L'Obscurial

Chapitre 9 : Les pâtisseries, quoi de mieux ?

699 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/04/2020 15:37

AUDREY


Maintenant je savais exactement où je voulais aller. Je me dirigeais de mémoire dans les larges avenues de New York. Je passais devant des librairies, des magasins de disques, des stands de hamburger et des cinémas. Les rues étaient à présent couvertes d'une foule dense. Mais je retrouvais sans problème mon chemin dans cette ville qui m'était pourtant toute nouvelle.

Nous approchions l'heure du déjeuner les gens avaient donc moins envie d'une pâtisserie que d'un bon sandwich. J'entrais dans la boutique. On sentait que la grande heure était passée. L'étale était moins chargée, parcellaire dans certains endroits. Mais les pâtisseries qui m'avaient faits de l’œil ce matin et que je n'avais osé prendre étaient toujours là.

La charmante serveuse me sourit. Elle m'avait reconnu et avait visiblement envie d'engager la conversation maintenant qu'il n'y avait plus que moi dans la boutique.

- Nos pâtisseries ont l'air de vous plaire.

- Je dois admettre que je suis fan de la forme que vous leur donnez.

- Tout cela sort de l'esprit de mon homme, il est très doué en pâtisserie.

- Ce n'est pas moi qui vous dirait le contraire. Mais dites-moi c'est donc un ….

- Non c'est Non-Maj, mais qui a tout découvert au cours d'une aventure passionnante ….

- Aventure que j'étais censé oublier totalement mais que voulez vous. Comment aurais-je pu oublier ce doux visage ?

L'homme était sortit des cuisines et regardait maintenant la femme avec les yeux pleins de tendresse. Par dessus le comptoir il me tendit une main forte pleine de farine.

- Jacob Kowalski. Ravi de vous rencontrer.

- Ravie de même, je m'appelle Audrey.

- Quelle impolie je fais je m'appelle Queenie.

Malgré leurs différences physiques ces deux-là étaient parfaitement assortis. Ils rayonnaient d'une sympathie qui aurait parut exagérée chez n'importe qui d'autre mais pas chez eux. Jacob reprit :

- Alors vous êtes une sorcière vous aussi ?

- Non pas vraiment. Je n'ai aucun pouvoir.

Le sourire de Queenie disparut. Elle me regardait avec une attention toute particulière. Ses yeux étaient tournés dans ma direction mais je savais qu'elle n'était pas en train d'essayer de me voir.

- Vous n'avez aucun pouvoir mais vous semblez tout connaître de notre monde comment ce fait-ce ?

- Je crois que l'on appelle cela être Cracmol. Je suis très probablement née d'une famille de sorciers mais je n'ai jamais développé aucun pouvoir.

- Si vous n'aviez aucun pouvoir je pourrais lire en vous comme dans un livre ouvert mais je ne vois rien de vos pensées. Cela m'avait intrigué la première fois aussi. Je m'étais dit que vous étiez une sorcière entraînée à la Legilimancie malgré votre jeune âge mais ….

- Je n'ai aucun pouvoir mais j'ai une sorte de capacité naturelle à résister à la magie.

Queenie semblait troublée mais tout de même satisfaite de ma réponse. Je ne prêtais pas attention au drôle de regard qu'elle me lançait, ni à la façon qu'elle avait de pencher légèrement la tête pour m'observer telle une chose rare car je m'imaginais mal à quel point cela devait être perturbant pour quelqu'un habitué à lire les esprits de se retrouver devant un mur comme moi.

- Queenie, si je peux vous appelez ainsi, avec moi vous n'avez pas besoin de lire mon esprit, si vous voulez connaître mes pensées il vous suffit de demander, je vous les dirais avec autant de clarté que si vous étiez vous même dans mon esprit. A vrai dire je n'ai rien à cacher, il n'y a donc aucune raison pour que les mots de la bouche n'aillent pas de concert avec ceux de ma tête.

- A quoi pensez-vous en ce moment ?

- Je m'interrogeais sur cette aventure qui avait fait connaître à Jacob notre monde.

Celui-ci sourit en se remémorant ce bon souvenir. Alors que Queenie allait répondre, Jacob l'arrêta.

- Pourquoi ne lui raconterions nous pas cette histoire à notre mariage ?  


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