L'amour au-delà de la haine

Chapitre 3 : Avengers Rassemblement

5567 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/12/2020 22:37

Chapitre III : Avengers Rassemblement !

L’avion de Hammer, dans lequel nous nous trouvons, se pose juste à côté du QuinJet. Je retourne dans la cabine afin de retrouver Tony et Pepper qui sont toujours blottis l’un contre l’autre. Stark semble particulièrement épuisé, et lorsque je m’approche de lui, il me regarde d’un air las. Je lui dis d’une voix aussi douce que possible :

–     Stark, Pepper, on va changer d’avion. Vous pouvez marcher ?

–     Oui, confirme Pepper qui lance un regard concerné au génie.

–     Ne me regardez pas comme ça, je peux encore marcher, hein ? Déclare-t-il d’une voix affaiblie, mais avec tout de même, un brin de provocation.

–     Vous avez besoin d’aide Monsieur Stark ? Demande énergiquement le jeune Spiderman.

–     Ça ira mon petit, ne t’inquiètes pas…

–     Mais je peux vous aider, insiste-t-il.

–     Aide plutôt Pepper, tu veux ? Lui suggère-t-il.

–     Mais…Balbutie-t-il

–     Et moi je peux porter Peter ? Propose Wade Wilson totalement à côté de la plaque.

–     Arrête de parler toi, s’énerve le jeune super-héros.

–     Oh pardon ! Se défend Wade, je voulais juste aider !

–     Vous deux, on se concentre. Le temps est compté, ils ont besoin de soin médicaux je vous rappelle. Les sermonne-je. Peter, tu aides Pepper, d’accord ?

–     Oui Captain…

Le jeune homme s’acquitte de la tâche que je lui ai confié avec douceur et prévenance. Tandis que j’aide Tony à se redresser, Deadpool me demande :

–     Et moi j’aide qui ?

–     Prend les affaires, lui ordonne-je.

–     Prend les affaires, prend les affaires ! S’insurge-t-il tout en s’exécutant

–     « Il me prend pour cendrillon !»

–     Ce doit être les haillons que je porte, se répond-t-il.

–     « Ou cette vieille odeur de suie qui émane de toi ! » s’insulte-t-il lui-même.

Préférant le laisser seul dans ses délires, je me concentre sur Tony. Je le tiens par le bras, et même si je le laisse marcher seul, je surveille qu’il ne chute pas. Alors que nous sommes en train de descendre les marches, Tony s’arrête pour se tourner vers moi :

–     Vous ne devriez pas rester… Vous allez vous faire arrêter, on peut se débrouiller tout seul… Dit-il en me suppliant du regard de ne pas contre argumenter.

–     Et comment ? Tu comptes demander à Wade de vous ramener ?

–     Non… Confirme-t-il conscient que c’est une très mauvaise idée.

–     Et ne t’inquiète pas, on vous dépose, et après on file, d’accord ? On ne se fera pas arrêter, je te le promets.

–     Oui…Parce que… Comment te dire… je n’ai pas la force de vous sortir de prison tout de suite, compris ?

–     Parce que… Vous voudriez nous faire sortir ? Demande-je avec un brin d’espoir.

Cela fait deux ans que nous ne nous sommes pas revus, et notre dernière rencontre avait été particulièrement éprouvante. Et malgré la lettre que je lui ai envoyée, ainsi qu’un téléphone pour me joindre en cas d’urgence, il ne m’a pas recontacté. C’est pourquoi je suis persuadé qu’il me hait depuis tout ce temps. Seulement, s’il ne veut pas qu’on aille en prison… Peut-être qu’il me hait moins que ce que je pense.

–     Je ne pourrais pas laisser Captain America en prison, se contente-t-il de me répondre sans me regarder.

–     Tony…

–     Stark pour vous, me reprend-t-il froidement.

–     Stark, repris-je à contrecœur…on devrait continuer ?

