Newtmas - « Take me back to where we started. »

Chapitre 4 : Chapitre 03

1360 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:28

Thomas ne voit toujours pas la personne qui l'a embarqué et pourtant, il sait qu'il peut lui faire confiance. C'est son instinct qui le rend si confiant, sûrement parce-que la voix qui l'a appelé lui inspire quelque chose de bon. Il se fait plaquer contre le mur en brique, crasseux, brûlé, et même si le mouvement est assez violent, il ne cherche pas à se défendre, à se dégager de cette emprise. Ses sens sont pourtant tous en alerte, essayant de trouver ne serait-ce qu'un indice qui peut lui permettre de trouver de qui il s'agit. Aucune odeur. Vu que le bâtiment est très sombre, il n'arrive pas non plus à se servir de sa vue pour rencontrer le regard et surtout le visage de son agresseur.À peine il a le temps de réfléchir à plusieurs fois sur qui cela peut être, un simple chuchotement le fit frissonner.— Surtout ne dit pas un mot, annonce la voix qu'il a bien évidemment reconnu.Thomas se détend légèrement, calmant sa respiration qui est devenue saccadée par le mouvement rapide qu'il a eu à faire. Ses yeux se ferment même si ça ne change pas beaucoup la situation étant donné qu'ils sont plongés entièrement dans la pénombre et la poussière. Quelques secondes passent, ce qui lui parut une éternité s'il les comptait. La voix étouffée, avec une lueur de faiblesse continue :— Tu dois faire attention, dit cette voix calmement. Au levé du soleil, tu ne seras pas en sécurité ici. Et pourtant, tu vas devoir affronter quelque chose, ou plutôt quelqu'un de très étrange, tu verras. Je ne peux rien te dire de plus, à part de ne jamais les laisser te prendre ce que tu as toujours eu ; ton innocence et ton intelligence. Tu feras ce qu'ils demandent, tu les suivras, vous les suivrez toi et Brenda, vous ferez exactement ce qu'ils veulent pour pas éveiller les soupçons, pour ne pas qu'ils se rendent compte de quoi que ce soit. Pourtant, je serais là, je le serais toujours. Aies confiance.Thomas sent que le souffle de la personne qui est en face de lui est très proche, trop proche. Il hoche simplement la tête même s'il doit être le seul à être au courant de cette approbation.— J'avais besoin de te prévenir, continue la voix. Ne me juge pas, je le fais pour ton bien. Tout ce qu'on a fait depuis le début, tout ce que tu as fais, c'était pour le bien de tous je le sais. Je ne l'ai pas oublié, comme tu le pensais ou le pense sûrement encore au jour d'aujourd'hui. Je n'ai pas le temps de rester ici avec toi, je dois retrouver les autres, ils ne savent pas que je suis parti.Thomas a follement envie de rajouter quelque chose, même plusieurs choses. Des questions lui traversent l'esprit en pagaille et pourtant, il reste planté comme un piquet contre ce mur crasseux à l'écouter.— Aies confiance, répète-t-elle. (La voix est encore plus proche de lui.) Sois fort, Tommy.Ces trois derniers mots sont les plus poignants. Non seulement parce qu'il entend à nouveau ce surnom, mais également parce-que ces paroles ont été soufflées près de son oreille, ce qui lui a arraché un frisson même s'il a chaud. C'était très étrange comme sensation et il n'a même pas le temps de réagir, que Newt est déjà loin. C'est à ce moment là que Thomas reprend vivement ses esprits.— Newt ! s'écrie-t-il. Comment t'as fais pour savoir où j'étais ? Qu'est ce que...Cela ne sert strictement à rien de continuer, de toutes manières il est parti et même s'il l'a entendu, Thomas est sûr qu'il n'aurait eu aucune réponse.

Il sort alors de ce bâtiment en ruine et essaye de dégager tant bien que mal la poussière qui l'entoure entièrement. Il tousse plusieurs fois et finalement, il arrive à retrouver la petite ruelle où se trouvent plusieurs camions abandonnés. Il soupire longuement, ce moment était étrange, comme s'il s'agissait encore d'un de ses rêves si réel dont il est le figurant. Il n'a pas bougé d'un pouce et ça le perturbe un peu. Depuis quand Newt a une telle emprise sur lui ? Et surtout, depuis quand est-il devenu si sûr de lui et aidant ? Le blond n'a jamais cherché à faire ses lois, à ordonner, à littéralement quitter sa bande pour aller en trouver un seul, Thomas en l'occurrence, seulement pour lui dire de faire attention à sa matinée de demain. Il se retrouve encore perdu, comme quelques minutes auparavant. Thomas aimerait bien savoir quand est-ce que tout lui paraîtra logique et concret. « Ce n'est pas demain la veille en tout cas. » se moque-t-il de lui-même.

Finalement, il retourne dans le camion derrière le volant et il se replace comme il était avant. Il essaye tant bien que mal de trouver une position confortable même si ce mot lui parait bien loin aujourd'hui. Ses pensées sont remplies de cette étrange apparition de Newt. Si cela se trouver, ce n'était même pas lui ; l'homme-rat les a prévenu de ne pas tout le temps croire ce qu'ils voient et ni ce qu'ils entendent. « Encore une foutu variable. » s'énerve-t-il. Pourtant, il croit Newt, il a une totale confiance en lui. C'est peut-être pour cela que WICKED a eu envie de tester ses réactions, en utilisant la voix de Newt comme biais pour lui donner une information. Du coup, il n'arrive pas à savoir si elle est vraie ou non. Cela lui fait très mal au crâne de se contredire lui-même de cette façon et ça l'énerve carrément de se retrouver une nouvelle fois dans une situation dont il connait la suite. Les paroles d'attention sont peut-être vraies, mais il sait qu'il ne pourra rien faire. Newt lui a dit de faire exactement ce que ses prochaines rencontres lui demanderont. Newt a dit qu'il sera bizarre, mais il a également parlé au pluriel, alors, ils seront peut-être deux ou trois, voir plus. Mais il ne sait pas à qui il aura à faire. Pourtant il se doute que ce soit des personnes gentilles qui lui veulent du bien. Mais si cela se trouve elles n'existent même pas et il est en train de se rendre complètement fou à lui tout seul. Il n'arrivent plus à réfléchir sur ne serait-ce qu'une seule information à la fois. C'est peut-être la maladie qui fait petit à petit son effet. Cette fois, il arrive à s'endormir, même s'il ne reste que trois heures avant que les premiers rayons de soleil apparaissent.

 

###

 

 

Laisser un commentaire ?