L'amour n'est pas un long fleuve tranquille

Chapitre 3 : Le quiproquo

12252 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/09/2020 21:46

Chapitre III : Le quiproquo.


           Si la nuit a été courte, elle s’est heureusement poursuivie jusque tard dans la matinée. Il doit être dix heures lorsque j’ouvre les yeux. Aucune lumière ne flitre par la fenêtre, dont les volets sont toujours bien fermés. Seule la petite lueur du réacteur ARK m’éclaire même si celle-ci est estompée par le t-shirt de l'ingénieur. Ce même génie qui semble dormir, cette fois-ci, du sommeil du Juste. Je demande alors d'une voix aussi basse que possible si J.A.R.V.I.S peut remonter juste un peu les volets, histoire d'avoir de la lumière. L'IA s'exécute sans poser de question, et je peux ainsi voir le visage de l'homme qui dort à mes côtés. À nouveau, ses traits semblent reposés, et il a l'air apaisé lorsqu'il est dans les bras de Morphée. Même si visiblement, dans la nuit, Morphée n’a pas été le seul à l’accueillir dans ses bras, puisque Tony se trouve très proche de moi. Il a coincé l'un de mes bras sous sa tête, en guise d'oreiller, j'imagine. Mais cela ne me dérange pas, j’apprécie de le voir dormir ainsi, et j’essaye d'imprimer son visage dans mon esprit afin de pouvoir le redessiner plus tard. Malheureusement, ce petit moment de bonheur ne dure pas, puisque Tony commence à se réveiller. Lorsqu'il ouvre les yeux et qu'il m’aperçoit, il fit une drôle d'expression.

–     Captain ? Me demande-t-il perplexe juste avant d'ajouter, ah oui.

–     Bonjour Stark, vous avez bien dormi ?

–     Relativement bien, et vous ? Quelle heure il se fait ? Parce que je ne pense pas qu'il soit six heures du matin, vous allez être tout déréglé si vous vous levez que maintenant.

–     Il est dix heures du matin Monsieur, répond l'IA

–     Hum, fit Stark, à moins que vous soyez réveillé depuis six heures du matin, et que vous me matiez depuis tout ce temps.

–     Non, je viens de me réveiller, rassurez-vous Stark. Je ne suis pas encore votre harceleur.

–     On dit Stalker aujourd'hui, mais bref passons, et passons également sur le « pas encore » qui me fait froid dans le dos. Vous saviez que j'ai déjà eu des Stalker dans ma vie ? Et bien, c'est effrayant, Dit-il avec une énergie débordante pour un homme qui se réveil.

–     Vous parlez toujours autant le matin ?

–     Toujours, vous comprenez maintenant pourquoi Pepper m'a largué, n'est-ce pas ?

–     Ça non, je ne le comprendrais jamais, je crois.

–     Hum, vous commencez à parler comme un Stalker.

–     Quoi ? Non, pas du tout. Je ne vois pas en quoi. Je....

–     Moi je vois très bien. Bon aller debout, j'ai faim moi puisque j'ai plus rien dans le ventre. En plus, un petit café me ferait le plus grand bien. Tu entends J.A.R.V.I.S? Prépare-moi un café.

–     Bien Monsieur, mais je ne peux vous garantir qu'il sera toujours là lorsque vous arriverez. Thor est de retour au Manoir des vengeurs, et il pense que tout lui appartient ici, Monsieur.

–     Oh ! Alors il faut que je me dépêche.

           Il se lève comme une flèche, et fonce dans la salle de bain. Je me redresse à mon tour, et me dirige vers mon armoire, tandis que J.A.R.V.I.S ouvre en grand les volets, afin de baigner la pièce dans la lumière du matin. Je me change rapidement enfilant un jeans, et le premier haut qui me tombe sous la main. Une fois habillé, je vois Stark sortir de ma salle de bain avec les vêtements que je lui aie apporté la veille. Il me salue avant de disparaître dans le couloir. Quant à moi, je fis un rapide tour dans la salle de bain, avant de rejoindre Tony, et les autres, dans la cuisine.


           Du brouhaha émane de la cuisine et lorsque j’arrive dans la pièce, je trouve quasiment tous les vengeurs réunis. Seul Clint Barton, alias Hawkeye, manque à l'appel, car il est probablement dans sa famille. Comme l’a annoncé l'IA, Thor est effectivement de retour, et de ce que je peux voir, il se prend déjà le bec avec Tony.

–     Alors, tu n'es pas revenu avec ton adorable petit frère ?

–     Arrête ceci mortel, mon frère est sur Asgard, et mon père veille à ce qu'il soit sage. Dit-il avec une certaine fierté.

–     Oh il va te manquer si tu es éloigné de lui trop longtemps, fit remarquer Natasha

–     Ne t'inquiète pas Natasha, s'il me manque trop, je peux tout à fait retourner le voir.

–     Oh, on est ravi d'entendre que la famille d'Odin est de nouveau réunie sous de meilleurs auspices, réplique Tony avec un sourire ironique sur le visage.

–     Ah ! J'en suis ravi aussi Tony, dit l'Asgardien en lui tapant dans le dos, nous formons de nouveau une famille unie.

–     Et comment va Jane ? Demande Banner.

–     Jane ? Je suppose qu'elle va bien, je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller la voir. Dit Thor d'un air un peu fuyant. Oh ! Captain ravi de vous voir mon ami ! Dit-il en saisissant la perche que ma présence lui offre pour esquiver la question de Banner.

–     Bonjour, Thor. Comment allez-vous ?

–     Extrêmement bien, vous venez partagez votre repas avec nous ?

–     Oui bien sûr, dis-je tout sourire

–     Enfin ça, c'est seulement s'il reste quelque chose à manger, le raille Sam.

–     Oh ne t'en fais pas, je ne mange qu'un fruit, des céréales, et un yaourt le matin. En général, Thor ne touche pas à ça.

–     C'est sûr, ce n'est pas assez gras pour le Demi-Dieu, rajoute Sam.

–     Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais le Demi-Dieu sait ce qu'il a de bon, plaisante Tony.

–     Évidemment l'ami, s'exclame Thor, content que Tony soit agréable avec lui pour une fois avant de faire remarquer : Mais je ne suis pas un Demi-Dieu, je suis le Dieu de la Foudre.

           Je me préapre de quoi petit-déjeuner, et je m'installe en compagnie des vengeurs. L'ambiance est bonne et la matinée débute bien. Alors que je commence à manger, Tony s'approche de moi et me murmure d'une voix suave « Alors vous aimez les bananes ? Intéressant ». Ce qui eut pour effet de me faire rougir, mais aussi de manquer de m'étouffer avec le bout de banane, que j'étais justement, en train d’avaler. Natasha nous adresse un petit regard amusé que j’évite soigneusement. Le mécanicien s’éclipse pour retourner bosser dans son laboratoire. Nous finissons le repas tranquillement dans la bonne ambiance.


           Chacun des vengeurs retourne ensuite à ses occupations. Je propose alors à Thor une petite séance d’entraînement qu'il accepte avec joie. Sam décide aussi de se joindre à nous, à condition bien sûr, que je ne lui dise pas de « sur ta gauche » aujourd'hui. Lorsque nous avions terminés notre séance d’entraînement, nous sommes tous les trois retournés jusqu'au manoir. Une fois ma douche faite, il est temps de prendre le déjeuner. Je prépare donc un bon petit repas équilibré pour deux personnes. Car, je me doute que Tony n’aura rien avalé d'autre, aujourd'hui, que son petit déjeuner. Dès que ce fut prêt, je me rends dans le laboratoire de l'ingénieur. Quand j’entre, j'entends la musique à fond, et je le trouve assis au-dessus d'un atelier en train de travailler sur un bras de son armure. La musique rock résonne dans le laboratoire, si bien qu'il ne m’a pas entendu arriver jusqu'à lui. Je pose le plateau sur le côté avant de venir glisser ma main sur son épaule. Tony ne s'y attendait tellement pas qu'il sursaute et s'entaille la main avec son armure.

