Les Adieux d'une Sorcière

Chapitre 10 : Nouvelle Vie

2124 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 18/05/2019 04:18

Un Aurore d’été, alors que le soleil commençait à se lever, je fus surprise par la voix d’une femme qui criait dans la cour de la maison de ma mère. Je m’habillai en vitesse quand ma mère me cria dessus pour aller voir. Je n’avais pas beaucoup dormi, je pris ma masse et partit dans la cour. C’était Hitei, qui criait dans la cour des villageois accourait dans la maison, Shitchika se tenait debout au milieu de la cour. Hitei criais :


 - Vous ne voyez donc pas les exactions de cette femme ? Elle détourne l’argent du village, répartie mal les récoltes ! Sans parlé de sa vie licencieuse sur le dos des villageois! Où est donc passé le respect à l’égard de son mari défunt ? 


Je me tenais devant Shitshika ma masse à la main, de plus en plus de villageois affluait dans la cour j’étais très embarrassé devant tous ces gens. Ma mère tira la porte coulissante en laissant partir son amant de la nuit la queue entre les jambes. Elle partait un déshabillé de soie rouge, avec un éventail en plume d’autruche, ma mère paraissant 25 ans alors qu’elle en avait 50… elle était d’une beauté aussi diabolique que suffisante.

Hitei continua à crier au travers de la cour :


- Vous ne trouvez pas étrange que vôtre maîtresse soit aussi surnaturellement jeune ? Où est passé sa fille qu’elle battait comme du blé ? 


Je réalisais que Hitei savait une bonne partie de mon histoire mais elle ne savait pas que Setsu Myabu était devant Shitchika. Le doute s’installait dans les villageois qui ne doutait pas de mère jusqu’à présent. Shitchika déclara avec une détermination sans faille :


 - Il nous faut ce sabre coûte que coûte ! 


 - Pour ça morveux tu vas devoir passer sur le corps de Gaara ! criais ma mère de rage.


Je compris que j’allais me battre contre Shitchika, j’allais peut-être enfin mourir. A contre cœur je retirai mon chapeau que je laissai tomber par terre sur la terre battue. Les villageois avaient émis des gémissements d’effroi à l’effroyable vue de mon visage découvert, à l’emplacement initial de mes pommettes il y avait un grand trou noir où on pouvait voir mes os, le tour de mes orbites était également noir J’avais honte de me montrer ainsi devant Shitchika, je n’osais pas le regarder dans les yeux, puis je me mis en posture d’attaque sans cœur à mettre dans ce combat que je ne souhaitais pas. Hitei lança le combat, je me ruai sur Shitchika j’avais décidé de bannir la magie pour ne pas effrayé les villageois, je me concentrais sur les mains et ma masse. En recevant un léger coup, je constatai que le combat était plus équilibré que je le pensais. J’esquivais ces attaques et lui esquivait les miennes, mais la puissance et la violence se fit de plus en plus grande au point où la moindre petite faille dans ma défense pourrait me blesser sur le coup. Les premiers rayons du soleil commençaient à percer les nuages, après de longues minutes je coupais Shitchika à la hanche, puis lui à mon ventre, mon sang qui coulait de la plaie était noir de jais j’ignorai la douleur pour le provoquer en duel avec des attaques plus frénétique. A quoi bon ce corps ne m’appartenait plus. Mais un appel de ma mère me déconcentra, je tournai la tête vers Hitei qui s’était battue avec ma mère qu’elle avait vaincue. Shitchika me porta un coup fatal au ventre, mon sang giclait de ma bouche. Je regardais Shitchika droit dans les yeux, je ne l’avais jamais vu d’aussi près, je le contemplais encore, ébahie et triste de mon sort, j’avais versé des larmes de tristesse. Je sentais l’emprise du sabre et ma mère comme se rompre, la douleur que j’éprouvais constamment c’était partiellement calmé. Shitchika heurté par mon regard plein de reconnaissance, me rattrapa dans ces bras avant de tombé par terre, je laissais ma masse tombée par terre.


