâle et avait le visage émacié. Mais ce qui m'avait fait mal au cœur, c'était la souffrance et le désespoir plus qu'évident sur ses traits. Il était clair que la disparition de Sirius et la mienne l'avait démoli, en quelque sorte…

Qu'allait-il ressentir en nous voyant bien vivants ? Qu'allait-il faire lorsqu'il découvrirait que j'étais un vampire, que je faisais partis de la race ennemie à la sienne ? Allait-il me rejeter ? C'était de telles questions qui avaient afflué dans mon esprit en le revoyant. Parce que je craignais sa réaction plus qu'aucune autre. Parce qu'il avait été un père pour moi.

Il ne m'avait pas tout de suite vu (ou reconnu au choix). Je peux le comprendre. L'arrivée d'un groupe comme le notre avait de quoi surprendre et effrayer n'importe qui en ces temps troublés.

« Draco, Hermione… Qu'est-ce que vous faite ici ? Votre mission ne peut pas être terminée ? »

« En fait, Remus, nous avons trouvé une personne qui justifie pleinement notre retour. »

Hermione avait répondu d'une voix douce, un peu craintive… Elle s'inquiétait sans doute de la réaction du loup-garou à ma soudaine réapparition… Et c'était sans compter sur le cas de Sirius.

Comme la jeune femme hésitait sur la manière d'annoncer la nouvelle, je m'étais avancé d'un pas pour attirer l'attention de Remus qui avait immédiatement pâli en me reconnaissant.

« Je… Je suis vivant, Remus… Mais, j'ai été changé… Je suis deve… »

Je n'avais pas pu terminer ma phrase. Remus s'était avancé en trébuchant. Non pas pour m'attaquer, comme j'en ai eu la crainte pendant une fraction de seconde, mais pour serrer fermement contre lui, comme si rien n'avait rien changé entre nous. Et, cela m'avait fait un bien fou.

« Harry, j'ai vraiment cru… Tu m'as tellement manqué. »

« Tu m'as manqué aussi… »

Je m'étais reculé pour laisser une pleine vue de Remus sur ma nouvelle vie. Là, j'avais hésité. Je ne voulais pas blessé Remus en présentant les Cullen comme ma famille. Je ne voulais pas qu'il croit que je remplaçais mes parents. Je ne voulais pas qu'il se sente mis à l'écart. Remus avait tout résolu en s'avançant d'un pas et en prenant, lui-même, la parole.

« Vous êtes donc la nouvelle famille de Harry. Je vous remercie de l'avoir sauvé et accueilli dans votre famille. »

Carlisle avait simplement hoché la tête et tout le monde s'était détendu. En percevant un léger mouvement à l'arrière du groupe familial, J'avais rapidement attiré une nouvelle fois l'attention de Remus.

« Il y a autre chose, Remus… l'arcade du département des mystères… Il a ''recraché'' Sirius en Amérique. Il est longtemps resté dans le coma. Il en est sorti après la bataille de Poudlard. On lui a dit que ceux qu'il aimait était porté disparus, il n'a donc pas tenté de revenir en Angleterre… Je l'ai retrouvé avec la meute de changeur. »

« Sirius… Il est vivant ? »

Pour toute réponse, Sirius s'était dégagé du groupe et s'était avancé. Remus avait aussitôt réagis en agrippant, presque violemment, son presque frère.

Après ces retrouvailles, Remus avait pris contact avec les membres restants de l'Ordre et avait invité les nouvelles recrues, que formaient les vampires et les changeurs, à s'installer dans le salon. Quant à moi, il m'avait arrêté avant que je n'y pénètre et m'avait attiré à l'étage. Je m'étais inexplicablement senti nerveux. Ce qui s'était manifesté par un geste que j'avais développé depuis que j'étais un vampire. Ou, plus précisément, depuis que mon don s'était développé. J'avais maintenant tendance à remonter régulièrement les gants que je portais maintenant en permanence (par mesure de précaution), même si c'était inutile. Une simple geste nerveux qui n'était, pourtant, pas inutile puisque une vision incontrôlable pouvait conduire à la catastrophe. La tension et l'atmosphère ténébreuse étaient plus fortes que jamais dans la maison.

« Où est-ce que tu m'emmènes, Remus ? »

« Je te conduis auprès de Dumbledore. Il nous a donné des consignes dans le cas où tu réapparaitrais. Il voulait te voir, te parler. »

J'avais opiné, très mal à l'aise. Je savais, par Hermione et Draco, que Dumbledore était très mal au point. En fait, je soupçonnais, plutôt, qu'il était mourant.

Remus s'était arrêté devant une porte et avait frappé doucement avant de, finalement, entrer après avoir reçu le consentement de l'occupant de la chambre.

Dès que j'avais mis les pieds dans la chambre, mon malaise s'était accru. Tout d'abord parce que j'avais immédiatement senti l'odeur de la maladie et de la magie noire. Oui, la magie noire. J'avais découvert, depuis que j'étais devenu un vampire, que j'étais bien plus sensible à la magie en tant que vampire qu'en tant que simple humain. Aussi, j'avais pu dire que la cause du mal être de mon ancien directeur était la magie noire. Une des magies noires les plus sombres. Et la magie noire avait affaibli les défenses physiques du vieux sorcier… D'où la maladie.

Or, je n'avais pas l'habitude (du tout) de voir Albus Dumbledore aussi affaibli. Le vieux sorcier était allongé sur un lit, enseveli sous une épaisse couette. Il avait le corps un peu soulevé par une pile de coussins et j'avais eu l'amère intuition qu'il n'aurait pas pu se tenir dans cette position à demi assise sans elle. Sur la table de chevet, il y avait plusieurs potions, une pile de livres, une carafe d'eau et un verre à demi plein.

Toutefois, je n'avais pas pu détourner mon regard de Dumbledore. Le sorcier alité s'était faiblement redressé et avait souri en me voyant.

« Harry. Je suis content de te revoir… En vie, d'autant plus. Si l'on peut dire. »

Je ne vous mentirais pas. La voix faible et chevrotante de l'ancien directeur de Poudlard m'avait fait frémir. Je n'avais jamais imaginé faire face à un Dumbledore amoindri. Dumbledore avait toujours été quelqu'un d'invulnérable et d'intemporel. Dans cette chambre, ce jour là, j'avais pleinement réalisé que mon héros n'était qu'un simple homme. Aussi vulnérable que les autres.

« Je vous laisse. Avez-vous besoin de quelque chose, Albus ? »

« Non merci, Remus. »

Dumbledore avait attendu que Remus referme la porte pour reprendre la parole.

« Approche Harry, assied toi. Je dois te parler de quelque chose de très important. »

Je m'étais exécuté aussitôt, en bonne élève. Aussi affaibli qu'il pouvait l'être, Dumbledore avait toujours cette autorité innée qui lui avait acquis le respect de ses paires.

« Je dois te parler de quelque chose de très important au sujet de Voldemort. Une chose dont dépend la victoire… Je dois te parler des Horcruxes que Voldemort à créer. »

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