Stark pour moi ? Pourquoi me reprendre aussi froidement après ce qu’il vient de me dire ? Je ne comprends pas pourquoi d’un seul coup il me recadre comme ça. Mais, il est fatigué et blessé, ce n’est pas le moment pour l’embêter avec ce genre d’histoire. Après tout, peut-être qu’il éprouve toujours une forme de rancune à mon égard. Ce qui serait tout à fait normal…

J’installe Tony aux côtés de Pepper dans le QuinJet et je leur apporte un plaid et des oreillers. En effet, comme nous sommes des fugitifs, nous avons laissés une partie de nos vies ici. Cela nous permet d’éviter de manquer de tout lorsque nous devons quitter une zone précipitamment. Et il s’avère que c’est particulièrement utile aujourd’hui, puisque, je peux installer les deux milliardaires confortablement. J’en profite pour récupérer la trousse de secours qui va me permettre de traiter les plaies les plus urgentes. Lorsque je m’approche de Tony, Spiderman est à ses côtés, et ils discutent calmement.

–     Je suis tellement heureux de vous revoir Monsieur Stark… Quand j’ai vue…

–     Peter, tu n’aurais pas dû venir…

–     Mais, le coupe le jeune super-héros, je ne pouvais pas vous laisser ! J’aurais jamais pu être en paix avec moi-même si j’avais fait ça !

–     Félicitations, fini par lâcher l’Iron Man avant de poser sa main sur la joue de l’homme araignée dont les joues s’empourprent. Tu as fait du bon boulot, comment tu as fait pour me trouver ?

–     Eh bien, Jessica Jones, une détective privée, m’a aidé et après je suis tombé sur Wade qui m’a conduit à Hammer. Lui explique-t-il très rapidement sans reprendre son souffle.

–     Wade ? Pourquoi il t’a conduit à Hammer ?

–     Eh bien, il savait qui avait acheté les informations au Taskmaster

–     Le Taskmaster ? Demande-je. Que vient-il faire là-dedans ?

–     Oh oh, fait Deadpool.

–     Monsieur Stark, reprend rapidement Spiderman, vous vous souvenez de la fois où je suis parti avec Wade affronter le Taskmaster pour récupérer une clé qui avait des informations sur vous ? Et bah, Jessica Jones m’a dit qu’en fait il avait eu le temps de les télécharger avant, et que Hammer les acheter ! Et il s’est servi de ça pour vous piéger !

Lorsque Spiderman termine son monologue, Tony lance un regard désabusé au mercenaire avant de lui dire d’une voix qui laisse transparaitre sa colère :

–     Tout est de ta faute ?!!

–     Je ne dirais pas tout… Se défend-t-il

–     « Théoriquement, oui tout est de ta faute puisque tu as vendu cette clé. Et sans elle, il n’aurait pas eu les informations nécessaires au kidnapping »

–     Boucle là ! Hurle-t-il. Mais je vous signale que si je n’avais pas été là, nous n’aurions pas été là, dit-il en jetant un regard à l’adolescent, vous seriez mort !

–     Sauf que si tu n’avais pas été là, Pepper et moi, on n’aurait jamais été kidnappé !

–     Bien sûr que si ! Si on ne me l’avait pas demandé à moi, ils l’auraient demandé à quelqu’un d’autre et le résultat aurait été le même ! Ne pensez pas que vous êtes intouchable Stark, parce que c’est faux ! Tant que vous serez Iron Man, vous aurez des ennemis dans votre vie !

–     Mais Wade est venu m’aider, le défend Peter, s’il n’avait pas été là, Hammer ne m’aurait jamais donné votre position et je n’aurais pas pu voler le jet !

–     On n’en aurait pas eu besoin ! S’énerve Tony ! On a été torturé par ta faute, et je suis sûr que tu n’éprouves même pas de remords !

–     J’y suis pour rien dans ce qui vous est arrivé, le défi-t-il.

–     Tu ne manques pas de culot, dis-je en dévisageant le mercenaire choqué par ce que je viens d’apprendre.

