Le principe de réciprocité

Chapitre 4 : La petite araignée sympa du quartier

8903 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/11/2020 22:22

Chapitre IV : L'araignée sympa du quartier.


           De retour au Queen's, je profite de la fin d'après-midi pour aider quelques citoyens en détresse, mais aussi stopper quelques transactions de drogues. Et alors que la nuit est en train de tomber, je me poste en haut d'un immeuble, près de Time Square, afin d'écouter l'émission hebdomadaire de J.Jonah Jameson, au sujet de Spiderman ! Sincèrement, je ne sais pas pourquoi je l'écoute, puisqu'il ne fait que dénigrer mes actions, et il me fait passer pour un méchant. Toutefois, dans un sens, j'ai besoin de savoir ce que la presse dit de moi en tant que super-héros. Et je me dis, qu'un jour, j'arriverais à le faire changer d'avis à mon sujet, et je lui prouverais que Spiderman est un véritable héros, et qu'il œuvre pour le bien commun, enfin que j’œuvre pour le bien commun devrais-je dire. Et pour ce faire, j'ai décidé de postuler au Daily Bugle en tant que photographe. Même si, honnêtement, je dois dire que cette idée n'est pas de moi, mais de mon amie M.J qui a l'écriture dans le sang ! Véritable journaliste dans l'âme, elle m'a convaincue qu'à nous deux, on pourrait rétablir l'honneur, et la réputation de Spiderman dans la presse. J'espère sincèrement qu'elle a raison, et surtout que nous serons pris. Si pour le moment nous n'avons eu aucun retour du journal, j'ai foi en mes photos. Tante May et Oncle Ben m'ont toujours dit que j’ai du talent pour photographier des choses, des gens, ainsi que pour immortaliser des moments. Et je compte bien les mettre à profit ne serait-ce que pour gagner un peu d'argent ce qui me permettrait de pouvoir me payer la faculté que je souhaite intégrer.

           Et tandis que le journal de Jameson commence directement sur des critiques à propos de Spiderman, j'entends une voix familière dans mon dos me demander :

–     Alors comme ça on a pris le melon ?

           Je me retourne, et je vis que Deadpool se tient juste derrière moi. Honnêtement, je ne sais pas comment il a fait pour grimper jusqu'à moi sans que je m'en aperçoive avant. Je me tourne vers lui avant de lui demander sur un ton méfiant :

–     Que faites-vous ici vous ? Vous n'êtes pas censés être chez les X-Mens ?

–     Je...me...suis...E.…CHA…PPE... Dit-il comme s'il chantonnait gaiement. 

–     Je devrais prévenir Monsieur Stark tout de suite, souligne-je.

–     Attends ! Dit-il soudainement pris de panique. Je voulais te présenter mes excuses, Petit Spidey-boy !

–     Qu'est-ce que ça changera ? Vous m'avez mentis dans le but de vous servir de moi, réponds-je sur la défensive.

–     « Le petit marque un point »

–     Chut ! Vous deux ! Ce n'est pas le moment ! S'emporte-t-il. Mais attends ! Je n'avais pas le choix, j'avais besoin de cet argent, et puis, il n'y avait aucune information sur toi dedans ! Juste deux, trois bricoles sur les Avengers ! Rien d'important !

–     Et alors ? L'argent justifie tout ?

–     Pour le coup oui, je suppose…

–     « L'argent fait tourner le monde, Spidey-Boy !».

–     C'est à cause de ce genre de discours que le monde tourne mal, justement. Dis-je pour défendre ma position.

–     Oh ! Fait-il surpris.

–     « Je m’attendais pas à ça ! »

–     Et tu t'attendais à quoi ? Que je t’accueille à bras ouvert après ce que tu m'as fait ? Et encore pire, après ce que tu as fait aux Avengers ? Et si quelqu'un avait eu vent de ces informations ? Tu les aurais mis en danger ! Et pour quelle raison ? Pour de l'argent ?

–     Mais de l'argent récolté pour une bonne cause, tente-t-il de m'expliquer.

–     Le but dans lequel l’argent est dépensé ne peut pas racheter la provenance de l’argent, le coupe-je. La mort et la haine ne peuvent jamais construire quelque chose de beau...

–     Pourtant, ton précieux Tony Stark a bâti un empire sur des armes et du sang, me rappelle-t-il avec une étrange pertinence. Et de ce sang sont justement né les Avengers si ce n’est pas beau ça…

–     Ce n'est pas totalement faux, approuve-je. Toutefois, il a su arrêter une entreprise qui lui rapportait des millions justement parce qu'il s'est rendu compte que le sang d’innocents étaient versés. Et suite à ça, il passe sa vie à racheter ses actes. Et contrairement à vous, dis-je quelque peu en colère, il ne justifie pas ses crimes sous couvert de bonnes actions imaginaires.

–     « Hey ! Ce n'est pas imaginaire ! »

–     Peu importe, le coupe-je, car je n’ai pas envie d'en savoir plus.

–     Mais quand même ! Tu pourrais me parler !

           Mais alors qu'il me parle, Karen me prévient qu'un braquage est en cours à l'angle de la sixième. Je bondis du toit en lui souhaitant une bonne soirée. Et tandis que je me balance jusqu'au lieu du délit, je ne peux m'empêcher de repenser à la discutions que je viens de partager avec cet étrange personnage. Sincèrement, je ne sais pas pourquoi il me colle. Mais je n'aime guère cela. Je ne le trouve pas équilibré, et clairement, cet homme est prêt à tout pour de l'argent. Et qu'importe à quelle fin il l'utilise, l'important c'est la façon dont il le récolte. Et je suis certain que Ben aurait été d'accord avec moi... Il vaut mieux être pauvre qu'avoir de l'argent sale... Cette leçon... Je crois que je l'ai appris de la pire façon qui soit... C'est pourquoi, je ne peux pas faire confiance à cet homme... Si seulement, à ce moment-là, j’avais su à quel point j'avais raison...On aurait peut-être pu éviter tout ça...


