Orphelins et Enfants Trouvés

Chapitre 1 : Présentation

3423 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 24/09/2021 18:57

Cette fanfiction est une traduction de Foundlings and Orphans écrit par Metal_Ox137 que vous trouverez sur Archives of Our Own.


Notes: Les personnages ne m’appartiennent pas, mais sont la propriété de l’univers Marvel et du film Les Nouveaux Mutants.


Cette fanfiction mélange des éléments du film avec d’autres des comics.




C’était un froid matin de novembre. Un épais brouillard, humide et glacial, recouvrait le bâtiment et les écuries, enveloppant le terrain telle une couverture trempée. Malgré l’heure tardive, le calme régnait à l’intérieur de l’édifice.

Le docteur Moira MacTaggert s’arrêta un instant au pied de l’escalier pour vérifier rapidement le matériel médical dans son sac. Constatant avec satisfaction qu’il ne lui manquait rien, elle monta les escaliers et emprunta le long couloir. Elle s’arrêta devant une porte entrouverte. De l’autre côté, toute la pièce était plongée dans l’obscurité. Elle toqua doucement.

-Illyana ? appela-t-elle calmement. C’est le docteur MacTaggert. Je peux entrer ?

La seule réponse qu’elle reçut fut une toux forte et grasse. Le docteur MacTaggert soupira, poussa la porte avec son pied et entra.

-Je vais allumer, Illy. Je n’en ai pas pour longtemps.

-Ok, répondit une voix râpeuse.

Le docteur MacTaggert ne pressa pas l’interrupteur du mur. Elle se pencha près de la commode et alluma à la place la petite lampe de chevet qui éclaira la pièce d’une douce lumière diffuse.

La jeune femme dans le lit, qui devait avoir environ dix-neuf ans et arborait de longs cheveux blonds, grimaça. Ses yeux étant gonflés et bouffis par le sommeil et la maladie, elle eut peu de mal à les garder fermés pour se protéger de la lumière.

Le docteur MacTaggert jeta un coup d’oeil vers le coin de la pièce : une grande louve au magnifique pelage brun-rouge était étendue par terre, près du pied du lit. L’animal leva ses grands yeux limpides vers le docteur qui lui adressa alors un sourire.

-Tu as veillé sur elle toute la nuit ? lui demanda-t-elle.

En guise de réponse, la louve leva légèrement la tête et bâilla à s’en décrocher la mâchoire, exposant ses dents blanches et sa langue courbée.

-Va te reposer, dit le docteur au loup. Je vais prendre la relève avec Dani et Roberto. 

Après une longue pause, le loup émit un grognement, se leva, s’ébroua et avança d’un pas lourd vers la porte.

-Et n’oublie pas d’avaler quelque chose, lui dit le docteur MacTaggert tandis que la louve marchait silencieusement dans le couloir. Elle reporta ensuite son attention vers sa patiente.

-Comment te sens-tu ?

-Pas terrible.

La réponse n’était guère plus qu’un son rauque.

Le docteur MacTaggert prit place sur le bord du lit, sortit un thermomètre de son sac et le plaça à côté de l’oreille de sa patiente.

-Ta fièvre a baissé, constata-t-elle visiblement soulagée. Tu crois que tu peux t’assoir ?

-Ouais. Je vais essayer.

Illyana Rasputin se redressa lentement sur ses coudes. Ce simple mouvement provoqua une autre quinte de toux qui, heureusement, se calma presque immédiatement. Le docteur MacTaggert déplaça les oreillers de la jeune femme afin qu’elle puisse s’y appuyer dans une position assise. Elle sortit ensuite son stéthoscope et souleva la chemise de nuit de la fille, réchauffant d’abord le pavillon dans ses mains avant de le placer sur son dos.

-Très bien. Respire. Et aussi lentement et profondément que tu peux.

Illyana fit ce qu’elle lui demandait et le docteur MacTaggert fit son possible pour se retenir de grimacer tandis qu’elle déplaçait le pavillon, écoutant attentivement la respiration horriblement sifflante qui émanait de ses poumons.

