Moyen-Âge et temps moderne, ou le choc des civilisations

Chapitre 3 : Descendance et Histoire de famille

Chapitre final

3082 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/10/2023 19:01

Moyen-Âge et temps moderne, ou le choc des civilisations


3.Descendance et Histoire de famille




Le surlendemain, Godefroy de Montmirail était bien rassuré de savoir sa chevalière auprès de sa lointaine descendante et que personne n'était venue demander plus d'explication sur la disparition soudaine de la bague de la vitrine. L'esprit du Moyen-Âge salua Mélinda et lui demanda poliment :

— Noble Dame, il ne reste que le dernier mystère avant que je comparaisse devant Dieu. Quel est ce mystère entre mon escuyer Jacquouille la Fripouille et son lointain descendant, Jacques-Henri Jacquart ?

— Monsieur le Comte de Montmirail vous devez me clarifier toute cette histoire de voyage dans le temps et de Jacques-Henri Jacquart et de votre écuyer... Je suis un peu confuse... Le voyage dans le temps est comme celui que j'ai vécu, sauf pour vous, c'était le contraire, au lieu d'aller dans le passé, vous êtes aller dans le futur...

Le Hardi opina du chef et compléta.

Gentelise, lorsque j'étois en 1992 et que j'aillais revenir à mon époque, au Moyen-Âge, j'avais donné le breuvage au descendant de Jacquouille la Fripouille, alors que mon escuyer étoit resté à l'époque de ma descendante. Donc, de retour à mon époque, j'ai réalisé que mon escuyer avoit beaucoup changé depuis notre voyage... Divorçant de son épouse. Je ne doutois point que mon escuyer soit resté en 1992 et qu'il n'étoit point avec moi, mais son descendant... Je me sens coupable qu'il ne puisse être père avec son épouse Rosemonde... Mais, bizarrement, ce même Jacques-Henri Jacquart que j'avais amené avec moi existe aussi maintenant... Comment est-ce possible, si son ancêtre n'étoit point parvenu à revenir dans le temps ? Par quelle diablerie est-il parvenu à réapparaître dans le couloir du temps et à exister aujourd'hui ? ...

— Je vais essayer de faire l'enquête de mon côté, dans les archives et selon les arbres généalogiques qu'il est possible de dresser, mais je doute que je puisse remonter jusqu'à votre époque... voire de faire l'enquête, mais je ferai du mieux que je peux.

L'esprit du Moyen-Âge hocha la tête et partit observer Béatrice pour la protéger des sorcières qu'il voyait sur son chemin.


Mélinda se tourna vers Jim pour lui expliquer son enquête sur Jacques-Henri Jacquart. Son mari était perplexe, ne sachant pas comment ils pourraient demander aux divers registres de mariage et de naissance sans raison valide. Puis une idée vint à l'esprit de la chuchoteuse d'esprits. Ne discernant pas Godefroy dans son champ de vision, elle attendait que Béatrice soit disponible pour lui demander son avis. Quelques minutes plus tard, Mélinda demanda à Béatrice :

— Voulez-vous m'aider pour que je puisse mettre fin aux errements de votre illustre ancêtre, Godefroy de Montmirail ?

— Oui... Mais comment puis-je vous aider ?

— C'est simple. Il ne veut qu'une réponse à une question complexe, à savoir comment Jacques-Henri Jacquart, le propriétaire du château des Montmirail, peut être encore vivant alors que son ancêtre, l'écuyer Jacquouille la Fripouille, n'était pas parvenu à regagner son temps ? Quel est le mystère de son existence ? Comment est-il parvenu à remonter le couloir du temps comme l'appelle Godefroy de Montmirail ? Et, pour élucider ce mystère, il faut retracer la généalogie de cet homme...

— Ce n'est point un homme, mais un gueux, un manant ! commenta le Comte, offusqué.

Mélinda ignora la réplique de l'ancêtre de Béatrice et continua :

— ... De ses parents jusqu'au onzième siècle. Pour ce faire, nous devons fouiller dans les registres officiels et les églises. Vous seule pouvez faire une telle demande, puisque c'est la volonté de votre illustre descendant.