–     Atch, J.A.R.V.I.S coupe la musique bordel ! dit-il en regardant sa main d'un air concerné, vous êtes fier de votre blague, Grand-père ? Je me suis fait mal à cause de vous.

–     Oh, je suis désolé Stark, je ne me suis pas approché discrètement pourtant.

–     Ouais, ouais, c'est ça, dit-il en attrapant un chiffon et en enrobant sa main dedans sans même me jeter un coup d’œil. Vous êtes venus m'importuner pour quoi alors ?

–     Je suis venu pour qu'on puisse manger ensemble, dis-je en désignant les assiettes du regard.

–     J'ai pas faim, merci. Dit-il

–     Mais vous avez eu soif ce matin, non ? Dis-je en jetant un œil au verre de whisky qui est posé sur l'établis juste à côté de lui.

–     Oui et alors ? Dit-il sur un ton de défis.

           Je soupire, il n’est même pas treize heures que Tony a déjà commencé à boire. Je comprends mieux son état d'hier soir s'il boit dès le petit-déjeuner. Ce que je ne comprends, cependant moins, c’est qu'il recommence à boire aujourd'hui alors que cela l'a rendu malade toute la nuit. Je troune la chaise de Tony pour l'avoir en face de moi et j’attrape sa main. L'entaille est assez profonde et saigne abondamment.

–     Bien, je reviens je vais chercher de quoi vous soigner. Et ensuite, on prendra un bon déjeuner ensemble, d'accord ?

–     Non pas d'accord, je vous ai dit que je n'ai pas faim.

–     Le bureau des réclamations est fermé pour aujourd'hui Stark. Il va falloir faire avec.

–     Votre humour laisse à désirer, me fit-il remarquer.

           Il me lance un mauvais regard alors que je quitte la pièce. Quelques minutes plus tard, je reviens et je trouve toujours mon ingénieur penché au-dessus de son armure. Je reviens à sa hauteur, et je prends soin de sa main. Une fois la blessure pansée, je propose à nouveau au génie, play-boy, philanthrope, milliardaire de se nourrir un peu.

–     Je vous ai dit que je n'ai pas faim

–     Mais le repas est prêt, prenez un peu sur vous.

–     J'ai pas envie de manger une escalope sans sauce avec des haricots verts sans goût.

–     Si j'avais amené un hamburger bien gras vous l'auriez mangé ? Demande-je désabusé.

–     Hum, si vous m’aviez ramené un bon Burger King, j'aurais dit mille fois oui.

–     Bien je note pour la prochaine fois, mais pour aujourd'hui ce sera escalope sans sauce et haricot vert sans goût, d'accord ?

–     Vous pourriez au moins aller chercher du Ketchup, non ?

–     Je pourrais, mais qu'à une seule et unique condition.

–     Hum...Vous allez me demander quelque chose de graveleux ? Me dit-il d'un air provocateur.

–     Bien sûr que non... Non, je vous en apporte si vous arrêtez de boire aujourd'hui

–     Mais je vais mourir déshydrater si je fais ça ! S'exclame-t-il faussement choqué, je ne peux même pas boire de l'eau, au moins ? Dit-il avec un air de chien battu.

–     Bon, je peux concéder de l'eau alors, mais aucune autre entorse.

–     Et le café ? Dit-il soudainement intéressé.

–     Ça dépend de ce que vous pouvez m'offrir contre ça, dis-je avec un petit sourire afin d’entrer dans son jeu.

–     Décidément un peu de ketchup ça coûte plus cher que ce que je pensais, dit-il pensif. Et si j'accepte de dormir avec vous ce soir ?

–     Et bien pourquoi pas alors, répondis-je étonné de cette demande camouflée. Bien je vais vous chercher votre dû, je reviens alors.

           Il ne me fallut pas plus d'une minute pour aller chercher l'objet de toutes les convoitises de l'ingénieur et de le retrouver. Nous partageons donc le repas ensemble, et nous discutions de tout et de rien. Une fois le repas terminé, j’hésite à rester en compagnie de Stark, de peur qu'une fois seul, il se mette à boire à nouveau. Seulement, je lui ai lancé un pari, et j’espère qu'il sera capable de le tenir sans que je sois là pour jouer le baby-sitter. Je lui lance un petit à ce soir, avant de retourner vaquer à mes occupations.


           L'après-midi passe extrêmement vite, et je stoppe mes activités, un peu avant dix-neuf heures, afin d'avoir le temps d'aller me doucher et de rejoindre Stark pour notre petit rendez-vous café. J’espère sincèrement le trouver dans un état totalement différent d'hier, et qu'il aura tenu notre pari. Je ne tarde pas à me préparer afin de le retrouver au plus vite. Je retourne dans la cuisine où je trouve à nouveau Vision et Wanda occupé à cuisiner, mais cette fois-ci, en compagnie de Thor. Le Demi-Dieu est effet intéressé par deux choses : la bagarre et la nourriture. De ce fait, s'il ne s’entraîne pas, c'est qu'il est probablement occupé à manger quelque chose dans la cuisine. Et il est vrai que lorsque Thor est dans le manoir des vengeurs, les stocks de nourritures diminuent drastiquement.

           Mon café étant prêt et les quelques échanges de politesses terminés, je me dirige d'un pas hâtif vers le laboratoire d'Iron Man. Lorsque je passe les portes du laboratoire, j’ai tout de même une petite appréhension quant à l'état dans lequel je vais le découvrir. Quand je rentre, la musique est à nouveau à fond, et Tony est en train de travailler sur ce qui me semble être purement et simplement des tas de ferrailles pour moi. Cette fois-ci, je demande à J.A.R.V.I.S de couper la musique, afin de ne pas surprendre une deuxième fois le milliardaire. Quand la musique se stoppe, il releva son nez de son occupation avant de jeter un regard par-dessus son épaule. Je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres quand il m’aperçoit, il se redresse et s'approcha de moi pour venir saisir son café.

–     Vous avez enfin appris la ponctualité, Papy ? Me demande-t-il.

–     Ah ? Notre rendez-vous café est désormais à une heure précise ? Le questione-je. Dire qu'hier, vous ne vouliez même pas que je rentre. En tout cas, je suis ravi de voir que vous avez tenu votre régime eau et café aujourd'hui.

–     Ah quand on prend goût au luxe, on n'a plus envie de s'en passer vous savez. Si vous m'habituez, faut pas s'étonner que je ne veuille pas vous voir quand le délai est dépassé.

–     Dépassé ? Donc j'ai le droit de venir ici jusqu'à quelle heure ?

–     On va dire dix neufs heures trente ? Après, c'est trop tard pour vous ! Ah ! Et j'ai une question pour vous Captain ! Si vous m'aviez privé de café, comme c'était initialement prévu, vous ne seriez pas venu ce soir ? J'aurais été privé de ma petite entrevue avec mon parfait petit soldat ? Dit-il en faisant la moue.

–     Si je serais venu, je n’aurais pas voulu que vous vous sentiez seul. Mais j'aurais amené un verre d'eau pour vous, et un bon café bien chaud pour moi.

–     Je découvre donc votre part d'ombre ! Vous n'êtes pas aussi parfait que ce que vous prétendez donc ! Me dit-il sur un ton accusateur en pointant son doigt sur mon torse.

–     Faut croire ! Réponds-je en riant. Mais je vous avais prévenu que je n'étais pas un être sans défaut, vous savez. Je suis loin d'être le parfait petit soldat que vous pensez.

