Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald
Nous sommes à Godric's Hollow en 1945. C'est une soirée sans étoiles. Dans une des anciennes maisons, appuyé contre la fenêtre de sa chambre à l'étage, un sorcier de bon âge au nez aquilin et aux cheveux et à la barbe d'un roux qui commençait à blanchir lisait un livre.
Enfin, il regardait les mots mais pensait à tout autre chose. Il pensait à son ami, non, plutôt à son amant, Grindelwald. Son amour pour lui était-il réciproque? Albus essaya de se concentrer sur son bouquin en vain. Quelque chose le tourmentait. Son choix et ses projets avec Gellert. Il voulait le suivre, qu'ils deviennent les maîtres du monde moldu ''pour le plus grand bien''. Mais ne serait-ce pas pour leur plus grand bien, et non celui des autres? Il y a tant de questions posées et de réponses ignorées... En mettant leurs plans à exécution, Albus craignait de détruire le monde des moldus. Plutôt, leur monde car, pensait le professeur de Poudlard, les moldus et les sorciers sont presque pareils, sauf les pouvoirs magiques les différenciaient. Il devait peut-être essayer de raisonner Grindelwald. Lui faire abandonner leurs projets, ou du moins les faire changer.
Il pensa à la prison que son ami avait fait construire, Nurmengard, pour y enfermer leurs opposants. Leur était-elle vraiment utile? Après tout, chaque individu, qu'il soit sorcier ou moldu, avait sa propre opinion, quelle soit acceptée ou reniée, et Albus se devait de les respecter. Mais pour Gellert? Était-il pareil que lui? Pensait-il la même chose? Car au fil des jours, Albus Dumbledore remarquait de plus en plus les différences qu'il avait avec son ami. Après un bref soupir, le professeur referma son livre, le rangea dans son immense bibliothèque remplie à craquer de livres tous autant attirants à l'oeil qu'à leur contenu. Il se dirigea vers son lit et s'y installa. Il enleva ses lunettes en demi-lune et les posa sur sa table de chevet. Il devra prendre une décision. Mais laquelle choisir? ''Mais bon, chuchota Albus à lui-même, dormons. Après tout, la nuit porte conseil.''