Sujet T-800 (LGDC)

Qu’est-ce que je faisais là ? C’était rayonnant, et d’un verdure extra ! Mais où sont passés mes chats ?

Au loin, un chat, une jeune femelle, sortait d'un buisson. Ce qui me surpris le plus c'est que je pus mettre un nom sur cette tête.

Je ne sais pas comment je le savais, mais elle s’appelait Patte d’or.

Qu’est-ce que je fais ici, je regarde ma patte droite, elle toujours de fer. Et je sens les poids de ma machoir, elle aussi en acier.

J’essayais d’interpeller la chatte, mais elle semblait m’ignorer. Il fallait absolument que je rentre. Mes chats doivent se demander où je suis…

À moins que...

Derrière ces trois chatons la suivait d’un bon pas. Le premier était tout noir et se mouvait tel un grand félin, il avait hérité des yeux verts de sa mère, elle l’avait appelé Petite Panthère,  le second était son portrait craché, mais avec les yeux d’un noir profond, il se nommait Petit Lion et le troisième qui paraissait être le plus faible de la bande était  tout brun, le pelage ébouriffé et avec des rayures plus foncées, en suivant la logique de Patte d’or elle l’avait nommé Petit Tigre.

Encore une fois j'ignorais comment je savais ça.

Patte d’or marchait d’un pas raide, elle se dirigeait vers la sortie du camp, les oreilles rabattues, elle passait dans l'allée que lui faisait tous les chats du clan, dévisageant le premier visage qui affichait de la pitié, ses chatons perdirent un peu de leur fière allure en voyant tous les regards répugnés qu’on leur jetait.

Je l'ai suivé aussi, et personne ne faisait attention à moi.

Ces chats étaient des Originaux, ça se voyait par leur pelage, et ils n’avaient rien de “monstrueux”.

La jeune chatte s’arrêta un moment devant un chat blanc massif qu’elle dévisagea là aussi, l’autre restait impassible, ses yeux bleus se rivèrent sur les trois petits elle lui feula après en se mettant devant ses bébés.

“Tu n’as même pas à les regarder sale sauvage.”

Il leva lentement la tête en restant totalement impassible vis à vis de Patte d’or.

Elle poussait ses petits à sortir alors que ceux-ci couinaient.

“Réjouis toi que je les ai laissé grandir ici jusqu’à leur cinquième lune.” Tonna la voix paisible du chat blanc.

Suite à quoi tous les quatre partirent.

Je l'ai connaissé, ça j’en suis sur. Le grand chat blanc s’appelait Étoile du Nord.

J’étais passé devant eux, en suivant la petite troupe.

Pourquoi je les suivais ? Je me sentais attirer par eux, donc il fallait que je les suive.

“Maman, j’ai faim.” se plaignit Petit lion

“Maman je suis fatigué…” souffla Petite panthère

“Je sais les petits, je sais… Maman va… va trouver quelques choses pour vous…”

Petit tigre restait silencieux, il semblait  sceptique et je pouvais presque savoir à quoi il pensait. Il marchait toujours en queue et traînait maintenant les pattes.

Patte d’or tourna légèrement la tête pour voir ce qu’il avait, car elle s’attendait à ce qu’il se plaigne après son frère et sa soeur. Mais rien. Elle soupira.

“Maman…” Elle tourna une oreille pour l’écouter

“Pourquoi… Pourquoi on est partie ?”

Il releva la tête, le coin de ses yeux était baigné de larmes.

Je fus répugné par ce chaton, il était faible ! Jamais il ne survivra.

Patte d’or s’arrêta et retint un grognement en rentrant sa tête dans ses épaules, avant de faire demi-tour vers le petit chat.

Je fus presque charmé par sa prestance, elle était élégante mais forte comme du béton. Elle était vraiment magnifique.

On avait marché pendant trois jours. Ils s'arrêtaient justes pour dormir ou manger ce qu’ils trouvaient. Moi je les observai, alors qu'eux ne me voyait toujours pas.

