Les contes de l'Oie Saoule

Chapitre 18 : La petite princesse du lutrin

3995 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/01/2016 18:54

La petite princesse du lutrin.

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Cette histoire est la suite du Petit Prince du Fournil.

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La pluie martèle l’ardoise du donjon. Les grêlons frappent au carreau embué. Les bourrasques poussent des gémissements fantomatiques dans le conduit de cheminée. Le castel s’arc-boute en grinçant sur ses antiques poutres de chêne, opposant aux assauts de l’automne, la masse de ses moellons séculaires, et l’inertie du fatras dont la vie a encombré ses murs - les petites habitudes des habitants, leurs amours perdues, leurs vices impénitents, sans oublier quelques lourds secrets.

Ce soir on donne lecture. Ce soir l’auberge reçoit la visite d’un éminent personnage, un vieillard grisonnant, affable mais vif, porteur redouté de prophéties et infatigable pourfendeur du défaitisme. Tous les visages se tournent vers le lutrin descendu du grenier. La vieille demeure dresse son oreille un peu dure, et houspille ses petits commensaux chahuteurs.

Quand Eliahel lit un conte d’autrefois, la salle commune s’illumine de fastes elfiques, les voutes se peuplent d’oiseaux de mer sous un ciel d’avant la chute des rois, l’air charrie des fragrances d’espoir échappées d’un autre âge.

La voix claire de la fillette s’élève comme jadis celles des harpes des ménestrels à Fornost. Sa grâce vole sur les rimes, semant l’enchantement dans les âmes. Les rêves de l’auditoire, étouffés sous les corvées banales, s’ébrouant et reprenant vigueur, revêtent l’armure du héros et chérissent son oriflamme de justice.

Les vers légers courent sous le soleil, éveillant le printemps dans les cœurs. Le bourgeon d’espoir et la fleur du renouveau éclosent, croissent et exhalent le suc doux-amer que leurs racines nourricières tirent des légendes.

La fraiche Eliahel lance les strophes du conte d’un ton nouveau et hardi. Pourtant les archaïsmes de la langue charment l’oreille de leurs rythmes patinés. Les générations rassemblées pour la veillée, ravies, trouvent au détour des chroniques des rois, l’écho de leur soif de vivre, le refrain de leurs peines et le ferment de leur courage.

Villageois et voyageurs partagent, l’espace d’un soir, un peu plus qu’une distraction. Au long des pages vénérables, la figure tutélaire des rois de jadis étend son aile protectrice et réveille la fierté de l’ancien peuple d’Arnor.

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Eliahel lit lentement, rajeunissant une tournure ou mimant une posture à l’occasion, avec un sens inné du rythme qui captive la petite communauté. La fillette sait toutes les aspérités de ses pages chéries, les adoucissant avec grâce. Aussi, sans lâcher bride à son texte, la lectrice a loisir d’observer son public.

Sa proche famille, endimanchée aux premières loges, se rengorge avec orgueil, alors que Gigolet, son maître, fier comme un cadet du roi, couve sa protégée de regards paternels.

Dans la lumière chaleureuse des chandelles, les bambins forment un cercle sage, leurs visages poupins levés vers l’adolescente au pupitre. De temps en temps, ils chapardent quelques fruits des bois qu’égrainent leurs aînés, curieux des merveilles mais inquiets des rumeurs de monstres, dont les ombres ranimées par le conte rôdent au dehors.

Un peu plus loin, les femmes, le giron chargé de broderies ou de coutures, soupirent aux amours contrariées des dames de la cour. Le pouce à la bouche et le regard dans le vague, un marmouset, repu de lait maternel, somnole dans les bras dodus qui le bercent au rythme des rimes.

