le ridicule tue moins que la mort

Chapitre 10 : lire pour survivre

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:40

10 ans plus tôt

J'avais l'impression d'être chez mamie : plein de personnes me regardaient comme si j'étais le manchot dans Happy Feet, coincé dans un zoo.

Maman et papa étaient stressés je savais qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour payer le docteur mais ils le faisaient comme même !

« M et Mme Manson, le Dr Shoulder vous attend » une secrétaire nous appela, papa se leva en me tenant fort la main

« Bonjour M et Mme, bonjour Sophie ». Le docteur ressemblait au hibou dans Merlin l'enchanteur; je me pinçai les lèvres pour ne pas rire.

Il me donna des crayons et une feuille puis discuta avec les adultes mais j'écoutai discrètement.

« Elle…elle a des problèmes avec ses camarades de classes …elle empêche les élèves de travailler… » Maman était tendue.

-vraiment ? Comment fait elle ? répondit le hibou

-elle parle, elle ne fait que parler !

-vous voulez dire qu'elle est bavarde ?

-nous pensons qu'il y a un vrai problème, son langage est beaucoup plus développé que ses amis et ce n'est plus du bavardage à ce stade. La maitresse a insisté pour qu'elle vous voie…

-mmm, pouvez-vous attendre dans la salle d'attente ?

Mes parents sortirent, me laissant seule avec le hibou ;j'avais gribouillé en vitesse des animaux pour faire croire que je n'avais pas écouté.

- pourquoi parles-tu ? me demanda le docteur

-je veux les aider

-en parlant ? Ils ne peuvent plus se concentrer !

-mais ils ont besoin de moi. Par exemple, le frère de Clotilde, il a tué son poisson rouge. Elle était très triste et puis elle ne l'était plus car elle était en colère contre moi.

-et tu as des amis ?

-non parce que je les embête tous le temps quand ils ont des mauvais sentiments

-et ça t'attriste, non ? on va faire un petite jeu, Sophie, d'accord ? A chaque fois que tu voudras leur parler, parle dans ta tête, lis tes propres pensées. Tu penses y arriver ?

De nos jours

J'étais restée encore 1 semaine à l'hôpital. En fait, c'était bien : j'avais plus de nourriture, un meilleur lit et je pouvais regarder la télévision à volonté !

Le paradis… sauf que c'était terminé. Malika était venue plusieurs fois pour me donner des devoirs mais les infirmières m'avaient dit de me reposer alors j'étais dans l'incapacité de les faire. Quel dommage !

C'était étrange de se dire que personne dans ma classe (mis à part Malika) n'avait remarqué mon absence. Je doute même que les professeurs l'ai vu.

Ne pouvais –je en profiter pour sécher (sur une corde à linge) quelques cours ? En plus le prochain c'était les maths…

« Pas question ! Tiens-tu à redoubler ? » Ah la voix de ma conscience… Malika

Je tournai la tête dans sa direction : « il ne faut pas que je me surmène » pensais-je à son attention.

Elle me sourit : "contente que tu sois de retour. ..En pleine forme "

J'avais l'impression que nos liens c'étaient resserrés depuis l'incident de la foret.

Quelques heures plus tard, mon calvaire se terminait et la pause déjeuner commençait

« On se dépêche, je dois passer à la bibliothèque » inscrivit Malika dans mon esprit.

Je me demandai comment elle faisait pour lire. Cette activité me réclamait trop de concentration chaque phrase me faisait penser à autre chose. Par exemple, si la phrase était « Jojo lapin cherchait des carottes ». Pourquoi tous les lapins aimaient les carottes ? Les hommes avaient tous des gouts différents alors pourquoi les lapins non ? Chacun était unique aussi, non ?

Les films par contre, c'était autre chose. Je pouvais me laisser totalement absorber par le scenario, je pouvais capter les sentiments/émotions alors que sur du papier…

Sans m'en rendre compte le repas était fini et nous nous dirigions vers la bibliothèque.

Quel silence ! Une atmosphère studieuse et sérieuse y régnait.

« Bonjour Malika » chuchota la bibliothécaire avec un micro-sourire. Moi ? Elle m'ignora.

Malika du lui répondre mentalement avant de se diriger vers une allée « tu peux te balader, je n'en ai que pour 20 minutes maximum »

Aucun film ici. Je m'engageai dans une allée au hasard : que des livres sur la physiques, le quantique ou la poussière de neutronioclinion ( ?). Au bout, je tournai à droite : Religion.

Puis vint les énormes livres sur la différence entre un alice et un homme inférieur.

Un vrai labyrinthe cette bibliothèque ! En tournant, je vis une fille minuscule tentant d'attraper un livre trop haut pour elle.

Je m'approchai d'elle. Elle semblait avoir mon âge mais avait 2 êtes de moins que moi et je suis petite !

