Une Île

Je m'appelle Béatrice, Béatrice Baudelaire. Enfin, Baudelaire n'est pas mon réel nom de famille mais celui des gens qui m'ont élevé toute ma vie : Violette, Klaus et Prunille. Mon vrai nom est Snicket ou Dénouement selon si on prend celui de ma mère ou mon père biologique. Les Baudelaire m'ont dit que nous avions vécu un an sur une petite ile déserte mais que nous sommes partis après pour que je puisse avoir une vie normale. J'ai 12 ans aujourd'hui donc cela fait 11 ans que nous avons quitté l'ile. Une fois que nous avions rejoins la terre ferme, nous sommes allé vivre dans un hôtel et très vite trois personnes sont venues nous rejoindre : Isadora, Quigley et Duncan Beauxdraps, depuis, nous vivons avec eux. Quigley, qui est la personne dont je suis la plus proche avec Prunille m'a dit qu'Isadora et Klaus se sont très vite mis en couple, suivis de Duncan et Violette. Il y a quelques mois, Violette a eu une fille avec Duncan, elle s'appelle Kit. Elle m'a dit que c'était en hommage à ma vraie mère. Et Isadora est enceinte d'un garçon qu'elle m'a dit qu'elle allait appeler Lemony, comme le frère de ma mère. C'est mon anniversaire aujourd'hui. Quigley m'a dit ce matin qu'ils allaient me faire une surprise. En ce moment, nous sommes sur un petit bateau avec écrit sur la coque Béatrice. Prunille m'a dit que j'avais prononcé mon premier mot en voyant ce mot qui est aussi mon nom. Klaus m'a aussi dit que Violette avait agrandi le bateau pour que toute notre petite famille puisse y entrer.

— Dis Quigley ? On arrive quand ? Ça fait deux heures qu'on navigue ! râle-je.

— Bientôt, promis ! me répond Duncan à la place de son frère.

Prunille prends alors ma main et me montre du bout de son bras l'horizon en disant :

— Regarde bien au loin. Tu vois le petit bout de terre là bas ? C'est là où on va.

— Non, je vois rien, soupire-je.

— Un peu de patience, tu ne vas pas être déçue, me sourit Violette, sa fille dans les bras en train de dormir.

On se rapproche de plus en plus et je commence à apercevoir le bout de terre que Prunille me montrait. Une demie-heure plus tard, nous accostons. Les adultes ne veulent pas que je parte explorer tant qu'ils n'ont pas fini alors je m'assois et joue avec le sable du bout des doigts. Soudain, je sens que quelqu'un me porte.

— Quigley ! Lâche moi !

Un rire s'échappe de la bouche de la personne qui me porte, me confirmant qu'il s'agit bien de lui. Il me pose alors et disant :

— Alors tu veux la voir ou pas ta surprise ?

— Je veux la voir ! m'exclame-je.

— Alors ferme les yeux et ne triche pas ! me dit-il avec un air sévère qui ne lui correspond pas.

Je ferme donc les yeux. Il prend donc ma main pour me guider. Soudain, il s’arrête.

— Tu peux ouvrir les yeux, lance Violette.

Là, devant moi se tiennent deux tombes. On peut lire sur l'une d'entre elle : Kit Snicket et sur l'autre, juste à coté : Comte Olaf. Les Baudelaire m'ont raconté maintes et maintes fois leurs désastreuses aventures causée par le Comte Olaf, ils n'ont jamais omis la fin de l'homme et le fait qu'il avait voulu sauver ma mère. Je sens les larmes me monter aux yeux. Je me mets à genoux et ferme les yeux en pleurant. Je sens la présence de mes amis et tuteurs autour de moi. Je t'aime maman, ils m'ont élevée comme tu le leur avais demandé. Je t'aime.

— Je t'aime.

Je les sens alors me prendre tous dans leurs bras.