           Quelques semaines ont passées suite à ma dernière rencontre avec Deadpool. Et, j'ai repris ma routine. Je continue d'aller en cours dans le but d'obtenir mon bac, et je fais au mieux pour n'en manquer aucun. Si cela n'est pas toujours facile, ça s'explique en grande partie à cause de mes virées nocturnes déguisé en araignée ! Et comme si ma vie n'était pas assez chargée comme ça, j'ai enfin été accepté au Daily Bugle ! Et même si cela me rajoute une couche considérable de travail, je dois avouer que ce petit job me plaît beaucoup ! Je m'amuse à prendre des photos de moi en Spiderman, et je les revends à Jameson qui publie ensuite des articles à mon sujet ! Le seul bémol c'est la teneur des articles qui reste... Assez pimenté va-t-on dire...

           Enfin, quant à ma vie de super-héros... Je ne suis pas encore retourné voir les Avengers. Je n’ai pas eu le courage d'affronter Stark ce mois-ci. Après ce que j’ai appris, j'essaye de faire le point sur ce que je ressens. Car s'il y a bien une chose que j'ai compris, c'est que Captain America et Iron Man étaient très éperdus l'un de l'autre... Et même si je sais que je n'aurais pas dû faire cela, j'ai fini de feuilleter le petit calepin à dessin que j'ai trouvé dans l'ancienne chambre de Steve Rogers. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est rempli de croquis de l'ingénieur ainsi que de petits mots doux qu'ils s'échangeaient. Car, si j'ai bien reconstitué le puzzle, Steve dessinait souvent Tony sans que celui-ci ne soit particulièrement au courant. Et quand il découvrait un nouveau dessin de lui dans le petit livret, il laissait un petit mot à l'attention de son dessinateur... Des petits mots doux desquels se dégageaient tout l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre... Et aux vues de la conversation que nous avons eu la semaine dernière, je ne pense pas qu'il l'ait oublié... Du coup, pour le moment, je ne sais pas si je dois prendre mes distances pour ne plus penser à lui, ou si au contraire, je dois foncer... Car très objectivement, je n'ai jamais été un Don Juan, et je crois bien que l'amour n'a jamais été fait pour moi... Déjà, ma première relation avec Lise a connu une fin précipitée lorsqu'il s'est avéré que son père était Vulture, un super méchant, que je traquais depuis quelques semaines... Suite à cela, j'ai commencé à m'intéresser à la très belle Marie Jane Watson[1], une jeune femme aussi belle qu'intelligente avec qui, Ned et moi, partagions nos cours. En plus de sa beauté, il s'avère que M.J a l'âme d'un journaliste, et qu'elle est très fan de Spiderman ! Et si je pensais avoir mes chances tout est allé de travers dès lors que Harry Osborn, mon meilleur ami d'enfance, a fait un retour fracassant dans ma vie après une longue période en Angleterre. Depuis, ils sont en couple... Mais bon, cela ne m'empêche pas d'être ami avec eux deux, et de me réjouir de leur bonheur. De toute façon pour être honnête, cela n'aurait jamais pu marcher avec M.J depuis que je me suis rendu compte de ce que j'éprouve pour Monsieur Stark. J'ai compris que je n'aurais jamais pu combler une femme ni lui donner l'amour qu'elle mérite et inversement. Donc autant qu'elle soit avec mon meilleur ami ! S'ils sont heureux ensembles, ils ont, évidemment, ma bénédiction.

           Toutefois, pour en revenir à mes sentiments, sont-ils assez forts pour remplacer Captain America dans le cœur de Monsieur Stark ? Et encore, si c’était le seul obstacle... Il ne faut pas non plus oublier la différence d'âge qui pousse le milliardaire à me considérer plus comme un poussin qu'il aurait pris sous son aile, plutôt que comme un adulte avec qui il pourrait partager sa vie... Mais, je ne dois pas me laisser abattre, et puis, Ben me disait toujours que dans la vie si on ne tente rien, on n'a rien. Et c'est sans doute ce genre de discours qui explique mon côté optimiste ! Et c'est donc reboosté que je décide de me rendre jusqu'à la tour des Avengers dans le but de prendre un peu des nouvelles de l'homme que j'aime.


           Une fois au QG des Vengeurs, je me présente devant les immenses portes blindées, qui bien sûr, me laissent rentrer sans le moindre problème. Je me faufile dans le bâtiment, jusqu'aux étages supérieurs, dans lesquels se trouvent les chambres ainsi que le séjour commun. C’est d'ailleurs l'endroit où j'ai le plus de chance de rencontrer les Avengers, puisque c’est le lieu dans lequel ils viennent régulièrement se détendre, et se retrouver après une dure journée. Toutefois lorsque j'arrive dans l'immense living Room, la pièce est déserte. Je me rends jusqu'au laboratoire de Tony, dans lequel il passe clairement le plus clair de son temps, mais encore une fois, je reviens bredouille. Et c'est en me rendant jusqu'au terrain d'entraînement que je suis un peu plus chanceux. Et si ce n'est pas Stark que je rencontre, il s'agit cependant de Vision qui remonte d'une petite séance de sport. Lorsqu'il me voit, il me salue avec enthousiasme avant de préciser :

–     Peter, je suppose que vous venez voir Tony, il s'est cependant absenté, je crois.

–     Ah, fis-je pour seule réaction.