–     Dommage, j'aime beaucoup les petits soldats parfaits moi. Me provoque-t-il en me regardant de haut en bas.

           Je ne peux m'empêcher de rougir à cette déclaration ce qui fit sourire le milliardaire en face de moi. Pour éviter de répondre à la question, je bois une gorgée de mon café. Mais les déclarations de plus en plus provocantes de Stark m’amènent à me poser des questions sur le personnage que j’ai en face de moi. Si j'arrivais la plupart du temps à lire entre les lignes, j'avoue que cette fois, je ne sais pas quoi en penser. Est-il sincère quand il dit ce genre de chose ? Ou est-ce une blague ? J'avoue n'en n'avoir aucune idée, et c'est extrêmement perturbant. Je repense à la conversation que j’ai eu avec Natasha hier soir, dans laquelle elle m’a avouée que Stark a eu des relations avec des hommes. Je n’ai qu'une envie : lui poser la question, sauf que je ne sais pas du tout comment peut réagir l'homme en face de moi. Je prie une nouvelle gorgée de café et je me décude tout de même à lui poser la question :

–     Heu....Stark, je …. Peux vous poser une question, disons très personnelle ?

–     Vous avez piqué ma curiosité, Captain. Alors allez-y, me dit-il avec une lueur de méfiance dans le regard.

–     En fait, hier, je discutais avec Natasha....et comment dire, elle m'a dit que…vous aviez eu des relations intimes avec…des hommes...C'est...heu vrai ?

–     Pourquoi vous aimeriez le savoir ? Me demanda-t-il avec un large sourire carnassier sur les lèvres.

–     Non, mais pour rien, comme ça, parce que je ne m’attendais pas à ça de vous, en fait. Et puis, je ne sais pas, si Natasha m'a dit ça pour de vrai... Et puis, vous répondez toujours à une question par une question ?

–     Je fais ça moi ? Me dit-il avec un sourire narquois.

–     Vous venez de le faire, réplique-je avec un soupir d'agacement. Pouvez-vous juste répondre ? Sinon, ça ne sert à rien de discuter.

–     Avant de répondre, je tiens à rappeler au grand-père que vous êtes, qu'on est en deux mille dix-sept, et que l'homosexualité n'est plus un crime, n'est-ce pas ? Me prévient-il avec un sourire narquois.

–     Oui, je le sais Stark, alors allez-y.

–     Et la réponse est oui, j'ai eu de nombreuses femmes dans ma vie, mais aussi de nombreux amants. Ça vous choque, n'est-ce pas ? Vous n'allez pas m'arrêter, hein ? C'est plus un crime je vous rappelle.

           Je ne sus que répondre, car je ne m'attendais pas à ce qu'il me le dise ainsi. En fait, je m'attendais à ce que, même si ce soit vrai, il le nie. Mais il est vrai qu'on est au XXI ème siècle, et que les mœurs ont beaucoup évoluées. Et que dans tous les cas, j’ai un Stark en face de moi, et qu'il est habitués aux frasques en tout genre. Tony, visiblement impatient de ma réponse, enchaîne l'air un peu mal à l'aise.

–     Et vous Captain ? Vous êtes puceau, ou vous avez fait des fondues avec des femmes ?

           Je grimace à l'évocation de la fondue. Visiblement, le père de Tony lui a raconté cette fameuse histoire. C'est encore plus gêné que je réponds maladroitement :

–     Je ne suis pas puceau...

–     C'est vrai, ce mensonge ?

–     Mais ce n'est pas un mensonge, je ne suis jamais sortie avec Peggy, mais j'ai eu d'autres femmes. Vous savez, pendant mes tournées j'étais entourée de femme aux mœurs légères alors...

–     Mon dieu, je découvre une autre part d'ombre ! Captain America est un homme aux mœurs légères ! Je suis sous le choc !

–     Non non, mais bon je ne suis pas... j'ai pas...

           Devant ma tentative de justification pitoyable, le génie se mit à rire de bon cœur.

–     Sérieusement Captain, vous avez peur d'être jugé, par moi ? Dit-il en accentuant sur le Moi afin de souligner l'ironie de la situation. Parce que vous avez eu quelques relations ? Non, au contraire, c'est tout à fait normal. Non, ce qui le serait moins, ce serait que vous soyez puceau.

–     Si vous le dites...

–     Bien sûr que je le dis, mais j'ai une autre question bien plus sérieuse, vous me l'autorisez, ou vous continuez à gesticuler timidement ?

–     Oui allez-y, dis-je en regrettant immédiatement d'avoir autorisé la question.

–     Est-ce que vous l'avez fait avec une femme, ou un homme qui sait, depuis que vous avez été décongelé ou ça vous a refroidi ?

           Je reste sous le choc, surtout à cause de la tourne avec laquelle il m’a dit ça. Ça m'a refroidi ? Sérieusement, il n'y a bien que Tony pour poser une question comme ça. Et puis, qu'est-ce que je vais lui dire ? Non ? Parce que non, je n’ai pas eu de conquêtes depuis que j’ai été décongelé. Mais ce n'est pas faute d'envie, c'est juste qu'avec mon statut de Captain America, super-héros, chez les Avengers, les choses sont bien plus compliquées je trouve. Je n'ai pas envie d'abuser de la confiance, ou de la naïveté d'une femme en profitant de mon statut pour les séduire. Mais comment expliquer ça à Tony Stark ? Lui qui a toujours profité d'être un Stark, qui a sa réputation qui le devance où qu'il aille. Je bafouille alors un petit :

–     Si...si....

–     Combien ?

–     Combien de quoi ?

–     Combien de partenaire vous avez eu ?

–     C'est quoi cette question ? Je vous demande moi ?

–     Moi ? J'en ai aucune idée ! J'ai pas compté, il y en avais trop. Mais vous n’allez pas me dire que vous, vous en avez eu beaucoup trop pour les compter ?

–     Non, mais bref, et vous combien vous avez eu d'hommes dans votre vie ?

–     Oh ! Je répondrais si vous répondez, dit-il en se rapprochant sensuellement de moi.

           Je crois que je ne pourrais pas rougir plus qu'à ce moment-là. Que faire ? Si je lui mens, et qu'il le découvre, il risquait de m'en vouloir. Mais dans un sens, j’ai envie d'en savoir un peu plus sur sa vie personnelle. Même si dans le fond cela ne me regarde pas. Décidant alors d'être honnête, je pris une grande inspiration avant de souffler :

–     Aucune

–     Aucune ? Vous n'en n'avez pas eu ? Dit l'ingénieur qui se retient visiblement d'éclater de rire.

–     Oui, répondez maintenant.

–     Non ! Je peux pas y croire ! Vous pouvez littéralement prendre qui vous voulez, mais vous n'avez pris personne ?

–     Ce...vous ne répondez pas, encore une fois vous esquivez, dis-je embarrassé par toutes ces questions.

–     Je vais répondre, je vais répondre, mais sérieusement j'ai le droit d'être choqué non ? Je savais que vous étiez un peu boy-scout sur les bords, mais là, c'est pire que ce que je croyais. En fait, j'aurais été moins étonné si vous m'aviez dit que vous n'aviez rien fais à l'époque, et que vous vous étiez rattrapé aujourd'hui. Ça m’aurait semblé plus logique, puisque vous aimiez la délicieuse agent Carter alors, qu'aujourd'hui, vous n'avez personne.

–     Bref Stark, je ne vous demande pas une analyse de ma vie, mais juste de répondre, parce que moi je l'ai fait.

–     Bien bien, je réponds. Je crois que c'était une vingtaine. C'est pas beaucoup, je sais. Mais que voulez-vous, je préfère largement la compagnie des femmes.