Les hommes enfin, dans la pénombre rougeoyante des derniers rangs, vannent l’osier et sculptent le buis, hochant la tête aux faits d’armes des chevaliers errants. Le vieillard, carré dans un large fauteuil, taquine tranquillement sa pipe dans des volutes parfumées, mais les braises alertes de ses pupilles observent les états d’âme de l’auditoire avec intérêt. Sire Finran circule empressé dans les rangs, renouvelant brocs et chopes, et sa bière envahit les tables comme, dans le conte, les trolls se répandent du nord.

La salle frémit. L’étau de pénombre se resserre sur le castel. Un gamin se met à pleurer. Mais la garde royale tient bon !

Un grand dadais, l’idiot du village, s’est levé effaré du banc en brandissant sa fourchette contre les envahisseurs. Le vieillard gris le rassure d’un regard bienveillant et le simplet reprend sa place au milieu des bouviers, goûtant la douce chaleur complice de la veillée. Le garçon obtus échappe pour un temps à ses lourdes pensées de glaise - ses esprits déliés par le conte communient avec ses pairs dans les régions du rêve.

Sur un banc appuyé à la muraille, deux jeunes gens échangent des regards tendres et badins, en feignant d’écouter le conte. De sous sa coiffe de taffetas, une paysanne revêche, chaperon de la jeune fille, leur jette de temps à autres des coups d’œil inquisiteurs et décourageants, sans grand succès.

Un jeune garçon de ferme, embusqué derrière le pilier, participe de toute son âme à la bataille, jetant des sorts comme ce magicien gris qui traverse parfois le conte. Le petit bonhomme a dû échapper à sa mère et se glisser dans la haute salle pour la veillée.

Mais l’orage s’assemble et les hordes du Roi-Sorcier déferlent sur les grasses terres de Cardolan. L’auditoire fait corps, les nerfs tendus, le garçon se déchaine à l’unisson d’Eliahel et le royaume meurtri survit à la terrible épreuve.

Une tournée de bière, de boissons chaudes et de sablés juste sortis du four vient à point pour réconforter la salle. Eliahel, choyée et congratulée, sirote son lait-de-poule au milieu des enfants.

Mais lorsqu’elle cherche du regard son petit complice embusqué, il semble s’être évaporé !

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Eliahel en aura le cœur net. A plusieurs reprises, elle a cru voir le blondinet paresser dans les travées du grenier au-dessus de la boulangerie du castel. Elle se demande même s’il ne serait pas un peu un enfant caché de la boulangère et de maître Finran. Dissimulant son approche derrière les sacs de farine, la chasseresse observe sa proie, qui s’abreuve insouciante à une source du savoir, assise sur une pile de tomes délabrés.

Voilà donc le petit malandrin qui dérobe à Maître Gigolet ses livres à restaurer ! Penché sur un lourd volume de cuir, le blondinet semble absorbé dans sa contemplation, son pâle visage mélancolique éclairé d’un sourire ténu.

Eliahel s’approche lentement du petit lecteur et se penche elle aussi sur le livre ouvert, par-dessus la frêle épaule du garçon.

Un roi trône au centre de la page enluminée, ses brocards d’or enflamment l’audience d’une glorieuse majesté. De nobles dignitaires, soutiens ou parasites de son pouvoir, font cercle autour du souverain. Sa proche famille massée près du trône semble regarder au loin, vers les limbes incertains d’un futur menaçant.

Le roi interroge la postérité de son mystérieux regard, où se perd le blondinet. Le pâle enfant, plongé dans l’image d’autrefois, laisse Eliahel se couler à son côté. Dans un frisson d’outre-monde, la jeune fille réalise la ressemblance de l’enfant, avec l’icône hiératique vermeil qui le contemple par-delà les siècles.

-« S’il te plait, raconte-moi une histoire ! »

Dans un moment fragile, on n’ose pas même briser le silence. Emue du besoin de connivence du petit bonhomme, Eliahel chuchote :

- « Quelle histoire veux-tu ? »

Le petit garçon fait une petite moue distraite :

- « Quand on raconte une belle histoire, les images du livre sont joyeuses…

- Moi aussi j’aime bien les images, mais je préfère les histoires. Dans une histoire, ceux qui écoutent bien peuvent voir de belles images.