Elle releva la tête et rougit. Cette fille portait d'épaisses lunettes qui cachaient la moitié de son visage mais je remarquai comme même qu'elle rougit, embarrassée et gênée.

J'attrapai son livre et le lui tendit mais au moment où elle le prit, il y eut une énorme explosion.

La fenêtre près de laquelle nous nous tenions avait explosé. Et Natsume enjambait le rebord.

Une immense peur envahit la fille qui se mit à trembler. Je voulu supprimer sa frayeur mais elle ne m'en laissa pas le temps.

« Le chat noir » fut ce qu'elle dit juste avant qu'un immense trou ne se forme sous nos pieds et nous emporte dans les ténèbres.

La première chose que je vis, ce fur un puma. Gros et noir avec des dents bien aiguisé (il fait top chef ?). Ensuite ce fut la forêt qui m'entourait. Je n'arrivai pas à lâcher des yeux la bête. Sophie, on se calme, tu vas facilement le faire dormir comme un bébé puma. Rien de plus facile !

Je retire ce que je venais de dire... J'arrivais à peine à percevoir ses émotions alors me servir de mon pouvoir ! Que ce passait 'il ?

Trouver une autre solution... je me décidais à regarder autour de moi : personne. Ou étais passer la fille ? Et ou étais-je ?

Le puma grogna.

« Tout doux, tout va bien… » Chantais-je. Une berceuse marcherait 'elle ?

Les muscles de l'animal se tendirent, se préparant à sauter sur moi mais tout d'un coup, il prit un air effrayé et disparut. Hein ? Explication, please !

J'eus ma réponse une seconde plus tard quand quelqu'un apparut devant moi ou plutôt quelque chose car j'étais sure de reconnaitre la chose à quelques mètres de moi : Edward Cullen, le vampire de twilight .Il ne ressemblait pas à l'acteur du film mais son nom clignotait au-dessus de sa tête( ?)

Le film avait été assez bien mais je n'avais pas accroché. C'était complétement différents des films antérieurs portant sur les vampires. Mais voir les vampires comme des êtres gentils pouvait avoir son intérêt. Je me rappelai brusquement que je n'étais pas là pour faire une critique de film.

Edward avait penché la tête et semblait écouter quelque chose.

Ah non ! Pas encore un télépathe ! Vampire ne plus ! J'espérais qu'il n'allait pas me mordre. Quoique ce serait une expérience intéressante.

-ne t'inquiète pas, je ne touche pas aux invités de Sayori.

-Sayori, qui c'est ?

-la fille qui t'a amené ici, elle est dans la maison en ce moment, chamboulée.

-et je suis ou exactement ?

-tu n'as pas encore deviné ? Elle t'a fait entrer dans le tome 1 de twilight ! Heureusement car dans le tome 2 Edward n'a pas grand-chose à faire et le pauvre, il doit s'ennuyer à mort !Sayori est gentille, elle nous amène souvent des choses de votre monde pour faire passer le temps.

Quel caractère totalement diffèrent de l'Edward du film/livre

« Normal, tu peux nous considérer comme des acteurs »

Ensuite je le suivis (à pied, non sur son dos!) jusqu'à la maison.

A l'intérieur, la fille était installée sur un canapé avec une tasse fumante dans les mains. Le dr Cullen (son nom clignotait) était assis en face d'elle

A ma vue, elle se leva et faillit renversé sa tasse qui fut rattrapé par Doctor . Sayori se pencha en avant comme pour me saluer

-je suis vraiment désolé ! J'ai paniqué et je vous ai amené dans le livre que je tenais. Il m'a fait tellement peur !

« Sayori, on l'a mis dans un cachot aux sous-sols, attaché mais sans pouvoir il semble presque inoffensif »

« Détachez-le ! On doit retourner dans notre monde avant qu'on remarque notre absence ! » Paniqua Sayori.

" De qui parlez-vous ?" demandais-je, perdue

« De celui qui lui as fait peur, un certain Natsume » répondit Edward

" C'est la première fois que j'emmène d'autres personne, j'espère que nous pourrons repartir"

Tout d'un coup un gong retentit. Il paraissait éloigné . C'était quoi encore?

Sayori me l'expliqua pendant qu'Edward partais en vitesse et que doctor allait libérer Natsume

« À chaque fois que quelqu'un lit le livre, chacun doit faire ce qu'il est censé faire au moment de la lecture. Le gong rappelle que quelqu'un ouvre le livre et qu'il faut que les personnages prennent place. Je crois qu'Edward doit aller sauver Bella puis aller au restaurant. »

Bien compliqué ! Mais…

-s'il y a plusieurs personnes qui lisent en même temps ? »

- il existe des doublures, ils se répartissent ce que les vrais acteurs ne peuvent pas faire. C'est pour ça que chacun voit le physique du personnage différemment. Mais il y a un problème pour nous : on ne doit pas se trouver dans la scène sinon ça changera irrémédiablement le livre !