–     Une vingtaine ? Dis-je stupéfait, car personnellement je trouve déjà que c’est beaucoup. Et que du coup, je n’ose imaginer le nombre de conquête féminine qu'il a eu en comparaison.

–     Ah oui pardon, j'oubliais que pour vous, ça doit déjà être énorme, mais à titre de comparaison, une vingtaine c'est le nombre de femmes que je me faisais en deux mois quand j'étais jeune. Et encore, deux mois ça dépends de ce que je faisais... Dit-il le sourire aux lèvres, alors une vingtaine d'homme dans ma vie, ça me semble un peu juste, non ?

–     Mais vous en côtoyez toujours ?

–     Non, pas depuis que j'étais avec Pepper. Toute de même, un peu de sérieux. Quand on trouve la femme de sa vie, on ne va pas voir ailleurs. Dit-il avec nostalgie.

           Je reste silencieux à cette annonce qui m’a fait l'effet d'un coup de poignard. Car, s'il est vrai que Tony Stark a eu un nombre exponentiel de conquêtes, Pepper a toujours été pour lui, l'exception. Celle qui a transformé le coureur de jupons qu'il était en quelqu'un de sérieux, et surtout de profondément amoureux. Comment pourrait-il oublier ça si vite ? Et pire encore, comment pourrait-il ressentir quelque chose pour moi ? S'il l'aime autant que ce qu'il prétend, ses petits flirts avec moi ne sont probablement qu'un jeu pour l’oublier. Et d'ailleurs, si je regarde les choses en face, bien sûr que cela ne peut être qu'un jeu. Il faudrait être incroyablement idiot et naïf pour penser autrement. Je ne suis qu'une distraction pour Tony qui s'amuse à me faire rougir, et à me gêner pour voir mes réactions. Car, ça l'amuse, c'est tout. Devant l'évidence même, je ne sus que répondre, et Tony commence s'impatienter d'une réaction. Pour fuir cette conversation qui prend une tourne qui me déplait, je lui explique que je dois partir faire la vaisselle et aider Wanda pour le repas de ce soir. Il acquiesce et m'explique qu'il ne viendrait pas manger avec nous ce soir, car il aimerait terminer la fabrication de son armure. Ce qui, je dois l'avouer, m'arrange pour le moment. Et alors que je m’apprête à sortir de la pièce, Tony me lance un petit :

–     À ce soir, Cap'

           Je me retourne étonné vers Tony qui me fixe d'un air un peu inquiet.

–     Enfin, si cela tient toujours naturellement, s'empresse-t-il de rajouter. Même si je ne suis pas sûr de venir me coucher en fait, comme j'ai beaucoup de boulot à finir... Dit-il en me tournant le dos afin de retourner sur le tas de ferrailles dont il s'occupait toute à l'heure.

–     Heu oui, me contente-je de répondre toujours perturbé par l'échange qu'on vient d'avoir.

           Je disparu de la pièce aussi rapidement que possible, afin de vaquer à mes activités. Alors que le soleil se couche sur le manoir des vengeurs, je décide de me rendre dans la cuisine, où je trouve les autres vengeurs en train de goûter le plat qu’a préparé Wanda et Vision. Je me joins à eux durant le temps du repas, et seul Thor semble regretter à la fois la présence de Tony, mais aussi celle de Banner, qui restent confinés dans leurs laboratoires respectifs. D'ailleurs, en parlant de nos deux scientifiques préférés, je me demande comment s’est terminé la conversation entre Natasha et le brave docteur. Je ne sais pas si elle a vraiment été honnête avec lui, et quand bien même, est-ce que Banner serait prêt à accepter une relation ? Parce que niveau sentiment, il ne fait aucun doute que ce qu'éprouve Natasha est partagé par l'hôte du monstre vert. Je profite donc d'un moment de répit, une fois notre repas commun terminé, pour retrouver Natasha et lui en toucher deux mots. Quand elle me vit m'approcher, elle m'adresse un petit sourire amusé.

–     Alors beau blond, toujours célibataire ?

–     Oui Nat', je te rappelle que ce n'est pas moi qui devais avoir une conversation sérieuse, ma part du contrat n'engageait qu'une bonne nuit de sommeil.

–     Et la nuit a été bonne ? Demande-t-elle avec une voix toujours aussi séductrice.

–     Pas vraiment non, Stark ne s'est pas senti très bien.

–     Je vois, mais ce n'est pas pour discuter de toi que tu es venu, n'est-ce pas ?

–     Non pas vraiment, avoue-je, je voulais juste savoir comment ça allait avec Banner ?

–     Eh bien, je suis allée discuter avec lui hier soir, et l'échange a été pour le moins fructueux.

–     Fructueux ? Demande-je à la jeune femme avare en explication.

–     Bien entendu, nous ne sommes pas en couple, mais les choses progressent doucement.

–     Je suis ravi d'entendre ça, j'espérais vraiment que votre discutions se soit bien passée. J'avais peur de t'avoir poussé à faire quelque chose qui n'aurait mené à rien.

–     Ne t'en fais pas Steve, contrairement à toi, je suis capable de voir lorsque quelqu'un a le béguin pour moi.

–     Très drôle Natasha. Mais j'aimerais beaucoup que tu évites de dire ce genre de chose, je ne suis pas attiré par les hommes. Dis-je d'un ton ferme et autoritaire afin de clore le débat.

           Et cela eu l'effet escompté, puisque Natasha se contente de sourire avant de repartir en direction du salon. Je la suis afin de rejoindre les vengeurs et de passer la soirée avec eux. L'ambiance est bonne, puisque le demi-Dieu, nous raconte ses derniers exploits sur Asgard. Seul manque à l'appel nous deux scientifiques qui sont pour l’heure toujours enfermés, bossant chacun de leurs côtés, comme toujours. Les heures ont rapidement défilé, et la nuit est déjà bien entamée quand nous décidons d'aller nous coucher. Toutefois, ayant dormi jusqu'à une heure tardive, et n'ayant pas eu une journée particulièrement éprouvante, je ne suis pas encore très fatigué. Je me pose alors dans mon lit, et je commence à griffonner dans mon carnet. Sans vraiment m'en rendre compte, j’esquisse les traits de Tony. C'est vrai que depuis quelques temps, mon carnet de dessin avait de plus en plus d'illustration de l'invincible Iron Man. Cette fois-ci, j’illustrais l'image de lui qui m’obsédais depuis hier : celle du génie allongé nue dans mon bain. Depuis hier soir, je n’ai pu me sortir cette image de la tête, et je me dis qu'en la dessinant, peut-être que cette scène, pourtant gênante, sortirait enfin de mon esprit. C'est un peu embarrassé, mais très concentré, que je m’attèle à parfaire mon croquis.


           Alors que mon dessin a bien avancé, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir. Je tourne la tête, intrigué, et lorsque je vis Tony entrer, je me souviens subitement que je lui aie promis qu'il pouvait venir dormir avec moi. Réalisant que je suis en train de le dessiner nu, je ferme rapidement mon carnet avant de le mettre sur le côté, ce qui malheureusement attire tout de suite l'attention de l'ingénieur.

–     Vous me cachez quelque chose, Grand-père ? Dit-il intrigué.

–     Non, dis-je simplement.

–     Vraiment ? Dit-il en s'installant sur le lit, et en essayant d’attraper mon carnet.

–     Qu'est-ce que vous faites ? Demande-je un peu agacé.

–     J'essaye de savoir ce que vous me dissimulez ! S'exclame-t-il visiblement de bonne humeur.

–     Arrêtez, ça ne vous regarde pas, dis-je d'un ton ferme.

