Lucifer, saison 4

Chapitre 1 : Mon Dieu, mais c'est le Diable !

4023 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/07/2018 13:42

Je n’arrive plus à bouger. Je suis comme tétanisé en voyant la peur dans ses yeux. Fais quelque chose Lucifer, dis quelque chose.

Mon visage est redevenu celui qu’elle connait, celui qu’elle a effleuré parfois, celui qu’elle a regardé avec tendresse, mais son regard n’a pas changé. L’horreur que j’y vois me terrifie. Moi, Maître des Enfers, je suis terrifié. Il faut que je fasse quelque chose, je ne peux pas rester là sans rien dire.

-      Oui, Lieutenant. Tout était vrai. Je me présente : Lucifer Morningstar, le Diable en personne.

J’accompagne ma présentation d’une révérence des plus théâtrale, en cachant mon mal-être derrière des traits d’humour comme je l’ai toujours fait. Lorsque je relève la tête, son air choqué n’a pas disparu, bien au contraire. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête à ce moment précis, mais j’ai l’impression que ce n’est pas très bon pour moi. Elle a froncé les sourcils - sans vraiment s’en rendre compte, peut-être – et sa mâchoire s’est crispée, légèrement plus qu‘avant. C’est comme si j’avais rajouté de la colère à ses émotions déjà bien mélangées. Bravo Lucifer, toujours aussi doué avec les émotions humaines.

Je dois rattraper le coup, c’est maintenant ou jamais.

-      Lieutenant, je sais que ça doit vous faire un sacré choc, j’en ai conscience, croyez-moi. Mais regardez, je suis toujours le même : Grand, brun, ténébreux, sexy… l’objet de toutes vos convoitises.

Encore une fois, j’argumente mes paroles d’un petit tour sur moi-même pour lui montrer que je suis toujours le beau gosse qu’elle a rencontré au Lux, mais rien n’y fait. Elle ne bouge pas, ne dis pas un mot et pour être honnête, tout ça commence sérieusement à m’inquiéter. Je sens mon assurance qui s’envole, peu à peu, et la crainte m’envahir. Cette crainte qui s’est renforcée depuis quelque temps déjà : celle de la perdre, de lui faire peur, de la faire fuir. Je ressens à nouveau cette sensation dans ma poitrine, comme si un camion me roulait dessus – même plusieurs camions, pour être exact – je n’aime pas ça. Et bien que la sensation soit, certes, désagréable au possible, c’est plutôt la sensation de perdre le contrôle qui me rend dingue. Ne panique pas Lucifer, ne panique pas. Plus je me le répète, et plus ça créer l’effet inverse. Dans ma quête de « reprise de contrôle » et donc sans vraiment réfléchir, je m’approche d’elle un peu trop brusquement. En la voyant reculer – outch, encore un camion qui passe – je stop mon geste et réalise : Elle a peur de moi. Ce que je redoutais le plus est entrain d’arriver. Et pire que tout, je ne sais pas quoi faire, je suis complétement perdu. J’ai du mal à respirer, ça me fait un mal de chien. Je baisse la tête, fixe le sol et lui souffle quelques mots en dernier recours.

-      Dites quelque chose, je vous en prie…

-      Je suis désolée Lucifer… Il me faut du temps.

J’ai retrouvé un semblant d’espoir en entendant sa faible voix, mais malheureusement, nous somme interrompu par son portable qui sonne. Elle se retourne et s’éloigne de moi. C’est incroyablement ironique cette situation : Je suis censé être invulnérable lorsqu’elle s’éloigne, et pourtant c’est tout le contraire.

Elle répond, c’est Dan. Je n’entends pas toute leur conversation, juste quelques bribes au passage.

Lorsqu’elle raccroche, elle se retourne vers moi.

-      Et maintenant, comment je suis censée expliquer ce qui s’est passé ici ? C’est vrai, regardez-moi ce bazar ! Comment un seul homme pourrait-il avoir fait ça ?

