Attention ce chapitre comporte une scène pouvant heurter la sensibilité du jeune public et sera signifié par la présence d'asterisques.
C’est en regardant par la fenêtre que je me rends compte que le jour n’est pas encore levé. Bien que la présence de Nicolae aussi rassurante soit-elle, je ne parviens tout de même pas à me calmer. Les larmes m’inondent le visage tandis que de violents spasmes m’assaillent , l’aîné de la fratrie tente de me réconforter en me prenant dans ses bras. Mais voyant que ça ne fonctionne pas, celui-ci tente d’appeler Drogo, la voix empreinte à une inquiétude croissante. Sans crier gare , la porte s’ouvre sur un des frère, malheureusement le mauvais… Peter entre dans ma chambre, ahuri par le spectacle de son frère tentant vainement de me consoler .
-" Peter, sais-tu où se trouve Drogo ?
- Il est parti il y a un peu plus d’une demi heure, prétextant qu’il avait quelque chose de très important à faire, il avait l’air contrarié.
- Appelles le ! Dis lui qu'Alexandra ne va pas bien, elle est inconsolable…
- Très bien…"
Peter sort de la chambre précipitamment, tandis que Nicolae tente de nouveau quelques tentatives désespérées.
-"Alexandra, essais de te calmer… Peter va appeler Drogo, il va bientôt revenir... Mais essais de respirer calmement…
- Drogo… "
Ma souffrance est telle que son prénom s’échappe en un murmure. Malgré tous mes efforts pour le repousser Drogo m’a beaucoup soutenu depuis ma dispute avec Sebastian. Il est resté prêt de moi et a essayé de tout faire pour que je me sente un peu mieux. Je dois bien avouer que je ne lui rends pas la tâche facile.
Peter, nous rejoins rapidement :
-"Je viens d’avoir Drogo, il sera bientôt là ! Il est en chemin…
- Très bien merci Peter ! Ça va aller Alexandra… Drogo arrive…"
Je tente de reprendre mes esprits, mais rien y fait… Les larmes inondent mon visage, mes yeux sont tellement gonflés, qu’ils me brûlent et ces spasmes sont tellement brutaux que la douleur n'en est que plus affligeante… Ce cauchemar avait l’air si réel… Je ne m’en remettrais jamais s'il c’était réellement passé quelque chose entre Sebastian et Sarah. Rien qu’à l’idée de les imaginer ensemble, mon cœur se sert. Je sens Nicolae se tendre contre moi, certainement impatient de l’arrivée de son frère. Je l’entends grommeler quelques paroles incompréhensibles. Mais alors que celui-ci continue de pester , la voix tant attendu de mon vampire se fait entendre.
-"Je suis là…
- Eh bien ! Il serait temps… Alexandra est inconsolable… Essais de faire quelque chose !
- Relax Nicolae, je m’en occupe… "
Mon ami fini par prendre la place de son frère et me sert fort contre lui. Son contact m’apaise instantanément. Je me détends un peu plus et pause ma tête sur son torse en ne manquant pas de m’agripper à son T-Shirt. Il me souffle des paroles rassurantes à l’oreille.
-" Calme toi ma petite chose… Je suis là maintenant… Explique moi ce qui ne va pas !
- J’ai… J'ai fais un horrible... Cauchemar…
- De quoi s’agissait-il ?
- Sarah avait ensorcelé Sebastian et ils… Ils s’apprêtaient à…
- Chut ! Calme toi ! Ce n’était qu'un mauvais rêve !
- Je serai anéantie si ça se produisait… Drogo, je… Je l’aime… tellement…
- Je sais Alex, je sais ! J’ai quelque chose pour toi !
- Qu’est-ce donc ?"
Intriguée par ce qu’il pourrait bien me réserver, je lui lance un regard interrogateur. Quand soudainement cette voix résonne dans la pièce …
-" C’est moi…
- Seb... Sebastian ! Que fais-tu donc ici ?
- C’est Drogo, qui est venu me chercher.
- Comment ça ?Je ne comprends pas ! Drogo, j’attends des explications !
- Écoute ma petite chose, tu es malheureuse depuis votre dispute, et je n’aime pas voir ce si joli visage abimé par la tristesse… Alors même si je ne supporte pas te savoir avec lui, j’aime le sourire qu’il peint sur tes magnifiques lèvres… Alors oui je suis allé le voir, vous avez besoin de parler ! Et je veux te revoir sourire, c’est pour moi la plus belle des chose qu’il m’est était donné de voir. Et vous Jones, évitez de lui briser de nouveau le cœur je n’aimerais pas avoir à planquer votre cadavre dans la forêt !
