Imprévisibles changements

Chapitre 4 : Une amitié en péril

2306 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/06/2017 23:04

Assise sur le canapé de ma salle commune, je bouquine un livre moldu que j'avais gardé. C'était la seule chose que j'avais réussi à récupérer de mes parents adoptifs, les Granger. Alors que j'étais concentrée dans ma lecture, je sens le canapé s'affaissé sous le point que procurait un homme. Je glisse légèrement vers lui. Je sors légèrement ma tête de mon livre pour voir qui avait osé s'asseoir à mes côtés.


Pour ma plus grande surprise, je retrouve Malfoy, qui me regarde d'un air de dégoût. 


-Tu me veux quoi? Lui crachai-je. 


-Déjà, d'une ici tu me dois le respect. Je suis le prince des serpents, sale sang de Bourbe. 


A l'énonciation de ce mot qualitatif, je me redresse sur le canapé, crispée par ces paroles blessantes. Sans que je ne le contrôle, je sens ma cicatrice brûler et mes mains se refroidir. Je respire profondément et décide de me replonger dans ma lecture. Je ne voulais pas perdre mon sang froid et encore moins risquer qu'Astoria me voit me prendre la tête avec lui. Je devais m'excuser auprès d'elle. Et ce n'était pas en agissant de la sorte que j'allais réussir. Je devais prendre sur moi. 


-Quand je te parle, tu es dans l'obligation de m'écouter! Tranche-t-il. 


-A bon? Et depuis quand tu te sens supérieur? Dis-je, sans vraiment lui porter attention. 


-Tu devrais vraiment apprendre à te la fermer, miss-je-sais-tout. 


-J'ai peur. Lâchai-je, nonchalant. 


Il se lève d'un geste vif et s'abaisse pour me faire face. Il approche son visage du mien, un peu trop proche à mon goût. Son souffle chaud s'écraser sur mes joues rosies à cause de cette proximité soudaine entre nous. Ses yeux d'un gris acier me firent froid dans le dos. Il arrivait à me communiquer toute sa rage en l'espace de quelques secondes. J'étais bien trop surprise de son comportement pour que je puisse réagir. Il part de la salle commune comme une furie en entendant des élèves rejoindre d'un pas vif la salle commune. 

Je secoue légèrement la tête et réajuste mes gants. Je ferme mon livre et le pose sur mon manuel de défense contre les forces du mal. Je soupire un long coup et saisis mes livres que je plaque contre ma poitrine. Sans un regard aux serpentards qui venaient d'arriver dans la salle commune, je sors vite d'ici pour rejoindre ma salle de cours avant d'être en retard. J'évite les gens dans les couloirs comme je peux. Mon altercation avec Malfoy m'avait complètement rendu amère. Je ne voulais parler à personne ici. 

Une fois arrivée dans la salle, je suis la dernière à rentrer. Je soupire de frustration. Je n'avais jamais été en retard et il fallait que ça m'arrive aujourd'hui. Le professeur me laisse entrer, acceptant mes quelques minutes de retard. Voyant que tout le monde est debout, je me faufile tout devant. 


-Malgré ce que je t'ai dit ce matin, tu trouve le moyen de pourrir mon oxygène! S'exclame doucement, une voix traînante. 


Je devine très rapidement que Malfoy se trouve à ma gauche. Je le regarde avec dédain, mais décide de ne pas rentrer dans son jeu en lui répondant. Comme depuis mes débuts à Poudlard, nous partageons ce cours avec les Gryffondor. Face à moi se trouve Harry et Ron. Ce dernier me regarde avec férocité. S'il pouvait jeter des sorts avec ses yeux, il m'aurait fait subir plusieurs doloris. Je détourne le regard et me concentre sur les explications de notre nouveau professeur qui pour une fois en sept ans était une femme. 


-Pour ce premier cours, je vais faire des binôme en mélangeant les deux maisons. Même si la guerre est finie, nous ne sommes toujours pas à l'abris d'un quelconque danger. Comme vous avez été mit au courant. Cette chose ou cette personne qui glace tout sur son chemin vient de faire encore des siennes en gelant le lac noir. Il faut que vous appreniez à vous défendre contre n'importe quel danger devant vous. 


-Je pense qu'on peut éviter ce cours. Avec ce nous avons fait pour la guerre. Rétorque Malfoy, d'une voix lasse. 