-Tu es toujours très congestionnée, remarqua-t-elle. Mais il y a beaucoup de progrès, comparé à hier. 

Illyana parvint à peine à ouvrir les yeux pour regarder autour d’elle.

-Ça faisait des jours que je m’étais pas sentie comme ça. C’est vrai, je sens la différence. 

-Tu n’as pas de nausée ? Tu as vomi ? 

La fille secoua faiblement la tête.

-Mon estomac me pourrit encore la vie. Mais y a rien qui remonte.

-C’est bon signe, dit le docteur MacTaggert qui sortit son abaisse-langue. Très bien. Ouvre grand la bouche. Dis « aaah ». 

Le son qu’Illyana émit ressemblait plus à un gargarisme. Le docteur MacTaggert alluma sa lampe de poche et inspecta la bouche de la jeune fille. Les tissus au fond de sa gorge étaient toujours douloureusement enflammés mais, comparé à la dernière inspection, c’était nettement mieux.

-Rahne est restée avec toi toute la nuit ?

-Ouais. Il faudra que je retire tous les sales trucs que j’ai dit sur elle.

Le docteur parvint à afficher un sourire crispé.

-C’est vraiment une bonne amie. 

-Oui, c’est clair. 

-Bon, il faut encore que tu restes allongée, déclara le docteur. Roberto te prépare le petit-déjeuner. Il viendra te le monter tout à l’heure. 

Illyana afficha une grimace.

-Je n’ai pas faim. 

-Je sais, ma grande. Mais il faut que tu avales quelque chose même si ce n’est pas grand chose. Ça sera mieux pour ton estomac. Je te laisserai des antihistaminiques sur le plateau. N’oublie de les prendre tous, d’accord ? Tu veux que je te donne des antidouleurs ?

Illyana secoua délicatement la tête. 

-Non. Ça va vraiment mieux ce matin. 

Sa phrase fut involontairement ponctuée par une forte toux. Elle grimaça de dégoût.

-Beurk. Cette fois, il y a un truc vraiment horrible qui m’est remonté. 

-C’est bien. Ça veut dire que ton infection est bientôt sur la fin. 

-C’est quand même dégueu, rétorqua Illyana.

-Oui, je sais, acquiesça le docteur MacTaggert, compatissante. Mais c’est signe que tu te rétablis. Ne te retiens pas de cracher, surtout.

Illyana se rappuya contre les oreillers et ferma les yeux.

-Vous allez toujours chercher la nouvelle aujourd’hui ? 

-Oui, cet après-midi. 

-J’ai hâte de la rencontrer. 

-Mmm. Je crois que les présentations devront attendre le temps que tu te sentes mieux.

Le docteur MacTaggert se leva.

-Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit, d’accord ? 

-D’accord.

-Veux-tu que je te laisse la lumière allumée ?

-Oui, je veux bien. Et laissez la porte entrouverte, je vais essayer de rester un peu éveillée. Docteur MacTaggert ? fit Illyana, alors que son médecin s’apprêtait à quitter la chambre.

La concernée se retourna.

-Oui ?

-Vous avez eu des nouvelles du professeur Xavier ? Personne n’est rentré encore ?

-Non, pas encore, Illy.

-J’espère qu’ils vont bien.

Le docteur MacTaggert dut se forcer pour lui adresser un sourire rassurant.

-J’espère aussi. Repose-toi maintenant.

* * *

Peu après, le docteur MacTaggert revint à la cuisine pour constater que ses autres élèves s’étaient enfin activés, même si tous avaient l’air dans le gaz, vaquant à leurs occupations matinales dictées par leurs habitudes motrices.

Seul Roberto Da Costa semblait totalement réveillé, et même étonnamment de bonne humeur. Il était occupé à préparer le petit-déjeuner.

-Bonjour docteur, la salua-t-il gaiement en lui tendant une tasse chaude de son thé préféré. Vous voulez des œufs brouillés avec des toasts ? Ou bien des flocons d’avoine ? 

-Des œufs, ce serait avec plaisir. Merci, Roberto.

