le ridicule tue moins que la mort

Chapitre 5 : sentiments incontrôlables

Catégorie: K

Dernière mise à jour 20/06/2013 12:15

10 ans plus tôt 

 

Il y avait une bagarre dans la cour de récréation. Les méchants de la classe voulaient piquer le déjeuner qu'avait préparé la maman de Matthieu pour midi. Mais il n'avait pas voulu et avait résisté mais les méchants étaient trop fort : 4 contre lui tout seul. Et personne ne voulait l'aider car ils avaient tous peurs des méchants. Moi aussi. Mais je ne pouvais pas laisser Matthieu se faire taper sans dire un mot.

" Arrêtez, vous lui avez pris son repas donc laissez le  tranquille!" criais-je de toute mes forces pour paraitre imposante.

- Occupe-toi de tes baskets, la petite, sinon c'est nous qui allons-nous occuper de toi. Et il se mit à rire de sa propre blague (moi j'en connaissais des meilleures comme celle avec la grenouille et le raton laveur) 

-Laissez-le. La maitresse va vous voir et ....

- Oh, tu vas rapporter. Oh, la bouilloire, oh la cafetière!

Et là il se produisit  quelque chose d'étrange : Tout le monde se mit à chanter en cœur les mots de méchant 1.

Petit à petit, ils me regardèrent tous avec dégout, haine, colère. Même Matthieu. Je n’y comprenais plus rien, que leurs arrivaient ils ?

" Eh, les amis, ça vous dit de la battre un bon coup?" 

Un chœur de "oui" lui répondit. D’un coup, je pris vraiment peur. Je me mis à courir, les autres me poursuivant. Il fallait que je trouve un grand, ma maitresse ou le directeur avant qu'ils ne m'attrapent.

Pourquoi? Je n'avais fait que défendre Matthieu. Et maintenant il courait avec les autres pour me faire du mal ! Je trouvai la porte du bureau de Mlle. Brancard et l'ouvris a toute volée. Elle était en train de regarder par la fenêtre.

"Maitresse, aidez-moi, tous les élèves..." mais elle se retourna et je vis sur son visage la même expression que sur ceux de tous les autres.

Sans attendre, je partis de nouveau en courant. Il fallait que je me cache. Mais où ? J’entendais les pas qui résonnait dans l’école, j’entendais les gens hurler : élèves, professeurs, tous. C’en était trop pour moi : je me mis à pleurer. Je n’étais pas une pleurnicheuse mais je ne pouvais m’arrêter. Tout en courant, je me dis que s’ils m’attrapaient cela signifierait la fin pour moi. Je stoppai a un tournant pour vérifier que le couloir était désert et vis la femme de ménage sortir d’un placard à toute vitesse, surement pour participer à la traque.

Je n’attendis pas et me faufilai dans le placard en refermant soigneusement la porte derrière moi. Je me grimpai sur une petite commode et me blottis entre les chiffons et les balais-brosses. Pourquoi cela m’arrivait ’il a moi ?

Pourquoi ?

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Académie Alice Dans le bureau du directeur du primaire

-Entrez, pourquoi donc me dérangez-vous ?

-Monsieur, nous avons trouvé une empathe de 5 ans.

- Et alors ? En quoi cela me concerne-t-il ? Vous venais me voir pour ça ! annonça-t-il d’une voix glaciale qui n’annonçait rien de bon.

-Elle a réussi à l’utiliser sur toute son école composée de 500 personnes, élèves et adultes compris ajouta à toute vitesse la personne.

Le directeur arrêta de ronchonner et fit un grand sourire.

Finalement, on avait eu raison de le prévenir.

 

 

 

De nos jours

 

On aurait dit qu’ils étaient ivres : les baraqués qui voulaient me faire je ne sais quoi quelque secondes plus tôt, avaient détachés CrocoVert et faisaient une ronde en chantant une souris verte ! Je ne savais si je devais m’en réjouir (et rire par la même occasion) ou au contraire prendre peur.

Ah, ils jouaient maintenant au jeu de la tomate avec une pastèque (d’où venait-elle ?).