-Il me semble que ce jour là, vous aviez faillit tuer monsieur Potter avec vos deux acolytes Monsieur Zabini et un autre dont son nom m'échappe. Et en voyant qu'il vous a sauvé la vie, vous vous êtes rétracté du côté de l'Ordre. Et ôtez-moi, d'un doute, c'est aussi vous qui avait encore changé de camp pour repartir dans les camps de Voldemort à son appel. Vous n'avez même été assez réfléchis et courageux pour choisir et se battre. Vous avez fuit la guerre. Lui répond notre professeur d'un ton ferme. Alors je pense qu'au contraire, ce cours est tout à fait pertinent. Vous êtes pas vraiment bien placé pour nous donner votre avis. 


Suite à ça, je le sens se raidir. Je savais bien que cette guerre n'avait touché que nous. Mais bien tant d'autres et Malfoy y comprit. Même si je n'approuvais pas les paroles de notre professeur, il l'avait cherché. J'espérais que ce qu'elle lui avait dit l'avait un temps soit peu calmer. 


Discrètement, je l'observe, sentant qu'il gigote contre moi. Il se frotte sa marque qu'il lui était resté sur sa peau. Il la frottait comme s'il voulait l'enlever à jamais. Mais malheureusement, cette marque lui restera à vie, comme ma cicatrice. 


-Drago Malfoy avec Neville Londubat. Enonce notre professeur. Miss Greengrass Hermione avec Harry Potter. Ronald Weasley avec Pansy Parkinson. 


Elle continue encore quelques minutes à énoncer les binômes. Après ça de fait, je rejoins Harry et nous nous plaçons au milieu de la salle. Nous nous jetions des sorts plutôt facile. Mais il était impossible de nous envoyer des sorts beaucoup plus dur. 


Je voyais Harry fuir mon regard. Je savais qu'il avait du mal avec toutes ses nouvelles. Mais je en m'attendais pas à ce qu'il se comporte comme tel envers moi. Même Malfoy me portait beaucoup plus d'attention que mon meilleur ami. 


-Tu vas bien depuis la semaine dernière? Lui demandai-je, pour entamer une conversation. 


-C'est différent sans toi. Me dit-il. 


-C'est différent pour moi aussi. J'ai mit du temps à m'y habituer. Mais je me suis liée d'amitié avec Parkinson et j'ai mes cousines. Lui dis-je avec entrain pour le motiver à me parler. 


-C'est bizarre. 


-De quoi? 


-Tout ça. Toi amie avec le pékinois, le chien de la fouine. Ton lien de famille avec les Greengrass. Ou encore ton uniforme verts avec le blason de l'ennemi. M'avoue-t-il. 


-J'ai peut-être changé de maison, je n'en reste pas moins la même, celle que tu as connu. Lui dis-je pour le rassurer. 


-Il me faut du temps pour digérer tout ça, je t'avoue. 


-Je comprend. 


-Et puis, je m'excuse. Me dit-il soudainement. 


-Comment ça? 


-Et bien, je t'ai évité toute cette semaine.

 

-Oh. Lui répondis-je, simplement. 


-Mais tu comprends. Les relations entre nos maisons sont assez compliquées. Et si on me voyait parler à des...


-Tu n'as pas à dire plus. J'ai compris. Tranchai-je. 


Je ne pouvais plus en entendre. J'étais sidérée face à son discours. Comment pouvait-il faire passer une vieille rancœur entraver notre amitié? Je pensais que rien ne pouvait nous séparer. Mais j'avais tord. Il était au final comme Ron. Il ne valait pas mieux que lui.


Après cette brève conversation, je le désarme en récupérant sa baguette que je pose sur le bureau de notre professeur. Je soupire en essayant de garder mes larmes qui me menaçaient de couler. La seule chose qui me maintenait était Harry. Mais là, tout était fini. Je n'avais même pas son soutient. 


Une fois notre duel clôturer par mes soins, je pars m'asseoir dans un coin de la salle. Harry voyant que j'étais fermée à tout dialogue part du côté des Gryffondor. Je le voyais me lancer des regards désolés. Je détourne le regard pour le poser sur les autres qui étaient toujours en plein duel avec leur binôme. Je les voyais pour certains se tuer du regards, d'autres n'ayant aucunes réactions. 


-Alors c'est la rupture avec le balafré? Me lance Malfoy, sournoisement. 


-Balayes devant ta porte avant de le faire chez les autres. Rétorquai-je, de mauvaise humeur. 


-Sinon quoi? Me répond-t-il, un sourire en coin, son sourire typiquement malfoyen. 


-Tu ne peux même pas t'imaginer, ce que je pourrai te faire. Dis-je en essayant de garder mon calme. 


-J'ai tellement peur de toi, miss-je-sais-tout. Me provoque-t-il. 