–     Je crois qu'il est retourné à Miami pour régler quelques affaires avec Mademoiselle Potts. M'explique-t-il.

–     Ah c'est dommage, j'avais apporté les plans de mon nouveau costume, et j'aurais aimé les regarder avec lui, dis-je en lui sortant l'excuse que j’ai préparé pour ma petite visite surprise.

           Une visite surprise qui soit dite en passant est totalement tombé à l'eau. C'est pourquoi, je lui demande alors :

–     Vous savez quand est-ce qu'il va revenir ?

–     Je n'en ai aucune idée, cela fait presque une semaine qu'il s'est absenté, et il ne m'a pas informé de la date de son retour. Cependant, il part rarement très longtemps, rassurez-vous.

–     Ah bah, d'accord, me contente-je de répondre. Je vous remercie Monsieur Vision.

–     Vous pouvez m'appeler tout simplement Vision, me dit-il sur un ton bienveillant.

–     Je vous appellerai ainsi, le jour où vous me tutoierez ! M'exclame-je avec humour avant de partir précipitamment.

           Je sais que Vision n’est pas prêt à tant de familiarité avec moi, c'est pourquoi, je sais que je peux encore l'appeler Monsieur Vision durant quelques temps. Je n'aime pas trop tutoyer rapidement les personnes qui m'entourent, et certainement pas des héros tels que les Avengers. De plus, Ben et May m'ont toujours inculqué des valeurs de politesses que je m'efforce de maintenir.

           En tous les cas, cette rencontre m'a permis de savoir une chose : Monsieur Stark n'est pas disponible pour le moment. Je n'aurais qu'à retenter ma chance plus tard. Après tout, comme l'a si bien dit Vision, Tony ne reste en général pas longtemps à la Magic City. Seulement, ce que j'ignore c’est que j'aurais des nouvelles de l'ingénieur bien plus vite que prévu... Et certainement pas de la façon dont je l'aurais espéré...


           Suite à ma visite surprise, je me suis rentré chez moi, et j'ai repris mes activités. Seulement, dans les jours qui ont suivis, tandis que j'étais en train de déjeuner avec May, mon regard fut attiré par les images que diffusent la télévision. Tandis que je constate que le programme en cours de diffusion venait d'être stoppé, pour laisser place à des images à la fois troublantes et violentes, je demande à May de bien vouloir monter le son. Et alors que ma tante est en train de s'exécuter, un caractère chinois apparu sur un fond rouge, et une voix grave prends la parole :

–     Je suis le Mandarin, et je vous apporte un message de la plus haute importance. Se présente-t-il brièvement. Et, je sais que ce nom ne vous est pas inconnu. Toutefois, le Mandarin de vos souvenirs n'était qu'un acteur, qu'une figurine, utilisé par l'industrie américaine dans le but de dissimuler leurs crimes affreux. Des crimes qui continuent de se perpétuer, et de se reprendre bien au-delà de vôtre immonde continent. Pourtant, vous continuez à vivre dans l'opulence et dans l'omission de vos terribles actions. Mais je suis là pour vous ouvrir les yeux...

           Suite à ces mots, l'écran devient subitement noir avant de nous laisser un homme, visiblement asiatique, apparaître. Il se tient debout, dans un costume luxueux, avec un homme agenouillé à ses pieds, dont le visage est dissimulé par une cagoule. Et c'est d'un geste vif qui dévoile le visage du deuxième homme, et lorsque je le vois, je ne peux dissimuler ma surprise... Mais avant que j’aie eu le temps de décrocher un mot, l'homme reprends la parole avec sérieux :

–     Vous vous sentez intouchable, parce que des hommes aux ego surdimensionnés vous ont promis la sécurité. Une sécurité qui semble, aujourd'hui, bien relative, quand on voit qu'ils ne sont pas capables de se protéger tout seul. Une sécurité que je serais à même de vous apporter, et vous prodiguer si vous le vouliez. Cependant, je sais que vous avez foi en vos héros, en vos Avengers, alors je vais vous prouver que vous n'avez plus aucune raison de leur faire confiance. Et plus particulièrement de faire confiance à leur leader... À Tony Stark...

           À ce moment-là, il sort un sabre qu'il glisse sous le cou de l'ingénieur qui eut un léger mouvement de recul. Comme ses yeux sont bandés, il ne peut pas voir ce qui est en train de lui arriver. Monsieur Stark doit être terrifié, et moi je suis assis là... impuissant. Je ne peux rien faire d'autre que de regarder cette scène insoutenable sans pouvoir y faire quoique ce soit.

–     Je vais vous prouver que ni lui, ni les Avengers et encore moins les fugitifs aux ordres du Nomad, ne seront capable de le sauver... Je vais détruire vos héros, vos illusions de protection, dans le but de vous prouver votre vulnérabilité. Et une fois que vous en aurez conscience, vous n'aurez plus qu'à me prêter allégeance, sans quoi... Vous le regrettez...

           Et c'est sur ces dernières paroles que l'image se coupe, tandis que je reste interdit durant ce qui me semble une éternité. Je ne parviens pas à réaliser que Monsieur Stark ait été enlevé... C’est tout de même un super-héros ! Et même si je sais que je prendrais le soin de vérifier auprès d'Happy s'il est effectivement arrivé quelque chose à l'Iron Man, au fond, je sais pertinemment que c’est bien lui. Son visage, je pourrais le reconnaître entre mille... D'ailleurs, même s'il avait les yeux bandés, je n’ai pas pu m'empêcher de remarquer que son visage est tuméfié, et que sa lèvre est fendue. Ce qui indique sans l'ombre d'un doute qu'il a été torturé, ou tout du moins, brutalisé. Et alors que je songe à tout ça, ce fut May qui me sort de mes réflexions :

–     Oh mon dieu... Peter... C'était vraiment Tony Stark ?