–     Il devrait descendre, suggère Sam, après tout, on n’a pas encore décollé

–     Oui, il devrait, confirme Stark en se redressant

–     Et c’est toi qui vas me faire descendre ? Dit-il menaçant

–     « Mais quelle connerie ! Ajoute-t-il. On lui sauve la vie et ce connard veut nous foutre dehors ! »

–     On n’est pas obligé de le virer d’ici, après tout, il est venu nous aider, précise Spiderman.

–     Si tu fous à nouveau les pieds dans la tour des Avengers, je te jure que je t’enferme six pieds sous terre et que tu n’en sortiras jamais. L’éternité te semblera longue, le menace Tony d’une voix sombre tout en se rapprochant de Deadpool

–     Si jamais tu fais ça, assure-toi que je ne sorte pas parce que je te jure que sinon…

–     Wade !! S’interpose Spiderman. Tu en as déjà assez fait, non ? Pourquoi tu te comportes comme ça ? N’oublie pas qu’on juge quelqu’un sur ce qu’il fait ! Alors ne fait pas n’importe quoi !

–     Tu as de la chance que Spiderman soit là, répond-t-il furieux, je descends…

Le mercenaire descend de l’avion pour retourner dans le jet de Hammer. Tony se laisse retomber sur le banc visiblement épuisé par cette altercation. Il se retourne vers Spiderman avant de lui dire sur une voix qui oscille entre la supplication et le sermon :

–     Ne le côtoie plus jamais, suis-je claire ?

–     Très clair Monsieur Stark… Mais là, il pouvait m’aider à vous retrouver…

–     Et il aurait pu te mettre en danger, tu ne peux pas compter sur lui et tu ne peux pas savoir s’il vient avec de bonne intention. Il aurait très bien pu vouloir nous trouver pour nous livrer ailleurs, alors, ne te laisse pas berner par ce type, d’accord ?

–     Oui… Dit-il comme un enfant qui venait de se faire gronder.

–     Tony, il faudrait que je puisse soigner tes plaies, dis-je pour désamorcer la situation

–     Oui, mais dans un coin tranquille… Acquiesce l’Iron Man.

Je l’aide à se relever pour qu’on se mette dans un endroit un peu plus isolé puisque c’est coupé par un rideau. Alors qu’on s’installe, Natasha nous prévient que nous allons décoller, et qu’à ce titre, cela risque de secouer un peu.

 Une fois l’appareil stabilisé dans les airs, je reporte mon attention sur le mécanicien assis devant moi. Il défait sa chemise pour me laisser accéder à son torse et son dos qui portent les traces des sévices qui lui ont été infligés. Je commence par désinfecter les blessures ce qui le fait grimacer.

–     Ça brûle, me fait-il remarquer

–     Je sais bien Stark, mais, on ne peut pas vous laisser dans cet état.

–     Je sais…

–     Ils vous ont fait quoi ? Lui demande-je.

–     Steve, tu peux… m’appeler Tony, me dit-il d’un seul coup. Je suis désolé de t’avoir dit ça toute à l’heure…Et tu peux me tutoyer aussi…

–     Non, vous avez raison Stark… J’ai… perdu le droit de pouvoir être familier avec…vous…

–     Après ce que je viens de subir, ce genre de rancœur… Passe au second plan, va-t-on dire…

–     Tony…

Je plonge mon regard dans le sien, mais l’ingénieur détourne rapidement les yeux. Sincèrement, je n’en reviens pas. Je ne peux pas croire qu’il m’ait pardonné… Et à ce moment-là, je n’ai qu’une envie : l’enlacer et lui dire à quel point il m’a manqué… à quel point… je l’aime toujours autant… Honteux de ressentir ça, alors que je suis en couple avec Sharon, ce fut à mon tour de baisser la tête.

