L'école des démons acte 1

Chapitre 5 : Nos lignées

1871 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/12/2021 22:33

Le lendemain, le même procédé se répète, aucun des jumeaux n’est là. Cette fois-ci, c’est Aziel qui vient s’excuser auprès du professeur de l’absence de ces cadets. Sa sœur ne pouvant pas rester sans surveillance et leurs parents étant absent. Son frère et lui se relaieront pour ne pas manquer trop de court. Ceci de fait l’aîné s’en va, tandis que Callego et Shichiro se jettent un regard :

 

— Cela doit-être grave si ces frères doivent la surveiller à tour de rôle, chuchote Shichiro.

— Je n’en sais rien… Son frère a dit que c’était à elle de nous en parler, répond Callego, qui d’un mouvement de tête, fait remarquer à son camarade que le professeur attend qu’ils se taisent.

 

Les heures s’écoulent et ils enchaînent les différents cours, récupérant les documents pour les jumeaux. A la pause de midi, ils s’en vont chercher leurs plats puis sort à l’extérieurs pour être tranquille pour manger. Ils s’asseyent sur un banc, Shichiro sortant son téléphone de sa poche pou vérifier ses messages :

 

— Elle n’a toujours pas répondu à mes messages d’hier, ni d’aujourd…

 

Juste à ce moment-là, l’appareil vient à vibrer et Shichiro, nerveux manque de le faire tomber au sol. Il décroche alors en devenant plus rouge que les cheveux de Degan. Ce qui suscite un regard curieux de la part de Callego.

 

— Allo, Aérin ?

« Bonjour Shichiro, excuse-moi de ne pas avoir répondu hier. Je ne me sentais pas très bien. »

— Non, non, ne t’en excuse pas. Boum. Tu te sens mieux ? Boum

— Ça va ? Tu es blanc comme un cadavre ? dit Callego, pensant qu’il y a mauvaise nouvelle.

« Degan et Aziel exagèrent toujours, je devrais revenir demain. Au fait, merci pour tes messages et oui, tu peux donner mon numéro à Callego. »

 

Le nommé le regarde alors que le blanc lui tend son pouce… Il n’entend pas la conversation, il n’a donc aucune idée de la raison de son geste.

 

— En tout cas, ton frère n’est pas le même quand tu es absente, j’espère que tu vas vite te rétablir. Tu veux parler à Callego ?

« Il est trop protecteur. Heu… S'il le souhaite ? *J'ignore quoi lui dire, moi ! * »

 

Ce dernier prend alors le téléphone que lui tend son compère toujours aussi tremblant et nerveux, Callego porte l’appareil à son oreille tout en regardant Shichiro d’un œil curieux.

 

— Allo ? Tu voulais me parler ?

« C’est Shichiro qui m’a passée… Degan n’a pas été casse-pied ? »

— Non, il était même silencieux. Tu devrais t’absenter plus souvent.

« Je note. Bon, je coupe, la mère poule proteste, à demain les gars. »

— À demain, conclue Callego en raccrochant.

 

Le brun rend son téléphone à Shichiro qui se dandine comme un enfant.

 

— Qu’est-ce que tu as ? demande Callego confus.

— R… rien… Sa voix était si proche, dit le démon, émus.

— C’est le principe d’un téléphone.

— C’est la première fois que je parle à une fille au téléphone, ça ne te fais pas bizarre à toi ? C’est comme si nous étions proche, vraiment très proche !

 

Callego en hausse les épaules… Pas spécialement. Shichiro détourne la tête boudeur et ronchonne dans ces dents.

 

— Tu le vois qu’elle te plait, réplique le brun.

— Mais rien avoir ! C’est juste que je la trouve gentille et elle est plutôt mignonne, avoue le pâle, la voix de plus ne plus basse.

 

Callego qui a les yeux sur Shichiro esquisse une sourire narquois alors que ce dernier se dandine et entortille ses cheveux dans ses doigts. Il prend une bouchée de son plat, puis se fige soudain ! Des sueurs froides lui coulent le long de la colonne, il n’ose pas se retourner et regarder celui qui vient d’abaisser son visage trop près du sien. Le démon grince des dents, espérant qu’Opéra passe son chemin une nouvelle fois.

 

— Oh, mais c’est ce cher Callego ! Dis-moi, j'ai une faim de loup, mais je n’ai pas envie de faire la file. Tu serais gentil de me rapporter mon plat, enfonce-t-il ses ongles dans son épaule.

 

Callego crisse des dents, il a plus qu’envie de lui rentrer dedans. Toutefois, même le Cerbère ne veut plus se manifester en sa présence depuis qu’il l’a retourné. Le brun se lève d’un pas colérique et s’en va lui chercher son plat. Aziel, venu les rejoindre en entretemps, est surpris de voir le démon serviable avec Opéra. Shichiro profite de sa présence pour lui rendre la tablette de sa sœur, qu’Aziel reprend et range dans son sac.

 

— C’est quoi ça, demande Opéra, curieux.

— Ce sont les histoires de ma sœur, tu l’as déjà fini, Balam ?

— Oui, répond ce dernier en souriant.

— Aérin refuse de nous laisser la lire, tu la veux, Naberius ? Demande Aziel, surprenant le regard qu’il a eu vers l’appareil.

— Je devrais lui demander en premier, dit le brun.