- Je me passerai de tes commentaires Drogo, maintenant j’aimerai pouvoir discuter avec elle !
- Petite chose si ça ne va pas tu cris !
- Je te remercie Drogo , ça ira ne t’en fais pas."
Mon blondinet quitte ma chambre , nous laissant seuls Sebastian et moi. Autant dire que le silence dans la pièce se fait de plus en plus pesant… Nous nous regardons, attendant sûrement que l’un de nous prenne la parole. Je m’assoie mieux dans mon lit ramenant mes genoux contre ma poitrine. Peu certaine du déroulement de notre échange mais il va de soit qu’être assit pour discuter et quand même beaucoup plus agréable et confortable que d’être debout. Je prends donc la parole la première.
-" Ne reste pas debout , assis toi !"
Mon beau loup me regarde, un air triste peint sur son beau visage, suite au ton sec que j’ai employé et vient prendre place face à moi sur le matelas. Près de moi les yeux rivés au sol, il entame finalement la conversation.
-" Je suis désolé…
- Je crois que tes paroles m’ont beaucoup plus baissé que le fait que tu ne m’es rien dis pour ton voyage. Tu as douté de moi, Sebastian. Tu as de suite pensé que c’est parce que je ne venais pas avec toi, alors que pas du tout . Je sais ce que ça représente pour toi… Et jamais, je ne serais un obstacle pour ta vie professionnelle ou pour toutes opportunités comme celle-ci…
- Je sais et je m’en veux depuis le moment où je t’ai dis ça… Je m’en mords les doigts à chaque instant depuis ton départ précipité… Et je me déteste de t’avoir fais souffrir à ce point…
- Et Sarah ?
- Comment ça ?
- Est-ce qu’il s’est passé quelque chose avec elle ?
- Non Alexandra, et il ne se passera jamais rien avec elle. Pourquoi cette question ?
- Quand je vous ai vu hier en sortant du bahut, tu avais l’air si heureux … Alors je me suis demandée si tu n’étais pas passé à autre chose !
- Rassures toi, je n’ai d’yeux que pour une seule femme Alex, et cette femme c’est toi ! Tu peux donc être tranquille, ton rêve n’était qu’un cauchemar, la seule personne que je désir c’est toi ma douce…
- Tu me manques tellement, c’est une véritable torture…"
Mon professeur me regarde avec étonnement, tandis qu’il me prend la main et dans un geste des plus doux , me rapproche de lui. Mon cœur rate plusieurs battements, une perle salée se fraye un chemin le long de ma joue avant que mon beau loup ne vienne l’essuyer de son pouce. Il me prend dans ses bras musclés et sa douce chaleur fini de m’apaiser.
Comme si tout rentrait dans l’ordre , c’est auprès de lui qu’est ma place. Je le sais avec certitude, j’aime cet homme démesurément , je ne conçois plus un quelconque avenir sans lui.
Mon visage enfoui dans sa nuque, j’hume sa fragrance délicate tandis qu’il enroule ses bras un plus fort autour de moi comme s’il voulait m’empêcher de m’enfuir de nouveau. Et d’une voix légèrement brisée par l’émotion, il m’avoue :
-" Tu m’as manqué aussi, terriblement. Je souffre chaque seconde de ton absence. Te voir mais ne plus pouvoir te toucher, te sentir près de moi...
- Drogo m’a amené au lac, je t’y ai vu… Il m’a dit que tu y passais le plus clair de ton temps … Pourquoi là-bas ?
- Ce lac , représente beaucoup de choses pour moi, nous y avons échangé de multiples baisers, aussi doux et qu’enfiévrés. Nous nous y sommes baignés, c’est là que j’ai découvert ton corps, à peine vêtu et que je t’ai trouvé sublime. C’est aussi là, que tu as commencé à m’ouvrir ton cœur et que nous avons parlé d’un début de relation. C’est pour toutes ces raisons que je m’y rendait. Ce que je ne savais pas en revanche c’est que Drogo l’avait remarqué et qu’il t’y avait conduite.
- Sebastian, était-ce vrai, quand tu me disais que tu m’aimais?
- Je n’ai jamais été aussi sincère qu’en te le disant. Je t’aime Alex et ça m’effraie toujours autant que la première fois où je te l’ai dis…
- Mais enfin pourquoi ça t’effraies autant ?