–     C’est quoi cette tête de six pieds de long ? Tu aurais préféré qu’on se dispute ? J’avais oublié que tu étais maso…

–     Non, Tony… Tu ne pourrais pas me faire plus plaisir qu’en me disant ça… J’aurais…jamais pensé que tu puisses me pardonner…

Il glisse sa main sur ma joue ce qui me remplit d’un puissant sentiment de nostalgie.

–     Steve, je ne t’ai pas pardonné… Juste, je ne t’en veux plus, c’est différent…

Évidemment, il ne peut pas le dire aussi facilement et aussi clairement que ça. Mais, au fond, c’est ce qu’il pense et j’en suis persuadé. S’il m’en voulait encore il n’aurait jamais glissé sa main sur mon visage, et ne serait pas aussi concerné par notre avenir. Et surtout, il n’aurait jamais tenu de tel propos.

Il me fallut quelques secondes pour reprendre mes esprits et me concentrer sur la tâche que je suis en train d’effectuer. Une fois que j’ai désinfecté ses blessures, je ne peux m’empêcher de lui reposer la question :

–     Ils t’ont…fait quoi ?

–     La routine, plaisante-t-il avant de rajouter : Je suis plus costaud que ce que tu penses, tu sais ?

–     J’en doute pas une seconde Tony, tu es…surprenant, parfois…

–     Dans le bon sens du terme, j’espère ?

–     Évidemment…Bon, si tu me le permets, je vais panser les coupures, et tu pourras aller dormir un peu. Ça te fera du bien.

–     Là, je ne peux pas nier qu’un peu de sommeil me ferait le plus grand bien… Avoue-t-il tout de même.

Je finis rapidement de bander ses plaies sanguinolentes avant de l’aider à se rhabiller. Nous retournons dans le cockpit avec les autres tandis que j’aide le génie à regagner sa place. Je l’installe confortablement sur les oreillers et je le couvre avec le plaid pour qu’il soit bien au chaud. Une fois que je l’ai bien installé, je m’assois aux côtés du jeune Spiderman qui se tient près des sièges de pilotage.

–     Vous avez fait du bon travail, Spiderman. Le félicite-je.

–     Merci, dit-il visiblement surpris avant de rajouter amer : Mais je n’aurais pas dû ramener Deadpool…

–     Il nous a été d’une aide précieuse. Même si Tony ne peut pas l’admettre.

–     Sûrement… Vous pensez qu’on aurait réussi sans lui ?

–     Peut-être, on ne le saura jamais. Cependant, Tony a raison sur une chose, tu ne devrais pas trainer avec lui. L’avertis-je sur un ton bienveillant.

–     En fait, je dirais que c’est plutôt lui qui me suit partout d’autre chose… On n’est pas vraiment ami… Mais il a tout de même résisté au sort de contrôle mental du Mandarin, juste pour moi… Donc je suppose qu’il n’est pas aussi mauvais que ça…

–     Ça n’en fait pas quelqu’un de gentil pour autant, l’avertis-je.

–     Peut-être, mais je ne juge pas quelqu’un sur les erreurs qu’il a fait dans le passé, je pense qu’on devrait se concentrer sur ce que fait la personne dans le présent.

–     Oui, enfin, le passé à tout de même son importance.

–     C’est sûr, mais ça ne nous définit pas entièrement… Enfin, j’espère… Dit-il la voix serrée par l’émotion.

–     Tout le monde peut faire des erreurs, confirme-je. Et on a tous fait des choses que l’on regrette, le console-je tout en lançant un regard au milliardaire endormi. Et il est vrai que le passé ne définit pas entièrement quelqu’un. Seulement, le problème c’est que je ne suis pas sûr que Deadpool puisse changer, car il y a une différence entre commettre une erreur une fois, et la répéter des milliers de fois.

–     Tout est possible, intervient soudainement Natasha dans notre conversation. Tout le monde change Steve, j’ai changé, et toi aussi.

