L'Ode à la liberté [Livre I]

Chapitre 25 : Sous la contrainte

3352 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/04/2021 15:24

Le soldat des Brigades spéciales ligotés à la chaises métalliques, sommeillait toujours.  Livaï désigna où déposer le plateau. Marteau, burin, bistouri, scalpel, pinces, clous… Divers outils se trouvaient sur ce celui. La blondinette restait interdite, biglant sur le caporal, espérant que tout ceci n’était qu’un moyen de dissuasion pour faire parler le soldat Sanes. Impossible que le Bataillon puisse tomber aussi bas.

Pour en avoir le cœur net, elle décida de rester dans la cellule, se posant contre mur - les mains derrière le dos. Elle inspectait attentivement chaque faits et gestes d’Hanji et Livaï. Le premier baladait ses mains, choisissant l’instrument avec parcimonie, le second enfilait une veille blouse déjà maculé de sang séché.

Une migraine l’assaillit.

Hanji somma à sa protégée de partir et sans plus attendre, il concentra toute son attention vers Djer Sanes, émergeant péniblement.

Vraiment ? Ils vont commettre ce genre d’atrocité ? Les tiraillement à l’intérieur de sa tête se multipliaient, s’amplifiaient, s’intensifiaient… Elle se frapperait le crâne contre le mur, si ça lui permettait d’éradiquer la douleur. Elle se contenta de caresser l’arrête du nez. Étais-ce vraiment une bonne idée de rester ici ? N’ayant jamais assisté à ce genre de pratique, désir et angoisse s’entremêlèrent. 

Ni une, ni deux, son chef d’escouade pris les devant, attrapant la pince que Livaï avait dans les mains. Le vieil homme attaché sur la chaise, cria, apeuré par ce qu'il l’attendait.

 — Dites-moi ce que vous voulez !

 — La ferme. C’est la première fois que je torture quelqu’un ! Dit Hanji - haussant le ton.

 — Mais posez moi une question au moins. Vous ne pouvez pas m’arracher les ongles sans me poser de questions !

 — Ferme là ! Je vais toutes les arracher !

  Livaï enfila des gants en caoutchouc, tandis qu’Hanji s’apprêtait à arracher le premier ongle de sa victime.

 

— Putain la morveuse, on t’a dit de dégager !

Une voix sourde la tira de son sommeil. Un ouragan d’acier la sondait, pulvérisant tout sur son passage. Sans plus attendre, le caporal-chef saisit son bras, l'entraîna à l’extérieur de la pièce et claqua la grosse porte en fer derrière elle. 

Æsma passe la main sur son front, puis la vérifia sous toute les couture. Rien.

Delroy, assis sur la dernière marche, observait sa camarade horrifié. Son visage hâlé se décomposait à mesure que la sonorité des hurlements augmentaient. Il se boucha les oreilles, priant pour que cela cesse. Sachant que son vœu ne se réaliserait pas, il proposa à sa coéquipière de remonter à l’étage retrouver les autres.

Un silence de mort régnait dans la pièce, enfin… la pièce réduisait de quelques décibels les cris du soldat. Leurs camarades les scrutaient avides de curiosité, sans réellement vouloir connaître la vérité.

Le soldat Traum avait l’impression de flâner dans les limbes, imbibés de vins, embaumant  l’entièreté du lieu obscur et prestigieux. Elle étudia, une nouvelle fois sa main, comme si un liquide fluide se répandait le long de sa peau. Étrange sensation que voici.

  Ses camarades paraissaient tous agités. Particulièrement Delroy.

 — Qu’est-ce que tu as vu ? Lui murmura-t-il.

 — Quoi, t’étais dans la pièce ? S’écria Eren

Le brun se leva de sa chaise, choqué, tirant la blondinette de la torpeur.

 — Hein ? Mais non. Si. Enfin…

 — Tu agis bizarrement, ajouta Delroy..

 — Mais de quoi est-ce que tu parles ? 

 — Putain Æsma, tu étais dans la pièce avec eux !

