Un Peuple Oublié

Chapitre 38 : Chapitre 37 _ Epilogue

Chapitre final

1586 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/06/2020 16:31

Le temps passa lentement, après cela. Les travaux dans la cité arrivèrent à leur termes, et le Gondor n'avait jamais été aussi prospère.

Aragorn se familiarisait avec sa nouvelle fonction, et son mariage fut organisé assez rapidement.

Les hommes étaient tous heureux de leur nouveau souverain et cela se voyait dans le quotidien de la ville. Les jours de paix étaient enfin arrivés.

Comme si le bonheur avait enfin frappé, et que les hommes l'avaient laissé rentré.


Les mois s'écoulèrent, et tout rentra dans l'ordre.

Ce fut bientôt le mariage d'Eowyn et Faramir, qui fut célébré, pour la joie de tous.

Même l'arbre blanc avait finit par refleurir. Pour la première fois depuis tellement d'année que personne ne s'en souvenait.

Le couple décida de rester à Minas Tirith, comme le jeune homme était maintenant le plus proche conseillé du Roi, et aussi un ami sincère.


Eomer, à son tour, épousa une dame du Rohan, et créa des alliances plus que solides avec la cité Blanche.

Se promettant entraide, et créant le projet d'une route commerciale entre les deux cités.


Gimli finit par lui aussi, rentrer chez lui. Il avait passé plusieurs mois aux cotés de l'elleth, approfondissant encore leur amitié, mais son chez lui avait, comme pour tous les autres, fini par lui manquer.

Et par un calme matin d'hiver, il prit la route de ses montagnes, se promettant de faire un détour par VertBois LeGrand, afin d'y revoir son autre ami, qui lui manquait déjà.


De la compagnie, il ne resta plus que Naé.

C'était à vrai dire la seule qui n'avait nul part où aller.

Aragorn l'avait faite chef de sa garde personnelle, à la demande de ses hommes.

Elle avait apprit à connaitre ses soldats, et chacun l'appréciait. Mais elle n'était plus elle même.

Elle avait mit plusieurs mois avant de sourire de nouveau, après le départ de celui qu'elle aimait.

Et encore aujourd'hui, le Roi n'avait toujours pas réentendu l'éclat de son rire.

Elle passait le plus clair de son temps seule, semblant en proie à des souvenirs qui ne la lâchaient pas.


Il ne pouvait qu'imaginer sa douleur et sa peine, et cela brisait son cœur d'imaginer que Legolas puisse être dans le même état.

Mais il n'y pouvait rien. Il laissait le temps s'écouler et faire son oeuvre.







La neige était tombé, puis était repartie.

Les beaux jours s'étaient montrés, ainsi que les fleurs d'un printemps clément.

Puis les fruit, et chacun avaient pu goutter à un été brûlant.

Et à présent elle était là. Sur la place de l'arbre Blanc. Celle là qui avait vu tant de chose, tant de monde, tant de joie et d'horreur.

Naé attendait. Debout, immobile, et mouillée jusqu'à l'os par un orage des plus violent.

Des éclairs illuminaient soudain l'obscurité du ciel, dans un cri assourdissant, puis la lumière s'effaçait, comme si elle n'était jamais apparue.

Et Naé restait là. La pluie lui giflait le visage, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Entendre le ciel hurler de rage, calmait un peu la sienne.

Ses cheveux étaient trempés, et sa chemise lui collait à la peau, alourdie par la pluie, tandis que l'eau dégoulinait sur son visage et sa peau.

Cela faisait plusieurs heures qu'elle était là. A subir un orage bien trop violent pour la laisser penser.

Elle attendait, patiemment, de ressentir quelque chose.

Juste une fois...


Elle était vide depuis ce jour, et elle s'était haï un peu plus à chaque soleil, pour ce qu'elle avait fait. Mais c'était fait, et elle n'arrivait pas à l'accepter.

Le vent lui brûlait la peau, comme il semblait la ronger.

Elle n'arrivait plus à ressentir.

Ses émotions s'étaient éteintes, et bien qu'elle éprouvait un peu de réconfort auprès d'Aragorn ou des hommes qu'elle avait appris à connaitre, plus aucune joie ne venait lui mordre les entrailles.

Elle était pleine de souvenirs, et de regrets.

Chaque jour qui passait, elle espérait pouvoir se pardonner, mais à chaque lune, elle soupirait de voir que ce n'était pas le cas.

Ses pensées se tournaient vers tout ce qu'elle avait perdue.

Legolas, bien sur, et elle avait tant pleuré qu'elle semblait ne plus en être capable.

Azazel, aussi. Elle se remémorait le temps où ils étaient ensemble. Et où ils étaient heureux.

Son adresse au combat, encore. Cela ne lui aurait plus servi à grand chose par les temps qui courraient, mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir inutile à présent.