           Le milliardaire grimaçant en marmonnant que je ne suis pas drôle avant de se redresser, et de me dire qu'il va se faire couler un bain.

–     Mais vous n'avez pas un bain dans votre chambre ? En plus, il est sûrement bien plus confortable et gigantesque que le mien, non ? Demande-je toujours un peu agacé par son comportement.

           En guise de réponse, je n'eus qu'un mauvais regard et sans me dire un mot, l'ingénieur part s'enfermer dans ma salle de bain. Je soupire avant de reporter mon attention sur mon carnet à dessin. Je décide de le ranger dans ma table de chevet, pensant que Tony aura suffisamment de respect pour moi, afin de ne pas fouiller dans mes affaires. Je me couche en éteignant la lumière, espérant trouver le sommeil avant que le génie ne revienne afin d'éviter une conversation qui sera sans doute gênante. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas le cas, et quand le mécanicien ouvre la porte, je me retourne afin de le regarder. Mon cœur s'emballe quand je le vis torse nu, juste vêtu d'un caleçon, avec une serviette sur les épaules et ses cheveux humides coiffés en bataille. Il reste dans l'encablure de la porte, et tout en se brossant les dents, il bafouille quelque chose d'à peine compréhensible.

–     Comment ? Demande-je

           Il me fit un signe de la main comme pour me dire de laisser tomber. C'est quelques minutes plus tard que le beau brun vient s'installer à mes côtés. Encore torse nu, il semble gelé et se camoufle sous la couverture.

–     Comment est-ce possible qu'il fasse aussi froid dans ta chambre ? Dit-il en remontant la couette jusque sur son nez.

           Il est adorable ainsi caché sous sa couverture. Mais ce qui me trouble le plus, est le regard qu'il me lançait. Il me fixe d'une expression indéchiffrable, mais il n’a pas l'air d'aller très bien. Je caresse alors ses cheveux qui sont encore trempés.

–     Comment vous voulez-vous avoir chaud si vous vous couchez encore tremper ? Demande-je avec attention.

–     Hum, je me suis dit qu'un super soldat frustré pourrait, peut-être, remédier à ça, non ? Dit-il en se remontant jusqu'à mon visage.

–     Stark, qu'est-ce que vous racontez ? Vous êtes devenus fou ou quoi ? J'ai aucune envie de jouer avec vous, vous me fatiguez. Dis-je agacé par son petit jeu.

           Ce que je viens de dire semble vexer le mécanicien, puisqu'il fronce les sourcils d'un air contrarié. Après ça, un long silence pris place tandis que je me retourne afin d'éviter à Tony la chance de me provoquer encore une fois. Je suis fatigué de ses sous-entendus, d'autant plus que je suis persuadé qu'il ne s'agit que d'un jeu pour lui, et qu'il ne peut absolument pas tomber amoureux de moi. Je lui lance un « bonne nuit » aussi froid que possible auquel l'ingénieur ne répond même pas. Ma chambre reste plongée à la fois dans l’obscurité, et dans le silence, pendant de nombreuses minutes. Ne voulant pas rompre ce silence, je ferme les yeux en tentant de m'endormir. Ce fut Tony qui le brise avec une voix légèrement tremblante :

–     Je devrais retourner dans ma chambre, dit-il

–     Si c'est ce que vous voulez, dis-je toujours contrarié par le comportement du génie.

–     Pourquoi vous avez accepté que je vienne, si vous n'en aviez pas envie ? Demande-t-il sur un ton empreint d’agressivité. Vous êtes incapable de dire, non ? Vous aviez peur de me vexer ou que je vous emmerde trop jusqu'à ce que vous disiez oui ? Ou que je me bourre la gueule si vous refusiez ?

–     Qui vous dit que je n'en avais pas envie ? Reponds-je surpris par ce reproche.

–     Captain, pas besoin d'être un génie pour comprendre que je vous gêne. Dès que j'ai franchis le pas de cette porte, vous avez regretté de m'avoir invité...

–     Mais non, vous vous faites des idées Stark... Dis-je en me retournant vers le brun.

–     Des idées ? C'est une blague, depuis que je suis entré, je vous saoul. Si vous n'avez pas envie de me voir, vous êtes quand même assez grand pour le dire, non ?

–     Non, ce n'est pas que je n'ai pas envie de...

–     Mais je vous fatigue ? Me coupe-t-il avec froideur.

–     Oui, parfois, quand vous ne respectez pas ma vie privée. Si je n'ai pas envie de vous montrer quelque chose, vous pouvez, au moins, respecter cela, non ? Demandais-je fermement.

–     Même, dans tous les cas, je vous saoul, vous n'aviez même pas envie que j'aille dans votre salle de bain…Dit-il en esquivant mon regard et en faisant une moue emplie de tristesse. C'est pourquoi, je retourne dans ma chambre, je ne vais pas vous empêcher de dormir plus longtemps.

           Alors que je le supplie de rester afin qu'on puisse continuer notre discutions, le milliardaire reste sourd à mes appels et se lève aussi vite que possible. Je me redresse afin de lui attraper le bras et de le contraindre à se rallonger dans le lit avec moi. Il tente de se dégager de mon emprise, mais étant bien plus fort que lui, il n’a aucune chance de se libérer. Il me lance un mauvais regard avant de me dire :

–     Lâchez-moi, Captain.

–     Non, je vous garderais tant que vous ne m'aurez pas dit pourquoi vous pensez que vous me dérangez ! Dis-je d'un ton aussi ferme et autoritaire que possible.

–     Mais quoi ! Ça se voit c'est tout ! S’énerve-t-il. Je vous énerve, et c'est tout, vous avez le droit ! J'énerve plein de monde ! Alors lâchez moi, je comprends, mais ne venez pas jouer les faux samaritains après !

–     Mais vous ne m'énervez pas au point que je n'ai pas envie de dormir avec vous, Stark. C'est juste que je ne sais pas sur quel pied danser avec vous. Vous êtes tellement changeant, vous n'êtes quasiment jamais sincère, alors comment savoir quand vous plaisantez, ou quand vous dites la vérité ?

–     Je croyais que vous aviez un décodeur Stark, me dit-il sur un ton de reproche.

–     Je le croyais aussi, avoue-je un peu déçu de moi-même. Mais vous n'aviez jamais joué comme ça avec moi auparavant, et c'est très perturbant, surtout après notre discutions de cet après-midi, ose-je avouer.

           Tony fronce les sourcils à l'évocation de cette conversation. Le rappel de cet événement semble en tout cas être la goutte d'eau qui fit déborder le vase, et il m'ordonne de lui lâcher le bras, et se débat avec plus de force et d'énergie que toute à l'heure. Je lui demande de se calmer, mais rien n'y fait. Il refuse de m'écouter et persiste à vouloir retourner dans sa chambre. Pour l'empêcher de bouger, je lui plaque ses deux mains au-dessus de sa tête, et je bloque ses deux jambes avec les miennes. Je me retrouve à califourchon au-dessus de lui ce qui semble énerver encore plus l'ingénieur qui se retrouve ainsi totalement bloqué dans mon lit.

–     Qu'est-ce que vous me voulez, putain ? Hurle Tony

–     Que vous soyez honnête, réponds-je.

–     Mais, vous n'avez plus envie que je sois là ! Pas depuis que nous avons discuté cet après-midi. J'ai bien compris que ce que je vous ai dit vous dérange ! Vous n'êtes pas obligé de faire semblant, me dit-il sur un ton, à la fois lourd en reproche, et emplie d'une certaine déception.

–     Quoi ? Demande-je décontenancé.

–     Ça vous dérange que j’aie eu des relations avec des hommes, et que...se coupe-t-il

–     Ah mais non ! Réalise-je. Non, ça ne me dérange pas. Vous pouvez faire ce que vous voulez Tony.