–     Je...crois que oui... réponds-je toujours autant sous le choc.

–     Peter...Dit-elle sur un ton suppliant, promets-moi que tu ne vas pas t'en mêler, s'il te plaît ? Cela te dépasse...

–     Tante May... je ne peux pas te promettre ça... Monsieur Stark... Il m'a beaucoup aidé, et je ne peux pas lui tourner le dos maintenant... Faut que je le retrouve...

           Oui, il faut que je le retrouve. Je ne peux certainement pas le laisser aux mains d'un psychopathe. Seulement, je n’ai aucune idée de l'endroit où chercher ce mandarin. Comme je n’ai aucune piste, pour le moment, ma meilleure option est très certainement de retourner voir Happy, afin de connaître les circonstances de la disparition de Tony. Si déjà je parviens à savoir où il a été enlevé, ainsi que comment, je parviendrais peut-être à remonter la piste de ce mandarin. C'est pourquoi, dans un premier temps, je tente d'appeler l'homme de main de l'ingénieur, mais il ne déroche pas. Sans doute doit-il être lui-même en train de le chercher, ou tout simplement de répondre aux multiples appels qui ont été engendrés par cette diffusion piratée. Après avoir tenté plusieurs fois de le joindre en vain, je décide de laisser tomber et de plutôt tenter ma chance à la tour des Avengers. Après tout, il y a encore Vision et Rhodes là-bas, peut-être ont-ils des informations, ou peut-être même sont-ils en train de prévoir un assaut contre ce fameux mandarin.


           C'est donc après avoir enfilé mon costume que je me rends au QG des Avengers à la vitesse de la lumière. Comme toujours, J.A.R.V.I.S me laisse pénétrer dans le bâtiment et me prévient que tout le monde se trouve dans la salle de briefing. Et c'est avec appréhension que je grimpe les marches qui me séparent de ces héros. Par réflexe, je frappe avant d'entrer, et une voix me donne l'autorisation de pénétrer dans la pièce. Et contrairement à ce que je me suis imaginé, il y a bien plus de monde que prévu. En effet, en plus de Vision et Rhodes, il y a également Happy, Nick Fury, ainsi que Maria Hills. Et c'est avec une inquiétude non dissimulée que je leur demande :

–     Que s'est-il passé ?

–     Spiderman, vous ne devriez pas être ici, souligne le directeur du SHIELD, vous n'êtes pas habilité à utiliser les...

–     Monsieur Stark l'a habilité à utiliser les installations des Avengers, ainsi que leurs ressources, aussi bien informatiques que matérielles, en cas de besoin, me défend J.A.R.V.I.S.

–     Merci J.A.R.V.I.S, dis-je par réflexe. Happy, vous n'avez pas de nouvelles de Monsieur Stark ?

–     Pour le moment, la seule chose que l'on sait c'est que l'avion qu'il avait pris avec Pepper a été détourné par des terroristes... Me répond-t-il.

–     On ignore comment ils ont réussi à neutraliser l'armure de Tony, reprend Rhodes, mais nous n'avons plus aucune nouvelle d'eux depuis hier au soir, et là...on reçoit cette vidéo...

–     Mais, et Pepper ? Demande-je

–     Nous n'avons pas de nouvelles de Mademoiselle Potts à l'heure actuelle. Pour le moment, nous devons supposer qu'elle a été kidnappée avec Tony, précise Vision.

–     Et vous allez faire quoi ? Finis-je par demander. Vous avez des pistes ? Vous savez qui est ce mandarin ?

–     Pour le moment, nous n'avons malheureusement aucune piste, m'explique Vision.

–     Écoutez, Spiderman, on s'occupe de retrouver Tony, me rassure Rhodes, rentrez chez vous.

–     Mais je ne peux pas l'abandonner ! M'emporte-je immédiatement.

–     Tony ne voudrait pas que tu t'en mêles, m'explique Happy. En plus, tu es bien trop jeune pour ce genre d'histoire et cela ne se passe même pas à New York...

–     Mais ! Ça n'a rien à voir avec mon âge ! Me défends-je. C'est de la vie de Tony dont on parle !

–     Justement, non seulement vous n'êtes pas habilité pour ce genre de mission, approuve Nick Fury, mais qui plus est, vous n'êtes même pas capable de mener à bien un sauvetage de cette envergure. Vous êtes jeune, vous devriez rentrer chez vous et arrêter quelques délinquants afin de prendre des galons.

–     Mais ! Proteste-je.

–     Il n'y a pas de mais, m'enfonce Happy, rentre chez toi petit. C'est ce que Tony aurait voulu de toute façon.

–     Mais je peux au moins savoir où son avion a disparu ?

–     Cette information est classée confidentielle, me sermonne Maria Hills. Nous la partagerons avec vous lorsque vous serez officiellement un Avengers, ou du moins, que vous nous révéliez votre identité...

–     Bien, si vous ne voulez pas m'aider, je mènerais mon enquête seul !

           Et c'est donc contrarié que je quitte précipitamment la salle de réunion. Sérieusement, pour qui se prennent-ils ? Enfin, la question est surtout : à quel point pensent-ils que je suis un incapable ? Je suis largement assez compétent pour les aider à secourir Iron Man, et puis, aux vues de la situation, peuvent-ils vraiment se permettre de refuser mon aide ? Personnellement, je pense que dans ce genre de cas, une aide, aussi modeste soit-elle, ne devrait pas être traitée à la légère. Enfin, qu'importe, s'ils ne veulent pas de mon assistance, je me débrouillerais tout seul. Après tout, j'ai déjà été forcé de faire mes preuves sans le soutien de qui que ce soit, et je n'ai pas peur de recommencer. Et quand bien même ils n'auraient effectivement pas besoin de moi, je ne pourrais pas rester assis les bras croisés à attendre que ça se passe en sachant pertinemment que Monsieur Stark se fait torturer !

