L'Obscurial

Chapitre 14 : Il est revenu

723 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/04/2020 10:39

TINA


Ma sœur ne m'avait pas du tout prévenu qu'il viendrait. Elle avait vaguement évoqué une cliente Cracmole qu'ils avaient invités avec son ami mais je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse s'agir de lui. Lorsqu'il était rentré dans la salle je n'avais d'abord pas voulu y croire, je ne voulais pas non plus croire au bond qu'avait fait mon cœur à sa vue. Il m'avait fallu des efforts surhumains pour cacher le grand sourire niais qui ne demandait rien d'autre qu'à exploser sur ma bouche. J'aurais voulu le toucher, le sentir peut-être mais pourquoi ? Ce n'était pas lui qui était invité c'était son amie, une petite fille aux grands yeux perçants. Il n'était là que par hasard.

Je n'avais pas pu m'empêcher de penser que certes son costume lui donnait un air de beau garçon mais que je le préférais tout de même avec son grand manteau bleu et sa veste en tweed vieillie.

C'était le mariage de ma sœur et pourtant je n'avais presque prêté aucune attention au moment de leur union. J'avais applaudit, comme les autres, et j'étais réellement heureuse qu'elle épouse Jacob, un non-maj capable de briser le sort d'oubliette par amour. Lorsque Audrey avait voulu s'asseoir à côté de Jacob mon cœur s'était serré à l'idée qu'il prenne la place à mes côtés. Mais elle s'était ravisée et s'était assise à côté de moi. J'en avais été étrangement soulagée. Audrey semblait être quelqu'un de très sympathique même si certaines de ses réponses ou de ses attitudes ressemblaient à celles de Norbert poussée à l'extrême. Un instant elle m'avait même parut en tout point comme l'une de ses bêtes fantastiques qui aurait pris forme humaine. Mais elle avait de la discussion.

Jacob m'avait ensuite emmené danser. J'étais une catastrophe en danse mais il avait cette façon de faire si particulière qui faisait que si je me laissais porter par ses mouvements on pouvait avoir l'impression que je savais effectivement danser. Et avec une série de mouvements qui me parurent aussi naturel que calculé il me déposa dans les bras de Norbert au changement de chanson.

Dans ses bras j'avais retrouvé la timidité de mes premières années mais par chance il était presque aussi mauvais en danse que moi. Nous nous résignâmes vite d'un commun accord.

Suivi un léger silence que Norbert brisa en me demandant si j'allais bien. Je ne pus répondre que par l'affirmative, comment aurais-je pu aller mal le jour du mariage de ma sœur ? Il s'excusa ensuite car il n'avait pas son livre. Je mis un instant avant de me souvenir de cette histoire de livre qu'il m'avait dit vouloir me remettre en mains propres. Je m'étais souvenue de sa promesse de revenir mais pas de la raison.

Le revoir me faisait du bien. Je m'en voulais certes de cette futilité mais pas assez pour ne pas savourer le moment présent. La discussion dériva ensuite sur des choses et d'autres. Je le questionnais sur son avancement dans ces recherches et il me demandait comment le MACUSA avait réparé toutes ses erreurs. Je parlais autant pour obtenir des informations que pour simplement entendre le son de sa voix. J'éprouvais un sentiment étrange lorsque je pris conscience d'à quel point cela m'avait manqué.

Et puis tout bascula. La porte de la salle s'ouvrit avec un grand fracas. Un homme se tenait sur le pas de la porte. Son visage était tordu par la rage. Il tenait serré contre lui un fusil à pompe. Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour se mettre à hurler.

- Bande de dégénérés ! Vous êtes une honte pour toute la communauté magique. Vous êtes des chiens. Alors vous allez crever comme des chiens !

Une seconde c'est aussi ce qu'il fallu à Norbert pour s'élancer vers l'homme les bras étendus dans une tentative de nous protéger. Ce fut comme un coup de tonnerre. Norbert fut stoppé net dans sa course. Il avait été touché en plein dans le thorax. Il s'effondra au sol dans un gémissement de douleur. 


Laisser un commentaire ?