La Perle du Kraken

Chapitre 5 : Entre ami et pirate

3458 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 02/02/2025 21:07

— Comment as-tu fait pour me trouver ?

Jim avait rapidement quitté leur étreinte de Silver. Maintenant qu’il l’avait en face de lui, la tristesse qu’il ressentait depuis le début de la soirée avait laissé place à la méfiance. Il en savait désormais trop ou pas assez sur son amant. Il se tenait maintenant à bonne distance de lui, assez pour ne pas être de nouveau tenté par ses lèvres et son odeur boisée bien trop attirante.

Le pirate n’avait pas changé, vêtu de son élégant manteau rouge et brodé d’or, affublé d’un tricorne garni de plumes et avec sa jambe de bois claquant sur le parquet de la chambre. Long John Silver incarnait plus que jamais le mythe qui faisait frémir l’Angleterre depuis maintenant trois ans : l’homme aux multiples visages, toujours insaisissable.

Flint, le perroquet au plumage verdoyant, était fidèlement posé sur son épaule, ce qui ne l’empêcha pas de venir saluer son jeune ami avec un croassement. Silver tapota le petit anneau doré accroché à son lobe : 

— Tu devrais savoir que j’ai des oreilles partout. Les quais, les tavernes, les ruelles sombres… rien n’échappe à ce vieux Long John ! Maintenant, j’ai envie de savoir pourquoi toi, tu fouinais à ma recherche avec tant d’acharnement ?

Cela ne servirait à rien de cacher quoi que ce soit à cet homme qui semblait tout deviner avec une facilité insolente, aussi décida-t-il de jouer carte sur table. 

— Un navire militaire a été attaqué il y a quelques semaines. Il a échoué aux Îles Vierges, dans les Caraïbes, et je voulais savoir si c’était toi qui avais orchestré l’attaque.

Le pirate haussa un sourcil, son expression se faisant plus sérieuse.

— Pourquoi diable ce vaisseau m’aurait intéressé ?

— Il transportait une piste menant à un trésor inestimable. Un trésor qui attirerait facilement la convoitise de nombreux pirates. Je pars dans quelques semaines pour le retrouver, et je pense que d’autres sont déjà à sa recherche.

— Ça aurait pu être intéressant, en effet. Dommage, je n’ai guère le temps de composer un équipage pour te devancer et trouver ce trésor moi-même !

— Alors, tu n’es pas le commanditaire de l’attaque ?

— Non, mon ami. Ça fait plusieurs jours que je suis à quai. Une affaire urgente à régler, et je ne peux pas être partout !

— Tu veux parler de la mort de Thorne ?

Il tiqua lorsque Jim prononça son nom, ne s’attendant pas à ce que celui-ci le connaisse. Il répondit néanmoins de sa même voix assurée :

— Tu en as entendu parler ? Il me devait pas mal d’argent, mais je suis arrivé trop tard, quelqu’un lui avait déjà rendu la monnaie de sa pièce ! 

Les traits d’humour de Silver ne l’atteignaient pas du tout, sachant pertinemment que son ami tentait de noyer le poisson.

— Vraiment ? Pourtant il me semble que tu étais à sa recherche, il y a quelques jours. Et celui-ci se fait tuer au moment où tu arrives à Bristol. C’est incroyable, le hasard.

Les yeux du pirate se mirent soudain à briller d’une lueur étrange.

— Vous m’avez l’air bien informé, Monsieur…, siffla-t-il entre ses dents.

— J’ai mes sources…, répliqua Jim en caressant la petite tête du perroquet, heureux de voir qu’il arrivait à mettre John Silver dans une situation inconfortable.

— Et tes sources, elles ne s’appelleraient pas Ninon, par hasard ? 

Le jeune homme perdit sa superbe d’un seul coup. 

— Réfléchis voyons, poursuivit son mentor, tu penses que je serais assez stupide pour aller tranquillement raconter ma vie à une prostituée, si j’avais eu envie de me débarrasser de Thorne ?

— Ce n’est donc pas toi qui l’as tué ?