  Ah oui… Elle se rappelait…Un autre mal de crâne saisit la jeune fille.

 — Je sais pas. J’en sais rien. Je ne m’en rappelle plus.

 — Tu te fou de moi ? S’énerva Delroy. Tu ne vas pas me dire que ça ne t’a rien fait.

— Mais ferme ta gueule !Vous feriez bien d’aller tous vous coucher ! Ça m’étonnerait qu’ils obtiennent des informations d’ici le levé du soleil, s’agaça-t-elle - toujours prise de maux de tête.

Tout ce dont elle avait envie était de prendre un médoc’ et se reposer après cette rude journée.

 


  La petite fille couraient toutes joyeuses dans cette forêt enchantée. Elle trébucha contre une racine non détecté et se rétama sur le sol humide, recouvrant sa robe du dimanche de terres. Elle tentait d’épousseter au mieux, mais elle ne faisait qu’aggraver la situation.

Catastrophe ! Madame Hortense allait la gronder. En plus, elle s’était écorché le genoux. Tant pis, elle en avait déjà vu des vertes et des pas mûres. Elle s’essuya le visage avec la manche de sa robe, qui perdait tout son éclat.

  Sortie du petit bosquet, elle parcourait les hautes herbes. Elle repéra les deux têtes blondes qui s'étaient cachés un peu plus loin. L’ayant repéré, les deux garçons - plus âgées - riaient, avant de s’enfuir à nouveau.

  « Attendez-moi » criait-elle. Elle s’arrêta devant l'entrée d’un petit bâtiment en pierre. Il n'y avait que de simples escaliers qui descendaient, se perdant dans la pénombre. Elle dévala les marches pour rattraper les deux têtes blondes.

 

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— T’inquiète pas, je crois que c’est normal en fait. Enfin, en tout cas, ça marche pareil pour nous.

— Ah ouais ?

— Eren n’a pas l’air se souvenir de quoi que ce soit lui non plus.

— Ah alors, il n’y a pas que moi. Est-ce que vous m’en voulez ?

— J’sais pas, surement un peu. D’un autre côté, tu te contrôlais pas, je me doute bien que tu  bouffais pas les gens parce que ça t’amusais. Juste pour savoir… Combien de temps, tu as errer à l’extérieur des murs ?

— Soixante ans d’après mes calculs. Ça m’a paru encore plus long. J’avais l’impression d’être prisonnière d’un cauchemar sans fin.

 

Un cauchemar sans fin… Eren se réveilla se rappelant de la conversation entre Bertolt et Ymir, avant qu’il ne s’évanouisse sous le clé de bras de Reiner. Il ne saisissait pas le sens de cette discussion, mais il la nota aussitôt sur un bout de papier dont il souvenait pour le donner au Chef Zoe. Lui saurait quoi faire de cette information.

Le soleil ne s’était pas encore levé. Ses camarades dormaient paisiblement après une rude nuit à écouter les cris aigus et incessantes du soldat… 

Hier soir, il ne s’était pas hasardé à lui poser plus de questions, mais il se souciait de ce qui s’était passé hier soir. Æsma n’a pas daigné leur dire quoi que ce soit, préférant filer le plus loin possible de tous ces supplices. Assister à des actes barbares… Eren ne savait que trop bien les répercussions que cela pouvait avoir. 

Un bruit violent et soudain retentit au rez-de-chaussée. Eren descendit les escaliers à pas de loup, prenant tout son temps avant d’atterrir.

Hanji se tenait debout - les lunettes de protection posé sur le haut de son crâne - face la table en bois brisé en deux et les chaises par-terre.

— Chef Hanji… Vous allez bien ?

Le chef d’escouade se tourna machinalement vers Eren, le regard vide. Il remis sa paire de lunette sur le nez, reprenant son entrain habituel.

— J’ai aperçu un cafard. Dans un avant-poste aussi pourri rien d’étonnant, mais t’inquiète, je me suis occupé de son cas à celui là. Il ne nous importunera plus. Une belle matinée en perspective, tu ne trouve pas ?! Mais pourquoi tu es déjà debout ?

