L'automne d'une vie

Chapitre 6 : VI. Sixième.

2401 mots, Catégorie: K

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:45

Réponse à attaquée par un pot de riettes : Déjà, c'est quoi ce pseudo ? Ok ok c'est de ma faute ...Merci .Et ça ne fait que commencer ! Pour tout t'avouer j'avais pas du tout prévu que l'histoire tourne comme ça ! Mais c'est allé tout seul .J'aime bien 'vite la semaine prochaine' ...Ca fait un mois que j'avais pas posté de vrai chapitre ! C'est swag ton doigt a un style !...Ok je plaisante ne me tape pas ! Bref bref bonne lecture !

 

Réponse à Yumechan : Mercii ! Oui j'essaye de les rapprocher mais étant donné qu'ils sont tous les deux vachement renfermés, ça va prendre du temps ! Bonne lecture !

 

Réponse à Noctalia : Bien sûr que je suis partout ! Je squatte partout où je peux, tu sais. En tout cas merci, ça fait beaucoup de compliments. Bonne lecture !

 

Réponse à R@ndriachris : Merci ! Bien, voilà la suite. J'espère que tu vas aimer !

 

Elle se réveilla .Remua les membres ,encore engourdis par le sommeil. Elle avait bien dormi. Pour la première fois depuis longtemps ,elle avait dormi plus que 3 heures .

Elle s'aperçut d'un détail : elle serrait toujours le manteau noir dans ses bras .

Elle l'enlaçait comme si sa vie en dépendait ,s'accrochant à lui de toutes ses forces .

Elle recula ,se rendant compte de la bizarrerie de la situation .Pourquoi elle-ce qu'elle serrait contre elle le manteau du Caporal ?

Parce qu'il sentait bon. Oui ,voilà. Elle avait comme ça pu sentir l'odeur de café toute la nuit. Odeur qu'elle adorait depuis toujours.

Il était tard. 7 heures du matin. La petite blonde s'étira, promena son regard un peu partout sur ses camarades, avant de sourire à moitié en voyant Haru, l'air paisiblement endormie. Elle avait beau ne pas le montrer, elle l'aimait beaucoup, elle tout autant que Yuki.

Elle se leva silencieusement, attrapa ses habits habituels pour assister aux cours, et alla se doucher. Dans le couloir, elle ne croisa personne, un silence religieux y régnait. Elle repira lentement; ce silence lui plaisait, ça l'apaisait énormément.

Une fois douchée et habillée, elle sortit dehors pour se dégourdir un minimum les jambes. Elle entendit un bruissement de feuilles à sa gauche; alertée, elle se tourna précipitamment en direction du bruit. Un visage dépassait à peine, une couronne de feuilles sur la tête, des lunettes sur le nez, cheveux bruns attachés en queue de cheval.

Hanji. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là, à l'espionner avec des feuilles sur la tête ?

-Hanji...?

La brune soupira et sortit du buisson, avant de nettoyer un minimum ses vêtements, couverts de feuilles et de terre.

-Ah, zut... Comment tu as fait pour me voir Akiiii ??

-Ce n'était pas vraiment très difficile, vous savez... Votre camouflage n'était pas très.. Camoufleur.

-Ah, zut de zut ! La prochaine fois je devrais augmenter mon niveau en camouflage ! Il va falloir que je m'entraîne sinon je ne pourrais pas t'espionner en paix !

-Vous étiez vraiment là juste... Pour m'espionner ?

-Ben oui pour quoi d'autre ? Je réclote des informations pour Levi !

-Pour ...Levi ? Comment ça ?

-Oh je sais que ça pourrait lui servir un jour !

Elle lui fit un clin d'oeil accompagné d'un sourire narquois. La jeune fille joignit ses mains dans son dos et commença à se balancer, mal à l'aise.

-Euh Hanji... Je pense que vous devriez partir.

-Hein mais pourquoiiiii ?

-Vos supérieurs vont s'inquiéter de ne pas vous voir, vous ne pouvez pas vous éclipser comme ça...Vous avez des responsabilités.

-Oh mais non ils ont l'habitude !

La jeune fille déglutit lentement. Cette femme avait donc l'habitude de partir sans prévenir régulièrement ?C'était normal pour elle ?

