Le principe de réciprocité

Chapitre 6 : Pour celui qu'il aime

10269 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/11/2020 21:33

Chapitre VI : Pour celui qu’il aime


           Le jet privé dans lequel nous nous trouvons se pose juste à côté du QuintJet qui doit nous permettre de rejoindre rapidement les États-Unis pour que Tony et Pepper puissent être soigné le plus rapidement possible. Pour ma part, je me suis installé sur l’une des banquettes positionnées sur le côté droit de l’appareil en compagnie de Wade Wilson qui me raconte des anecdotes marrantes sur son passé de mercenaire. De ma place, je peux voir Monsieur Stark qui semble hagard et lorsque Captain America lui demande s’il peut marcher, je me précipite pour leur proposer mon aide :

–     Vous avez besoin d’aide Monsieur Stark ?

–     Ça ira mon petit, ne t’inquiètes pas… Tente de me rassurer l’ingénieur.

–     Mais je peux vous aider, continue-je à proposer mon aide car je vois bien qu’il ne sera pas capable de marcher.

–     Aides plutôt Pepper, tu veux ? Me propose Tony.

–     Mais… Balbutie-je coincé par cette proposition.

Je ne peux pas refuser d’aider Pepper, mais je vois bien que Stark a plus besoin de mon aide que la présidente de Stark Industrie. Mais avant que j’aie eu le temps de trouver quelque chose de plus intelligent à rajouter, Wade plaisante en disant :

–     Et moi je peux porter Peter ?

–     Arrête de parler toi ! M’énerve-je car il est en train de détourner un sujet sérieux. Ici, c’est la santé de Monsieur Stark dont il est question.

–     Oh pardon ! Se défend Wade, je voulais juste aider !

–     Vous deux, on se concentre. Le temps est compté, ils ont besoin de soins médicaux, je vous rappelle. Nous gronde Captain America d’une voix autoritaire. Peter, tu aides Pepper, d’accord ?

–     Oui, Captain

Je m’exécute car de toute façon je ne peux pas contre argumenter avec quelqu’un comme Steve Rogers. Non seulement c’est un superhéros extraordinaire mais qui plus il a été pendant des années le chef des Avengers, et visiblement aussi, l’amant de Monsieur Stark. Il est… je dois le dire, en tout point supérieur à moi. Et quand quelqu’un de ce genre là nous donne un ordre, il est compliqué de ne pas suivre ses consignes. D’autant plus que je ne vais pas refuser d’aider Pepper, ce serait totalement enfantin. Je me rapproche donc de la rousse et je l’aide à se relever. Si elle marche convenablement, je lui tends le bras pour qu’elle puisse s’accrocher à moi.

Et pendant que je suis occupé à conduire la femme d’affaire jusqu’au QuintJet, j’entends Wade demander à Steve Rogers qui peut-il aider. Celui-ci lui répond d’une voix rude :

–     Prend les affaires.

–     Prend les affaires, prend les affaires ! S’insurge Wade comme s’il lui demande l’impossible.

–     « Il me prend pour cendrillon ! » Dit-il de sa petite voix bizarre.

–     Ce doit être les haillons que je porte, critique-t-il lui-même sa tenue

–     « Ou cette vieille odeur qui émane de toi » Rajoute-t-il.

Je ne peux m’empêcher de sourire en l’écoutant partir dans ses délires de cette façon. Pepper me regarde avec une infinie gentillesse et elle me demande :

–     Tu t’entends bien avec Wade ?

–     On ne peut pas dire qu’on s’entend bien… Mais sans lui je n’aurais pas pu vous retrouver, lui explique-je.

–     Tu es sûr ? Vous aviez l’air proche toute à l’heure… Me questionne-t-elle.

–     Bah il est vrai que c’est quelqu’un de marrant, avoue-je. Il a toujours le mot pour rire… Mais je sais qu’il est dangereux… Et qu’on ne peut pas vraiment lui faire confiance… Il s’est déjà joué de moi…

–     Oui, Tony m’a raconté, précise la milliardaire. Mais j’espère que tu auras retenu la leçon.