— Eh bien non.

Jim resta un instant à le dévisager, essayant de décrypter le moindre changement d’émotion, mais son expression demeura impassible. Il n’arrivait pas à savoir s’il lui mentait ; il avait même un mal fou à deviner s’il était triste de la mort de son camarade.

— Thorne a fait pas mal de bêtises, dans sa vie, ajouta Silver, comme s’il devinait ses pensées. Un jour, ça finit par te rattraper.

— Parce qu’il est vrai que tu es exempt de tout défaut, c’est bien connu !

— J’ai pas dit ça. Mais plus malin, peut-être.

La porte s’ouvrit tout à coup sur Gonzo, apparemment ravi de sa soirée.

— Ah Jim, tu aurais dû rester ! Les danseuses avaient des robes tellement courtes qu’on voyait presque leurs genoux ! C’était affriolant ! Oh, salut Long John !

Il y eut un silence pendant que l’information arrivait dans sa cervelle. En comprenant enfin qui il venait de saluer, Gonzo poussa un cri strident qui effraya le perroquet.

— C’est Long John Silver ! Il revient nous tuer !!

— Gonzo, non !

Il s’était enfui dans le couloir, suivi de près par Jim qui finit par le ramener dans la chambre quelques secondes plus tard, agrippant fermement son long nez pour lui clouer le bec.

— Gonzo… Tu te rappelles… mon ami Long John… ? peina-t-il à formuler tandis qu’il se débattait de toutes ses forces. Il est seulement… venu nous dire bonjour… !

Il rapprochait le muppet lorsque celui-ci cessa soudain de bouger, fermant les yeux et tombant mollement dans ses bras comme une poupée de chiffon. Les deux hommes restèrent un instant perplexe.

— Il est mort ? demanda John platement.

— Non, il s’est seulement évanoui.

— Dis donc, ça l’a drôlement endurci le voyage sur l’Hispaniola, ironisa le pirate en le voyant déposer son étrange ami sur le lit, sous le regard de Flint qui s’était perché sur le lustre.

— C’est toi qui l’as terrorisé ! Je te rappelle que toi et ta bande de malfrats avez essayé de nous tuer !

— Et donc, pour le guérir, tu lui trouves une nouvelle occasion de se faire tuer par encore plus de pirates ? C’est intéressant.

— Il m’a dit qu’il souhaitait repartir à l’aventure, mais je crois qu’il voulait surtout passer du temps avec moi…

Tandis qu’il parlait, une idée germa dans sa tête et il se tourna vers lui avec le regard brillant.

— John, et si tu nous accompagnais, toi aussi ?

L’homme leva un sourcil, pas sûr de ce qu’il venait d’entendre.

— Je te demande pardon ?

— C’est une excellente idée ! poursuivit le garçon, soudain très emballé. Tu ferais partie de mon équipage et j’aurais bien plus de chance de doubler ces bandits avec toi ! À ce que tu me dis, tu n’as pas l’air de les connaitre, te débarrasser de quelques concurrents pourrait être bon pour tes affaires, tu ne crois pas ?

Il y eut un blanc, puis son mentor éclata de rire, ce qui eut tôt fait de l’irriter encore plus.

— Que… mais je suis sérieux, là !

— Ah Jim, tu es surtout adorable ! Adorable et tellement naïf ! T’as sérieusement cru que j’embarquerais sur un bateau rempli de soldats armés jusqu’aux dents, pour aller me perdre je ne sais où, combattre des pirates que je ne connais pas, et pour un trésor dont je ne toucherai même pas un misérable penny ?

Silver eut un mal fou à reprendre son sérieux, et le voir se moquer ainsi de son idée raviva sa colère. En seulement quelques jours, cet homme avait réussi à le bouleverser sans même être là, le rendant tour à tour triste, enragé, ou même jaloux. Et maintenant qu’il lui proposait une belle aventure à vivre ensemble, celui-ci réagissait avec autant de désinvolture ?

— Ce trésor doit être vendu à un pays allié et la part qu’on m’a promise est extraordinaire. Si tu m’aides, John, je partage le montant avec toi.

