Un Noel chez les psy
Chapitre 1 : Psycology Games
2377 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 25/12/2019 09:49
Petite dédicace à @WeasleyBlack3… J’espère que ce texte sera digne de tes attentes… J’y ai mis tout mon cœur ! Je te souhaite de super fêtes de fin d’année, plein de magie… Que tous tes souhaits soient réalisés sans exceptions !
Noël. La plus belle fête pour de nombreuses personnes. La neige… le froid, le chocolat chaud devant la télé. La période la plus fainéante de notre existence. L’idylle.
C’est comme ceci que vous voyez noël, non ? Au moins quelques-uns d’entre vous…
Moi, c'est le contraire. L’opposé total ! Vous ne devez sûrement pas comprendre.. Tout le monde aime noël, surtout à mon jeune âge ! Je vais vous expliquer.
J’habite dans un petit village à côté de Paris. Là-bas, tout se ressemble. Les maisons sont des copies exactes les unes des autres. La mienne est plutôt grande. La façade est d’un blanc cassé, parfaite, sans aucunes traces suspectes. Les volets qui accompagnent celle-ci sont bleus. Bleu azur. Comme le ciel au coucher du soleil… magnifique. Tout est parfait chez moi, et tout doit l’être. Mon père ne supporte pas l’imperfection. Et, pas de chance, il a la fille la plus imparfaite du monde !
Ma chambre, quant à elle, est spacieuse, et très vide. Les murs sont rouges, rouges sang, ma couleur préférée. Dans la pièce, il n’y a que mon lit double, et une bibliothèque. Rien d’autre. J’ai été habituée dès mon plus jeune âge à ne pas abuser des bonnes choses.
Ta passion est la lecture, alors, tu auras le droit à une bibliothèque, pas plus ! Les objets ne font pas le bonheur, encre le bien dans ta tête !
Combien de fois ai-je eu ce discours ? Je ne pourrai vous le dire.
Quel est le rapport avec noël ? Vous allez vite comprendre !
Ma mère est morte à ma naissance, césarienne qui a mal fini. Et, mon jumeau n’a pas tenu non plus. J’ai donc été élevée par mon père. Seule avec lui, TROP seule avec lui. J’ai tellement eu peur dans ma courte vie que je ne sais plus ce que ça fait.
Comment me définir ? Trouillarde, qui a peur de tout, même de son père ; folle, qui ne sait que lire et écrire. Intello bizarre...qui n’a qu’une amie, car elle lui fait ses devoirs, et, malade de naissance… problèmes cardiaques à tous bouts de champs.
Voilà, c’est moi, ça ! Ça fait peur, hein ? Je vous comprends… Je ne voudrais pas m’approcher moi-même.
Mon père est un homme d’affaires respectable. Et, je l’admire beaucoup pour ça. Il est à l’écoute de ses clients. Et trouve toujours un moyen d’en avoir toujours plus. Mais… Il n’a pas le même comportement avec moi. Pas du tout. Je ne suis qu’un jouet. Dans les deux sens du terme. Et je l’ai toujours été. Là pour le servir… quelles que soient ses envies. Je ne supporte plus mon corps à cause de lui. Je ne peux même plus me regarder dans un miroir sans pleurer. Triste vie, hein ? Je suis plutôt heureuse que ça ne vous arrive pas à vous, c’est le principal !
Vous savez pourquoi je n’ai pas dénoncé mon père, ni ses amis, d’ailleurs ? Car, je tiens à lui. Quoi qu’il me fasse subir, c’est mon père. Et je l’aime avec ses défauts, aussi gros soient-t-ils.
Lune est ma seule amie. La dernière des dernières. Et, c’est ma voisine. Elle est au courant pour tout ce qu’il se passe. Elle a vu mon père me frapper. Et… Elle a essayé à de nombreuses reprises de le dénoncer sans mon accord…
Maintenant que vous connaissez le contexte :
Vous savez où je suis aujourd’hui ? Dans un institut qui se nomme psycology games. Rien que le nom me fait peur. Je suis accompagnée de Lune, et de mon père, bien entendu. Il… Il veut, a ordonné qu’on entre, moi et mon amie, dans cet endroit… pour nous faire soigner. Vous voyez, tout le monde me prends bien pour une folle ! Mais… je vais accepter, je crois. Au moins, on n’abusera plus de moi pendant un petit moment ! Je l’espère, du moins !
Avant d’entrer dans cet endroit, nous fûmes fouillés, mais… très bizarrement. Ils ont regardé mes bras et jambes… étrange, non ?