-      Je ne suis pas un homme, Lieutenant.

-      D’accord, et c’est ce que vous voulez leur dire à eux aussi ? Refaire votre numéro en changeant votre visage et leur dire « C’est moi, Lucifer. J’ai arrêté une dizaine d’hommes armés en quelques secondes avec la seule force de mes mains ! »

-      En fait, pour être exact, je n’ai pas utilisé que mes mains…

En soupirant, elle passe devant moi et parcours la salle des yeux avant que je puisse terminer ma phrase.

J’ai retrouvé un peu de contenance, maintenant que le dialogue à reprit entre nous. Je ne sais pas encore ce qu’elle a décidé pour nous, mais au moins elle ne m’a pas laissé en plan comme je l’avais imaginé. Elle est distante, c’est vrai, mais je dois lui laisser le temps de digérer ça. Même si j’ai terriblement envie de la prendre dans mes bras, et de lui dire à qu’elle point je suis heureux qu’elle ne se soit pas enfuie.

-      Lucifer, qu’est ce que vous faites ? Venez m’aider !

Chloé est à l’autre bout de la salle, elle regarde le plafond. Je la rejoins et lève les yeux dans la même direction qu’elle, je commence à comprendre ou elle veut en venir.

-      La caméra de surveillance, vous pouvez l’atteindre ?

Je la regarde en souriant.

-      Un petit instant.

Je me recule pour tenter de déployé mes ailes mais rien à faire, elles ne sortent pas. A croire que l’ange et le démon ne fond pas bon ménage : Ou c’est l’un, ou c’est l’autre. Je suis même entrain de me dire que la pilule serait bien mieux passé si j’avais dû lui dire que j’étais un ange et non le diable.

-      C’est pas vrai ! Ces saloperies n’en font qu’à leur tête !

-      De quoi vous parlez ?

-      Et bien, je crois que vous avez eu assez d’infos à digérer aujourd’hui. Trouvons une solution pour grimper là-haut.

Après quelques minutes de recherche, nous trouvons une échelle que nous utilisons pour extraire le petite cassette vidéo de la caméra.

-      Je vais m’en débarrasser. Ne vous faites pas remarqué quand ils vous interrogeront. Ils ont attaqué, on a riposté, voilà tout.

-      Bien, Lieutenant. J’adore quand vous me donner des ordres !

-      Lucifer…

Elle passe doucement sa main sur son front en soupirant.

-      Je vois bien que vous vous donner du mal pour que tout redevienne comme avant… Mais ça ne marchera pas. Pas comme ça en tout cas. J’ai besoin de prendre mes distances avec vous, pendant un certain temps. J’ai besoin d’accepter l’idée que tout cela est réel, que vous êtes le diable et que je suis…

Encore un soupire, plus profond cette fois. Ses yeux rougissent et mon cœur se serre. Je ne supporte pas de la voir comme ça. Elle s’éloigne à nouveau de moi en entendant du bruit dans le bâtiment, je suppose que le reste de l’équipe arrive.

-      Lieutenant… Est-ce qu’un jour vous pourrez à nouveau me regarder comme avant ?

Tandis qu’elle me tournait le dos, elle plonge à présent son regard glacial et terrifié dans le mien.

-      Je n’en sais rien, Lucifer. Je suis désolée.

 

 

Il est 4h du matin. Je suis assis derrière mon piano depuis plusieurs heures et je noie mon chagrin dans mon liquide ambré préféré. Il en faut des litres et des litres pour que je ressente un peu ses effets, j’ai donc troqué le verre pour le goulot de la bouteille. C’est la troisième à présent, et les petits picotements au bout de mes doigts indiquent que ça fonctionne.