La phrase avait franchi ses lèvres avant même qu’il ait eu le temps de se demander si c’était une bonne idée, et il sentit sa bouche s’assécher. Il venait de traverser une dangereuse frontière en mentant ainsi au pirate, conscient que les conséquences pourraient être désastreuses, voire mortelles… 

Celui-ci se calma instantanément. Il scruta son ancien élève, son regard perçant les siens avec une intensité qu’il ne connaissait que trop bien. Celui-ci garda tout de même son calme, imprégnant son cerveau du mensonge qu’il venait de sortir et le faisant paraitre presque réel.

— Combien on t’a promis ? lâcha-t-il enfin.

— Disons, de quoi prendre sa retraite dès demain et vivre dans l’aisance jusqu’à au moins deux générations.

Il y eut un silence lourd et pesant. Silver, bras croisés et tête baissée, resta pensif un moment. Mais il finit par secouer la tête, le sourire réapparaissant sur son visage.

— Travailler en équipe n’a jamais été mon fort, mon ami. Et puis, pourquoi irais-je m’encombrer d’une alliance alors que je me débrouille très bien tout seul ? Je te laisse ce coup-là, Jim. C’est ton aventure.

Il était déçu. Il pensait réellement que John accepterait sa proposition, au moins par appât du gain. Mais non. Il l’envoyait balader avec condescendance, comme si tout cela n’avait aucune espèce d’importance à ses yeux. À croire que les deux hommes étaient destinés qu’à n’être des adversaires, et non des alliés se battant ensemble contre un ennemi commun. Il détourna les yeux, essayant de cacher sa déception et sa colère. La visite du pirate n’avait pas été un plaisir, cette fois-ci. 

— Très bien, John, fais comme tu veux. Tu préfères travailler seul, c’est ton choix. 

Il s’éloigna de lui, faisant mine de regarder par la fenêtre pour ne pas croiser son regard. 

— Je te souhaite une bonne soirée, acheva-t-il sèchement.

Surpris d’être ainsi mis à la porte, le pirate ne quitta pas les lieux et se rapprocha plutôt de son ami. 

— Quoi, tu m’en veux ? Me fait pas croire que tu t’attendais sérieusement à ce que j’accepte ?

Jim ne répondit rien. Tout ce qu’il avait envie de rétorquer était blessant, voire agressif, et il préféra rester muet. Face à ce silence lourd de reproche, Silver passa la main sur son menton nu, l’obligeant à détourner sa tête de la fenêtre.

— Je peux peut-être trouver une façon plus… intime de me faire pardonner ? murmura-t-il d’une voix mielleuse.

Le jeune homme se figea un instant, le cœur battant. Il était trop près, son parfum l’enivrait, et sa peau frissonna au contact de sa puissante main. Le désir de se rapprocher rugit dans sa poitrine et il crut un instant qu’il allait succomber à nouveau. Mais sa rencontre avec Ninon ressurgit dans son esprit et la jalousie reprit le dessus. Il n’avait qu’à retourner la voir, s’il avait tant besoin de chaleur humaine. D’un geste, il repoussa la main.

— Je ne veux pas. En plus, Gonzo est juste à côté, fit-il remarquer avec esprit.

Puis il replongea dans la contemplation de sa fenêtre, la mâchoire serrée. Déconcerté par cette réaction, Silver attendit un instant qu’il dise autre chose. Mais il abandonna finalement et finit par reculer, un soupir résigné s’échappant de ses lèvres.

— Comme tu voudras, Jim, je te laisse bouder pour ce soir.

La petite pique acheva de le rendre plus furieux qu’il ne l’était déjà. L’homme commençait à s’éloigner lorsque le muppet revint à lui. Il se redressa avec difficulté et déclara d’une voix pâteuse :

— Jim… Tu vas pas me croire, j’ai rêvé que Long John Silver était dans la chambre…

 Il s’interrompit en apercevant le pirate debout devant lui et se figea, tétanisé.