–     Oui, oui ! Je… J’ai retenu la leçon, confirme-je. Mais aujourd’hui, s’il n’avait pas été là, je ne sais pas comment j’aurais pu vous aider…

–     Merci d’être venu, me dit-elle reconnaissante. Tony ne te le dira probablement pas, mais il est très heureux que tu sois là. Il t’aime beaucoup Peter, me précise-t-elle.

A ces mots, je sens mon cœur battre la chamade. Après tout, si c’est Mademoiselle Potts qui le dit c’est que ce doit être vrai, car ils sont très proches l’un de l’autre. Mais alors que je jette un coup d’œil à Tony pour vérifier que tout va bien, je le vois discuter avec Captain America et ils sont très proches l’un de l’autre. Pepper semble remarquer le petit temps d’arrêt que j’ai marqué car elle précise :

–     Ils sont incorrigibles tous les deux…

–     Vous pensez qu’ils s’aiment encore ?

–     Je ne sais pas, répond-t-elle avec un sourire qui suggère tout l’inverse.

Pepper est comme moi, elle est persuadée que l’histoire entre Stark et Captain American n’est pas terminée. Elle qui connait si bien Stark… Cela veut surement dire que c’est la vérité.

Natasha m’ouvre le QuintJet, et nous installons tous les deux Pepper sur une banquette. Puis la veuve noire me propose de l’aider à préparer le décollage de l’avion ce que j’accepte. Au bout de quelques minutes ce fut au tour de Captain America et d’Iron Man de rentrer dans le cockpit et alors que Steve Rogers a installé des plaids et oreillers aux deux milliardaires. Je profite qu’il s’éloigne pour venir discuter en tête à tête avec Tony :

–     Je suis tellement heureux de vous revoir Monsieur Stark…Quand j’ai vue…

–     Peter, tu n’aurais pas dû venir… Me coupe-t-il sans que j’aie eu le temps de lui expliquer ce que je peux ressentir.

–     Mais… Je ne pouvais pas vous laisser ! Dis-je en lui expliquant simplement que je ne pouvais pas l’abandonner. J’aurais jamais pu être en paix avec moi-même si j’avais fait ça !

Une drôle d’expression parcourue le visage de Tony qui finit par me lâcher un petit « félicitations » avant de poser sa main sur ma joue tandis qu’un petit sourire illumine son visage. Lorsqu’il pose sa main sur moi, mon cœur s’emballe et mes joues se mirent à brûler. Puis il me demande comment j’ai pour le retrouver. Fier de moi, je lui explique d’une traite :

–     Eh bien, Jessica Jones, une détective privée, m’a aidé et après je suis tombé sur Wade qui m’a conduit à Hammer !

–     Wade ? Pourquoi il t’a conduit à Hammer ?

–     Eh bien, il savait qui avait acheté les informations au Taskmaster, lui réponds-je simplement.

–     Le Taskmaster ? Que vient-il faire là-dedans ? Me questionne Captain America qui arrive avec une trousse de secours dans les mains.

–     Oh oh, fit Deadpool comme s’il risque quelque chose.

–     Monsieur Stark, dis-je en voulant préciser un peu le contexte. Vous vous souvenez de la fois où je suis parti avec Wade affronter le Taskmaster pour récupérer une clé qui avait des informations sur vous ? A cette question, le milliardaire hoche de la tête ce qui m’incite à continuer mon récit. Et bah Jessica Jones m’a dit qu’en fait il avait eu le temps de les télécharger avant, et ensuite Hammer les a achetés ! Et il s’est servi de ça pour vous piéger !

Mais quand je termine mon explication, Tony semble furieux. Il se tourne vers Wade avant de lui hurler :

–     Tout est de ta faute ? Dit-il la voix tremblante de colère.