–     Steve, je comprends…pour vous, ce n'est pas normal, et vous devez vous dire que...je ne sais pas…je suis dégelasse ou bizarre...ou je ne sais quoi, mais je vois que vous êtes mal à l'aise, et que ça ne vous plaît pas...

–     Quoi ?! Mais pas du tout, dis-je choqué par ce que j’entends.

–     Bien, maintenant que vous savez que vous n'êtes pas obligé de faire semblant, vous pouvez me lâcher.

–     Mais, j'ai aucun problème avec le fait que vous soyez homosexuel, réponds-je toujours aussi troublé.

–     Mais je m'en fiche, vous pouvez l'admettre ! Vous avez essayé d'être gentil, mais là, c'est juste trop pour vous, c'est pas grave. Alors, lâchez-moi, et j'arrêterais de vous embêter ! Me promet-il.

–     Mais sérieusement Tony ! Ce n'est pas ça le problème, le problème c'est que...Vous jouez avec moi, dis-je un peu gêné de devoir avouer mes craintes à l'ingénieur qui semble toujours aussi furieux et aussi peu disposé à m’écouter.

–     Que je vous drague ? Demande-t-il d'un ton qu'il veut froid, et détaché, mais je peux sentir que sa voix tremble légèrement.

–     En gros oui, que vous jouiez avec moi comme ça...je sais que vous êtes encore amoureux de Pepper, dis-je

–     Oui, en gros, le problème c'est que je vous drague, non ?

–     Tony...dis-je dépité à l'idée que le milliardaire n'écoute pas ce que je lui dise.

–     Bien, je recommencerais plus, alors lâchez moi ! M'ordonne-t-il

–     Pas tant que vous n'aurez pas compris ce que je vous dis, non, le problème c'est que...vous vous amusez avec moi...

–     Si j'ai compris ! Hurle-t-il, alors lâchez moi maintenant ! Je recommencerais plus, je comprends que vous n’aimiez pas ça, si vous n'êtes pas de ce bord, alors lâchez moi !

–     Mais non ! J'ai rien contre le fait que vous soyez homosexuel, en quelle langue je dois vous le dire ?!

–     J'ai compris ! Vous n’avez juste pas envie que je vous drague ! Alors compris, mais lâchez moi putain ! C'est déjà assez humiliant comme ça !

–     Humiliant ? Demande-je

–     Lâchez-moi !

–     Tony....

Je suis dépité, Tony refuse d'entendre ce que j’essaye désespéramment de lui dire. Mais comment pourrais-je lui dire que le problème n’est pas qu'il me drague, mais qu'il le fasse alors qu'il aime encore Pepper. S'il veut juste s'amuser, qu'il le fasse avec quelqu'un d'autre, mais je n’ai aucun problème avec son homosexualité moi... Au contraire, s'il avait pu avoir des sentiments pour moi... Mais c'est impossible, il est encore amoureux de la belle rousse qui a partagé sa vie durant de nombreuses années. Mais comment lui faire comprendre ? Lui qui est si têtu, une fois qu'il a une idée en tête, impossible de la lui enlever. Je soupire, en repensant au conseil de Natasha, qui m’a clairement fait comprendre que je dois être honnête, sans quoi Tony risquerait de se braquer. Et on y est, il est totalement braqué.

–     Tony, ce qui me dérange c'est que vous faite ce genre de chose, alors que vous êtes encore amoureux de Pepper.

–     Quoi ? Me dit-il énervé.

–     Ça me dérange que vous me draguiez, alors que vous avez encore des sentiments pour Pepper, Répète-je.

–     Qu'est-ce que Pepper vient faire là-dedans ? Vous détournez la conversation, me dit-il un peu perdu.

–     Non pas du tout, vous voulez savoir ce qui me dérange, et bien je vous le dis.

–     Ou alors, vous pouvez être honnête, et me dire que je vous dérange, j'ai bien vue comment vous vous crispez à chaque fois que je vous approche...Et vous avez passez votre après-midi à m'esquiver depuis que vous avez appris que....

–     Je ne vous ai pas esquivez, vous n'aviez pas envie de venir manger, dis-je étonné

–     Je n'avais pas envie ce midi non plus, et vous étiez venu… dit-il avec une voix tremblante.

–     Vous vouliez que je vienne vous voir ce soir aussi ? Demande-je perdu à mon tour. C'est pour ça que vous êtes en colère ?

–     Non ! Vous êtes bête, ou quoi ?! Me crache-t-il. Ce qui m'énerve, c'est que vous m'empêchez de partir alors que clairement, je vous dégoûte ! Et que vous n'avez aucune envie de partager ni vos repas, ni votre salle de bain, ni votre chambre, et encore moins votre lit avec quelqu'un comme moi !

–     Mais, encore une fois, c'est faux ! Et vous ne me dégoûtez pas ! Répète-je en haussant le ton à mon tour.

–     Alors comment vous expliquez la tête que vous avez fait quand vous m'avez vue ? Clairement, ça vous saoul que je sois là ! Et puis quand bien même ! Peu importe la raison, si vous n'avez pas envie de me voir, alors pourquoi vous venez me faire chier tout le temps, hein ? J'vous ai rien demandé, j'vous rappel ! Pourquoi vous ne pouvez pas me foutre la paix ?!

–     Parce que vous êtes en train de mal tourner, et que je m'inquiète pour vous, dis-je plus doucement.

–     Mais qu'est-ce que ça peut vous foutre ?!

–     Je vous apprécie Tony, je n’ai pas envie que vous soyez malheureux. Réponds-je compatissant.

–     Mais, j'ai pas besoin d'une baby-sitter qui n'a aucune envie d'être là ! À part me saouler ça ne fait rien ! Vous me gonfler ! Je vous jure…Lâchez moi…ou je demande à J.A.R.V.I.S d'appeler mon armure...

–     Tony ! J'ai envie de prendre soin de vous.

–     C'est faux…dit-il d'une voix cassée.

           L'expression qu'il a sur le visage en dit long sur le désarroi qu'il peut ressentir. Il s’est désormais persuadé que je suis dégoûté par lui, et rien de ce que je pourrais dire ne pourra le faire changer d'avis. Cette situation est extrêmement frustrante, puisqu'il est très difficile de faire changer d'avis un Stark qui est persuadé d'avoir raison.

–     J.A.R.V.I.S.…Dit-il, appel....

           Pour l'empêcher de terminer sa phrase, je plaque mes lèvres contre les siennes. Lorsque notre baiser se termine, l'ingénieur semble visiblement sous le choc puisqu'il n'ose plus rien me répondre, et me fixe d'un air surpris.

–     Tony, je n'ai rien contre le fait que vous soyez homosexuel, ou même que vous me draguiez puisque...euh…je suis moi-même, intéressé par les hommes, dis-je en restant vague volontairement. Non, je vous l'ai dit…ce qui me dérange c'est que...Et bien…vous êtes toujours amoureux de Pepper et que vous jouez délibérément avec moi.

–     Quoi ? Me dit-il sous le choc

–     Je...vais pas répéter, dis-je gêné par ce que je viens de lui avouer

–     Vous êtes gay ? Me dit-il avec toujours la même expression choquée sur le visage.

–     Oui, Tony, oui c'est ce que je viens de vous dire.

–     Mais....je ne comprends pas… s’exclame-t-il totalement confus.

–     Vous ne comprenez pas quoi ?

–     Pourquoi...pourquoi je vous dérange alors ? Me dit-il avec une voix encore plus brisée que toute à l'heure. C'est quoi le problème avec moi ? Je vous insupporte à ce point-là ?...

–     Bien sûr que non Tony...