— Ce n’était pas un rêve… répondit Jim en lançant un regard noir au concerné. Mais ne t’inquiète pas, il s’en va maintenant. N’est-ce pas, John ?

Devant sa mine hargneuse, Silver semblait exiger des explications mais le réveil de Gonzo sonna la fin de leur échange. D’un simple regard, le perroquet rejoignit son épaule.

— Si jamais tu me cherches, je reste en ville encore quelques jours.

Sans un regard en arrière, il quitta la chambre et disparut. Le claquement de sa jambe de bois résonna quelques instants dans le couloir avant de s’éteindre. Un lourd silence s’installa ensuite, sa présence imposante planant encore quelques instants autour d’eux. Lentement, Jim s’approcha de la porte restée ouverte et la ferma d’un mouvement doux, presque hésitant, comme s’il s’attendait à ce que son maître revienne sur ses pas. Puis il se tourna vers Gonzo, attendant avec appréhension la réaction de ce dernier face à cette découverte. Assis sur le lit, le muppet lui faisait face, l’air très déçu.

— Jim… tu m’expliques ?

Il se laissa tomber sur son propre matelas avec un soupir, las et fatigué par la journée. Puis il prit une grande inspiration, se préparant à affronter les reproches.

— Je suis désolé, la personne que l’on recherche depuis des jours, c’est John, enfin… Silver.

— Mais pourquoi lui ? C’est un ennemi ! Rappelle-toi ce qu’il a fait sur l’île au trésor !

— C’est compliqué. Il n’est pas si terrible, au fond. Il a tout de même été mon mentor et mon camarade sur l’Hispaniola.

— Et maintenant vous vous revoyez ? Mais des camarades, tu en as déjà plein ! Pourquoi rester en contact avec ce pirate qui n’apporte que des ennuis ?

Jim serra les poings, le désir de se confier lui brûlait les lèvres. Il voulait lui dire, lui avouer pourquoi ils étaient restés en contact, pourquoi cette relation était bien plus que de simples retrouvailles. Mais il ravala une fois encore sa frustration et répondit à la place :

— Parce que nous sommes amis depuis longtemps. Enfin, nous étions… en vérité je ne sais plus, ce soir… C’était peut-être la dernière fois que je le voyais…

Il sentit la tristesse lui piquer les yeux et il baissa le regard. Il avait la sensation d’avoir mis fin à quelque chose, en repoussant Silver de la sorte. Est-ce que leur histoire, ou quoi que cela puisse s’appeler, était terminé ? Était-ce ce qu’il souhaitait ? Il sentit un mouvement à côté de lui et il redressa la tête. Gonzo venait de se rallonger sur son propre lit en lui tournant le dos.

— S’il te plait, ne m’en veux pas…

— Je ne sais pas. On verra demain, Jim. Bonne nuit.

La pièce fut alors plongée dans le silence, lui laissant de longues heures pour regretter sa curiosité de ces derniers jours.

Comme Jim l’avait promis, ils allèrent dès le lendemain saluer Monsieur Trelawney, qui avait depuis reprit l’affaire maritime de son père. L’atmosphère était cependant morose, alors même qu’ils traversaient les rues ensoleillées et joyeuses de Bristol. Gonzo semblait réellement lui en vouloir et cela ne l’aidait pas à se sentir mieux. À l’approche de leur destination, le jeune homme n’y tint plus et le prit par les épaules.

— S’il te plait, parle-moi ! Tu n’as pas prononcé un mot depuis ce matin ! Écoute, je sais que tu m’en veux parce que j’ai renoué avec Silver. Mais j’ai eu peur de te le dire, parce que je savais que tu le prendrais mal ! 

Son ami leva les yeux vers lui et décrocha enfin la mâchoire.

— Tu te trompes. Je t’en veux pas parce que tu es ami avec lui. Tu fais ce que tu veux, c’est pas moi qui vais juger tes fréquentations. Je t’en veux, parce que tu me fais tellement pas confiance que tu n’as même pas voulu me le dire ! C’est pas chouette !