–     Je ne dirais pas tout… Se défend Wade sans grande conviction

–     « Théoriquement, oui, tout est de TA faute puisque tu as vendu cette clé. Et sans elle, il n’aurait pas eu les informations nécessaires au kidnapping » Ajoute-t-il de sa petite voix aiguë.

–     Boucle-là ! Hurle le mercenaire visiblement embêté par ses propres paroles. Mais je vous signale que si je n’avais pas été là, nous n’aurions pas été là, pardon, mais vous seriez mort ! Rajoute-t-il provocant.

–     Sauf que si tu n’avais pas été là, Pepper et moi, on n’aurait jamais été kidnappé ! S’emporte l’ingénieur.

–     Bien sûr que si ! Si on ne me l’avait pas demandé à moi, ils l’auraient demandé à quelqu’un d’autre et le résultat aurait été le même ! Ne pensez pas que vous êtes intouchable Stark, parce que c’est faux ! Tant que vous serez Iron Man, vous aurez des ennemis dans votre vie ! Argumente Wade.

–     Mais Wade est venu m’aider ! Dis-je en prenant le parti de Wade, s’il n’avait pas été là, Hammer ne m’aurait jamais donné votre position et je n’aurais pas pu voler le jet !

Je suis conscient que c’est de la faute de Wade à l’origine s’il a pu être kidnappé car c’est lui qui a récupéré ces informations. Mais il ne faut pas oublier que c’est Wade qui m’a permis de retrouver Hammer. Et c’est lui également qui a suggéré l’idée de voler le jet pour qu’on puisse se rendre jusqu’en Chine. C’est lui aussi qui nous a permis de nous poser incognito dans la base et d’avoir l’avantage de la surprise. Seulement, mes arguments semblent passer au-dessus de la tête de Monsieur Stark qui est toujours aussi énervé.

–     On n’en n’aurait pas eu besoin de son aide ! On a été torturé par ta faute, et je suis sûr que tu n’éprouves même pas de remords ! Dit-il en se tournant à nouveau vers le mercenaire

–     J’y suis pour rien dans ce qui est arrivé, le provoque Wade avec un air supérieur et désinvolte.

–     Tu ne manques pas de culot, s’emporte à son tour Captain Amercia.

–     Il devrait descendre, propose Sam, après tout, on n’a pas encore décollé.

–     Oui, il devrait, confirme Stark en se redressant.

–     Et c’est toi qui vas me faire descendre ? Répond Wade sur un ton menaçant en se rapprochant du génie.

–     « Mais quelle connerie ! Ajoute-t-il de sa petite voix aiguë. On lui sauve la vie, et ce connard veut nous foutre dehors ! »

–     On n’est pas obligé de le virer d’ici, après tout, il est venu nous aider ! Dis-je en tentant maladroitement de le défendre.

–     Si tu fous à nouveau les pieds dans la tour des Avengers, je te jure que je t’enferme six pieds sous terre et tu n’en sortiras jamais ! Le menace Tony en m’ignorant totalement. L’éternité te semblera longue ! Ce fut au tour du génie de se rapprocher du mercenaire.

–     Si jamais tu fais ça, assure-toi que je ne sorte pas parce que je te jure que sinon… Réplique Wade sur un ton sombre

Choqué par ce la réaction de Wade, je m’interpose entre les deux. Furieux, ce fut à mon tour de m’énerver :

–     Wade !! Tu en as déjà assez fait, non ? Pourquoi tu te comportes comme ça ? N’oublie pas qu’on juge quelqu’un sur ce qu’il fait ! Alors ne fait pas n’importe quoi ! Tente-je de le raisonner.

–     Tu as de la chance que Spiderman soit là, réplique-t-il furieux avant de me regarder et dire sur un ton froid : Je descends…

Wade récupère ses affaires avant de retourner dans le jet de Hammer furieux de ce qui vient de se passer. Stark quant à lui s’est laissé retomber, épuisé, sur la banquette avant de me dire sur un ton autoritaire :

–     Ne le côtoie plus jamais, suis-je claire ?