Remplaçable.


Elle ne vivait plus, non, elle se contentait de survivre. Acceptant l'idée que de toute façon, depuis le début, elle n'était qu'une survivante.










A quelques lieux de là, dans la grande tour d'Orthanc, Gandalf feuilletait tous les parchemins que son prédécesseur avait laissé. Il laissait courir ses mains sur le papier vieilli, à l'affût du moindre espoir.

Plusieurs fois, il était retourné à la cité Blanche. Il avait aidé Aragorn, le conseillant dans la paix à offrir à son peuple, et à chaque fois, il avait vu Naé.


Il avait au début pensé que son état s'améliorerait, et s'attristait encore et encore de constater que ce n'était pas le cas. La culpabilité pesait lourd, et il se sentait responsable de la peine de son amie.

Depuis ce fameux jour, il n'avait plus réussi à discuter avec elle, toujours fuyante.

Ce n'était pourtant pas contre lui, elle l'était avec tout le monde. Il savait que le moment pour lui approchait de partir pour les Havre Gris, et il ne pouvait se résoudre à la laisser comme cela. Il cherchait désespérément une réponse dans les vieux écrits, mais finissait toujours par les refermer en soupirant. Pourtant, aujourd'hui était différent.


Il avait apprit que Naé mettait du temps à guérir à présent, qu'elle ne craignait plus le froid.

Ses cheveux s'étaient teints en blancs, bien sur, et ses yeux en bleu.

Aragorn lui avait dit qu'elle passait de plus en plus de temps dans la forêt, comme si seuls les arbres pouvaient lui apporter un semblant de réconfort.

La réponse lui était un soir apparue comme une gifle. Après tout, elle avait tué l'un des siens, et cela, dans toute l'histoire des Elfes, n'était jamais arrivé...


Se pouvait-il vraiment que les Valars aient fait d'elle une Sindar?


Alors ce soir là, dans l'immense tour sombre, un espoir naquit. Comme une petite lumière blanche, au milieu de l'obscurité. Une lueur, qui pouvait sauver bien des choses... 




FIN




























Et voilà, mes chers lecteurs, nous arrivons au bout de l'histoire... Un peu triste, évidemment, mais ne le sont pas toutes les plus belles histoires d'amour? Je n'ai jamais été une grande adepte du "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..." alors j'ai préféré une fin un peu plus tragique. J'avais d'ailleurs cette fin dans la tête au moment même où j'ai commencé mon histoire... Bon, j'ai rajouté une petite touche d'espoir, parce que ça fait toujours du bien de voir la lumière au bout du tunnel pas vrai? Puis, peut être que je reprendrais un jour les aventures de Naélane...


Mais pas tout de suite! :D 


Cette histoire m'a prit tellement de temps, et d'énergie... Que je ne me sens pas de recommencer tout de suite... Remarque je dis ça et ce soir dans mon lit ça va commencer à cogiter :P


J'ai commencé à l'écrire sur papier il y a un peu plus de 5 ans maintenant, et j'avais déjà certaines scènes qui me trottaient dans la tête depuis longtemps. Comme le chapitre de leur première fois par exemple. Je n'avais pas de début ni de fin à mon histoire mais juste des bribes qui me passaient par la tête, et que je voulais coucher sur du papier... Ces petits bouts m'inspiraient tellement de choses, de sentiments, que je voulais les faire partager, ou du moins essayer...


Donc il y a eu énormément de travail d'écriture, bien sur, mais surtout de relecture. Encore, et encore, et encore. Je m'excuse pour les fautes qu'il reste, d'ailleurs, (c'est bien le moment).


Evidemment, les chapitres les plus compliqués à écrire ont été ceux qui s'éloignent un peu de l'histoire. C'est toujours facile de rajouter un personnage, beaucoup moins de recréer un décor ou d'inventer de toute pièce. Mais il est vrai que c'est aussi les chapitres qui m'ont le plus éclatés et dont je suis le plus fière :) Je tenais vraiment à incorporer Thranduil dans mon histoire. Bien que ce n'était pas gagné à la base, je voulais écrire sur lui et sur ce qu'il m'inspirait. Parce que c'est tellement ... puissant :P 


Je suis toute émue que tout ceci soit terminé. J'avais un peu peur de me lancer, à mettre toutes mes idées sur papier, puis après j'ai eu peur du moment où j'allais finir. Peur de maintenant quoi. Je vais peut être m'ennuyer ? :O


Je voulais bien sur tous vous remercier, d'être arrivé jusque là :P 


Merci pour les gentilles personnes adorables qui mettent des commentaires, même si je ne réponds pas systématiquement, sachez que ça fait toujours chaud au cœur de voir que notre travail est apprécié :)




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