J’entendais les craintes des pensées de ma mère qui mourrait, je sentais un flot continu de sang s’échapper de mon ventre. Les larmes coulaient sur mes joues, je ne voulais pas mourir pour elle, je voulais mourir pour être enfin en paix. Un villageois criait au loin :


 - Regardez la sorcière rajeunit à vue d’œil ! 


Shitchika me regardais agoniser dans ses bras ne sachant quoi faire, Hitei venait me voir et en était stupéfaite :

 - Mais attendez ce ne serait pas Setsu Myabu ? 


 La fille de la chef du village ?  se demandait Shichika.


Je rassemblais mes forces pour leur dire ceci avant de m’évanouir :


 - Sachez que toute les méchancetés que je vous ais dite n’étais pas de moi mais du sabre. Pardonnez-moi d’avoir compromis votre recherche. Vous ne pouviez pas savoir qui j’étais vraiment malheureusement. 


 - Accrochez-vous ! Ne mourrez pas !  me suppliais Hitei.


Je sombrais dans les ténèbres. Je me réveillais bien plus tard dans un lit dans une des chambres de chez ma mère. Je n’étais pas morte finalement, mon heure n’était pas encore venue. Je m’assis et vis ma main bandée qui avait rajeunit mais j’avais toujours ces affreuses escarres noires causé par le poison du sabre.


Hitei était assise à mes côté :


 - Je n’avais jamais imaginé de tels pouvoirs dans un sabre. 


- Ce sabre vole tout ce qu’il y a de plus beaux en une personne ; gentillesse, jeunesse, beauté, générosité et amour au final...Hikage m’avait blessé avec ce sabre pour me volé tout ça.  murmurais je.


 - Shitchika se doutait de quelque chose même dans vos périodes de lucidité vous œuvriez pour votre prochain malgré tout. C’est le fait que vous ne soyez pas complètement méchante qui lui a mis la puce à l’oreille. La gentillesse et souvent teinté de pureté.  expliquait Hitei en regardant Shitchika entrer dans la pièce en le suivant du regard.


Hitei me laissa avec Shitchika pour parler à d’autre haut dignitaire du village. Un long silence s’installait entre lui et moi, puis il brisa le silence :


 - Je sentais que tu ne mettais pas de cœur dans ce combat...  murmurait-il.


Surprise qu’il m’adressat la parole sous ma véritable forme même partielle, j’hésita un moment puis répondit ;


 - Oui... 


 - Dit moi, je n’ai jamais vu se style. Comment s’appelle t’il ?  Me demandait Shitchika assez attentif.


 - Le Marteau Occulte c’est un mélange de karaté avec les mains et d’arts occultes…  lui expliquais je.


Shitchika souriait puis constata ;


 - Je me doutais qu’il manquait un petit quelque chose dans ta maîtrise de cet art. Mais je n’arrivais pas à savoir qu’est-ce que c’était. Pourquoi n’as-tu pas employé la magie sur moi ? 


 Le combat aurait été perdu d’avance pour vous Shitchika. Je ne voulais pas vous tuez.  dis-je en baissant la tête.


 - Toi par contre tu voulait mourir.  disait-il en se mettant à l’aise sur les tatamis.


Je n’avais pas d’espoir autre que celui-là pour pouvoir me soulager de la douleur que j’avais quotidiennement, même ma magie ne pouvait rien contre le poison du sabre. Et je ne pouvais pas renverser ma mère non plus, ni la ramener à la raison. Hitei avait vaincu Hikage, peut être que la persepective d’une nouvelle vie s’offrait à moi. Je ne pouvais pas rester dans ce village, ou j’avais souffert tellement de temps.