–     Très claire Monsieur Stark… Approuve-je un peu honteux avant de tenter de me justifier : Mais là, il pouvait m’aider à vous retrouver…

–     Et il aurait pu te mettre en danger, tu ne peux pas compter sur lui et tu ne peux pas savoir s’il vient avec de bonnes intentions. Il aurait très bien pu vouloir nous retrouver pour nous livrer ailleurs ou pire nous exécuter lui-même, alors, ne te laisse pas berner par ce type, d’accord ?

–     Oui…

Il a raison. Wade s’est déjà joué de moi, et comme un idiot, j’ai encore accepté qu’il vienne m’aider. Après tout, il a été capable de me mentir sur des sujets aussi sensibles que la mort de sa femme juste pour que je l’aide à récupérer des informations cruciales sur les Avengers pour gagner de l’argent. Des informations qui a aidé des criminels à pouvoir s’en prendre à Monsieur Stark et à ses proches… Et moi, je lui ai encore fait confiance aveuglément alors qu’il aurait pu nous la mettre à l’envers… Encore une fois, j’ai été naïf…

Quant à Monsieur Stark, il partit avec Captain America derrière un rideau afin qu’il puisse soigner ses blessures à l’abri des regards indiscrets. C’est à ce moment-là que Wade me demande si je peux l’aider à descendre ses affaires. Ce que je refuse préférant ne pas causer d’autres soucis à Monsieur Stark.

Une fois que Wade eut débarquer, Natasha fait décoller l’appareil pendant que Steve Rogers s’occupe des blessures de l’ingénieur. Pendant le décollage, je me suis installé sur l’un des sièges à côté du cockpit et je regarde les armes rangées dans les containers en songeant aux dangers que les Avengers, ou plutôt le Nomad, ont pu affronter avec celles-ci. Ont-elles servi contre Ultron ? Ou contre le Serpent de Midgard[1] ? Ou même plus régulièrement contre Loki le Dieu de la Malice ? Des dangers qu’ils ont affrontés unis, et lorsque je jette un coup d’œil à Steve Rogers qui installe des plaids et des oreillers à Stark pour qu’il soit confortablement installé, ce lien qu’ils ont noués durant ces batailles, reste visiblement indélébile. Une fois bien installé, Steve Rogers vient s’installer à mes côtés. Et c’est d’une voix calme qu’il me déclare :

–     Vous avez fait du bon travail, Spiderman.

Surpris par ce compliment, je lâche un petit merci. Même si je sais que je ne le mérite pas vraiment. Je n’ai pas fait grand-chose moi-même, et surtout, j’ai amené Wade… Ce qui a grandement déçu Mr Stark. C’est pourquoi, je ne peux m’empêcher de rajouter :

–     Mais je n’aurais pas dû ramener Deadpool…

–     Il nous a été d’une aide précieuse, me contredit Captain America, Même si Tony ne peut pas l’admettre.

–     Sûrement… Dis-je avant de demander hésitant : Vous pensez qu’on aurait réussi sans lui ?

–     Peut-être, on ne le saura jamais. Avance prudemment le soldat puis il précise : Cependant, Tony a raison sur une chose : tu ne devrais pas trainer avec lui.

–     En fait, je dirais que c’est plutôt lui qui me suit partout qu’autre chose… On n’est pas vraiment ami… Mais il a tout de même résisté au sort de contrôle mental du Mandarin juste pour moi… Ajoute-je tout de même conscient de ce qu’il a fait pour moi : Donc je suppose qu’il n’est pas aussi mauvais que ça…

–     Ça n’en fait pas quelqu’un de gentil pour autant, me rappelle Steve Rogers sur son ton autoritaire.

–     Peut-être, mais je ne juge pas quelqu’un sur les erreurs qu’il a fait dans le passé, je pense qu’on devrait se concentrer sur ce que fait la personne dans le présent, précise-je en sachant que je ferais mouche aux vues du passé entre Captain America et Iron Man.

–     Oui, enfin, le passé à tout de même son importance, dit-il intransigeant.