Ne le supportant plus, je me redresse, les points serrés. Il avait de la chance que je portais mes gants à cet instant. J'aurai pu le blesser sans le vouloir. Je le sens sourire à pleines dents dans mon dos. Il savait qu'il avait touché là où ça faisait mal et il ne se cachait pas d'être fier de son coup. 


-N'oubliez pas que dans quelques mois, nous allons faire des duels devant tous les élèves de l'école. Jubile-t-elle de son annonce. 


J'étais entrain de prendre mes affaires pour repartir lorsque Daphné arrive sans crier gars. 


-Elle est pire que Lockhart. Se mit-t-elle à ricaner. 


-C'était un phénomène à lui tout seul. Répondis-je, pensive. 


En sortant de notre salle de cours, Daphné et moi, partons vers la bibliothèque pour commencer notre devoir de métamorphose. Côte à côte, nous discutons en marchant sans se préoccuper des regards que me lançaient les autres élèves que je croisais. 


Une fois arrivée à la bibliothèque, je vois Ginny, seule assise devant un livre de potion. Je m'approche d'elle, timidement. 


-Ginny? L'interpellai-je, à voix basse. 


-Oh... Hermione. Je ne pensais pas te voir ici. Dit-elle en regardant tout autour d'elle. 


-Et oui. J'ai un énorme devoir de métamorphose à rendre. Tu veux venir avec moi et Daphné pour travailler? Lui proposai-je. 


-Euh... Je pense pas que...


-Hermione? M'interpelle une voix féminine derrière moi. Est-ce que je peux me joindre à toi? Je n'ai rien compris au devoir que MacGo nous a donné à faire? Me demande Pansy. Oh

Weaslette. Tu n'es pas avec le balafré et weasmoche ? Quoi que je comprenne que tu veuilles les éviter. Ricane-t-elle, légèrement. 


-Je dois... Je vais y aller. Dit-elle en partant après avoir prit ses affaires. 


Je soupire de frustration et me retourne vers ma nouvelle amie de dortoir. Elle me sourit, d'un air innocent et part rejoindre ma cousine qui est déjà en train de travailler. 

*

Arrivée dans la grande salle pour le repas du soir comme à notre habitude, nous mangions reclus des autres. Nous étions juste trois face aux autres. Même Astoria avait décidé de l'éviter depuis notre altercation à propos de son fiancé. Cette dernière me lance des regards assez accusateurs. A ce moment là, je me sentais horriblement honteuse de lui avoir tenu de tels propos. Je n'avais pas à lui parler de la sorte. Elle avait mal interprété mes paroles. Et aujourd'hui, j'en payais les frais. 


De temps en temps lors du repas, j'essaye de capter l'attention de mes anciens camarades de Gryffondor. Mais ils évitaient tous de regarder vers notre maison. Je ne savais ce que je cherchais à faire en faisant ça. Mais cela me rendait de plus en plus mal de voir qu'aucun Gryffondor me soutenait. Je croyais que dans cette maison, nous étions comme une famille, que nous étions tous soudés. Aujourd'hui, je pouvais confirmer certains rumeurs à propos de mes anciens camarades. Ils étaient tous hautain et dédaigneux des autres élèves des autres maisons confondues. 


La fin est très vite annoncée. Sans envie, je suis les serpentards pour rejoindre note salle commune. Me sentant extrêmement exténuée, je ne prend pas la peine de passer du temps avec eux dans la salle commune et pars directement dans ma chambre sous le regard dédaigneux de Malfoy qui ne cesse de me scruter. 


Enfin en pyjama et dans mon lit, je prend mon livre afin de continuer ma lecture là où je l'avais laissé hier soir. Mais cela fut de courte durée. Astoria venait de rentrer en trombe dans la chambre en fermant la porte derrière elle. Sans que je m'y attende, elle s'assoit sans mon autorisation sur mon lit en se tortillant les doigts. 


-Mione...? 


-Euh... Oui? 


-Je voulais m'excuser de m'être emportée, hier soir. Tu sais, j'y ai beaucoup réfléchis pendant le repas. Et je sais que ce que tu disais, c'était plutôt pour dénigrer Drago et non moi. Je suis partie au quart de tour sans prendre en compte vos différents. Je sais ce qu'il t'a fait enduré. Et je n'ai pas fait le rapprochement par rapport à ton comportement. S'excuse-t-elle. 


-Tu sais, c'est pas à toi de t'excuser, Astoria. Je n'aurai jamais dû te dire ça. J'ai mélangé nos querelles à votre histoire qui n'ont aucuns rapports. M'excusai-je à mon tour. 


-On oublie tout? Me demande-t-elle. 



-Bien sûr! M'exclamai-je en répondant à son étreinte. 


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