Un silence macabre planait entre moi et Shitchika qui était assis à mon chevet les yeux perdus dans le vague. Cet homme me perturbait en tout point, c’était la seule personne à qui je ne pouvais lire que partiellement les pensées. J’admirais la position de son gigantesque corps, mon regard c’était arrêté sur son cou dans une brise soufflant de la porte du balcon jusqu’au salon j’avais senti l’odeur envoûtante de son parfum de bois de santal. Sans que personne ne le sache, je n’aurai jamais deviné qu’un jour je retomberai amoureuse, d’un étranger qui plus est.


Shitchika plia sa jambe pour y poser son bras puis me proposa :



- Si tu veux partir de ce village, je te comprendrai. J’ai vécu la même chose à peu de chose près, mais malheureusement les choses ne se sont pas déroulé comme je le désirai, le destin en avait décidé autrement. On nous à rapporter que tu es une sorcière, tu nous serais bien utile dans notre quête, mais rassure toi rien ne t’y oblige. Repose-toi bien, et si tu veux dans 4 jours te joindre à nous rejoins Hitei et moi à la sortie du village près d’une maison abandonnée. 


Je mémorisai l’offre que m’avais dite Shitchika, j’avais une toute nouvelle vie qui s’offrait à moi mis je devais réfléchir pour faire en sorte de quitté sans regret ce village maudit, les habitants si égoïstes n’avaientt pas essayer de me venir en aide.


Je fis venir des notaires dans ma chambre, pour vendre les cadeaux des amants de ma mère et les meubles, Et organiser les funérailles d’Hikage, que je fis sans éprouver la moindre tristesse. Je pris une boite d’apothicaire où dedans j’avais mis des plantes séchées et beaucoup d’argent, des talismans, ma masse et des parchemins vierge.


Avant le jour du départ je pu me mettre debout, je n’avais pas mal aux jambes du au rhumatisme qui m’assaillait. La peau de mes mains était redevenue lisse mais j’avais toujours ces affreuses escarres noires. Sous ma peau blanche on pouvait deviner l’emplacement exact de mes os, le choc pour moi c’était quand j’avais ouvert mon kimono. Lors de mon empoisonnement, je n’étais pas encore formé pour être une femme. Ma puberté avait rattrapé le retard accumulé à cause du maléfice, en baissant la tête j’avais remarqué que ma poitrine était bombée malgré tous les escarres marquant mon sternum, rendant le tout féminin mais cadavérique, maladif. Mes hanches c’était également élargies au point où je ne pouvais plus rentrer dans mes pantalons. J’étais moins douloureuses à regarder mais je ne pouvais quand même pas me montrer comme ça, je pouvais encore faire pleurer des enfants et incommoder les gens qui me parlait, depuis mon empoisonnement c’était sûr que j’étais tout sauf belle. Même si mon apparence de vieille femme n’était plus qu’un souvenir, je devais quand même garder mon apparence fantomatique, couverte de la tête au pied, ne découvrant que mes yeux cachés sous mon chapeau. Dans mon reflet je me reconnais quand même, j’étais une jeune femme maintenant. Mes joues étaient balafrées par deux escarres noires d’encre mettant mes os à fleur de peau, si je les touchais à peine avec mes doigts je saignais.


Enfin le jour venu, avant de partir je fis mes adieux sur la tombe de mon père. Tête baissée avec mon chapeau recouvert du voile noir je parlais tout haut avec tristesse :


 - Adieu papa, je m’en vais on ne se reverra sans doute jamais. Je vais beaucoup voyager pendant une période non déterminée. Tu me manques 


Puis je déposais une pivoine blanche sur le rebord de sa tombe, j’allais au point de rendez-vous où je retrouvais Shitchika et Hitei qui m’attendais devant la maison abandonnée. Quand nous partîmes, j’eus peine à reconnaître la maison de Yatsuba. Était-elle partie ? ou morte ? Je ne savais pas, je quittai le village natal sans me retourner. 


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