« Intéressant mais comment on sort de ce bouquin pourri ? »Natsume entra dans la pièce, l'air mécontent. Je crois qu'il ne valait mieux pas que je lui demande pourquoi il avait cassé une fenêtre.

Je posai une main sur l'épaule de Sayori : elle eut moins peur que la dernière fois, peut-être parce qu'elle était dans son élément

-j'ai déposé des descriptions de la bibliothèque dans certains livres, il suffit de les trouver et on pourra rentrer !

-ah ouais et lesquels ?

Elle se tourna vers le Doctor qui lui donna un livre.

« Je ne sais pas si je vais réussir. Tenez-vous à moi pour que nous ne soyons pas séparer. »

De nouveau, un trou se forma sous nos pieds. Doctor qui s'était un peu éloigné (il n'avait pas envie de venir ?) hurla bonne chance avant que nous ne tombions.

Cette fois ci, la première chose que je vis, ce fut un crabe s'enfouissant dans le sable. Puis les cocotiers (miam, j'adore les noix de coco).

-Bienvenue dans Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

Je ne connaissais pas ce livre ni le film.

-si on allait dire bonjour aux cannibales, dis Natsume en se levant

-j'aurais pu vous amenez dans les belles histoires des bisounours alors ne vous plaignez pas ! (j'ai rien dis, moi !).

-c'est qu'elle prend de l'assurance la petite !

En effet, elle n'avait plus peur et souriait même. Contente d'avoir des « amis » temporairement du moins. Sa timidité avait complétement disparut et une fille pleine d'énergie avait pris sa place.

« On devrait s'y mettre, en marche pour l'aventure ! Mais je ne souhaite pas rencontrer Robinson Crusoe, il est d'une arrogance !

Pendant la marche, elle nous raconta l'histoire de ce livre. Natsume se plaignit d'avoir une pipelette et une idiote à ses bras. On faisait une drôle d'équipe.

Un gong retentit au-dessus de nous. Sayori paniqua de nouveau.

« On doit vite bouger ! Courons !»

Je me pris 5 branches, 3 buisson épineux, 15 insectes (dont 6 dans la bouche) et 2 noix de coco (quand je me suis pris un cocotier)

Finalement nous réussîmes à nous éloigner suffisamment du lieu.

-on est encore loin ? Demandais-je, essoufflée, affamée, blessée (avec un peu de chance, j'aurais droit à un séjour à l'hôpital)

-plus beaucoup ! Ria notre guide.

Heureusement que nos alices ne fonctionnaient pas sinon Natsume l'aurait grillée à point !

30 min plus tard (ma montre marchait encore), nous arrivâmes à une clairière.

Sayori se dirigea vers un arbre creux, mit sa main dans un trou et... Rien !

« Ah ! le… ! Il va me le payer ! Robinson m'a volé ma feuille ! »

Un reflet dans les arbres attira mon attention. Un perroquet jacassait sur une branche. Dans son nid se trouvait tout un amas d'objet. Un perroquet se prenant pour une pie ?

Je vis alors qu'une feuille dépassait.

« Je crois que je sais ou est passé ta feuille » dis-je

Natsume fut chargé d'aller la chercher. J'aurais préféré que quelqu'un d'autre y aille (il n'avait que 9 ans !) mais ça aurait été une catastrophe.

Il était arrivé à la branche. Le perroquet ne le lâchait pas du regard (comme moi avec le puma).

-Coco, tu vas te taire et me laisser prendre cette satanée feuille.

« Coco » lui répondit :

-Cocooocoo, cooocooo, noix de coocoo, mal, j'ai maaalll

-il est en train de me menacer ? Le perroquet, ça doit avoir le même gout que le poulet, non ?

Quand Natsume fut à quelques centimètres du nid, le perroquet s'envola rapidement.

« Cool, il me laisse la place, le perroquet parlant ! »

Il prit la feuille et la glissa dans la poche de son pantalon puis il sauta (de 5 m !).

Il donna sa trouvaille à Sayuri

C'est à ce moment-là qu'un étrange bruit nous parvint (on devrait arrêter de lui donner des choses, à chaque fois il se produit quelque chose)

J'avais un mauvais pressentiment et j'avais raison :

Des milliers d'oiseaux arrivèrent, chacun d'eux tenait un objet dans leurs becs. Je ne sus ce que c'était que quand ils les lâchèrent sur nous : des pierres.

-Bravo ! Tu as énervé Coco et voilà ! hurla Sayuri tout en essayant de se protéger avec ses bras.

-on ferait mieux d'y aller vite fait, suggéra Natsume

Le déluge de pierre continuait et on ne tiendrait pas longtemps.

Natsume et moi attrapâmes chacun un bras de Sayuri.

Alors que le trou se formait sous nos pieds, je reçu une immense pierre sur la tête.

Avant de m'évanouir je pensai que je les aurais surement, mes vacances à l'hôpital !

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