Jim resta interdit en entendant les reproches du muppet. Celui-ci poursuivit :

— C’est ça ton problème ! Tu nous dis rien et tu gardes tout pour toi ! C’est ce qui nous a éloigné sur l’Hispaniola ! Est-ce qu’on t’a déjà trahi, Rizzo et moi ?

— Non… bien sûr que non !

— Alors la prochaine fois, dis-moi les choses et me laisse pas dans l’ignorance !

Le garçon, tout penaud, fut stupéfait de constater à quel point Gonzo venait de lui mettre une gifle monumentale sans même le toucher. D’une petite voix, il reconnut son tort :

— C’est vrai, tu as raison je garde tout pour moi. Je m’excuse, je tâcherai d’être moins secret avec toi. Mais tu sais, je fais parfois des choses dont je ne suis pas fier. Je ne veux pas que tu me vois comme un raté, ou…

Il pensa à la réaction qu’aurait pu avoir le muppet s’il apprenait qu’il avait une relation avec un autre homme. Bien sûr, rien de bon ne lui vint à l’esprit.

— … ou un monstre… acheva-t-il.

— Un monstre ? Pourquoi ? Tu as déjà cambriolé des maisons ? Pillé des villages ? Pris la dernière part de tarte sans demander si quelqu’un en voulait ?

— Quoi ? Bien sûr que non !

— Bah alors, pourquoi tu serais un monstre ?

Puis il reprit tranquillement la route, comme s’il n’y avait jamais eu de dispute, laissant Jim perplexe. Gonzo était adorable. Le genre d’ami qui pardonnait tout, parfois trop rapidement. Il se sentait honteux d’avoir blessé son ami en lui donnant la sensation d’être ainsi mis à l’écart. Il comprenait tout à fait sa colère, même si celle-ci s’était vite dissipée. S’il aurait aimé lui dévoiler ses problèmes sentimentaux comme à un vrai ami, il savait que les risques étaient trop grands pour le mettre dans la confidence. C’était un fait, certaines vérités ne pouvaient être révélées, même à ses proches amis, même à sa propre mère. 

Il reprit la marche, rattrapant rapidement son ami. Le silence était revenu entre eux, mais l’atmosphère s’était nettement détendue. Il finit par lâcher :

— Tu sais, la mission que l’on va vivre bientôt… ça ne va pas être une promenade de santé…

— Tu penses, toi ?

— Le trésor qu'on recherche, il n'est pas convoité par de simples collectionneurs d’art. Il y a des pirates à sa poursuite. Il va falloir être plus malins qu’eux si on veut avoir une chance.

— On… on va devoir encore se frotter à des types comme Long John, c’est ça ? questionna le muppet, peu rassuré à l’idée de rencontrer un autre ennemi impitoyable.

— Peut-être pas aussi rusé que lui, mais probablement autant dangereux.

— Justement je me disais : Long John, il voudrait pas nous donner un coup de main, puisque c’est ton « ami » ?

— Je… je lui ai déjà demandé et… cela n’avait pas l’air de l’intéresser…

Toujours hostile envers le pirate, Gonzo voulut répliquer lorsqu’il aperçut son regard attristé. Ne voulant pas en rajouter, il répondit plutôt avec un sourire bienveillant.

— Donc, on repart pour une de ces aventures où on se met dans des pétrins impossibles ? Finalement, ça change pas beaucoup de l’île au trésor, hein ?

Jim pouffa, le cœur plus léger.

— Exactement. Mais cette fois, je ferais attention à ne pas finir en otage, promis !

— Pareil, cette fois, ça pourrait être moi !

Le rire franc qu’ils lâchèrent ensemble résonna dans la rue, et quelques passants se tournèrent vers eux avec agacement. Sans avoir à dire quoi que ce soit de plus, il savait que Gonzo était toujours à ses côtés, et qu’il pourrait compter sur lui dans les jours à venir. Avec une légère poussée, ils franchirent la porte du cabinet Trelawney, se sentant prêts à affronter la suite de leur aventure, ensemble.

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