           Je relâche alors la pression que j’exerce sur ses poignets. Le brun place alors ses mains sur mon torse et tente en vain de me repousser. Il tourne la tête avec une grimace qui en dit long sur le mal être qui l’étreint. Je crois n'avoir jamais vue Stark avec une telle expression sur son visage, l'habituelle assurance dont Tony fait preuve n’existe plus ce soir. Ce qui me perturbe encore plus, car je ne pense pas qu'il pouvait se retrouver dans de tel état.

–     Steve... laisse-moi partir, me supplie-t-il

–     Tony, vous ne m’insupportez pas mais... Je pris alors une grande inspiration comprenant que seule la sincérité pourrait me défaire de ce malentendu, je vous aime.

           À ces mots, l'expression du milliardaire change du tout au tout. Il me regarde alors d'un air méfiant comme si je lui mentais.

–     Et...Ce qui me blesse c'est que vous jouez avec moi, alors que j'ai de vrais sentiments pour vous…Quand vous me faites du rentre dedans, j'ai envie de céder...sauf que...vous êtes amoureux de Pepper.

–     Ah...se contente-t-il de répondre.

           Cette fois, ce fut à mon tour de me sentir rejeté, même si cela me semblait évident. Mais je n’avais d'autres choix que de lui dire la vérité. Sans quoi, Tony se serait mépris sur mon comportement et aurait persisté dans ses idées, ce qui aurait contribué à le faire sombrer, au lieu de l'aider. Je crois que, contrairement aux apparences, Stark ne supporte pas d'être rejeté et encore moins par les personnes qu'il apprécie. Mais ça, plutôt mourir que de devoir l'avouer. Cela blesserait trop son ego.

–     Steve... j'aime Pepper, mais, j'aime aussi passer du temps avec vous...Avoue-t-il tout bas.

–     Je sais que vous aimez passer du temps avec moi, dis-je. Mais...je...veux pas...

           Avant que j’aie eu le temps de terminer ma phrase, Tony se hisse jusqu'à ma hauteur et scelle ses lèvres sur les miennes. Il passe ses bras autours de ma nuque et m'invite à m'allonger en se laissant retomber sur le matelas. Je nous fis alors glisser tout doucement, tout en maintenant le baiser qui nous unit. Je peux alors sentir nos langues entremêlées entamer une danse sensuelle qui ne pris fin que lorsque nous n'avions plus de souffle.

–     J'ai envie de toi, me dit Stark en me fixant d'un air légèrement inquiet.

           À ces mots, mon cœur commence à battre la chamade, même si je sais que ce n’est pas raisonnable, je ne peux résister à l'envie d'embrasser à nouveau l'ingénieur. Ce deuxième baiser se veut bien plus passionner que le premier. Le rythme est plus intense, et je sens Tony se cambrer légèrement afin de venir coller son bassin au mien. Je défais la prise que j’ai, laissant à l'ingénieur le contrôle de ses jambes puisqu’après tout, je suis désormais persuadé qu'il ne va pas prendre ses jambes à son cou. À bout de souffle, nous rompîmes ce deuxième baiser avant d'en entamer un autre qui durera tout aussi longtemps. Je glisse ma main sur le torse de l'ingénieur qui est déjà nu afin de descendre, en douceur, vers ses parties intimes. Cela semble plaire au mécanicien qui noue ses jambes autour de mon bassin. Toujours au-dessus du génie, nous rompîmes notre baiser et je ne peux m'empêcher de lui demander :

–     Vous êtes sûr que c'est ce que vous voulez ? Demande-je en espérant sincèrement qu'il me réponde oui.

–     La question est plutôt, et toi ? Tu es sûr que tu en as vraiment envie ?

–     Plutôt deux fois qu'une, réponds-je en scellant à nouveau mes lèvres aux siennes.

           À cette réponse, je sens que l'ingénieur a repris un peu de confiance et ses mains descendent à son tour sur mon torse. Quant à moi, j’ai déjà atteint son bassin et je glisse ma main sur le sexe déjà tendu de mon partenaire. Lorsque je l’empoigne, cela arracha un soupir au brun qui vient alors m'embrasser dans le cou, tandis que ses mains habiles commencent à enlever mon t-shirt. Je dois retirer ma main quand le génie décide d'ôter mon haut. Je me redresse un peu afin de l'aider à me dévêtir, et alors que je jette mon haut dans un coin de la pièce, le mécanicien se laisse retomber sur le matelas et me dévisage avec envie.

–     Vous êtes diablement bien foutu, me dit-il avec un sourire carnassier.

–     Et vous donc, réponds-je en me penchant sur le torse de mon amant

–     Certainement moins bien que vous, dit-il avec un petit sourire.

           Certes, Tony a moins d'abdos que les miens, mais il était toujours aussi bien fait. Son corps est plus fin, plus fuselé que le mien. Il est aussi plus petit que moi, ce qui me donne l'impression qu'il était plus fragile et qu'on pourrait le briser facilement. J'embrasse alors son torse, et m’amuse à laisser quelques marques ci et là. Je dépose un baiser sur le réacteur ARK qui orne le torse du milliardaire. Après tout, c'est grâce à cela qu'il est toujours en vie, et que nous pouvons passer la nuit entrelacée. Tout en faisant cela, je descends mes mains jusqu'à son bassin et m’infiltre à nouveau à travers son caleçon. Tony quant à lui, tente de m'enlever mon bas de pyjama, mais abandonne lorsque je lui saisis à nouveau son engin entre mes doigts. Alors que je commence des vas et vient, l'ingénieur laisse s'échapper des petits soupirs de plaisir. Je remonte alors mon visage vers le sien, afin d’apposer à nouveau mes lèvres contre les siennes, tout en continuant de malaxer son entre-jambe. Cette fois-ci, l'ingénieur eu du mal à tenir notre baiser, puisque j'arrive à lui arracher quelques soupires. Puis, le brun revient à la charge et glisse à nouveau ses mains jusqu'à mon pantalon avant de commencer à me dévêtir. Je me résigne à le lâcher et à l'aider à enlever mon bas avant de le jeter, lui aussi, dans le coin de la pièce. Cette fois-ci, je décide qu'il est temps pour moi de retirer le boxer bien trop serré que porte Tony. Alors que je le déshabille, le brun vient déposer un baiser sur mon torse, avant de lui aussi me laisser des petites marques sur le corps. Une fois entièrement nu, je glisse mes mains jusqu'à ses hanches, et je lui demande alors :

–     Vous êtes prêt, Tony ?

–     Je suis toujours prêt, me dit-il d'une voix suave

           Je glisse alors un doigt dans l'intimité du brun tandis que celui-ci vient caresser mon entre-jambe. Je commence à jouer avec lui, tout comme lui commence à jouer avec moi. Mon corps me semble en feu et l'envie de lui commence à me consumer. J’entre alors un deuxième doigt en lui ce qui semble le crisper un peu plus. Je lui demande alors, un peu inquiet :

–     Vous allez bien ?

–     Arrête de...me vouvoyez, se contente-t-il de me répondre dans un soupire.

           Je pris alors cela pour un oui, et je continue des va-et-vient ce qui le fait de plus en plus soupirer. Quant à moi, je sens la chaleur m'envahir de plus en plus à mesure que Tony s’amuse avec mon entre-jambe. Ma respiration devient également de plus en plus difficile, et à mesure que le temps passe, j'avais peur de venir avant même que les choses sérieuses aient réellement commencées. Je retire alors mes doigts du brun, brûlant d'envie d'aller jusqu'au bout. Tony vient m'embrasser langoureusement alors que je passe un bras dans le creux du dos du brun afin de le redresser. Il se cambre et fini par lâcher l'emprise qu'il a sur moi et passe à nouveau ses bras autours de ma nuque. C'est alors qu'il me murmure : « je t'aime » avant de dissimuler son visage dans mon cou afin d'y déposer un suçon. En entendant ces mots, j'ai bien cru que mon cœur allait exploser. Je pose à nouveau Tony sur le matelas afin d'avoir mes deux mains libres. Je redresse le visage du brun vers le mien et je l’embrasse avec une passion non dissimulée. Tandis qu'avec mon autre main de libre, j'enlève le dernier bout de tissu qui nous sépare l'un de l'autre. Une fois cela fait, je me rapproche du brun et je lui demande un peu inquiet :

–     Tu es prêt ?