- Quand j’écoute bien, j’entends que c’est mon Papa qui me raconte l’histoire.

- C’est qui ton papa ? »

A nouveau un doux air de reproche impatient flotte un instant dans le regard du petit bonhomme.

- « La plus belle c’est l’histoire de mon Papa.

- Je ne connais pas l’histoire que te raconte ton Papa. L’histoire de ce livre-là est celle du roi.

- Mais c’est lui mon Papa ! »

Eliahel tressaille, n’osant se tourner vers son petit compagnon, qui désigne le roi en majesté. Prise de vertige, la jeune fille peut presque sentir le souffle froid du garçon, qui reprend imperturbable :

- « S’il te plait, raconte-moi cette histoire ! »

Il est sagement assis, les jambes dans le vide. Son pâle visage ne quémande pas. Ses grands yeux ne pleurent pas. Mais son regard limpide et serein pèse comme un reproche, de ce droit inconscient qu’ont les enfants d’exiger tranquillement et d’accaparer l’essentiel.

Alors Eliahel lit les antiques lignes. Il y est question d’alliances, de guerre et d’honneur. On y rapporte les heures du royaume, grandes ou médiocres – les récoltes et les épidémies, les foires et les impôts, les exploits des chevaliers et les disputes des grands de ce monde.

- « Tu racontes mal ! L’image est plus belle du tout ! S’il te plait, raconte-moi une histoire où mon Papa est content ! »

La voix fluette, qui s’élève grave et inquiète, sourd d’un besoin lointain, inassouvi depuis des lustres.

-« Mais je t’ai lu exactement ce qui est écrit ! »

Son mage de chiffon sur le nez et son pouce à la bouche, l’enfant se réfugie dans un mutisme protecteur. Une larme perle le long de sa joue diaphane, et se perd dans l’ombre du grenier. Son regard éteint, vague et triste, ne semble plus voir la jeune fille.

Mais un coulis mouche la chandelle dans un frisson, plongeant le grenier dans une pénombre glaciale. Couverte de sueurs froides, Eliahel éperdue cherche l’échelle à tâtons.

-« Je t’avais pourtant bien dit de ne pas approcher les visiteurs !, souffle une voix maternelle, comme dans un rêve. Leurs contes sont tristes et méchants. Allons, Ostomir, ne pleure plus ! Je vais te raconter l’histoire de Papa et Maman, et si tu fais gentiment ta sieste, je te donnerai de la brioche…»

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Dans la cour du castel, la jeune fille gesticule devant le vieillard qui prend le soleil, assis sur la margelle du puit. Le vieil homme grisonnant lève un sourcil broussailleux et intrigué sous le bord de son large chapeau délavé :

-« Un petit garçon blond ? »

Eliahel explique, volubile :

- « Il s’appelle Ostomir.

- Hmm ? Non, je ne vois pas…

- Je crois que c’est le fils de la boulangère !

- Vraiment ? Mais Finran et la boulangère n’ont pas eu… Non, tu dois te tromper, mon enfant !

- Enfin, pas notre boulangère ! Celle du temps d’avant ! »

Le magicien retire sa pipe de la bouche, plisse ses yeux d’un air madré et dévisage avec intérêt Eliahel, qui ajoute :

- « Il est tout petit, tout mignon, tout pâle, et il suce encore son pouce !

- …

- Et il ne répond jamais aux questions !

- …

- Et il a toujours avec lui une poupée de chiffon, dessinée comme un vieux bonhomme avec une grande canne et une longue barbe…

- Ah oui ? Un poupard qui me ressemble, en somme ? »

Le magicien intrigué tire une bouffée en tournant ses regards vers la portion de muraille écroulée.

La brèche donne sur un vaste champ en contre-bas, sur lequel le prévôt de Thalion, faisait autrefois dresser la lice [1] et les galeries [2] pour les joutes du printemps.