— D'ailleurs, lui répondit Béatrice, j'avais passé mon enfance dans le château des Montmirail que mon père a vendu en 1992 à Jacques-Henri Jacquart qu'il transforma en un hôtel... Mais je doute que je puisse fouiller librement sur la famille de Jacquart, il n'a aucun rapport avec ma famille qui justifierait que je me penche sur la sienne.

Un lourd silence s'installait entre les deux femmes qui réfléchissaient à la manière de résoudre ce mystère qu'était le propriétaire du château, tout en n'étant pas suspect aux yeux des autres. Mélinda soupira et s'excusa de n'avoir pas trouver de solution. Les deux mères de famille se quittaient pour rejoindre leurs enfants.


Le surlendemain, Béatrice, Mélinda et Jim, laissant leurs enfants sous la surveillance d'Hilda, la bonne allemande, partirent pour le château des Montmirail pour essayer de repérer une solution à leur problème. Bien sûr, Godefroy de Montmirail les suivait en silence. À leur arrivée au château, ils étaient accueillis par Jacques-Henri Jacquart. Après l'échange de politesse, le propriétaire demanda à la descendante du Comte, ignorant volontairement Jim et son épouse :

— Pour quelle raison êtes-vous ici, Madame la Comtesse ?

— N'ai-je pas le droit d'être guide touristique pour mes deux amis parisiens ? Ils veulent connaître le château de mon enfance.

— Vos amis parisiens ne sont guère de la noblesse... commenta Jacques-Henri Jacquart en faisant une moue arrogante en voyant le couple. D'ailleurs, je peux fort bien leur servir de guide, je connais bien l'endroit. Pensez à vous noble dame, susurra-t-il faussement.

— Fieffé menteur. Que cache-t-il, ce manant ? S'il est fier de sa famille, pourquoi ne porte-il pas son vrai nom ? Quel est l'effroyable secret qu'il cache ? Un ogre ? Une sorcière ? Un bouilleur d'enfants ? Un démon ? l'interrogea, énervé de son attitude, l'esprit errant.

— Pour vous rappeler, murmura Mélinda à l'esprit errant, feignant de parler avec Béatrice et Jim, que personne n'a entendu ce que vous venez de dire.

— Effectivement, commenta Jim avec un petit sourire au coin des lèvres, ayant compris le jeu de son épouse. Disons que je m'interrogeai sur le bien-fondé de votre propos. Madame Béatrice de Montmirail sera certainement plus apte à nous faire visiter un château où ses plus lointains ancêtres ont vécu, connaissant des cachettes secrètes, que vous qui n'êtes le propriétaire que depuis quelques années.

Jacques-Henri Jacquart se fâcha et répliqua :

— Non, mais pour qui vous prenez-vous ? Ma famille, c'est ma famille et ce n'est pas de vos affaires ! Compris !

Mélinda, Jim et Béatrice s'entr'observaient et Godefroy affirma, content :

— J'ai trouvé la solution. Peut-être que la seule manière de savoir l'ascendance de ce gueux avec mon escuyer est de demander à ma descendante de retrouver les registres des églises. Simple, non ? Elle a droit sur ses terres, à titre de ma descendante, n'est-ce pas ?

— Mais, lança sur un air hautain soudainement Béatrice, possédée par un esprit, son âme est spectatrice étonnée de son corps, Monsieur Jacquart, êtes-vous certain que l'un de vos ancêtres ne serait pas un enfant illégitime ? Jacquart sonne comme si votre nom était formé du prénom Jacques. Une manière de garder le prénom du père, à défaut de son nom... Fils de...

L'âme de Béatrice regagna son corps et s'étonna de la soudaine colère de Jacques-Henri Jacquart qui lui répliqua :

— Madame la Comtesse, veuillez ne rien insinuer de pernicieux ! Je suis bien le fils de Paul Jacquart, lui-même fils d'Edmond Jacquart.