Je veux arrêter d’y penser. Arrêter de revoir sans cesse son visage horrifié par ce qu’elle a vu : le vrai moi. Ça doit encore faire partie du plan de mon père tout ça. Me faire ressentir des choses, pour ensuite mes les arracher. C’est un enfer ! un Enfer… Je ne peux m’empêcher de rire à présent, un rire de plus en plus fort et angoissant. Alors c’est vrai, l’Enfer existe aussi ici ? Se repasser en boucle toutes les choses qui vous ont anéanti, voir encore et toujours la même scène lorsque vous fermer les yeux… C’est donc ça. Mais si je l’ai perdue, à quoi bon rester ici ? Je n’ai plus rien qui en vaille la peine. Et cerise sur le gâteau, si je retourne en Enfer je pourrais m’occuper de Caïn comme il le mérite. Tout ça, c’est de sa faute. Elle n’aurait pas dû l’apprendre de cette manière. J’ai cru qu’il l’avait tuée, j’ai eu tellement peur. Je crois la protéger, depuis le début, mais je la mets toujours plus en danger à rester prêt d’elle.

Où est Maze ? Elle sera ravie d’apprendre qu’on rentre chez nous. Je prends mon téléphone et l’appelle. Je n’avais pas besoin de le faire avant, elle restait toujours à mes côtés. Mais je ne suis qu’un pauvre égoïste qui ne se rend pas compte du mal qu’il fait autour de lui, ou alors qui s’en fiche, peut-être… Je suis le seigneur des enfers, le mal incarné, dans toute sa splendeur.

-      Lucifer ?

-      Maze ! Quel plaisir de t’entendre ! j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer.

-      Pierce est mort, je suis au courant.

-      Oui, mais j’ai mieux : On rentre chez nous.

Silence au bout du fil.

-      Mazikeen ?

Elle a raccroché. Foutu téléphone. Il me faut de la compagnie, ma belle bouteille ambrée n’est pas très bavarde ce soir. Je descends, la musique est si forte qu’elle résonne au plus profond de mon crâne. Des centaines de personnes sont là, à danser, boire et s’amuser. J’aperçois une jeune femme un peu plus loin, de dos. Je la reconnais, c’est Chloé. Dans un élan de soulagement, je me précipite vers elle. Elle se retourne, merde, ce n’est pas elle. Comment j’ai pu sérieusement croire qu’elle allait se pointer ici après tout ce qui s’est passé ? Je déambule entre les gens, tout ce monde ne suffit pas à combler ma solitude.

Je sens une main familière se poser sur mon épaule : C’est Maze.

-      Lucifer, qu’est ce qui se passe ?

-      Mazikeen ! Je savais que je pouvais toujours compter sur toi.

-      Arrête ton cinéma. Parle-moi.

-      Et bien, figure-toi que le Diable est de retour ! Nous n’avons plus rien à faire ici.

-      Comment ça « nous n’avons plus rien à faire ici » ?

-      Arrête de poser des questions. J’ai récupéré ta dague sur le corps de Caïn, tu n’as plus qu’à me tuer et tout redeviendra comme avant.

Je l’attrape par le bras pour l’emmener à l’étage, mais elle la retire aussitôt.

-      Je ne veux pas rentrer. Je ne veux plus. Si tu veux y retourner, vas-y tout seul.

-      Mais enfin Maze… Tu ne peux pas ! Tu as a été créer pour me servir ne l’oublie pas.

-      Non, Lucifer. Depuis que nous somme ici, nous avons changé. Tout les deux.

-      Tu te trompe, les gens comme nous ne changent pas. Ils pensent pouvoir étouffer leur véritable nature, mais c’est faux. Elle fini toujours pas nous rattraper. Tu es un démon, et tu le resteras quoi qu’il arrive.