Tant que ce sentiment d’allégresse restait, tout allait bien mais mon petit orteil gauche me disait que cela n’allait (malheureusement) pas durer.

Il fallait que je fasse quelque chose avant que….

Trop tard, la colère avait remplacé le sentiment précèdent. Ils lançaient tous ce qui leur tombaient sur la main : chaises, la pastèque, casseroles, moi. Moi ?

Ah, oui, Bridget venait effectivement de la faire.

Je m’écrasai comme une pomme sous une voiture contre la gazinière. Immédiatement, une odeur de gaz apparut. Mince…. j’étais complétement déboussolé mais je réussis quand même à me dire qu’il fallait peut-être que j’arrête la gazinière. Peut-être.

Mais évidemment on ne m’en laissa pas le temps (j’avais bien mis 10 minute a réalisé la déduction précédente)

Ils se battaient, ayant balancé tous les objets de la cabane magique (dans celle-ci il n’y avait aucune étoile magique pour nous aider et pas de chipeur et pas de babouche et pas ….) et tous me regardaient en se léchant les babines. Euh…. Mon esprit bloquait, aucune solution ne m’apparaissait même sous la forme d’une ampoule flottant à quelque cm de ma tête. Rien.

« Le gaz… il faut arrêter le gaz » je me demandais si j’étais vraiment en train de parler ou seulement en train de penser.

«  Tous va exploser, il faut… » Et Miracle, ils s’enfuirent, me laissant seul e dans  la cabane qui allait surement exploser d’une seconde à l’autre (ou d’une minute à l’autre ou d’1 heure….)

Lâcheté.

J’avais du mal à marcher mais je réussis à sortir de la cabane a temps. L’explosion me projeta contre un arbre sur lequel je m’écrabouillai (encore).

Quelques secondes ou minutes ou heures plus tard je  levai mon bras et le mis dans le sac qui semblait en assez bon état. Je pris le premier truc qui vint et se fut, par chance, un medico-energie.

Il fallait maintenant que j’aille à leur poursuite. Je ne pouvais les laisser faire je ne sais quoi dans l’académie. Surtout que ça allait retomber sur moi alors que ce n’était pas ma faute (enfin un tout petit peu).

 

 

Et voilà, il semblait que je m’étais encore perdue, aucun bâtiment à l’horizon. On était dans une école mais il y avait plus d’arbre que dans une forêt !

Par conséquent,  Je devais demander (encore) de l’aide à quelqu’un. Peut-être avait-on entendu parler d’eux (ce qui serait mauvais pour moi et pour eux).

J’étais comme une gazelle cherchant un petit buisson pour échapper à la panthère rose (oui mes neurones font une surcharge !).

Je tournais la tête sans tous les sens (yeah ! la music-dico est en moi) quand je vis Tono-sempai.

Il était mon unique chance, lui ne me dénoncerais pas (je pense), c’est pourquoi je courus vers lui a toute vitesse (enfin cela me semblais vite). Il paraissait euh… Indiffèrent, je n’étais pas sure car je préférais ne pas utilisai mon pouvoir vu les ravages qu’il avait fait dernièrement.

 

«  S’il vous plait, aide-moi ! »(eum, drôle de phrase)

En fait, j’étais hyper stressée : Je ne savais pas comment demander quelque chose.  il valait mieux dire la question  poliment ? Genre, « serez-t-il possible que vous m’accordiez votre précieuse aide quelques instants »  comme dans les films du 18eme siècle ou alors donner un ordre « aidez-moi pour le bien de l’humanité » (film de guerre).

Le mieux était surement de faire un mixte des deux.

 

Il me regarda longtemps avant de passer en mode séduction (je crois, n’ayant pas beaucoup d’expérience en la matière)

« Ah, ma mignonne cigogne ( ?), si tu as besoin de cours d’endurance, ma chambre est équipée pour ça tu sais ?  » Et il me fit un clin d’œil appuyé.

Que faire dans ce cas-là ? Tous les jeux-vidéo, films que j’avais vus ne m’étaient pas d’une grande aide maintenant.