J’ai honte, à cause d’eux. Honte de moi. De mes actes, et de mon corps. Mes bras sont constellés de cicatrices. De plus en plus nombreuses au fil du temps. Pourquoi se faire subir ça à soi même ? Je sais que vous vous posez cette question. Tout simplement car ça me soulage. Ça me soulage. Mon cœur cesse quelques instants de me tuer, il devient compréhensif… et, ces actes enlèvent les souvenirs horribles qui me hantent… ces mains sur ma peau, sans mon consentement, de si nombreuses fois…
Nous fûmes donc invités à entrer. C’est le cœur lourd que je franchis le chambranle de la porte. Vais-je faire le bon choix ?
La bâtisse était décrépie et sale. Elle avait sans doute plus de dix décennies… Elle pourrait être confondue avec une maison abandonnée. Le toit est prêt à s’effondrer à tout moment. Il est constellé de mousse verdâtre, vertige du passé… C’est ce que j’en déduis en tout cas. La façade n’a plus de couleur distincte. Passant du gris au blanc, et du blanc au noir. Les fenêtres, quant à elles, sont ovales. Comme dans les caves de certaines maisons très anciennes. Des barreaux les surplombent.
On se croirait dans une prison qui n’a pas servi depuis longtemps…
A l’intérieur, l’état était le même. Le sol était souillé de rougeâtre… Si je réfléchissais deux secondes, je prendrais ça pour du sang…
Un homme vêtu de blanc vint à notre rencontre. Il était d’âge moyen, et pourrait se confondre assez facilement dans la masse. Il prit nos manteaux, puis nous dirigea vers un bureau.
Mon père y entra seul, nous laissant ainsi démunies dans le couloir.
Qu’est ce qu’on va nous faire ? Dites le moi… J’ai peur.
J’étais tellement rongée par le stress, que je n’avais pas vu ce petit bout qui nous regardait… Il était haut comme trois pommes, devait avoir dans les alentours de cinq ans. Ses cheveux étaient blonds, et assez longs pour son âge. Ses yeux reflétaient une lueur intense, ils étaient vert. Il était très mignon. Mais, habillé très étrangement. En bouse bleu difforme… Ce qui me fis penser aux clichés de base.
Après l’avoir détaillé des yeux une bonne dizaine de minutes, je me décidais, et lui dis bonjour d’une voix des plus chaleureuse possible.
Je ne suis pas douée pour ce qui est de parler, j’en suis incapable, à priori.
Il ne me répondit pas. Préférant me sourire et me fixer d’autant plus. J’en rougis de gêne.
Lune ne put s’empêcher d’intervenir, et lui posa une dizaine de questions à la suite, comme à son habitude, passant de son prénom, à ce qu’il fait ici.
Le petit fut déstabilisé, et partit en courant dans le sens opposé au notre. On fait si peur que ça ? Alors, finalement, j’ai vraiment ma place ici…
Après une demi heure d’attente dans un calme des plus complets, mon père revint enfin, accompagné dudit docteur.
Une sueur froide me parcourus… Que veut le destin ?
C’est oui. Je reste. Je passe les fêtes de Noël ici, et, Lune aussi. L’horreur… ou le bonheur ? Je n’en sais rien.
Ce qu’ils m’ont annoncé m’a quand même un peu perturbée. On reste car il manque deux joueurs à leur jeu de Noël. Juste pour ça !
Le jeux consiste à... Tenir le plus longtemps possible. Le dernier qui tient, gagne, et peut sortir de ce lieu.
Mais… qu’est-ce que ça veut dire ? Ce n’est pas ce que je pense quand même ? Ils… C’est impossible, dans la vraie vie, hein ?
Je ne sais pas dans quoi on s’est embarquées, mais ça ne sent pas bon.
Mon père est parti sans même me saluer. Tant pis pour lui, je n’en ai rien à faire ! Enfin… si, quand même un peu. Mais il n’a pas besoin de le savoir, alors, chuuut !
Suite à cet épisode assez traumatisant à mon goût, nous fûmes accompagnées à nos "chambres", ou plutôt, à une pièce qui va nous servir de dortoir.
Celle dans laquelle nous sommes est verte pomme. Les murs sont tellement rapprochés que l’on étouffe, et, il n’y a pas de fenêtres. Une vrai prison ! Sans compter sur le fait que nous somme trois dans cet endroit…
Lune et moi sommes accompagnées d’une jeune fille de notre âge, je suppose. Elle est… spéciale. Brune, cheveux longs, rêches, et yeux bleus étincelants. Elle est très renfermée sur elle-même. Trop, si je puis dire.