Aussitôt, le jeune homme commença à préparer une assiette. Le docteur MacTaggert ne put s’empêcher de sourire. Ses élèves ne cessaient de la surprendre. Et de façon tout à fait plaisante. Durant ces dernières semaines, c’était Roberto qui prenait place aux fourneaux la majorité du temps et qui veillait à ce que la routine habituelle de l’école soit plus ou moins conservée grâce à son inépuisable énergie que tous lui enviaient. C’était un chef étonnamment doué et il était visiblement fier de son travail. À ses côtés, Sam Guthrie se tenait dans la cuisine et nettoyait méthodiquement tous les ustensiles sitôt que son ami avait fini de s’en servir.

Après qu’Illyana soit tombée malade, tous les élèves s’étaient d’eux-mêmes chargés de faire la cuisine, la vaisselle, le ménage, d’effectuer chaque tâche ménagère requise, et le docteur MacTaggert devait admettre qu’elle leur était extrêmement reconnaissante pour cette contribution. Sam et Dani s’étaient portés volontaires pour s’occuper du linge, sans rechigner. La salle de bain commune était constamment propre ; la cuisine, la bibliothèque et le salon étaient régulièrement balayés et rangés. Et le docteur MacTaggert était sûre que c’était envers Rahne et Roberto qu’elle pouvait exprimer sa gratitude. Heureusement, la maladie d’Illyana n’était qu’un simple rhume qui finirait par passer sans causer la moindre séquelle durable. Mais il s’agissait tout de même d’une frayeur qu’aucun d’eux n’avait besoin de vivre à l’heure actuelle.

Évidemment qu’ils étaient tous inquiets. Que le professeur Xavier et ses élèves du campus disparaissent pendant plusieurs jours n’était pas nouveau, mais ils finissaient toujours par revenir, et généralement sains et saufs, avec des histoires à raconter. Mais cela faisait désormais pratiquement six semaines que tous ceux du campus principal étaient partis sans laisser de trace et le docteur MacTaggert ne pouvait s’empêcher de ressentir une boule lui serrer l’estomac. Malgré elle, la pauvre commençait à se préparer au pire.

Toutefois, beaucoup de travail l’attendait aujourd’hui. Elle aurait donc l’occasion de penser à autre chose. Une autre livraison de courses et de matériels de ménage devait avoir lieu ce matin, au campus. Et cet après-midi, elle devait se rendre en ville pour passer prendre une jeune femme qui allait probablement devenir la nouvelle élève de l’établissement.

Il fallait également réenclencher le périmètre de sécurité. Elle se demanda vaguement s’il n’était pas temps de commencer à confier ce genre de tâches à ses élèves.

Elle jeta un œil à la jeune femme assise en face d’elle, à la table de la cuisine. Danielle Moonstar avait la tête penchée au-dessus de son bol de flocons d’avoine bien chaud, garni de raisins secs et de noix concassées, et respirait l’arôme comme s’il s’agissait d’un fortifiant. Ses longs cheveux noirs menaçaient fortement de tremper dans son petit-déjeuner.

-Qu’as-tu de prévu aujourd’hui ? lui demanda gentiment le docteur MacTaggert.

Dani leva la tête et afficha un sourire fatigué. Elle semblait épuisée mais n’avait cependant pas l’air malade, heureusement.

-Comme d’habitude : je vais nettoyer les écuries et nourrir les chevaux. Vous avez peut-être besoin que je m’occupe d’autre chose ?

-Non, je ne pense pas Dani. Je te remercie. 

-Est-ce que vous avez vu Rahne ce matin ? 

-Elle est restée avec Illyana toute la nuit. Mais je ne l’ai pas vue depuis tout à l’heure.

-Comment va Illy ? demanda Sam Guthrie, un grand jeune homme à l’allure dégingandée qui posa un plateau sur la table pour lui et un autre pour le docteur.

-Mieux, répondit le docteur MacTaggert, manifestement soulagée, qui prit le plateau en lui adressant un sourire. Elle devra probablement rester au lit encore quelques jours. Mais elle a l’air bien mieux, ce matin. 