L'esprit qui avait possédé Béatrice de Montmirail était un homme de plus de cinquante-cinq ans habillé d'un vêtement bleu ample et du manteau d'hermine des rois, aux traits sérieux et bienveillants. Il disparaît aussitôt qu'il cessa sa possession, souriant en notant le regard interrogateur que lui lança la chuchoteuse d'esprits.

— Calmez-vous ! hurla la chuchoteuse d'esprits. Vous savez bien que Béatrice de Montmirail ne veut absolument pas que nous nous disputions autour d'une histoire de famille et de légitimité paternelle...

Elle se tourna vers le propriétaire du château et continua posément son discours.

— ... Je vous remercie Monsieur Jacquart de bien vouloir être notre guide, mais, avec tout le respect que je vous dois, je préfère mieux que Béatrice de Montmirail le soit. Nous sommes déjà ses hôtes, nous avons noué une amitié avec elle. Sachez que nous ne doutons pas de votre capacité de guide pour autant.

Cette présence d'esprit de Mélinda sauva la situation.

— Très bien ! À plus tard, Madame la Comtesse, affirma faussement le propriétaire.

Sur ces paroles, Jacques-Henri Jacquart tourna les talons à Mélinda, Béatrice et Jim et s'en alla. Le trio et l'esprit errant réfléchissaient à leur prochain pas. Soudainement, Mélinda s'exclama, heureuse :

— Jim et Godefroy de Montmirail, j'ai une idée ! ...

Les deux interpellés tournèrent la tête vers elle et lui lancèrent un regard interrogateur, l'incitant à continuer.

— ... Monsieur le Comte, vous êtes un esprit errant et personne ne vous voit, sauf moi bien sûr, n'est-ce pas ?

— Oui, mais où voulez-vous en venir avec votre idée ? demanda-il, intrigué.

— Justement, vous êtes en position de force sur le descendant lointain de votre écuyer... Vous n'avez qu'à essayer d'influencer Jacques-Henri Jacquart pour qu'il doute de sa famille et mène une enquête généalogique. Vous n'avez qu'à être à ses côtés, épier sa recherche et ses conclusions et vous aurez le cœur net sur ce mystère. Simple, non ?

Godefroy de Montmirail ria à l'idée de Mélinda et lui répondit :

— Noble dame, vous avez de fort bonne idée. Comment n'y avois-je pas pensé plus tôt ! Merci infiniment. Je vais de ce pas chez ce gueux.

Et l'esprit du Moyen-Âge disparait pour être aux côtés du propriétaire de son château. Les trois vivants retournèrent chez les Goulard après une visite du château.


Godefroy prononça une courte prière avant d'influencer le vivant. L'esprit errant martelait toujours la même idée au propriétaire pendant cinq jours, semant un doute dans son esprit, mais pas au point qu'il mena enquête sur sa famille. Godefroy murmura pour lui-même :

— Que trépasse si je fayblis... Il doit y avoir une manière de forcer ce gueux menteur à chercher ses ascendants, mais comment ? Le posséder ?... Je doute de l'efficacité...

Le Comte commença à douter du plan de la chuchoteuse d'esprits. Il soupira, exaspéré de sa situation, chuchotant :

— Que Dieu m'assiste dans l'épreuve, Amen.

Il se signa et tourna la tête à gauche et à droite. Il voyait dans le coin droit un autre esprit. Ce dernier était un homme âgé de cinquante-six ans, vêtu d'un vêtement bleu ample et du manteau d'hermine des rois, aux traits sérieux et bienveillants, le même qui avait possédé Béatrice cinq jours plus tôt. Cet homme lui inspirait confiance.

Il s'approcha avec respect et lui demanda :

— Noble roy de France, je vous salue. Qui êtes-vous ? Je ne vous connois point.

— Je suis Philippe Ier, Roy des Francs.

Godefroy s'agenouilla devant son noble interlocuteur et demanda :

— Que faites-vous ? Pouvez-vous m'aider ?