 

Opéra lui ne se gêne pas pour prendre la tablette à Aziel. Callego sent qu’il va suivre Shichiro au Batora animalier aujourd’hui…

Ils sont repartis à leurs cours de l’après-midi et à la fin de ceux-ci, Callego hésite à retourner chez lui ou rester un peu avec le blanc. Le colérique opte pour la dernière solution et l'accompagne au batora de biodiversité. Celui-ci se content d’observer les créatures et les notes que prendre Shichiro.

 

— Ce ne sont pas des animaux sauvages à la base ? demande soudain le brun.

— Si, pourquoi ? dit Shichiro en pleine osculation d’un lézard de rocaille dont la présence d’un œil, mais possédant trois queues, le perturbe grandement.

— Ils sont libérés une fois qu’ils sont guéris ?

— Pour la plupart oui, répond le blanc, en relâchant le reptile.

— Tu as une idée de ce que tu veux faire une fois que tu auras fini l’école ? continue Callego.

— J’aimerais me lancer dans la biologie.

— Ouais, ça te convient parfaitement, dit le démon en lui souriant.

— Et toi ?

— Je ne suis pas censé quitter Babyls. J’ai été désigné pour la protéger, donc je deviendrai professeur.

— Le chien de garde de Babyls… Votre famille n’a pas le choix sur ce que ces membres veulent faire ? Demande Shichiro, en s’asseyant en tailleur sur le sol.

— Pas vraiment, mais je n’en suis pas dérangé, je prends ma mission au sérieux, réplique le brun.

— Tu prends tout au sérieux, rigole le blanc.

— Et toi pas assez ! Enfin, par rapport à Degan, je ne m’inquiète pas pour ton avenir.

— Parce que tu t’en fais pour celui de Degan ? répond le pâle narquois.

— Je m’en moque de ce qu’il adviendra de lui, je me demande même s’il a une idée de ce qu’il veut faire, tique le brun.

— Il aime la musique, il va peut-être créer un groupe ? Suppose Shichiro.

— Un démon de sa lignée qui devient musicien… Cela doit être une honte pour sa famille.

— Ils ne te ressemblent pas. Enfin, je veux dire qu’ils n’ont pas l’air d’avoir le même poids sur les épaules, explique doucement Shichiro.

— Je ne connais pas très bien les Divalis, hormis leur magie héréditaire et le fait que leur clan travail dans la sécurité avec les Azazel, dit sobrement Callego.

— Et quelle est-elle ?

— Ce sont des métamorphes, répond le brun.

— À quoi ils ressemblent ?

— Ça je l’ignore.

— Je demanderai à Aérin si elle veut bien me la montrer. Tu penses qu'elle sait ce qu’elle fera plus tard ? Demande le pâle avec un certain embarras.

— Sans doute dans la sécurité, monsieur je refuse d’admettre mon attirance ! Répond Callego, narquois.

— Je pensais à elle parce qu’elle reste avec nous, arrête de t’imaginer des choses, dit le démon en baissant les yeux.

— Je n’imagine rien Shichiro, mais je serai enclin à le faire quand tu réagis de la sorte, ricane Callego.

— Ah non ! Tu ne vas pas t’y mettre aussi ! Degan m’a assez bien ennuyé avec ça la dernière fois, grommelle Shichiro.

— Degan démarre au quart de tour, il m’a nargué au cours de math parce que j’ai demandé sa gomme à Aérin, soupire le brun.

— Pourquoi elle reste avec nous ? Il y a trois autres filles en classe, dit Shichiro.

— Va savoir, elle a peut-être un faible pour toi ? Ricane le démon.

— Ou toi ! Réplique le blanc redevenu rouge. 

— On devrait arrêter de côtoyer Degan, sa bêtise déteint sur nous, dit-il en se raclant la gorge.

— Pour sûr, conclu Shichiro.

 

« Atchoum » Degan se passe le doigt sous son nez, se redressant vers sa sœur qui lui demande s’il a pris froid ? Celui-ci a la vague impression que l’on parle sur son dos… Il dépose le plat à côté de la rousse et s’assoit au bord du lit.

 

— Ça va, je vais manger avec toi en bas, dit Aérin prête à se relever.

— Mais non, reste là, profite en tant que l’on s’occupe de toi, dit Degan, taquin.

— Demain je retourne à l’école, je n’ai pas envie d’avoir trop de cours à rattraper, dit-elle, tout en prenant une bouchée de son plat.

 

La porte de l’entrée s’ouvre sur les aboiements reconnaissables de leur chien de compagnie qui accueil Aziel. Quelques minutes s’écoulent puis il entre dans la chambre de ces cadets.

 

— Merci pour l’assiette Degan, ça va mieux toi ? Demande l’ainé à sa cadette.

 

Le rouge répond d’un geste de la main et Aérin hoche du chef, il leur sourit et s’en va vaquer à ses occupations.

 

— Tu ne le trouves pas bizarre en ce moment ? Demande Aérin.

— Il ne l’est pas en permanence, répond son frère, narquois.

— Degan… Je suis sérieuse.

— Je sais. Il est comme ça depuis que l’on sait pour lui…

— Tu crois que c’est à cause de ça ?

— Va savoir…

 

Aérin baisse les oreilles…Ouais, elle a déjà entendu des dires sur Seth.


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