-C’est super, répondit Sam qui s’assit et, se rendant compte qu’il avait toujours sa casquette de baseball sur la tête, l’enleva, révélant au passage ses cheveux blonds éclatants coupés court dans une allure presque militaire. Est-ce qu’on pourra aller la voir ? 

-Pas encore, Sam. Un autre jour, peut-être. Je suis pratiquement certaine qu’elle ne risque plus de vous contaminer, mais je préfère que sa fièvre ait totalement disparu pendant au moins une journée entière avant de la laisser sortir de sa chambre. Une épidémie qui se propagerait dans tout le bâtiment serait la dernière chose dont on aurait besoin. 

Roberto prit place à côté de Sam.

-Docteur, si vous voulez, je peux m’occuper de l’arrivage des courses, ce matin, proposa-t-il. J’ai déjà fait une liste pour la prochaine livraison.

-Ça serait formidable, merci Roberto. 

-Et je me demandais si...

Le jeune homme marqua une pause.

Le docteur MacTaggert prit une petite gorgée de son thé.

-Dis-moi. 

-Vous... enfin, est-ce qu’il faut..., bafouilla-t-il, gêné. Est-ce que vous voulez que je passe une commande pour le manoir ? demanda-t-il enfin, parfaitement conscient de ce qu’insinuait sa question.

Le docteur MacTaggert posa sa tasse de façon beaucoup trop minutieuse.

-Pour l’instant, occupe-toi simplement de nous, finit-elle par répondre en essayant de garder un ton neutre.

À son grand soulagement, les élèves ne firent aucun commentaire et continuèrent à manger leur petit-déjeuner sans un mot. Roberto prit un bloc-notes.

-Tenez, c’est la liste des courses. Je peux passer la commande. Dites-moi s’il faut rajouter ou enlever quelque chose. J’ai… euh… commandé des trucs en plus, ajouta-t-il d’une timidité qui ne lui ressemblait pas.

Le docteur MacTaggert prit le bloc-notes et parcourut rapidement la liste. Roberto avait fait un excellent travail dans sa façon de gérer leur stock de nourriture, de produits d’hygiène personnelle et d’autres articles de ménage. Elle acquiesça d’un signe de tête.

-C’est parfait, Roberto. Merci de t’en être si bien occupé. 

-Ravi de pouvoir me montrer utile, se contenta de répondre le jeune homme.

* * *

Peu de temps après, Dani Moonstar sortit sur le porche arrière et observa les écuries, situées de l’autre côté des champs. Le brouillard commençait tout juste à se lever et l’atmosphère était toujours imprégnée d’un froid piquant. Alors qu’elle s’assit sur la marche en béton humide pour lacer ses baskets, un loup aux poils brun-rouge vint à sa rencontre en trottinant.

-Te voilà, fit Dani. Je me demandais où tu étais passée.

Le loup lui lécha le visage pour lui dire bonjour, puis s’assit patiemment à côté d’elle pendant que Dani attachait ses chaussures. Depuis que les deux filles s’étaient rencontrées, c’était leur routine matinale. Un petit jogging le matin et, ensuite, petit-déjeuner. Certaines fois, Rahne se contentait de gambader aux côtés de Dani pendant que cette dernière faisait son parcours. D’autres fois, elle partait s’enfoncer dans les ronces et broussailles en poursuivant un lapin, ou allait simplement vagabonder, expliquant pourquoi il lui arrivait de se retrouver avec une belle quantité de terre entre les orteils. Dani se remémora en souriant la première fois qu’elles s’étaient retrouvées à l’endroit même où elle se tenait.

-Allez, va explorer les environs si tu veux, lui avait dit Dani. Je ne bougerai pas jusqu’à ton retour. 

-Et s’il arrive quelque chose ? lui avait demandé Rahne, inquiète.

-Mais qu’est-ce que tu veux qu’il arrive ? De quoi tu as peur ? 

-Je..., avait commencé la jeune fille en frémissant, mal à l’aise. J’en sais rien. Je peux me prendre la patte dans un piège, par exemple. 

Dani s’était retenue de rire. 