           Et si je suis déterminé au moment où j'ai quitté la tour des Avengers, les choses ne se sont pas déroulées comme je l'espérais. Puisque les seules informations que j'ai pu récolter sur le Mandarin serait qu'il achète de nombreux appareils de hautes technologies, mais aucun de ses hommes de main n'a voulu me révéler quoique ce soit sur lui ou sur sa cachette. En fait, certains ont même tenté de mettre fin à leurs jours lorsque je leur tombe dessus. Si pour le moment j'ai réussi à éviter le pire, je n'ai cependant obtenu aucune information valable. Et si personnellement je n'avance pas, je n'ai pas l'impression que cela ait beaucoup avancé du côté des Avengers non plus. Puisque les seules nouvelles que nous avons proviennent du Mandarin qui a lancé une sorte de décompte macabre durant lequel il provoque tous les super-héros de réagir... Sans que pour le moment personne ne l’ait fait…


           C'est angoissé que je grimpe tout en haut d'un immeuble de Time Square afin de regarder les dernières informations diffusées sur les écrans géants... Et les nouvelles sont toujours les mêmes... On parle, encore et toujours, de la disparition de Tony Stark et de Pepper Potts. D'ailleurs, nous n'avons absolument aucune nouvelle de la directrice de Stark Industrie ce qui est particulièrement inquiétant à la vue de la personnalité dangereuse du Mandarin. Mais pour le moment, si nous pouvons supposer le pire, il faut avouer qu'il n'a rien confirmé non plus. Et s'il s'avère que cet homme est dangereux, il faut avouer qu'il est aussi très mégalomane, et si jamais il avait tué Mademoiselle Potts, on peut légitimement imaginer qu'il l'aurait dévoilé au grand jour. Du moins, je l'espère. Sinon...

           Et c'est en poussant un long soupire que je me laisse retomber sur le dos en haut de cet immeuble. Et même si je suis sur un toit, je distinguais à peine les étoiles qui illumine le ciel, pourtant dégagé, à cause de toute la pollution ambiante. Et pourtant, j’ai besoin de calme et de sérénité pour pouvoir me ressourcer un peu. Et surtout, j’ai besoin de calme pour réfléchir à ce que je dois faire. Toutefois, comme il m’est impossible de me focaliser sur mes idées, je me redresse instinctivement. Et alors que je suis perdu dans mes pensées, le visage de Wilson Fisk, alias Kingping, apparu sur l'écran juste en face de moi, ce qui me ramène brutalement à la réalité. Une réalité que j’ai bêtement négligé : Il existe d'autres super-héros que les Avengers, et ce Daredevil, qui vient d'arrêter Wilson Fisk, saura peut-être quelque chose au sujet de Monsieur Stark. Ou peut-être qu'il connaîtra quelqu'un qui pourra m'aider. Après tout, je n'ai rien à perdre à essayer de le retrouver, et je n'ai aucune autre piste pour le moment de toute façon.


           C'est donc posté sur le toit d'un immeuble de Hell's Kitchen que je réfléchis au meilleur moyen de contacter Daredevil. Car, je ne le connais que de nom et de réputation, mais je ne l'ai jamais rencontré personnellement. Pour le moment, je pense que la meilleure option est d'arpenter les rues du quartier durant la nuit, puisque c'est visiblement le moment où il agit le plus souvent. Et afin de réunir toutes les chances de mon côté, j'ai demandé à Karen de me signaler toutes les agressions en cours dans le voisinage. Et, je dois avouer que je suis étonné du nombre de victime qu'il peut y avoir en une seule nuit ici. Toutefois, je ne me laisse pas déstabiliser, et je me rends à chaque endroit que Karen m'indique afin d'y secourir tous ceux qui sont victimes d'une agression quelconque. Et si j'interviens une bonne partie de la nuit sans voir personne, la chance finie par me sourire. Et alors que je suis en train de stopper un malfrat, j'entends une voix raisonner dans mon dos :

–     C'est un peu loin de votre quartier de prédilection, n'est-ce pas, Spiderman ?

           Surpris de n'avoir entendu personne venir dans mon dos, je me retourne pour découvrir le démon de Hell's Kitchen. Tout vêtu de rouge, avec des cornes sur le casque, il porte bien son nom. Et c'est soulagé de l'avoir enfin trouvé que je lui déclare avec une pointe d'humour :

–     Oh vous savez, plus une toile d'araignée est grande, et plus on a de chance d'y attraper quelques moucherons.

–     Mais cela me semble loin de votre tanière, répond-t-il sur une pointe d'humour.

–     Vous savez, Monsieur Daredevil, je ne souhaite pas marcher...

–     Vous pouvez m'appelez tout simplement Daredevil, me coupe-t-il toujours aussi amusé.

–     Heu oui... Réalise-je soudain en comprenant que je me comporte comme un enfant, Daredevil, je suis désolé de vous déranger dans votre quartier, mais je devais vous demander quelque chose.

–     Je vous en pire.

–     Est-ce que vous avez la moindre information sur l'enlèvement de Stark ?

–     Non, répond-t-il simplement, mais les Avengers s'en occupent, non ?

–     Oui, mais je crois qu'ils n'ont aucune piste et le temps est compté... Réponds-je dépité par sa réponse. Aucun des criminels que vous avez arrêtés travaillent pour le mandarin ?