Le jeune Titan lui donna le papier, avec toutes les informations. Il n’avait omis aucun détail, même les plus superflus, au cas où… Ce qui s’avérait plutôt utile en voyant les expressions d’Hanji. Sur un coup de tête, le chef Zoe attrapa son blouson et sortit à la hâte dehors, annonçant qu’il devait voir Erwin.

Tant mieux, se disait Eren, quelque peu dérouté.

 

 

— Bordel, vous en tirez des têtes. Vous êtes constipés ? D’ailleurs, c’est quoi le problème avec Hanji ?

 — Il avait quelque chose de très important à dire au Major Erwin, répondit Eren.

 — Quel chieur celui-là… Nifa. Donnes nous les ordres d’Erwin.

  La jolie rousse bu son verre cul-sec avant de le regarder étonné. Elle désigna du menton les deux commerçants que le chef d’escouade avait menacé, quelques jours plus tôt , pour qu’ils s’allient au Bataillon. Il assura à Nifa qu’elle pouvait avoir l’esprit tranquille. La confiance était de mise.

— Très bien… Il s’agit de couronner Historia comme nouvelle reine.

Eren n’en croyait pas ses oreilles. Quelle était donc cette farce de mauvais goût ? Ses camarades semblaient tout aussi surpris que lui, Historia la première.

 — Ah… souffla Livaï exaspéré. J’ai oublié de leur dire. Raconte leur.

— La famille royale n’est qu’une imposture. La famille Reiss est la véritable famille royale, dit Nifa.

Tous les yeux se rivèrent sur la petite blonde, mal à l’aise.

Cette nouvelle ébranla tout autant le brun, qui sentait son cœur osciller.

La tension était palpable au sein du groupe. Armin demanda si il n’y avait pas un autre but plus important à travers cette révolution. Livaï s’adressa directement à la principale concernée, qui refusa ce nouveau rôle.

Toujours dans la douceur et délicatesse, le caporal-chef souleva Historia par le col, lui gazouillant des menaces.

Remarquant qu’Æsma était sur le point d’intervenir, Eren stoppa son avancé, l’empêchant de bouger.

La voix à l’intérieur de lui intimait l’ordre d’inciter sa camarade à accepter l’injonction. Il semblerait que c’était le meilleur choix à faire, la meilleur façon de la préserver elle et les autres, mais pourquoi ?

 

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  Après cette réunion insupportable et trop anxiogène, la blondinette inspira une grande bouffée d'air frais. Accompagné de Nifa qui s’inquiétait pour elle. La rousse avait bien remarqué son agitation depuis tout à l’heure.

 — Ça va fait combien de temps que tu as intégré le Bataillon d’Exploration ? Questionna Traum.

 — Euh… Je dirais quatre ans à peine.

 — Est-ce qu’ils ont toujours été comme ça ?

Nifa la regarda interloqué.

— Je veux dire, avant qu’on découvre pour Eren, la famille royale… Est-ce que les explorateurs étaient tout aussi pervers et manipulateur ?

  Voyant à quoi Æsma faisait référence, Nifa l’a rassura que ces mesures drastiques  étaient exceptionnelles, mais nécessaire pour la survie de toute l’humanité.

 — Et donc, c'est une raison de procéder comme eux ? Assujettir les gens contre leur gré, ou encore les torturer. Pire, les tuer ?! Et ça ne vous tracasse pas plus que ça ?

Le fait d’en parler, lui donnait envie de tout torpiller et ajouta d’une voix fielleuse :

— Bordel, Hanji l’a dit lui-même que c’était sa première fois qu’il torturait ! Comment tu peux rester aussi sereine ?! 

 — Pourtant, ça ne t’es pas difficile de tuer des Titans, alors qu’ils pourraient être tous des humains ? Le monde n’est pas tout noir ou tout blanc. Il y a des choix à faire. Des choses qu'on ne pourra pas malheureusement éviter. Si on veut que les choses gens, il faut être prêt à faire des sacrifices. Tu n’aurais pas du voir ça, dit Moblit se joignant à eux.