« Euh…Non merci... je n’aime pas le sport, je veux juste que tu m’aide à trouver et à attraper des gens … qui ont un problème »

Il  me lança un regard signifiant : elle est la cause de ce problème ET elle ne m’a pas compris.

Il soupira ensuite et parut se résigner : «  que puis-je faire pour toi, Mlle…. ? »

-4,3 ou 5, bah je sais plus, personnes sont parties dans l’école et ils sont instables alors avant qu’un incident n’arrive… 

-hum, il y a quelques minutes, une énorme explosion s’est produite chez les techniques, peut-être ce sont tes amis, miss… ?

-Vite allons-y ! (petit soupir de sa part)

Mais je n’avais aucune idée de la manière de stopper tout ça, comme d’habitude en fait.

Un grand philosophe a un jour dit «  il est plus dur de s’arrêter que de commencer » (ou alors c’était pour une pub antitabac ?) et je trouvais qu’il avait drôlement raison !

J’aurais voulu courir mais Tono, tranquille, marchait nonchalamment tout en parlant (il parlait de la nature, d’écureuil….)

Enfin, nous arrivâmes sur les lieux du crime (je crus même entendre le générique de NCIS)

On aurait dit qu’un mini ouragan (ou la fille dans Xmen) était apparu dans la pièce : tous était en pièce (j’ai fait un jeu de mot !). Plusieurs techniques pleuraient et d’autres hurlaient sur tout le monde. Moi je cherchais seulement les criminels.

« Eh, Tono, tu fais quoi ici ? » hurla une fille en s’approchant de nous.

« Mince… chuchota ledit Tono, euh, petite je crois me souvenir d’un important rendez-vous, j’te laisse un cristal d’Alice, bonne chance » et il disparut. Tiens il savait courir finalement !

Je regardai la pierre qu’il m’avait laissée. Elle était d’un sombre violet.  En y pensant, je ne me rappelais même plus de quelle couleur était mon cristal, il faudrait que j’en refasse un pour voir. Ah et quel était l’Alice de tono-sempai déjà ?

« Ils sont là-bas ! » hurla (encore) quelqu’un. Je fus transporté dans la cohue d’élève. Ils avaient pensé à prendre des armes : fourchettes bombes, décapsuleur-douleur etc. …

 

Bridget, Cicatrice-man et les malabars sanglotaient. Sous le choc, personne ne fis le moindre geste : ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait voir ces gens-là affligés par la tristesse au point de n’avoir plus aucune honte à pleurer en publique.

Je m’étais retrouvé, je ne sais comment tout devant et Bridget me vit.

Elle me saisit par la main t chuchota à mon oreille : » je n’en voulais pas. Tu comprends, je suis maudite ! Maudite !cupidon ne trouvera jamais l’amour, il ne pourra que l’observer de loin Toujours »

Desepoir.je ne savais pas quoi faire (pour changer), consoler les gens n’était pas dans mes qualifications. Mais tant que j’étais proche de mes « amis » comme dirait Tono, je pouvais peut-être utiliser son alice ?

« Même toi, tu as un petit ami ! Une fille comme toi sans sexe appeal a un copain et moi la lycéenne la plus canon de l’état et la plus gentille, je n’ai personne ! »

Je rougis. Heureusement que ledit garçon n’était pas là en ce moment sinon il ne se serait pas gêné pour se moquer de moi et de  ma capacité à attirer les catastrophes (c’était d’ailleurs le seule personne dont l’opinion comptais pour moi)

Plus important, la jalousie contaminait petit à petit leurs cœurs. L’auditeur s’impatientait : ils allaient surement passer à l’attaque d’un moment à l’autre.

Le moment était venue pour moi de découvrir quel alice ce cachait dans le cristal.

 

 

Pourquoi, sur des centaines de pouvoir, étais-je tombée sur CELUI-CI ? Je n’avais aucun besoin d’amplifier mon empathie déjà trop puissante !

Il y eut (je crois) une surcharge d’émotion. Tous (auditeurs+ criminels) s’écroulèrent comme des mouches après une douche d’insecticides.

Au moins, leurs cœurs semblaient revenus à la normale. C’était le seul avantage.

 

 

 

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