–     Pas que je sache, en ce moment, je me suis concentré sur les hommes de Fisk, m'explique-t-il.

–     Et vous ne connaissez personne qui pourrait m'aider ? Finis-je par demander, déprimé.

–     Je n'en suis pas sûr, se dit-il presque comme s’il se parlait à lui-même, mais elle pourrait peut-être faire l’affaire

–     Qui ça ?! M'exclame-je avec un regain d'énergie et d’espoir.

–     Elle s'appelle Jessica Jones, c'est une détective privée, peut-être qu'elle aura des informations auxquelles vous n'avez pas eu accès jusqu'à présent. Ou elle pourra vous guider sur des pistes que vous n’avez pas songé à explorer.

–     Où puis-je la trouver ?

–     Elle possède une agence du nom d'Alias Investigation, je pense que vous pourrez trouver l'adresse sur internet.

–     Je vous remercie ! Lui dis-je reconnaissant de son aide.

–     Je vous en prie, Spiderman. N'hésitez pas à me revenir me voir en cas de besoin.

–     Merci, et vous aussi...heu...n'hésitez pas ! Votre fidèle serviteur sera là pour vous servir ! Réponds-je avec entrain.

            Suite à cela, je bondis sur un immeuble avant de prendre mon envole grâce à mes toiles. Après que Karen m’a donné l'adresse de l'agence détective, je m'y rends avec précipitation. Toutefois, je dois avouer que lorsque j'arrive sur place, et que je trouve un immeuble à moitié en ruine, je ne peux m'empêcher de me demander si je suis au bon endroit. Mais comme Karen me le certifie, je pénètre à l'intérieur de ce vieux bâtiment. Et effectivement, dans le hall d'entrée, on peut trouver une petite affiche en papier sur lequel est inscrit le fameux « Alias Investigation, 1er étage, porte du fond ». Et c'est en suivant ces directives que je tombe sur une porte cassée sur laquelle je toque en douceur. Conscient de déranger une femme à une heure tardive, je ne suis pas certain d'obtenir une réponse. Cependant à ma grande surprise, la porte s'entrouvre difficilement pour laisser apparaître le visage d'une jeune femme à la peau pâle et aux cheveux bruns en bataille. Ses yeux bleu clair me fixent tandis que son visage affiche une mine exténuée. Et c'est sans s'étonner de me voir en costume débarquer chez elle, qu'elle me demande avec nonchalance :

–     J'peux t'aider ?

–     Heu oui... Daredevil m'a dit de...

–     Venir me voir ? Dit-elle en soupirant.

–     Oui, acquiesce-je.

–     Comme si j'avais que ça à foutre... s'exclame-t-elle avant d'ajouter : Aller, rentre

           Elle ouvre sa porte en grand me laissant ainsi la possibilité de rentrer dans son appartement miteux. Visiblement enivrée, elle titube jusqu'à son bureau où elle récupère une flasque qu'elle s'empresse d'avaler. Une fois terminée, elle pousse un juron avant de retourner son attention vers moi.

–     J'espère que tu as une bonne raison de venir me déranger à une heure aussi tardive, m'avertit-elle

–     Je voulais savoir si vous aviez des informations sur l'enlèvement de Tony Stark

–     De ce que je sais, il se rendait à Honk Kong avec Virigina Potts, alias Pepper, pour un congrès. Leur jet privé aurait été détourné durant le trajet par des hommes du Mandarin.

–     Et vous n'en savez pas plus sur le lieu précis ?

–     Visiblement, il a disparu des radars en Chine, mais c'est loin d'ici. Il faudrait que je me rende sur place pour en apprendre plus, m'explique-t-elle. Et je n'ai ni le temps, ni les moyens.

–     Et vous en savez plus sur le Mandarin ?

–     Je sais qu'il se revendique être de la même lignée que Gengis Khan, et que son véritable prénom serait Gene Khan. Seulement, j'ai vérifié, et il n'y aucun Gene Khan qui descend directement ou indirectement de la lignée de Gengis Khan.

–     Ce qui veut dire qu'il aurait mentit ?

–     Soit qu'il a mentit, soit qu'il est l'enfant illégitime de quelqu'un, ou tout simplement qu'il croit à ses mensonges.

–     Et ? Vous savez où il vit ?

–     De ce que j'en sais, il n'a pas quitté la Chine.

–     Ça reste un territoire vague à explorer, me plaignis-je.

–     Sans vouloir te vexer petit, dit-elle en soupirant, tu prends le problème dans le mauvais sens.

–     Comment ça ? Demande-je surpris.

–     Stark, ça doit être une des personnes possédant la meilleure sécurité au monde, comment as-t-il pu se faire enlever sans réagir ?

–     Je...j'en sais rien... avoue-je sans savoir où elle veut en venir.

–     J'ai checké l'équipage qui est monté à bord avec les milliardaires ce jour-là, et il s'avère qu'un des pilotes habituels de Stark était absent... Il a été retrouvé mort chez lui le jour suivant la disparition de Stark. Mais avec l’intervention télévisée du mandarin personne n'en a parlé.

–     Et vous pensez qu'il aurait pu détourner l'avion seul ? Que c'était le mandarin lui-même ?

–     Non, je ne pense pas. C'était un pari risqué de s'en prendre à Iron Man de façon frontale, et il n'a pas l'air d'être le genre d'homme à prendre des risques inconsidérés. Par contre, toutes les hôtesses avaient également des noms asiatiques... Tu sais, c'est facile de droguer un homme, suggère-t-elle.

–     Vous pensez que les hôtesses les ont drogués ? Demande-je interloqué.