 — Voir quoi ? s’écria Æsma.

Elle n’avait rien vu hier, à part Hanji, pince en main et…

 — Ah putain, ma tête …

Un voile noir s’était dresser devant au moment des faits.

 — Æsma ?

Elle ne se souvenait de rien, jusqu’à ce que Livaï apparaisse.

 — C’est rien.

Ses collègues n’était guère convaincu, mais s’abstenait de tout autre commentaires. 

  Æsma n’osa pas faire face au lieutenant. Elle fixait l’herbe, fébrile, répugnée par les actions du Bataillon d’Exploration. Oui, la réputation d’Erwin n’avait jamais été des plus attrayante, n’enjolivant pas l’image du corps armée. Même ses subordonnés en avaient conscience. Mais là ? Personne ne s’était rebiffé. Pas même elle…

Elle voulait encore se bercer d’illusions, qu’il n’y avait rien entre la frontière du bien et du mal. Pour cela, quoi de mieux que de fuir la vérité ? Elle rentra à l’intérieur du bâtiment abandonnant les deux soldats

La blondinette tomba nez à nez avec Eren. Elle fixa froidement ses yeux émeraudes. Pourquoi l’avait-il retenu ? À force de s’ancrer dans ces deux pierres précieuse. À deux doigts de se laisser submerger par ses émotions, elle traça son chemin et grimpa les escaliers.

La deuxième porte à gauche était grande ouverte. La chambre où séjournait le caporal. Elle s’avança d’un pas déterminé, décidée à lui claquer ses autres vérités. S’apprêtant à toquer à la porte, elle se stoppa net, le fixant nerveusement. 

 — Qu’est-ce que tu veux la morveuse ?

  Ce n’est pas le moment de se dégonfler, pesta-t-elle. Æsma s’approcha, mais s’arrêta de nouveau, un peu perdue. Une catastrophe…

Voyant qu’elle ne répondait toujours pas, il se retourna face à la gamine qui lui tendait la main. Vu sa tête crispée, il ne comprenait pas très bien ses intentions.

— Laissez moi faire, j’ai l’habitude.

  Elle fit signe de la main pour qu’il lui donne la paire de ciseaux et le rasoir. La blondinette stoppa Sasha qui passait dans le couloir. Elle lui somma de donner son élastique. Voyant les outils tranchant en main, elle ne broncha pas - Miss patate avait surtout peur d'être surprise pour vol à l’étalage.

La jeune fille récupéra la chaise près du bureau et invita Livaï à s’assoir, lui promettant qu'il n'avait rien à craindre. Elle ne s’aventurait pas sur un terrain glissant avec lui. 

  Æsma était surprise de toucher des cheveux aussi doux et soyeux. Marlo qui s’évertuait à en prendre soin, ses cheveux n’étaient aussi parfait. Elle glissa une main dans cette tignasse noire pour connaître la délimitation. La blondinette grimaça en voyant de telles irrégularités. Elle peigna le plus gros pour les attacher en chignon. Elle appliqua l’huile, ensuite le savon sur la zone à raser.

  Putain bordel de merde, qu’est-ce qui me prends, se demanda-t-elle. Elle n'était pas venue pour ça à la base. Comment-a-t-elle pu se dévier autant de son objectif premier ? La pitié, peut-être… La pitié de voir le nain de jardin galérer à se raser les cheveux… Voilà qu’elle se retrouve à jouer aux artistes capillaire. Enfin… ça ne devait pas la freiner pour autant !

  Pendant qu’elle trempait la lame dans la bassine d’eau chaude, elle balança sa première pique :

— Vous êtes sacrément une belle ordure quand même. Forcer Historia de cette manière, c’est vraiment bas. Enfin… vous avez l’habitude de jouer les tyrans, j'ai l’impression.

 — Surveille ton langage gamine. T’es loin d’être en position de force. Je peux aisément récupérer ta petite arme et fermer une bonne fois pour toute ton sale clapet.