-Hanji, je pense vraiment que...

-Oh si c'est toi qui me le demande !, la coupa-t-elle. Mais je suis triste que tu me chasses comme ça.

-Excusez-moi... Mais vous ne pouvez vraiment pas rester là.

-Ça va ça va je m'en vais !

Elle lui fit un signe de la main et s'éclipsa sans prendre la peine de retirer sa couronne de feuilles. Si personne n'avait une crise cardiaque en la croisant, ils auraient de la chance...

La petite blonde soupira. Elle était vraiment étrange, cette femme. Récolter des informations pour Levi, franchement. Il n'en aurait jamais besoin.

Elle marcha un peu autour du bâtiment avant de retourner à l'intérieur, en direction de la cantine. Haru et Yuki, l'un en train de manger et l'autre les bras croisés, la tête dedans, l'air d'attendre quelque chose étaient assis côte à côte.

Aki s'avança dans la salle, s'assis en face d'eux.

-Bonjour...

-Ah, Aki ! On t'attendait justement !

-Je lui ai dis des milliers de fois de ne pas s'inquiéter parce qu'elle ne t'avait pas vue dans les dortoirs...

-Mais, Yuki, Je peux m'inquiéter pour elle quand même !

-Haru, tu sais très bien qu'elle est toujours levée avant toi non ?

-C'est ça traite moi de marmotte aussi.

La petite blonde n'osait pas intervenir, de peur de déranger. Elle les écouta continuer leur débat avant de pouvoir enfin prendre la parole.

-Euh...Haru, Yuki ?

-Oui ?

-Je ne serais pas là demain, je me lève tôt et je passe toute la journée dehors, alors ne vous inquiétez pas, d'accord ?Surtout toi, Haru.

-Mais, tu vas où ? Tu es jeune, tu ne vas pas sortir en ville seule ?!

-Je ne serais pas seule, ne vous inquiétez pas. Je peux prendre soin de moi seule, vous savez.

-Et peux-t-on savoir pourquoi tu dépenses tout ton jour de repos à sortir ?

-Ce n'est pas important.

Ca l'était, seulement ce n'était pas la peine de leur expliquer.

Les deux réfléchirent et se consultèrent mutuellement du regard.

-Ok, mais tu fais attention à toi ok ?

-Oui.

Ils lui sourirent en coeur avant de reprendre leur conversation. La jeune fille alla chercher un café, comme à son habitude, et le bu en silence.

Une fois cela fait, elle se leva, sur les talons de ses deux amis, et les suivit jusqu'à la salle de cours où elle s'installa à sa place habituelle.

 

Elle avait noté tout ce que le professeur disait, attentivement, sans rater un seul mot, à la virgule près. Quand la cloche sonna, elle rangea ses affaires en silence, puis quitta sa place sans attendre les deux autres. Elle avait besoin de parler à quelqu'un, même si elle doutait fortement de le trouver. Elle eut beau chercher dans toute l'école, elle ne le trouva pas. Tant pis.

Elle s'installa au pied du muret où elle avait l'habitude de manger avec le brun et la blonde, et les attendit. Quand elle les vit arriver au loin, en train de parler activement, elle eut presque envie de les laisser seuls. Elle avait l'impression de n'être qu'un poids lourd pour eux, quelque chose sur lequel ils devaient veiller sans en avoir réellement l'envie.

Elle resta silencieuse tout le long du repas. De toute façon, elle ne laisserait pas un seul mot franchir la barrière de ses lèvres. Pas questionde les embêter. Elle se contenta donc de répondre à leur interrogations par des mots mécaniques, prononcés du bout des lèvres.

Les cours de l'après midi passèrent très lentement, au point que Yuki réussit à s'endormir sur son bureau.

La cloche retentit encore une fois. Soulagée, la blonde attrapa son sac, et souhaita une bonne soirée aux deux accolytes avant de s'éclipser dans le parc dans lequel elle était allée courir le jour d'avant. Cette fois, emmitouflée dans son duffle-coat, elle ne gelait pas sur place. C'était déjà ça. Mais elle n'aurait pas dit non à une écharpe, parce qu'elle avait presque l'impression que, malgré ses longs cheveux qui gardait un minimum la chaleur, son cou allait geler.