–     Ça ce n'est qu'une supposition, ce qui est important dans ce que j'ai dit est de savoir qui sont ces hôtesses, soupire-t-elle encore une fois.

–     Et donc ? Demande-je impatient.

–     Toutes les identités étaient fausses.

–     Oh mon dieu !

–     Oh mon dieu, m'imite-t-elle avec un ton blasé. Ce qui nous amène à une dernière question, qui est ?

–     Comment elles ont fait pour passer la sécurité de Stark ?

–     Hum...Pas mauvaise comme question, mais visiblement le mandarin est un homme plein de ressource. Et je ne pense pas que Tony Stark fasse des recherches sur tous ses employés de façon détaillées. Non, je pensais à une question plus large : Comment savait-il que Stark allait prendre un avion ce jour-là ? C'est pas étrange qu'il le sache alors que Stark garde toutes ses informations ultra secrètes ? Surtout quand la vie de Potts est aussi en jeu ?

–     Vous pensez qu'il a pu pirater J.A.R.V.I.S ?

–     Peut-être, mais ce n'est pas chose aisée, approuve-t-elle. Ou alors, peut être que le mandarin a acheté cette information à quelqu'un.

–     À Deadpool ?! Réalise-je subitement que je suis en train de passer à côté d'un élément aussi primordial alors que j’ai toutes les cartes en main depuis le début.

–     En quelques sortes, mais je dirais plutôt au Taskmaster.

–     Mais comment ? On avait récupéré la clé !

–     Peut-être qu'il avait eu le temps d'en faire une copie, en tout cas, il n'y a qu'une seule personne qui connaît la vérité, et je pense que c'est cette personne que tu devrais aller voir.

–     Je vous remercie pour votre aide !

–     C'est pas gratuit, me lance-t-elle visiblement sans blaguer. J'enverrais la facture à Stark quand tu l'auras retrouvé...

–     Vue l'argent dont il dispose, cela ne devrait pas poser de problème, confirme-je.

           Suite à ces révélations, je m'en veux d'avoir été aussi stupide. Comment j’ai pu passer à côté d'éléments aussi grossiers ? Mais pour le moment, je ne peux pas me focaliser sur mes erreurs, je dois plutôt avancer sur ce que j'ai réussi à apprendre ce soir. Et je compte bien aller trouver Deadpool, seulement, je ne sais pas où il habite et Karen non plus. La seule chose que je sais c’est qu'il a un lien avec les X-mens, mais il me sera difficile de rentrer là-bas. Et alors que je réfléchis à l'endroit où je pourrais le retrouver, un bout de conversation qu'on a eu me revient en mémoire. Il me semble qu'il a mentionné un bar dans lequel il se rend souvent. Et si je ne parviens pas à me souvenir du nom de celui-ci, je sais que Karen pourrait me le retrouver sans aucun souci. Elle me signale qu'il s'agit du Sister's Margaret qui se situe dans les quartiers malfamés de New York. Je m'y rends avec cette fois-ci l'espoir d'avoir des réponses à mes questions.


           Quand je trouve enfin le bar qui est perdue entre deux ruelles, aussi sales que malodorantes, je m'y rends avec précaution. Honnêtement, toutes les personnes qui s'y trouvaient ressemblent grandement à des criminels, ou tout du moins à des mercenaires sans foi ni loi. Je ne m'y sens pas à ma place, mais je dois me faire violence si je veux trouver ce que je cherche. Et, c'est toujours costumé, que je m’approche du comptoir sous les regards estomaqués de ceux qui m'entoure. Je demande de ma voix la plus sérieuse :

–     Où est Deadpool ?

–     Alors là... j'en ai aucune... Mais alors absolument aucune idée... Mais vraiment aucune idée...Me répond le barman avec une voix de drogué.

–     J'ai juste quelques questions à lui poser, je ne lui veux aucun mal, lui explique-je

–     Non, mais vraiment... ça fait quoi... piou ! Des mois qu’on ne l’a pas vue ici, hein les gars ?

–     C'est quoi son problème à ce p'tit gars ? S'exclame l'un des gros malabars qui se tient accoudé au bar à côté de moi.

–     Je n'ai aucun problème, réponds-je sur la défensive.

           Et alors que les hommes semblent se mettre tous en position d'attaque, une voix s'élève derrière nous et s'écrit :

–     Oh mon dieu Weasel, tu aurais dû voir ça ! J'ai chié une crotte parfaite !

–     « Elle avait la forme de l'étron parfait », confirme-t-il lui-même. 

–     Oh c'est pas vrai... Murmure le barman dans sa barbe.

–     Non mais je te jure, c'est dingue... Dit le principal intéressé en entrant dans la pièce.

           Il semble marquer un temps d'arrêt quand il m’aperçoit, et je crois bien que j'en fais de même quand je vois son visage. Il est entièrement défiguré comme s'il avait été grièvement brûlé. Et si je fus choqué par cette vision, son comportement à lui est l'opposé total du mien. Certes, il semble surpris de me voir ici, mais aussi et surtout surexcité. Il me saute dessus et m’attrape dans ses bras avant de s'écrier avec une joie intense :

–     Oh mon dieu mon Spidey ! Oh mon dieu, je savais que tu me pardonnerais et que tu viendrais travailler avec moi !

–     « Tu as vue Weasel ! Tu m'as mentis quand tu m'as dit que plus personne ne pourrait m'aimer pour ce que je suis ! »

–     Je ne suis pas vraiment venu te faire une déclaration d'amour, ou je ne sais pas quoi, ce serait plutôt l'inverse, le recadre-je.

–     Oh, vient on va parler dans un endroit plus privé, me dit-il en me faisant un petit clin d’œil.