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Des fumées de l’herbe à pipe surgissent des souvenirs colorés.

Un joueur de pipeau des Hauts du Sud anime une farandole de jeunes filles sur les pavés devant le Castel. Les joues rosies et le souffle court, elles rient en concédant leurs coiffes de fleurs aux jeunes gens. Pages et écuyers empanachés tiennent la dragée haute aux bourgeois enrubannés.

Le roi remonte la rangée de tentes pavoisant aux armes des bannerets de Cardolan et des chevaliers errants de Rhudaur, jusqu’à la lice où l’attend sa cour.

La foule en liesse cède passage au roi Ostoher, flanqué de ses fils en armes. Les trompes d’airain éclatent en fanfares glorieuses, et tous s’inclinent devant le monarque qui prend place au centre de la galerie.

Les jouteurs s’avancent alors, sur leurs destriers qui piaffent, anticipant le combat. Soudain une femme se précipite devant la colonne, tirant son enfant de sous les sabots d’un percheron de bataille. Le gamin l’a échappé belle, mais la foule rit de la confusion qui disloque la parade.

L’austère robe noire d’une grande femme sèche fend alors la cohue des badauds. Son visage fripé pose un regard sévère sur les coupables du désordre et lance son arrêt :

-« Qui trouble l’étiquette royale ? Ton emploi au Castel ne t’autorise pas toutes les libertés ! Regagnez donc tous deux le fournil et vaquez à vos corvées ! »

Le fils ainé du roi s’interpose avec grâce :

-« Allons, Dame Séverine, jour d’hui est fête pour tous ! »

La duègne s’incline de mauvaise grâce, cependant que le jeune homme prend le petit garçon sur ses épaules :

-« Et toi, Ostomir, tu verras mieux de là-haut ! »

Le gamin, un blondinet rieur, semble rendre son affection au prince, comme à un grand frère adulé. La mère adresse un sourire de reconnaissance, et c’est avec confiance qu’elle laisse son fils, fièrement juché sur la cuirasse rutilante, agitant son magicien de chiffon avec enthousiasme.

Gandalf, songeur, expulse une bouffée de fumée. Comme le souvenir s’évanouit, le vieillard s’appuie sur son bâton et se tourne vers Eliahel, avec un étrange regard pénétrant :

-« Comment veux-tu que je me rappelle un temps aussi lointain ? Quant à toi, tu devrais courir les collines au grand soleil. Laisse les contes pour les veillées d’hiver ! Et ne va pas te perdre dans les mirages fantomatiques. Il n’est pas bon pour les mortels, d’étirer indéfiniment le temps et de demeurer éternellement dans les souvenirs… Surtout les souvenirs des autres…»

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Le soir suivant, une lune rousse grimpe au-dessus des collines, lorsque Eliahel sort pour puiser de l’eau dans la cour du château. Le vieillard est là, installé au milieu de la brèche, dans les gravats de la muraille effondrée. Un livre sur les genoux, il lit à mi-voix, à la lueur de l’astre de la nuit. Une ombre pâle et indécise se tient à ses côtés, appuyant parfois sa tête sur l’épaule du magicien.

Eliahel se cache derrière le puit. Gandalf conclut son conte :

-« … Ainsi Ostoher, dernier des rois, rejoignit ses ancêtres, en compagnie de ses fils tombés au combat.[3] Tu vois, ton Papa a réussi à repousser les ennemis. Il a sauvé son royaume et peut désormais se reposer dans le domaine de Mandos.

- Pourquoi il revient pas me voir, mon Papa ?

- Mon petit, ce domaine est… magique, préparé spécialement pour lui et tes frères. Ton Papa ne peut pas revenir.

- Mais moi je les attends ! »

Les digues se sont rompues. La cataracte des pleurs, si longtemps contenue par le cœur fidèle du petit garçon, jaillit sous le coup du désespoir. Le doute repoussé au long des siècles opiniâtres, enfin cède à l’horreur de son abandon. L’enfant pleure en silence sous la lune froide, ses larmes baignant sa joue pâle d’un voile terne.