Je me contente de soupirer en guise de réponse. Car oui, il est évidemment que Natasha prône le changement aux vues de son passé. Cependant, Natasha a été endoctrinée depuis toute petite dans quelque chose qu’elle détestait au fond d’elle. Lorsqu’elle a trouvé la force de changer, ça a été un soulagement et non une contrainte pour elle. Elle a pu devenir qui elle était, et non pas qui on l’avait forcée à devenir. Pour Wade Wilson malheureusement je ne serais pas aussi optimiste. Des occasions de changer, il en avait eu plein et il n’en avait saisi aucune. De plus, il a l’occasion d’être lui-même et on voit le résultat…

–     Je sais que tu ne l’aimes pas Steve, et je peux le comprendre. Mais même si Wade a les mains couvertes de sang, ce n’est pas quelqu’un de mauvais. Conclue la belle blonde.


Le reste du voyage se fait relativement silencieusement. Les deux rescapés se sont finalement endormis, tout comme le jeune super-héros qui semble lui aussi épuisé. Quant à moi, j’ai échangé de place avec Sam qui est parti se reposer. Seul à seul avec Natasha, elle me demande :

–     Comment va Tony ?

–     Ça va… Nat…Il…Il…m’a…Il m’a pardonné, dis-je comme si je n’y croyais pas moi-même. Comme si cela ne pouvait pas s’être produit.

–     C’est plutôt étonnant, lui qui est du genre rancunier.

–     Techniquement, il m’a dit qu’il ne m’en voulait plus. Mais qu’il ne m’avait pas pardonné. Je ne sais pas ce que ça change mais…peut-être que c’est vraiment différent…

–     Dans son esprit ? Il est fort possible que ce soit le cas, plaisante-t-elle.

Je soupire avant de me perdre dans mes songes. Et bien entendu, mes pensées vont uniquement vers Tony. Encore une fois, ce fut la belle blonde qui me ramène à la réalité.

–     Steve, tu devrais lui dire ce que tu ressens pour lui.

–     Je…suis avec Sharon, me contente-je de lui répondre sur un temps semblable à celui d’un enfant qui se fait prendre en train de faire une bêtise.

–     Sauf que tu ne l’aimes pas. Et ça n’a jamais été le cas

–     De toute façon, je ne pourrais pas être avec Tony… Je ne le mérite pas…

–     Ce n’est pas parce que tu as fait une erreur que tu ne le mérites pas.

–     Après ce que je lui ai fait, il ne me fera plus jamais confiance…

–     Il t’a déjà pardonné alors que tu l’en pensais incapable, précise la veuve noire. Il pourrait très bien te faire confiance, tu sais.

–     J’espère que tu as raison, mais pour le moment, il faudrait déjà que nous devenions des amis pour commencer… Puis je rajoute : Et de toute façon, je suis avec Sharon

–     Pas facile comme situation, hein ?

–     C’est sûr, j’aurais aimé que ça se passe autrement… Mais on ne peut pas changer le passé… Réponds-je plein de regret.

A cela, elle ne me répond pas et se contente de poser sa main sur mon épaule avec une incroyable sollicitude. Je lui fais un petit hochement de tête en guise de remerciement. Il est vrai que rien de tout cela est évident. J’ai avec Tony un passif qui ne pourrait jamais être effacé, et ce quoique je puisse faire.

Les heures se sont écoulés dans le silence et la plupart des membres ont dormi jusqu’à notre arrivé à New York. Lorsque le jet se pose au sol, je vais réveiller les deux rescapés qui dorment du sommeil du juste, et visiblement, ce fut très difficile pour eux d’ouvrir les yeux. Comme toute à l’heure, j’aide Tony à descendre tandis que Sam lui donne un coup de main à Pepper. 

     Et c’est le plus rapidement possible que je conduis l’ingénieur jusqu’au docteur Cho pour qu’elle puisse commencer les soins au plus vite. Et après nous avoir salué avec un brin de nostalgie dans la voix, elle se tourne vers les deux blessés pour commencer à s’occuper d’eux. Alors que j’ai toujours Tony dans les bras, celui-ci me déclare de sa petite voix affaiblie :

–     Vous devriez rentrer, je pense que ce n’est qu’une question de temps avant que le Général Ross se ramène…

–     On va vous laissez, prends soin de toi Tony… Dis-je en le déposant au sol. Bon rétablissement…

–     Merci, mais filez d’ici sinon vous allez fini en prison et ce serait regrettable…

Et comme il nous l’a demandé, nous les quittons pour qu’ils puissent se reposer.