Pour cette nuit, ils s'étaient logé dans les racines d’un tronc et s’arrêtèrent, le soleil commençait à se coucher.

Durant toute la nuit Patte d’or était resté éveillé, surveillant le moindre bruit.

Alors que la lune éclairait totalement la forêt, Petit tigre fit savoir qu’il ne dormait pas.

“Maman… Tu ne m’as pas répondu… Pourquoi on a dû partir ?”

Elle serra la mâchoire avant de regarder son petit.

Voyant que les deux autres dormaient à poing fermé, elle les cala dans le creux des racines et les recouvra de feuilles.

Puis s’éloignant de l’arbre elle marcha à côté de Petit Tigre en mettant sa longue queue derrière lui.

Je les suivis et on sortit de l’abri des arbres. Les deux marchèrent jusqu'au milieu de la clairière et s'allongèrent dans l’herbe, sur le dos et contemplèrent les étoiles.

Moi, malgré ma transparence, je restai à une bonne d'eux stance.  Le nez dans un carré de fleur. C'est bizarre, mais j'aurais aimé sentir leurs parfums.

“On a quitté le clan car… À  cause de ton père qui les a préférés à nous.” Elle désigna les étoiles d’un vaste mouvement de patte. “

“Pourquoi ?

“À cause du code du guerrier. ‘Défendez votre clan, même si ça peut vous coûter la vie’.

-Pourquoi  ?”

Ce qui m'aurait irrité fit rire la chatte. Le petit répétait toujours la même chose.

-Lors d’une escapade solitaire ordonnée par ce sale traitre…

-Pourquoi ?”

Elle sortit et rétracta ses griffes.

Patte d’or resta un moment silencieuse, et son petit n'insista pas plus. Observant les étoiles, le petit tigré était hypnotisé par ces choses si loin et si froid. En plein milieu la lune éclairait son pelage d’un acier rayé.

Je levai moi aussi mon regard. Il faut croire que ces points brillants étaient plus hypnotisés que les taches sur le pelage d’Absalam.  

Quelque chose se passa, tout sembla s’arrêter.

La respiration de sa mère à côté de lui, le vent, le crépitement des branches, tout.

Un froid me traversa et une odeur sucrée atteint mes narines.

Alors que le chaton en face de moi semblait aussi immobile je me levai et il tourna la tête dans ma direction.

Je pus sentir son regard se planter dans le mien. Il sursauta et moi je me crispais.

“Qui… Qui êtes-vous ?”

Je regardais le petit en faisant un pas en arrière. C’est sur qu’il me voyait puisqu’il se tenait sur ses quatre pattes, le dos courbé et les poils hérissés. Il feula et se rendit enfin compte que, à part moi, personne ne réagissait.

“Qu’est-ce que vous lui avez fait ? Hein ?”

Puis tout devint noir, laissant le chaton et moi. Le petit se mit à grossir à vue d’oeil, et il s'avança vers moi, le regard dans l’ombre.

À la fin, alors qu’il n’était qu’à une longueur de chat de moi, il releva la tête, totalement défiguré, la mâchoire du bas totalement défiguré et un bandage entourant entièrement son visage prenant ses yeux.

“Alors chef ? Chef debout  ! Réveillez-vous !”

Et le bandage tomba. Reculant totalement horrifié. Il me sauta par-dessus en rigolant et les ténèbres m’engloutirent alors que je me débattais, et, oui, j’ai eu peur...

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“Chef ! Chef ! Réveillez-vous ! On est attaqué !”

Le visage de D-Shot se tenait en face du mien, une de ses pattes sur ma tête, il me secouait.

Puis des explosions retentirent à mes oreilles. Des cris, des miaulements et des bruits de métal.

L’oeil rouge de D-Shot me dévisagea encore un moment, puis dans un feulement il fut attiré à l'extérieure.