Elle soupira et s'assit sur un banc vert, en se frottant les mains l'une contre l'autre et en soufflant dessus pour essayer de les réchauffer. Quelle idée de sortir dans le froid sans écharpe ni gants, aussi.

Elle capitula vite contre le froid et rentra le plus vite possible dans son dortoir, où une bande de filles-pas Haru-, jouait aux cartes, penchées sur le sol.

Elle aurait bien aimé être seule...

Soudain, une idée lui traversa l'esprit. La bibliothèque. Elle était largement assez grande pour lui permettre de s'isoler, et elle pourrait lire quelque chose d'intéressant pour s'occuper et ne plus penser au lendemain.

Elle sortit donc, en refermant soigneusement la porte derrière elle.

Arrivée devant la bibliothèque, elle ouvrit lentemnt la porte pour éviter de la faire grincer au possible, et entra. Elle ne vit personne.

Elle s'assit à une table, posa son sac et son manteau, puis alla chercher un livre qu'elle avait déjà repéré la dernière fois qu'elle était venue.

Elle se dressa sur la pointe des pieds, mais impossible de l'attraper. Elle était trop petite.

Elle sentit une main, chaude, se poser sur la sienne et attraper le livre à sa place. Elle eut tellement peur qu'elle bascula en arrière et renversa la personne.

Quelle magnifique chute.

Elle recula précipitemment, complètement rouge, avant de s'excuser d'une petite voix. Le châtain devant elle se gratta l'arrière de la tête et lui sourit de toute ses dents.

-Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur...

-Non, ce n'est pas de votre faute, je... Je suis désolée. Je ne m'y attendais tellement pas...

-Pas la peine de t'excuser, j'imagine que tu as du avoir la peur de ta vie..

Effectivement, le coeur de la blonde battait à cent à l'heure. Elle avait cru qu'on l'agressait par derrière ou quelque chose du genre..

-Euh, finalement, voilà le livre, fit-il en le lui tendant.

-Merci...

-Au fait, moi c'est Eren Jäger. 104ème brigade.

Il tripota nerveusement une clé pendue autour de son cou.

-Aki Misaki...105ème brigade d'entraînement.

Le châtain l'examine sous toutes les coutures, intriqué sans le vouloir par son visage et ses yeux.

-Tes yeux ont une de ces couleurs.

-Les votres aussi, c'est..Magnifique.

-Ahah merci, on me le dit souvent..

-Moi aussi.

Le châtain l'aida à se relever et la jeune fille pu enfin retourner s'assoir et lire tranquillement.

 

Le soleil était déjà couché depuis deux bonnes heures. La jeune fille finit par refermer son livre, se relever en emportant avec elle ses affaires, et referma la porte de la pièce derrière elle en ayant laissé le livre sur la table, incapable de le remettre à sa place.

Elle se mit en pyjama et se coucha rapidement. Quand elle réussit enfin à s'endormir, elle rêva.

 

Flash-back.

 

Elle courrait, de toutes ses forces, sa petite main agrippée à celle, rassurante, de son grand frère. La terreur qui pesait sur son petit coeur augmentait de seconde en seconde. Sa tresse se balançait sans arrêt sur le côté tandis qu'elle était rapidement entraîné par son frère. Il courrait, elle sur ses talons, sans regarder en arrière, il courrait pour sauver leurs vies. Celui-ci finit par s'arrêter et par la prendre délicatement entre ses bras.

-Aki, vit pour moi et pour papa et maman, d'accord ?

La petite blonde essuya lentement les larmes qui coulaient sur les joues de son frère.

-Grand frère, ne pleure pas, je t'en supplie...Nous allons tous vivre, pas vrai ?Dis-moi que nous allons vivre.

Son frère soupira et jeta un coup d'oeil derrière la petit fille. Ses yeux s'écarquillèrent au possible et ses larmes se mirent à couler plus vite encore. La jeune fille, curieuse de savoir ce qui le faisait pleurer comme ça, tourna la tête lentement.

Elle n'oublierait plus jamais cette scène d'horreur pure, tout ce sang ne s'effacerait plus jamais de son esprit. Elle serait marquée au fer rouge par ses souvenirs.

Sa mère, soulevée par un titan, une jambe tordue dans un angle totalement anormal et un bras à moitié arraché.

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