-      Tu ne comprends pas ! Ce que tu ressens, la colère, la tristesse, ce sont des sentiments humains. Tu as changé, que tu le veuille ou non. Je ne sais pas ce qui s’est passé, ni si ça a un rapport avec Chloé, mais tu devrais réfléchir à ce que tu ressens. Le Diable est libre, sans chaîne, sans regrets. Le Diable ne retournerait pas en enfer pour les raisons que tu veux cacher. Tu es malheureux, et il n’y a aucun sentiments plus humains que celui-ci.

Je ne sais plus quoi dire. Elle a tapé dans le mile. J’ai quitté les enfers parce que je m’ennuyais et je veux y retourner parce que je préfère m’ennuyer plutôt que d’affronter ce merdier. J’ai perdu le contrôle sur ma vie, je trouvais ça exaltant au début… mais là c’en ai trop. Maze me fait un signe de tête et me raccompagne jusqu’à chez moi.

-      Alors, tu vas te décider à me parler ?

-      J’ai retrouvé mon visage de Diable, Chloé était là.

-      Et bien au moins maintenant, elle est au courant.

-      Tu ne comprends pas ! Ce que j’ai vu dans ses yeux… L’horreur, le dégout, la peur… Tout ce que j’aime infliger au gens qui le méritent, mais pas à elle.

-      Et qu’est ce que tu croyais Lucifer, qu’elle allait te sauter au cou en souriant ?

-      Non, bien sur que non…

-      Rappelle-toi Linda. Ce sont des humains à part entière, ils ont besoin de temps pour accepter notre nature.

-      Mais si elle ne l’accepte pas ?

-      Arrête de geindre Lucifer ! Tu es le Diable, le seigneur des Enfer ! Remue-toi un peu ! Elle va s’y faire, laisse-lui du temps. Maintenant, va dormir. J’en parlerai à Linda demain matin.

J’ai du mal à l’admettre, mais elle a raison. Après tout ce que j’ai traversé avec Chloé, je ne peux pas abandonner maintenant. Si elle décide de ne plus jamais me voir, alors j’accepterai sa décision, mais pour l’instant, je ne peux pas être certain de ce qu’elle veut vraiment.

 

 

Ce matin, j’ai un mal de crâne épouvantable. Je m’en serais bien passé de ce genre de sensations humaines, encore. J’entends des voix dans le salon, je reconnais celle de Maze. J’enfile mon peignoir et vais les rejoindre.

-      Je t’assure ! C’était affreux… On aurait dit une fillette qui pleurnichait…

-      Bonjour Mesdames !

Maze joue avec une pomme, tandis que le regard insistant de Linda s’attarde sur ma tenue.

-      Merci Mazikeen pour cette remarque constructive mais ne t’inquiète pas, j’ai fini de « pleurnicher comme une fillette » !

-      Dieu merci !

-      Ah non, lui, tu le laisse en dehors de ça.

-      Bon, je dois y aller. J’ai des primes à récupérer. Lucifer, si t’as encore envie de pleurnicher, appelle Linda tu veux ? Te voir comme ça, ça me fou la nausée.

-      De grâce Maze, je ne pleurnichais pas ! Pas vraiment…

-      C’est ça. Allez, à plus tard.

Elle se retourne et se dirige vers l’ascenseur. Je l’interpelle une dernière fois.

-      Maze !... Merci.

-      Tu veux un gros câlin, peut-être ?

-      Certainement pas !

-      C’est bien ce que je pensais.

Elle sourit, mais reprends vite ses grands airs de chasseresse avant de disparaître derrière les portes qui se referment sur elle. Linda se relève en se raclant la gorge.

-      Lucifer, Maze m’a raconté… Est-ce que ça va ?

-      Oui, Dr. Martin, tout va bien.

-      Ce n’est pas le Docteur qui le demande, mais l’amie.

-      Et bien, vous savez qui je suis et vous êtes toujours là. C’est rassurant pour la suite.