Après les avoir quittés, nous sommes retournés à nos activités de Nomad tout en surveillant du coin de l’œil l’évolution de notre situation. En effet notre mission de sauvetage a permis de faire bouger les accords de Sokovie. Tony a notamment grandement milité en notre faveur. Et s’ils ne sont pas encore annulés, il y a en ce moment des pourparlers qui pourrait bien sceller notre avenir.

En tous les cas, pendant ce temps-là, nous n’avons eu aucun nouveau contact avec Stark, ou les autres membres des Avengers, afin de ne pas aggraver la situation, ou les discréditer. Une situation qui commence à peser lourd notamment pour Wanda qui n’a pas eu l’occasion de voir Vision depuis un mois entier. Si elle est consciente qu’il vaut mieux que ce soit ainsi, sa présence lui manque. S’il y avait bien une personne parmi nous qui est motivée à ce que les choses changent, c’est bien elle. Elle espère du fond du cœur que ces accords seront supprimés, afin de pouvoir fonder sa famille avec Vision. Et non seulement, elle en a besoin mais, en plus, elle le mérite.

           

Pour le moment, nous avons trouvés refuge au Mexique où nous nous occupons de démanteler un gang qui s’en prend à la population locale. Mais à l’heure actuelle nous sommes dans notre repaire et nous nous reposons afin de prendre des forces pour notre opération de demain. Tandis que nous sommes au repas, nous avons la bonne surprise d’être interrompu par ma chère Sharon Carter. Elle nous salue gaiement et se joint à nous pour le dîner. Après avoir pris des nouvelles de tout le monde, elle nous regarde avec son petit sourire de chat peint sur ses lèvres avant de nous déclarer :

–     J’ai… une très bonne nouvelle.

–     On est tout ouïe, plaisante le Faucon.

–     On t’écoute, l’encourage Natasha.

–     Les accords vont être supprimés !

–     Tu es sûre de toi ? Lui demande Wanda choquée par cette révélation qu’elle espérait tant.

–     Certaine, on vient de me le confirmer !

–     C’est…merveilleux, commente-je.

–     Oh mon dieu ! On peut rentrer ??? Lui demande la sorcière rouge avec entrain.

–     Pas encore, ce n’est pas officiel. Cela devrait être annoncé demain matin. Honnêtement, je ne pense pas que les Avengers soient déjà mis au courant, précise-t-elle.

–     Je ne pense pas non plus, approuve Wanda. Sinon, Vision m’aurait déjà appelé. Je reviens, s’excuse la jeune femme.

–     Je t’en prie, dis-je devinant qu’elle part appeler son cher et tendre pour lui annoncer la nouvelle.

A peine sommes nous en train de nous réjouir de la nouvelle que mon téléphone se met à sonner. Lorsque j’entends cette sonnerie, mon cœur se met à battre la chamade car je sais pertinemment qui sera à l’autre bout du fil. Lorsque je décroche, c’est presque hésitant que je demande :

–     Tony ?

–     Captain ? Répond celui-ci comme pour confirmer mon identité.

–     Oui ?

–     J’ai une bonne nouvelle pour vous…

–     Au sujet des accords ? Demande-je sans vraiment lui laisser le temps de parler

–     Oui, approuve-t-il

–     Je suis déjà au courant,

–     Vision a été plus rapide ? Me demande-t-il d’une voix taquine

–     Pas tout à fait, Sharon l’a été plutôt.

–     Sharon ? Dit-il surpris.

–     Heu oui… L’agent Carter qui travaillait au SHILED

–     Et comment elle peut savoir ça ?