Le magicien, peiné, sourit de toute sa sollicitude de vieux pèlerin fatigué :

- « Mais tu sais, eux aussi, ils t’attendent…

- … J’ai le droit d’y aller aussi, dans le beau royaume magique ?

- Bien sûr ! Ta place est réservée depuis que tu joues au magicien du feu… C’est un endroit formidable pour les valeureux apprentis - magiciens.

- Mais je veux pas laisser Maman ici, avec les visiteurs.

- Tu as raison. Tu devrais peut-être demander à Maman de t’accompagner là-bas ? »

Le petit n’a pas besoin de convaincre sa Maman – elle sait toujours tout, sa Maman, elle est un peu sorcière. Elle est déjà aux côtés de son fils et du magicien gris, à sécher ses pleurs, et leur baluchon de brumes est tout prêt.

La douce fille des collines, silhouette indécise parmi les ombres, prend son fils par la main, et Gandalf les mène par des couloirs oubliés. Dans la crypte du donjon, le magicien demande au petit d’agiter son chiffon. Aussitôt s’ouvre une grande porte sombre, révélant une pièce d’où s’échappe une lueur vive, chaude et douce. Les petits bras transparents d’Ostomir enlacent Gandalf qui déclare :

-« A présent, ton ami le petit magicien va te guider vers la lumière. Et quand tu seras là-bas, raconte au roi les contes que t’ont appris les visiteurs ! Tu sais bien qu’ils ne sont pas tous tristes ! Le roi saura ainsi que ses sujets, qu’il a sauvés, ont gardé l’espoir grâce à son souvenir ! »

Mère et fils, radieux et transfigurés, s’estompent dans le halo. Lorsque la porte se referme, une brise glacée souffle sous la voûte, s’enroulant autour des piliers de granit.

Mais un intrus s’est avancé en silence vers la porte ! Eliahel a suivi l’étrange cortège jusqu’aux fondements du château et s’avance en catimini !

Le magicien, vif comme un hobbit chapardeur, attrape par le bras la jeune fille qui tentait de se faufiler :

-« Non, mon enfant, ton temps n’est pas venu !

- Mais je veux savoir où il va !

- Tu as bien le temps de vivre cette histoire-là ! Et nombreux sont ceux, ici, qui ont besoin de toi ! Il te faudra vivre tes propres aventures, inventer tes propres histoires, et transmettre le don, avant de rechercher les salles au-delà.

- Il va me manquer ! »

Gandalf adresse un sourire de connivence à Eliahel :

-« A moi aussi. Mais il est tellement plus heureux à présent, que nous pourrons toujours nous souvenir de lui, avec ses petites fossettes rieuses et sa frimousse qui ne répondait jamais aux questions !

- …

- Ne sois pas triste pour eux ! Toute histoire a une fin. Ils ont enfin décidé de passer à l’histoire suivante, avec ceux qu’ils aiment ! Et en attendant, regarde ce que le petit Ostomir m’a donné pour toi ! »

Le magicien tend à la jeune fille, une demi-douzaine de grimoires délabrés. Il y a là plus de tomes que maître Gigolet n’oserait espérer en retrouver.

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NOTES

[1] Champ clos de barrières, sur lequel s’affrontaient les chevaliers.

[2] Tribune de bois, élevée à côté de la lice, pour que les dames puissent regarder les joutes.

[3] En TA 1409, les armées du Roi-Sorcier assaillirent Arthedain et Cardolan. Une terrible bataille eut lieu sur les Hauts des Galgals, où le roi Ostoher de Cardolan et ses héritiers trouvèrent la mort. Les pertes élevées parmi la noblesse ne permirent pas au royaume de se relever, mais les populations survécurent encore des siècles, même après la chute d’Arthedain en TA 1974. 

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