-      Je comprends Lucifer. Mais il faut que vous sachiez que nous n’avons pas tous les mêmes réactions, la même façon de faire face à ce genre de choses. Il se peut qu’elle l’accepte comme je l’ai fait, mais il se pourrait aussi…

-      Qu’elle me raye de sa vie, je sais.

Elle acquiesce d’un mouvement de tête.

-      C’était votre plus grande peur Lucifer, qu’elle vous rejette. Et j’imagine comme ça doit être douloureux de la voir s’éloigner…

-      Elle m’a dit qu’elle voulait prendre ses distances, mais je n’ai aucune idée de ce que je suis censé faire.

-      Commencez par respecter son besoin d’espace serait sans doute une bonne chose.

-      Evidemment, mais comment je fais pour la protéger si je ne peux pas m’approcher d’elle ?

-      En ce moment, c’est de vous qu’elle veut se protéger, Lucifer.

Ça, ça fait mal. Je me relève pour me servir un verre – de bon matin, il n’y a rien de meilleur – mais le liquide, qui s’écoulait normalement jusque là, se met à tomber dans mon verre au ralentit.

-      Amenadiel, tu es de retour ! Alors, comment va papa ?

Je me retourne pour faire face à mon frère.

-      Lucifer, on a un problème.

-      Bien, encore et toujours des problèmes.

-      C’est à propos de l’Enfer…

-      Comme c’est dommage, tu arrives avec quelques heures de retard ! Mauvais timing… Je serais rentré sans faire d’histoire si tu étais arrivé un peu plus tôt. Je ne retournerais pas régner sur les Enfers, Amenadiel. On ne va pas recommencer encore et toujours cette même querelle ?

-      Régner sur les Enfer ? Lucifer, crois-le ou non, mais Papa et moi sommes d’accord sur le fait que tu n’en es plus capable.

-      Plus capable ? j’ai du mal comprendre. Tu voudrais peut-être que je te montre à quel point je suis capable ?

Je sens la colère monter en moi et je vois, dans le miroir d’en face, mes yeux qui deviennent rouge.

-      Si je ne règne plus sur les Enfers, c’est parce que je l’ai décidé, pas parce que je n’en suis pas capable. Alors ôter vous rapidement cette idée la tête.

-      Peut importe Lucifer, la situation est bien plus grave que ton égo blessé.

Mon verre enfin rempli – il en a fallut du temps – je le bois d’une traite en me calmant.

-       Je me moque de ce qui se passe là-haut, et là en bas. Moi aussi j’ai des problèmes à régler.

-      Et bien ces problèmes seront bientôt tes problèmes Lucifer. Comme tu le sais, le temps ne se déroule pas à la même vitesse ici et en Enfer. Caïn y est donc depuis plusieurs jours maintenant.

-      Oui, et alors ? Ne t’inquiète pas, je me suis occupé de lui avant qu’il y aille. Il est rongé par le remord d’avoir tué Charlotte et…

-      C’est là ou tu te trompe. C’était le cas, au début, mais il a réussi à sortir de sa spirale infernale.

-      Qu’est ce que tu veux dire ?

-      Il a pris les reines, Lucifer. Il est devenu le maître des Enfers, il a le contrôle absolu sur ce qui s’y passe.

-      Mais quel revirement de situation ! Comme c’est excitant !

-      Il a le pouvoir de ramener les âmes sur terre, réveille-toi un peu ! Il veut se venger, Lucifer.

Ses mots résonnent, mon sourire s’évanouit. Amenadiel poursuit.

-      Il a ramené Malcolm, il pourrait s’en prendre à toi. Je suis venu te prévenir.

-      Malcolm ? Non, c’est impossible… Ce n’est pas à moi qu’il va s’en prendre !

-      Lucifer, il faut que tu saches une dernière chose.

-      Quoi, encore ?

-      Son esprit est plus fort que le tien. Si tu meurs, tu iras en enfer, mais pas pour y régner. Tu y seras piégé a jamais… et à la merci de Caïn.

 

A suivre…


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