–     Elle est…comment dire, à la CIA maintenant.

–     Et elle vous fréquente ?

–     Oui, en fait, je…hésite-je à lui avouer, en tout cas, c’est une bonne nouvelle pour les accords…

–     C’est certain, je vais prévenir Clint que sa peine est levée et qu’il peut de nouveau sortir de chez lui. Quant à vous… Vous avez le droit de revenir au quartier des Vengeurs si vous le souhaitez, après, si vous n’en avez pas envie… Je…peux le concevoir, m’explique-t-il.

–     On reviendra avec plaisir, confirme-je. Dès qu’on a fini ici, on rentre à la maison Tony, lui dis-je d’une voix douce et rassurante.

–     Alors… à bientôt. Steven…

En l’entendant dire mon prénom, mon cœur s’emballe. Et c’est en balbutiant que je lui réponds :

–     A Bientôt, Anthony…

Lorsque je raccroche, je suis chamboulé par cet échange. Cette manie de s’appeler par nos prénoms entiers datent de l’époque où nous sommes ensemble. Et nous le faisions uniquement lorsqu’on se déclarait notre amour. C’était pour nous une façon de prouver à l’autre tout l’amour que l’on avait pour lui, cela montrait notre complicité et tout simplement la sincérité de nos sentiments. Alors même si aujourd’hui cela n’a plus le même sens, cela prouvait qu’on peut encore être complice. Et cela me fait chaud au cœur.

Cependant, mon état de trouble n’échappe pas à Sharon, Sam et à Natasha qui sont restés à table en ma compagnie. Sharon semble refroidie par mon appel et ne décroche plus un mot jusqu’à la fin du repas, qui est pourtant animé et rempli de bonne humeur. Toutefois, le repas est écourté pour Natasha qui reçoit un coup de téléphone de Clint qui doit sans doute la prévenir de la bonne nouvelle. Sharon profite de ce moment pour me demander si on peut aller discuter seul à seul. Ce qui, soyons honnête n’augure rien de bon. Je la suis jusque dans la chambre où elle me fit une scène de jalousie que je tente tant bien que mal de calmer. Elle me reproche d’être encore amoureux de Tony et de jouer avec elle. Et même si je lui affirme que je ne l’aime plus, elle n’arrive pas à me croire. Je fini par la prendre dans mes bras et lui dire que si je suis heureux avec elle ce n’est pas sans raison. Je lui jure alors de l’aimer, même si au fond de moi, je n’en suis pas certain. Mais je n’aime pas lui faire de la peine ni la voir pleurer. Elle redresse sa tête vers moi et nous échangons un baiser langoureux. Un baiser qui débouche sur des caresses et une nuit de soupire.

Le lendemain, nous sommes tous réveillés à l’aube et la nouvelle sur les accords de Sokovie fait la une de tous les journaux. Nous ne sommes officiellement plus des criminels.

–     On devrait rentrer à la maison, non ? Propose Natasha

–     Il est temps de reformer les Avengers, approuve-je

–     Il est temps de le dire, Captain, suggère Sam

–     Cela n’aurait aucun sens

–     Cela en aurait plus que jamais, me contredit Wanda.

–     Bien, si vous y tenez tant. Avengers… Rassemblement !!

Tout en disant cela, j’ai mis ma main au milieu de nous. Natasha pose sa main sur la mienne, bientôt imitée par Wanda et Sam. Et c’est avec joie, excitation, peur et angoisse que nous grimpons dans le QuintJet pour regagner les États-Unis.


A suivre


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Bonjour, bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !


Enfin ! Les maudits accords de Sokovie sont enfin levé ! Mes sénateurs seraient-ils plus raisonnable que ceux du MCU? En tout cas, cela va permettre à mes amants maudits de se retrouver... Mais dans quelle condition? Steve sort désormais avec Sharon et Tony semble incertain de ses sentiments !


En tout cas, si l'histoire vous plait, n'hésitez pas à activer les alertes pour être avertis des prochains chapitres !


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !


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