— Justement, je peux vous aider. À ma mort, Dieu m'avoit offert la charge d'être un Observateur, c'est-à-dire d'être Ses yeux et Ses oreilles sur la Terre. Et j'ai vu beaucoup de guerres et d'horreurs. Chaque jour, se lamenta le roi, je prie Nostre Seigneur que la Révélation tant attendue arrive... Mais je sais bien que seul Dieu connoît l'Heure et le Jour... Revenons à ce qui vous intéresse noble et preux chevalier. Fidèle serviteur de notre Roy. Que voulez-vous savoir ?

Le Comte se releva et répondit :

— Dites-moy les ascendants de ce gueux de Jacques-Henri Jacquart jusqu'à Jacquouille ? Et pouvez-vous aussi m'expliquer comment ce gueux qui étoit venu avec moy lors de mon voyage dans le couloir du temps est-il encore vivant aujourd'hui ?

— Je vais vous résumer la généalogie de cet homme. Ainsi, Jacques-Henri Jacquart, né en l'an 1965 de Notre Seigneur, est le fils de Paul Jacquart et d'Anne Mougenot. Paul Jacquart, né en 1943, est le fils d'Edmond Jacquart et de Rosalie Petit. Edmond Jacquart, né en 1916 et décédé en 2000, fils officiellement d'Henri-Baptiste Jacquart, en réalité son père est Jean-Laurent Jacquart, le frère du premier, et de Marie-Jeanne Chemiser. Jean-Laurent Jacquart, né en 1886 et mort en 1946, est le fils d'Adolf-Paul Jacquart et de Jeanne-Madeleine Lebeuf. Adolf-Paul Jacquart, né en 1861 et décédé en 1936, est le fils de Baptiste-Edmond Jacquart et de Rosalide Chenesse. Baptiste-Edmond Jacquart, né en 1826 et mort en 1896, est le fils d'Adolf-Baptiste Jacquart et de Jeannette-Joséphine Vachay. Adolf-Baptiste Jacquart, né en 1806 et décédé en 1879, est le fils officiel du second mariage d'Antoine-Claude Jacquouillet, mais son père réel est Jacques-Germain Chefd'or, et de Marie-Anne Minifir. Cet enfant illégitime changea son nom de Jacquouillet en Jacquart pour ne point avoir de problème avec la justice. Antoine-Claude Jacquouillet, né en 1763 et mort en 1818, est le fils d'Henri-Jacques Jacquouillet et de Madeleine-Marie Deleurroy, il étoit un accusateur public très actif en 1792. Donc, déjà avec Adolf-Baptiste Jacquart, il n'y a plus de rapport avec votre escuyer... Bon, je ne vais point vous dresser la généalogie jusqu'à Jacquouille la Fripouille, mais je vais plutôt vous élucider le mystère de Jacques-Henri Jacquart. Ce dernier, malgré qu'il soit venu à votre époque, soit en 1112, existe encore aujourd'hui, parce qu'il n'avoit aucun rapport avec votre escuyer... Le lointain ancêtre d'Antoine-Claude Jacquouillet n'étoit pas Jacquouille la Fripouille, mais son frère, Prosper le Purineur.

— D'accord, mais c'est ainsi parce que Jacquouille la Fripouille n'étoit point parvenu à revenir à mon époque... Par ma faute, commenta le Comte en baissant ses yeux de honte.

— Non. Même s'il auroit revenu, sa femme, Rosemonde, s'étoit donnée à son frère, conçu de lui un fils, Enguerrand. Ce fils étoit le lointain ancêtre d'Antoine-Claude Jacquouillet... Bref, aucun changement pour Rosemonde, à la différence qu'au lieu d'être la femme de Jacquouille la Fripouille, elle étoit l'épouse d'un cousin à votre escuyer, un certain Hugon le Cornu... Mais elle étoit infidèle en connoissant Proper le Purineur.

— Merci infiniment, Philippe Ier, roy des Francs, de m'élucider ce mystère.