-Tu crois sérieusement qu’il y a des chasseurs par ici qui posent des pièges ? Rahne. On est dans une propriété privée. Le professeur Xavier ne laisserait jamais passer ce genre de trucs. 

-Ok, mais... je peux perdre mon chemin.

-Comme si c’était possible, avait maugréée la jeune Amérindienne.

Mais Rahne n’était visiblement toujours pas suffisamment rassurée.

-Écoute, à chaque fois que tu voudras sortir explorer, tu n’auras aucune raison de t’inquiéter. Laisse-toi aller, fait sortir la louve en toi. Moi, quand j’aurai fini mon jogging, je resterai sous le porche, à t’attendre, avait donc ajouté Dani. Si je te ne vois toujours pas revenir au bout d’une demi-heure, alors je viendrai te chercher.

-Mais je peux me retrouver coincée dans un ravin, quelque part... 

Dani avait plongé son regard dans celui de Rahne.

-Tu n’as aucune raison de t’inquiéter, Rahne. Si jamais tu as des ennuis, je te retrouverais, peu importe où tu seras. Et tu sais pourquoi ? Parce que je ne m’arrêterai jamais de te chercher. Je t’abandonnerai jamais. Tant que je serai sur cette terre, je ferai tout pour te retrouver, je te le promets.

Silencieuse, Rahne avait mis un moment avant d’assimiler cette déclaration, puis s’était jetée au cou de Dani en la serrant si fort qu’elle lui avait un peu fait mal. À dater de ce jour, Rahne n’eut plus du tout peur de partir explorer la vaste campagne qui entourait l’école, que ce soit en courant aux côtés de Dani ou bien toute seule. Elle commença à passer de plus en plus de temps sous sa forme louve, aspect où elle se sentait manifestement à l’aise. Il arrivait souvent que plusieurs jours passent sans qu’elle ne reprenne forme humaine.

Au début, le docteur MacTaggert avait voulu protester mais avait renoncé en constatant que son élève ne développait aucun comportement antisocial ou qui trahissait un quelconque isolement, et qu’elle interagissait sans problème avec ses camarades. Les autres l’acceptaient, et ce peu importe l’aspect qu’elle prenait. De plus, la jeune fille revenait constamment à sa forme humaine lorsqu’on lui demandait.

Toutefois, les deux filles ayant un programme différent aujourd’hui, et Dani décida d’écourter son jogging matinal. Nettoyer les écuries lui demanderait du temps et de l’énergie, deux choses qui lui manquaient cruellement. De plus, il était prévu que la nouvelle élève arrive dans la journée ; un événement que tout le monde attendait avec impatience.

-C’est adorable de ta part, d’avoir veillé sur Illy cette nuit, dit-elle à la louve tout en finissant de faire un double-lacet à ses chaussures. La jeune brune se redressa ensuite et commença à s’étirer. Courir l’estomac plein n’avait jamais été la meilleure des idées. Pourtant, manquer une séance de jogging n’était pas concevable pour elle. Peut-être qu’elle se contenterait d’aller jusqu’à la petite route et de faire demi-tour, avant de commencer sa journée de travail.

-Je serai dans les écuries ce matin, si tu me cherches, d’accord ?

Dani s’engagea alors sur le chemin gravillonné et prit la direction de la petite route en commençant son parcours sur un rythme délibérément lent. La louve trottina à ses côtés jusqu’à ce qu’elles atteignissent le portail, après quoi, les deux élèves se séparèrent. Rahne se mit à courir de plus en plus vite le long du grand chemin de terre jusqu’à finalement disparaître d’un bond dans le profond sous-bois. Dani sourit. C’était toujours une joie de voir Rahne tellement libre, heureuse, elle-même. Elle accéléra le rythme et atteignit la route peu de temps après, avant de revenir pour se diriger tout droit vers les écuries. Elle ressentit une sensation étrange, comme s’il était urgent qu’elle finisse son travail le plus rapidement possible. Comme si aujourd’hui, le monde entier pouvait changer, et c’était quelque chose qu’elle ne voulait surtout pas rater.

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