Æsma se mordit la lèvre inférieur, se concentrant sur sa tâche. Elle passa le rasoir délicatement dans le sens de la pousse des cheveux. Elle évita soigneusement de croiser les yeux bleus perçant de Livaï. C’était déjà beaucoup de pression de lui raser correctement les cheveux. Elle devrait avoir l’habitude pourtant, après le nombre de raclés monumental, qu’elle encaissait rarement bien. Aujourd’hui, la situation était plutôt bizarre… 

 — Tu as l’air contrarié. Non. Déçue.

 — Il y a de quoi l’être non ?!

 — Alors pourquoi ne pas avoir réagit ?

  La blondinette s’arrêta un instant et rencontra le regard toujours aussi passif du caporal-chef. Elle fronça des sourcils, horripiler par tant d’apathie. Si elle a rejoint le Bataillon, s’était pour éclater la gueule à deux trois titans et partir découvrir le monde extérieur. Elle était loin d’imaginer qu’un homme comme Hanji, utilise de telles barbaries. Tout ce qu’elle pensait à cet instant s’échappait de sa bouche.

  Livaï exacerbé par tant de naïveté, lui répéta ce qu'il avait dit plutôt à la réunion.

 — Les gamines dans ton genre, je ne les supportes vraiment pas. Mets toi bien ça dans la tête. Tout le monde n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche. Tout le monde n’a cette chance de grandir dans un foyer chaleureux, encore moins de faire ce que bon leur semble. Tout le monde ne grandit pas dans un milieu paisible, loin de la merde. Remet en doute nos méthodes peu scrupuleuses autant de fois que tu le voudras, ça ne changera rien. Les choses sont faite. Des fois, il faut savoir mettre son égo et sa fierté de côté et se salir les mains. Livaï enchaîna, À vrai dire, je ne sais toujours vraiment pas pourquoi, une claque merde dans ton genre, aussi capricieuse et immature comme toi fou dans le Bataillon. Tu devrais penser sérieusement à retourner chez papa, maman et continuer à vivre ta vie de princesse pourrie-gâté.

Æsma termina de peaufiner le dégradé, et déposa délicatement le rasoir sur le bureau. Elle humidifia la petit serviette pour nettoyer retirer les résidus de mousses. Elle récupéra les ciseaux, retirant délicatement l’élastique de ses cheveux et demanda au chef d’escouade la longueur souhaité. 

 — Vous avez raison… Je n'ai aucune idée de ce que peuvent ressentir Eren, Historia, ou bien les autres. Oui, j’ai de la chance. Je ne manque d’absolument rien, depuis ma plus tendre enfance. Toujours entouré de personnes aimantes et toujours au petit soin, dit-elle d’une voix monotone.

La migraine ressurgit de nouveau, forçant Æsma à se masser les tampes..

— Qu’est-ce que t’as ?

 — Voir votre sale tronche me file la gerbe. J’ai terminé, murmura-t-elle

Elle déposa la paire de ciseaux. Blessée - plus qu’elle ne l’aurait pensée - Elle fit mine de rien, ne souhaitant pas donner la moindre satisfaction à ce nabot. Personne d’ailleurs.

Alors qu’elle s’apprêtait à dépasser le pas de la porte, Livaï l’appela :

 — Hé la morveuse.

Elle tourna légèrement la tête, absente, déjà lasse de l’écouter.

— Hier soir. Ce n’était pas ta première fois, non ?

Ses pupilles se contractait, tremblant face à cette question soudaine et des plus déstabilisante. Elle ouvrit sa bouche, mais était incapable de prononcer quoi que ce soit. Hier soir… Elle essayait de se remémorait ce qu’il s’était passé au sous-sol. Toujours rien. Écran noir total. Sa gorge se noua. Qu'est-ce qu’elle pouvait répondre à ça ?

— Je ne sais pas de quoi vous voulez parler, dit-elle a- quittant les lieux d'un pas pressé. 


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