Cette situation est de plus en plus étrange. Personne ne nous a parlé, personne ne s’est présenté, et encore moins ne nous a souhaité la bienvenue. Comme si nous devions nous débrouiller seules. Et, dans ce genre d’endroit, on ne devrait pas être enfermés, et surveillés sans cesse par des spécialistes ? Ce n’est peut-être qu’un cliché, après tout.
Deux heures sont passées. Et… Enfin quelqu’un. Une femme, plutôt jeune, nous demanda de la suivre jusqu’à la salle de réception. Il y a une salle de réception ? Mon inquiétude augmente fortement.
Arrivés là-bas, on nous fis nous asseoir à même le sol. Il y avait des dizaines et des dizaines d’enfants variant d'environ cinq ans à une quinzaine d’années. Je ne pus m’empêcher de penser aux moutons… incorrigible, diriez-vous !
Un vieil homme entra alors. Il ressemblait à la représentation que l’on fait aux enfants du père Noël. Il demanda distinctement le silence. Puis parla. Il fit le plus long monologue que je n’ai jamais écouté. Sans jamais buter sur un mot, ou expression. Incroyable.
Il nous a parlé du fameux concours. Nous devons, tout d’abord, nous regrouper par groupes de deux.
Puis, il y aura des épreuves. Dès le lendemain matin. Des épreuves, qui détermineront qui a assez de capacités pour continuer. La difficulté montera en grade au fil du temps. Puis, trois jours après Noël, le gagnant pourra repartir, comme si rien ne s’était passé.
Cela doit être un fardeau… franchement, je ne veux pas gagner, pour laisser tous les autres ici, il en est hors de question !
Je ne suis toujours pas rassurée. L’homme, que je vais, entre-autres, nommer père Noël, est moqueur… Il rigole en voyant le désarroi apparaître sur les visages. Il en est presque heureux. Quelque chose n’est pas net. On ne me la fait pas, à moi ! Il nous piège… Ce doit être un piège… Un piège dont je vais être obligée de me faire avoir… Sinon, ce sera pire. Enfin, ce n’est que ma logique !
Dix jours plus tard.
Je. C’est. Je suis la gagnante. Pourquoi ? Mais… Pourquoi ? Je dois mourir. Comme tous les autres !! Ils sont tous morts ! Ne pas tenir, voulait dire périr… Comme je le pensais.
Je… Dites-moi que je rêve. S’il vous plaît, dites-moi que tout est faux… Je lis un livre, hein ? Dites-le moi.
Tout tournais dans ma tête. De plus en plus rapidement. Comme dans un manège, au début, on y est bien, puis, ça accélère, et nous retourne l’estomac…
Je suis dans le même état. Et pire encore. Bien pire…
Vous ne devez pas comprendre, je suppose !?
C’est normal. C’est normal. Je suis trop embrouillée, mon esprit divague. Et mon cœur fait des bonds de deux mètres de haut. Qu’est ce que j’ai fait pour mériter tout ça ? Franchement ?
Je vais vous décrire une des scènes… Cela vous aiderais ?
Je vais prendre ce silence pour un oui.
La première épreuve. La plus simple, selon leurs dires. J’étais en binôme avec ma très chère amie. Et nous fûmes contre deux petits… Le petit bout que nous avions vu, lors de notre arrivée, et un autre, un peu plus âgé.
Jusque-là, tout est normal.
Ils nous… Nous ont ensuite enfermés dans une salle tous les quatre. Avec des armes diverses et variées passant du couteau de cuisine au pistolet chargé. La seule règle fut que nous ne sortirions que lorsque deux de nous quatre seront morts.
Voilà comment a commencé mon calvaire…
Au début, nous ne fîmes rien. Absolument rien. Et, pendant approximativement douze heures, nous ne bougeâmes pas d’un centimètre.
La faim commença alors à se ressentir. C’est là, que nous primes conscience, que si nous voulions sauver notre peau, on devait se bouger.
Le petit pris les devant. Il… Mon dieu… Il poignarda Lune… tellement innocemment. Elle est morte dans un souffle… mais dans une douleur qui devait être horrible…
Je… Je ne peux dire comment cette épreuve s’est finie. Je tiens à votre santé mentale. Juste… ce fut moi et le petit bout qui furent sortis vainqueurs.
Et, une dernière chose. A la dernière épreuve… Il ne restait que moi, et, ce petit…