- Pour la simple raison que tu as une emprise sur moi, que jamais personne n’avait eu jusqu’à présent. Tu es gravée en moi Miss Tosello… Sans toi je suis perdu… Le loup que je suis n’est plus que l’ombre de lui-même. Je t’aime et je ne désir que toi… Constamment…
- Je t’aime aussi mon beau loup…"
Je me détache de lui, fixant l'or de ses magnifiques iris. J’y vois sans trop de mal, et grâce à ses pupilles dilatées l’exactitude de ses dires et le désir qu’il éprouve en ce moment même. Je ne rêve, a cet instant, que d’une chose, prendre possession de ses lèvres si parfaitement dessinées, les cajoler fiévreusement des miennes. Poser de multiples baisers alanguis sur ce corps sculptural. Goûter à sa peau bouillonnante de désir pour moi. Je ne souhaite qu’une chose, qu’il fonde en moi me susurrant tout l’amour qu’il a pour moi en caressant chaque parcelle de mon corps.
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Comme s’il pouvait lire dans mes pensées, il prend possession de ma bouche avec une avidité sans pareil, faisant éclater mon désir comme un milliers de papillons, dans mon bas ventre. Ses mains quittent mon dos pour se poser sur ma taille et sans aucun effort il me soulève me plaçant sur lui à califourchon. Je constate à son érection l’urgence de son désire. Une ses main trouve le chemin de à poitrine en passant sous pull en laine, tatillonnant un de mes seins tandis que l’autre empoigne une de mes fesses avec fermeté. Les râles rauques de mon amant font grimper en flèche mon excitation, alors que j’ondule du bassin venant me frotter à son membre durci par l’envie. Mes doigts entreprennent de déboucler sa ceinture, quand soudainement Sebastian me pose à terre , retirant avec une bestialité excitante mon pantalon lui dévoilant le spectacle de ma semi-nudité. Il me retourne précipitamment en me penchant au dessus du lit. Et sans que je n’ai le temps de dire ou faire quoi que ce soit, mon beau loup pénètre dans mon intimité avec une sauvagerie exquise. C’est à ce moment là, que je comprends l’importance de ses révélations et du dit « manque » qu’il ressentait. Il entreprend des va et vient un peu plus brutaux que notre première fois, mais cela n’en est pas moins divin. Après seulement quelques coups de butoir nous atteignons ensemble une jouissance exceptionnelle sans pour autant oublier que nous nous trouvons au manoir. Épuisés par nos ébats plus torrides que les derniers, nous nous affalons sur le lit blottis l’un contre l’autre. Sebastian me regarde amoureusement un sourire peint sur ses lèvres et d’une voix rocailleuse il me murmure à l’oreille :
-"Je t’aime ma douce…
- Je t’aime aussi mon Amour."
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Le cœur léger, je ferme les yeux me laissant bercer par la douce mélodie des battements du cœur de mon bien aimé.
Extirpée de ma douce léthargie, par le réveil de mon téléphone... En éteignant la sonnerie de celui-ci, je remarque à l’icône affiché sur l’écran que j’ai reçu un message dont le destinataire n’est autre que l’homme de mes pensées.
« Ma douce, je suis désolée de ne pas avoir pu t’avoir dans mes bras jusqu’à ton réveil, mais j’ai pensé qu'il était préférable de ne pas abuser de l’hospitalité ponctuelle des Bartholy ! J’espère t’avoir à mon cours d’aujourd’hui ! Je t’embrasse »
Cet homme est d’une prévenance ! Malgré le manque de ses bras puissants, cette nuit, aucun cauchemars n’est venu importuner mon sommeil. Au contraire… Notre réconciliation sur l’oreiller, n’a que pour effet de me laisser béate pour la journée. Je me lève précipitamment du lit, avec l’envie folle de pousser la chansonnette . Je sens à nouveau mon cœur battre dans ma poitrine, comme si cet instant de pur volupté m’avait ressuscité. Il va de soit que ce second souffle de vie, nous le devons à Drogo. S’il n’avait pas été chercher Sebastian, je serais encore la même coquille vide au trou noir remplaçant mon palpitant, qu'hier. Merci mon Vampire…
Je prends possession de ma salle de bain, des chansons entraînantes plein la tête. Je prends une bonne douche revigorante, et me vêts de mon uniforme. Je passe à un maquillage lumineux en mettant du fard à paupières doré, un peu de mascara et pour finir une légère touche de gloss couleur pêche. Je laisse mes cheveux détachés et me parer d’une paire de petites boucles d’oreilles. Ma mise en beauté terminée et mes affaires préparées, je m’empresse d’aller réveiller le petit monstre aux jolies boucles roses. Alors, commence le rituel quotidien du réveil de Lorie. Une fois celle-ci sortie du lit, j’aère sa chambre, arrange son lit et range ce qui traîne pendant que la fillette est à la douche. Une fois sa toilette terminée, je passe au rangement de la salle de bain pendant qu’elle s’habille et je termine par le peignage de sa belle chevelure épaisse . Ce petit démon aux traits, pourtant, angéliques, fin prête, nous descendons toutes les deux rejoindre ses frères dans la salle à manger.