Le chevalier s'agenouilla à nouveau pour signifier son respect au roi, s'inclina et se releva, content, et surtout beaucoup moins coupable.

— Intéressant cette hystoire de famille, commenta un esprit sorti de l'ombre... Je vous quitte nobles seigneurs...

Godefroy se tourna vers le mystérieux interlocuteur et reconnait l'un de ses sujets, Clotaire le Bavard. Le Comte soupira et pensa que les rumeurs iront bon train avec lui, voire que tous les esprits errants, les Observateurs, les Anges, les Démons et les sorcières sauront les histoires de famille de ce gueux.


Godefroy quitta la salle où était le propriétaire de son château, cessant de lui instiller un doute sur sa famille. Il revint auprès de Béatrice de Montmirail et sourit aux enfants. Il murmura une vague bénédiction et une prière en français et en latin. Mélinda le salua d'un geste de la main.

Un peu plus tard, dans le salon, alors que Mélinda et Jim étaient dans la pièce, Godefroy, visiblement ravi, un immense poids lui était tombé de son âme, affirma, après lui avoir résumé l'essentiel de sa découverte concernant Jacques-Henri Jacquart, ses ascendants et son écuyer, à la passeuse d'âmes :

— Merci beaucoup, Gentelise, de m'avoir aidé...

Il s'approcha d'elle pour lui faire un baise-main. Cette fois-ci, l'épouse de Jim le laissa faire, ne bougeant pas. Le Comte se releva et continua son discours.

— ... Je peux comparaître devant Dieu maintenant avec une âme légère et sans souci. Ma douce et bien-aimée Frénégonde m'attend depuis plus de huit cent ans dans cette Lumière divine... Je vois une Lumière là-bas et j'entends le son des harpes des Anges... Paradisiaque... Dois-je y aller ? C'est pour moi...

La chuchoteuse d'esprits approuva d'un geste de la tête et lui murmura :

— Oui Godefroy de Montmirail, cette Lumière est pour vous. Bon voyage. Vous méritez enfin d'avoir la paix en votre âme.

Le Comte sourit, le visage illuminé d'une joie indescriptible. Il se tourna vers elle et lui déclara :

— ... Au revoir et dites à Béatrice de Montmirail que je vais prier pour elle et sa famille, qu'elle soit prudente et vigilante lorsqu'elle repère les suppôts de Satan qui pullulent dans le monde et en notre pays très chrétien. Et que Dieu et Ses Anges vous protègent, noble dame, vous et votre famille. J'espère que votre descendance sera nombreuse comme la mienne.

Sur cette parole, Mélinda opina du chef pour signifier qu'elle transmettra l'information à Béatrice. Godefroy de Montmirail murmura le Notre Père et s'en alla dans la Lumière, rejoignant son épouse et ses proches, un sourire serein au visage.

Mélinda heureuse et émue, lâchant une larme de joie, expliqua à son mari ce que l'esprit du Moyen-Âge lui avait dit et sortit de la salle. Le couple sortait du salon pour rejoindre Béatrice et l'informer des derniers mots de son illustre ancêtre.


Un peu plus tard, Mélinda, avec le petit Aiden dans ses bras, et son mari à ses côtés, se promenait dans les rues pour ne plus se préoccuper l'esprit avec les évènements des derniers jours et pour essayer d'être une famille normale... Même s'il était impossible d'être une famille normale lorsqu'un don si particulier que de voir les âmes errantes se manifestait... Mais au moins un peu de répit ne fera pas de mal, pensa la jeune mère en berçant son bébé contre elle, irradiant de joie et de bonheur d'avoir un si bon mari et d'avoir un bébé si adorable... Revenant enfin dans leur petite maison au 17e arrondissement parisien, Mélinda n'avait pas vu Jacquouille la Fripouille derrière son dos, désorienté et fâché, vêtu d'un complet bleu et d'une chemise rose pâle. Une tache de sang ornait son complet, lui donnant un air sinistre.

Mais l'écuyer de Godefroy de Montmirail sera pour une autre histoire...



Fin

Laisser un commentaire ?