           Et malgré que je n’aie aucune envie de le suivre, je m’exécute histoire d'avoir un peu plus d’intimité puisque depuis mon entrée dans ce bar miteux tout le monde s’est agglutiné autours de nous. Et il nous serait impossible d'avoir une discussion en paix dans ces conditions. Ainsi, il m’entraîne dans une petite pièce qui se situe juste au-dessus du bar. Visiblement, il doit s'agir de l'entrepôt dans lequel le tenancier stock tous les produits nécessaires à l'exploitation du bar. Et évidemment, tout est délabré, et je peux presque jurer avoir vue un rat en montant...

           Une fois seul à seul, Deadpool me colle contre le mur et me demande d'une voix sensuelle :

–     Alors comme ça tu es venu me déclarer ta flamme ?

           Je le repousse avec agacement avant de lui dire sur un ton glacial :

–     Je t'ai déjà dit que non. L'homme à qui tu as vendu les informations, tu sais où il se trouve ?

–     Oh...Fait-il visiblement déçu. Tu t'inquiètes pour Stark c'est ça ? T'en fais pas, je suis certains que les Avengers vont aller le sauver.

–     Tu sais où il est ?

–     Eh bien, il est possible que je connaisse quelqu'un qui le sache.

–     « En échange d'une petite faveur, on pourrait même te dire qui c'est... précise-t-il ».

–     Tu plaisantes, j'espère ? Réponds-je froidement.

–     Et bien... On va dire que oui, je suppose... Bref !

–     Alors, qui est-ce ?

–     Qui est qui ? Répète-t-il avec étonnement.

–     Deadpool ! Qui sait où se trouve Tony Stark ? Répète-je avec un brin d'énervement dans la voix.

–     Oh ! C'est qu'il s'énerve le petit !

–     En même temps ! Comment tu veux que je ne m'énerve pas ?! Stark est en train de se faire torturer, et c'est de ta faute, et toi la seule chose que tu trouves à dire c'est que je m'énerve ?!

–     Non, ce n'est pas ma faute, se défend-t-il sans aucune conviction dans la voix.

–     « Enfin, on a quand même vendu des informations sensibles sur la vie personnelle de Stark au Taskmaster... »

–     Tu l'admets donc toi-même, dis-je toujours autant agacé. Et donc ?

–     Donc... je te dirais tout, si tu me fais bisou, dit-il joueur.

–     Je n'ai aucune envie de jouer ! Réponds-je avec colère.

–     Mais je n'ai pas envie de jouer, j'ai juste envie d'avoir un tendre baiser de ma princesse en colère... Dit-il l'air toujours aussi enjoué.

–     Écoute moi bien Deadpool, je n'ai pas le temps pour tes bêtises ! Je vais aller retrouver Taskmaster et le faire parler !

–     Oh ! Fait-il visiblement choqué, arrêtes-tu ne peux pas faire ça ! Tout le monde sait que tu n'es pas assez fort pour le vaincre !

–     « Et il faut dire que tout le monde attend avec impatience notre premier baiser ! »

–     Je suis assez fort pour le vaincre ! Et même si ce n'est pas le cas, je mourrais en essayant !

–     Tu es tellement brave mon petit Spidey ! Je ne peux pas te laisser faire ça tout seul, tu sais ? Dit-il l'air toujours heureux.

–     Je n'ai pas besoin de ton aide.

–     Bien sûr que si ! D'autant plus que tu perdras du temps à aller voir le Taskmaster alors que je sais qui l'a engagé !

–     Qui ? Dis-je en marmonnant entre mes dents.

–     Un homme détestable...

–     « On ne peut même pas dire qu'il s'agit d'un super méchant tant il s'avère qu'il est ridicule et pathétique », précise-t-il.

–     Je suis un milliardaire, je purge ma peine de prison sur une île, je me suis pris une raclée par Captain America après avoir engagé Bullseye... Je suis... Je suis ??? Dit-il très rapidement comme s'il présente un jeu télévisé.

–     Justin Hammer, me souffle Karen.

–     Hammer ?! Je vais aller lui rendre une visite dans ce cas !

–     Je viens avec toi ! Dit-il tout guilleret.

–     Hors de question, proteste-je immédiatement.

–     Bien, comment tu comptes te rendre sur l'île ? Moi, je connais quelqu'un qui a un bateau... Suggère-t-il absolument pas subtilement.

–     Ah oui ?

–     Oh que oui ! Alors, on fait équipe ?

–     Faisons donc cela... Consentis-je à contre cœur.

           Si j'accepte son aide, ce n'est pas parce que j'ai confiance en lui, ou encore moins parce que je n’ai pas l'occasion de trouver un bateau pour me rendre jusqu'à l'île d'Hammer. Mais j'accepte uniquement parce que Deadpool possède des capacités plutôt impressionnantes et qu'il est immortel. Et j'aurais sûrement besoin de son aide si Hammer a engagé des mercenaires pour défendre sa villa. Et c'est donc en compagnie de Deadpool que je me rends sur une petite île pour obtenir des réponses...


A suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu, si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !


Merci à tous ceux qui ont pris le temps de laisser des commentaires jusqu'ici !


Quant à l'histoire, Tony a été enlevé par le Mandarin ! Une vraie princesse en détresse celui-ci ! Et notre petit Spidey qui fait tout pour le retrouver tout seul de son côté ! Enfin, tout seul, plus vraiment puisqu'il va se retrouver à faire équipe avec le mercenaire déjanté !


Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et une bonne lecture !


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[1]Petite précision, dans cette fiction, je distingue Marie Jane Watson, de Michelle que l'on peut apercevoir dans le film de Spiderman Homecoming. Elles sont toutes les deux présentent dans la vie de Peter mais ne sont pas le même personnage.

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