La table est garnie de plusieurs fruits, du café, quelques viennoiseries, du pain… Affamée, je me fais une petite salade de fruits composée d’une banane, un peu de kiwi et de la pomme. Je prend une grande tasse de café et un croissant. Avec ça, je pense pouvoir tenir jusqu’au déjeuner.
[ Ma p'tite Alex avec la nuit que tu as passé, il est conseillé de faire le plein de vitamines pour la journée.]
Mon petit déjeuner englouti, je remonte dans ma salle de bain afin de me brosser les dents et vérifier une dernière fois que tout en place et qu’il ne me manque rien. En sortant de ma chambre, je percute violemment un torse sculpté dans le marbre, et alors que je m’attendais à m'écraser au sol, deux bras tout en muscle me retiennent. Je lève les yeux vers mon sauveur et celui-ci m’offre son plus beau sourire.
-" Alors ma petite chose, tu as l’air pressé!
- Bonjour Drogo, euh oui… Non… En fait…
- Ne te fatigue pas ma petite chose, vu ton visage rayonnant et le sourire niais de Jones cette nuit… J’en déduis que votre conversation à porter ses fruits. Fruits que vous aviez l’air de bien apprécier, genre fruits défendus !"
[ Oh non ! Il nous a entendu ! Je lui dis quoi moi maintenant ?]
-" Euh… C’est que… Enfin pas…"
[Bravo Alex, en matière de répartie je crois qu’on ne peut pas faire plus pathétique ! ]
-" N’oublie pas que je suis un vampire, et que je garde un œil sur toi…
- Merci Drogo , merci pour tout…
- Avec plaisir ! Tu veux que je te dépose à la fac ?
- D’accord !"
Nous descendons dans le hall, suivi par Peter. Ce matin mon blondinet, fait le chauffeur pour son frère et moi. Drogo c’est… Il est un peu comme ce bonbon « tête brûlée », piquant et quand la surface s’estompe, il laisse place à une douceur infinie. J’aime à me dire que j’ai atteints cette douceur alors que d’autre n’auront jamais autre chose que sa surface piquante. Voilà, Drogo c’est ma tête brûlée…
Nous arrivons enfin à l’université , le temps n’est pas du tout à l’image de mon humeur actuelle. Il pleuviote un petit peu et le ciel est recouvert de nuages noirs. Je rentre vite au sec dans les couloirs du bâtiment et me dirige vers mon cours préféré : les Mathématiques… Évidemment je préfère le prendre avec ironie . Outre l’ennui mortel de ce cours, je ne suis pas particulièrement à l’aise avec cette matière et cette heure me paraît, en général, être une éternité.
Mon supplice enfin terminé, je rejoins l’amphithéâtre de mon beau loup, lorsqu’une voix autant désagréable que familière, me stoppe net. Samantha !
[Bizarrement, elle ne m’avait pas manqué celle-là !]
-" Eh toi là ! La nouvelle !
- Samantha ! Que me vaut le déplaisir ?
- Je t’avais prévenu de me pas toucher à Loan !
- Et c’est bien ce que j’ai fais, ton Loan je n’y toucherais jamais , même si l’on me payait…
- Pourtant, on m’a confirmé que tu avais couché avec lui !"
Avant même que je ne réponde, une voix derrière moi se fait entendre : Drogo ! Il paraît être là toujours au bon moment.
-" Samantha ! Samantha ! Ne cesseras-tu donc jamais de t'en prendre à Alex par jalousie?
- Moi ? Jalouse d’elle ? Tu veux rire ?
- Absolument pas ! Contrairement à toi, Alexandra n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour être appréciée !"
Toute la bassecour de Samantha s’esclaffe telles des dindes, tandis que Samantha, contrariée par le répondant de Drogo, s’éloigne de nous tout en grommelant.
-" Encore une fois, merci Drogo !
- Je te l’ai dis, je garde un œil sur toi ma petite chose."
Sur ses mots, mon vampire s’éloigne me laissant enfin rejoindre l’amphithéâtre de mon beau professeur, qui, se trouve adossé en chambranle de la porte. Son regard croise le mien et me gratifie d’un clin d’œil discret . Il prend soudainement une voix plus autoritaire …
-" Eh bien mademoiselle Tosello, vous êtes en retard ! Vous viendrez me voir à la fin du cours ! Maintenant, allez donc vous installer !
- Oui professeur !"