           En guise de réponse, le brun m'embrasse et noue ses jambes autour de moi. Je desserre son emprise, et redresse ses jambes afin de pouvoir le prendre plus facilement. J'entre tout doucement dans l'intimité de l'ingénieur qui lâche un soupire de plaisir tandis que tout son corps se crispe. Du moins, j’espère que le gémissement est un soupire de plaisir puisque, ne l'ayant jamais fait avec un homme, je ne sais pas trop s'y je m'y prends correctement. Toutefois, quand Tony vient me déposer une traînée de baiser dans le cou, je décide de commencer doucement les va-et-vient. Le corps de l'ingénieur continue de se crisper et ses soupires semblent s'étirer davantage. Tony se redresse un petit peu, et commence à coordonner ses mouvements de bassin avec mes propres mouvements afin de décupler notre plaisir. Plus le temps passe et plus j’accélère la cadence jusqu'à atteindre le paroxysme du plaisir. Mon souffle se fait de plus en plus saccader, tandis que je vois que l'ingénieur semble avoir de plus en plus de mal à retenir ses envies. Ce fut Tony qui vient le premier, et je sentis sa sève tiède se rependre sur mon torse, tandis que quelques secondes plus tard, je me répands en lui dans un ultime râle. Après cela, je me laisse retomber mollement sur l'ingénieur qui m'embrasse tendrement. Il glisse alors sa main dans mes cheveux et me fit remarquer d'un air moqueur :

–     Pas si mal pour un homme qui n'a rien fait depuis soixante-dix ans...

           Je lui fis un petit sourire qui dissimule très mal mon agacement. Est-il obligé d'être désagréable maintenant ? Pour le punir, je viens lui mordre la peau de son cou afin d'y laisser une petite marque. Après un petit gémissement de douleur, le brun me repousse en m’intimant au passage de « me retirer ». Ce que je fis avec plaisir, je passe alors mes bras autour de mon amant afin de le bloquer contre moi. Celui-ci semble en accord avec cette idée, puisqu'il se love volontiers contre moi. Il passe sa main dans mes cheveux blonds et joue un peu avec, tout en me fixant, un petit sourire satisfait tracé sur ses lèvres.

–     Pas si mal pour une première fois, donc ? Demande-je avec un petit sourire.

–     Hum...pas si mal, en effet, me dit-il avec un petit sourire amusé.

–     Je...ne vous ai pas fait trop mal ? Demande-je un peu inquiet de ma première prestation avec un homme.

–     T'en fais pas pour moi, Cap', je suis un grand garçon, tu sais. Me dit-il en me déposant un baiser.

           Je resserre mon éteinte autour de mon amant d'une nuit. J’ignore si ce que m’a dit Stark dans le feu de l'action est réellement pensé. Après tout, beaucoup d'hommes ont tendance à le dire durant une partie de jambe en l'air alors qu'ils ne le pensent pas réellement. J’inspire profondément, car ne voulant pas rester dans le doute, je préfère mettre les choses au clair avec Tony :

–     Je t'aime, Anthony Stark.

           Le brun écarquille les yeux et son visage s'empourpre d'un belle couleur rouge pivoine. Il tourne alors la tête, avant de me dire dans un murmure, sans même me regarder :

–     Je t'aime aussi, Steven Rogers.

           Mon cœur s'emballe à nouveau quand il me dit ces mots. Ces mots que j’ai tout de même de la peine à croire. J'embrasse langoureusement mon ingénieur jusqu'à être à bout de souffle. Lorsque nous rompîmes notre baiser, le génie me dit avec un petit sourire narquois :

–     Et vous savez ce que j'aime aussi chez vous ?

–     Quoi donc ? Demande-je en m’attendant bien sûr à une boutade comme réponse.

–     La taille, hallucinante, de votre engin. Me dit-il en étouffant un petit rire devant mon expression choquée. Elle a toujours été comme ça ou c'est un des effets du sérum de super soldat ? Parce que sincèrement, je n'ai jamais vue, ou ressenti ça d'ailleurs.

–     Heu bah, bafouille-je en guise de réponse

           L'expression gênée que j’ai fit rire aux éclats le milliardaire qui ne manque décidément pas d'énergie. Il se blottit contre moi en m'embrasse dans le cou tout en glissant ses mains le long de mon torse. Il semble se figer, et eu tout d'un coup un air contrarié sur le visage.

–     Il y a un problème Stark ? Demande-je

–     Hum, deux en fait, me dit-il semblant sortir de sa transe.

–     Lesquelles ? Réponds-je un peu inquiet.

–     Et bien, déjà tu m'appelle Stark alors que tu peux quand même m'appeler Tony après ce que tu m’as fait. Me fit-il remarquer. Et ensuite, je déteste ton corps.

–     Quoi ? Demande-je perplexe.

–     Quoi quoi ? Mais regarde-toi ! Toutes les marques que je t'ai laissées durant nos ébats ont disparu ! Dit-il faussement contrarié. Comment les autres vont savoir que tu m'appartiens si tout a disparu à peine avons-nous finis nos ébats passionnés ?

–     Parce que vous…heu tu marques ton territoire maintenant ? Le questionne-je en souriant.

–     Évidemment, et tu ne peux rien dire Steve, puisque tu en as fais de même, Me fit-il remarquer en désignant une marque sur son propre torse.

–     Sauf que, techniquement personne n'est censé voir celle-ci, dis-je en appuyant dessus.

–     Et celle-là ? Dit-il en désignant la petite morsure que je lui avais fait un peu plus tôt, personne n'est censée la voir ? Tu sais Captain, porter des cols roulés, ce n'est plus à la mode depuis des années ?

–     Mais, le grand Tony Stark, n'est pas censé désigner ce qui est à la mode ou pas ? Dis-je tout sourire.

–     Oui, enfin il y a des limites à mon génie, et ma prestance, tu sais. Et puis, les cols roulés, c'est les trucs des bobos artistes, tu vois ? Genre ceux qui vont dans des galeries d'art et qui regarde tous les autres de haut, car ils ont la fibre artistique, vois-tu ?

–     Je trouve que ce style irait parfaitement avec ta personnalité narcissique.

–     Oh n'exagère pas ! Je suis un scientifique, pas un artiste chéri.

           Je dépose un baiser sur son front en l'entendant m'appeler chéri. C'est fou comme, lorsqu'il est de bonne composition, tout semble si facile avec lui. Un petit silence s'installe alors que Tony vient se blottir contre moi. Nous continuons à discuter un petit peu de tout et de rien, puis Tony commence à répondre de moins en moins régulièrement. Alors qu'il semble sombrer dans le sommeil, je dépose un baiser sur ses lèvres en lui murmurant un « bonne nuit ». Je ne tarde pas à sombrer dans le sommeil à mon tour, avec l'ingénieur blottit au creux de mes bras.


A Suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J'espère que cette histoire vous aura plu ! Il s'agit de la première fois de notre jeune couple, et surtout de leur premier "Je t'aime" ! J'espère que ce petit quiproquo vous aura plus ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires !


Ce chapitre a fait l'objet d'une correction.


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !

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