Lorsqu’il me dit ça, je ne peux m’empêcher de penser à mon Oncle Ben. Après tout, il est mort par ma faute… Et j’espère que l’erreur que j’ai fait ce soir-là… n’est pas ce qui me définit…

–     C’est sûr, mais ça ne nous définit pas entièrement… Enfin, j’espère… Dis-je en tentant de contenir mon émotion.

–     Tout le monde peut faire des erreurs, approuve-t-il soudainement plus compatissant tout en jetant un coup d’œil à l’ingénieur endormi. On a tous fait des choses que l’on regrette. Et il est vrai que le passé ne définit pas entièrement quelqu’un. Seulement, le problème c’est que je ne suis pas sûr que Deadpool puisse changer car il y a une différence entre commettre une erreur une fois, et la répéter des milliers de fois.

–     Tout est possible, intervient soudainement Natasha, tout le monde change Steve. J’ai changé et toi aussi…

A ces mots, Captain America se contente de soupirer. Mais la belle blonde ne s’arrête pas là et rajouta :

–     Je sais que tu ne l’aimes pas Steve, et je peux le comprendre. Mais même si Wade a les mains couvertes de sang, ce n’est pas quelqu’un de mauvais.

Peut-être que Natasha a raison. Peut-être que Wade n’est pas aussi mauvais que ce que peut penser Tony et que j’ai une chance de le faire changer. Mais, peut-être qu’ils ont raison… Mais ça, seul l’avenir nous le dira. Et je pense qu’on peut donner une seconde chance aux personnes. Elles peuvent changer. Après tout, si quelqu’un de bien peut basculer dans le mal… Une personne mal peut revenir dans le bien, non ? Après, ça dépend des crimes aussi… Passé un certain seuil, je pense qu’il n’y a pas de retour possible. Malgré tout… Si je ne tue pas c’est parce que je suis persuadé qu’on peut changer les choses. A mon sens, rien n’est immuable.

           Puis la discussion semble se terminer d’elle-même et le silence pris place dans le jet. L’ingénieur et la PDG de Stark industrie se sont endormis tandis que Natasha pilote le jet avec Captain America et Sam Wilson à ses côtés. Quant à moi, je décide de les laisser tranquille et de regagner une banquette arrière. Je m’installe aussi confortablement que possible afin de dormir un peu le temps du retour, car nous sommes encore à quelques heures de New York. Et il me faudra être en forme lorsque nous allons arriver pour prendre soin de Monsieur Stark.


           Alors que je suis en train de dormir profondément, je sens le jet ralentir et entamer la procédure d’atterrissage. Ouvrant les yeux péniblement, je tourne tout de suite la tête vers l’ingénieur. Et celui-ci est déjà aux côtés de Captain America, à mon plus grand regret, qui l’aide à se relever pour descendre. Et cette fois-ci je n’ai même pas le luxe d’aider Pepper Potts, car ce fut Sam qui accouru à son chevet pour l’aider à son tour. De ce fait, je me contente de les accompagner jusqu’au médecin. Or, sur le chemin, je vois Monsieur Stark qui ralenti volontairement pour discuter seul avec Steve Rogers. Décidant de les laisser seul, j’avance jusqu’au docteur Cho qui attend avec impatience l’arrivée des blessés. Lorsque j’arrive jusqu’à elle, elle me demanda si j’ai été blessé durant l’intervention. Possédant un facteur auto-guérisseur, je déclare que « non » afin qu’elle s’occupe de ceux qui en ont vraiment besoin.

           Une fois qu’elle eut pris en charge les deux blessés, l’équipe du Nomad grimpe rapidement dans le jet avant de filer aussi loin que possible de la base des Avengers. Après tout, ce sont encore des criminels. Pour ma part, je reste à la base afin de connaître l’état de santé de Tony. Je ne peux pas partir tant que je ne saurais pas s’il va bien et si ses jours sont réellement hors de danger. Et alors que j’attend devant la porte, Happy me rejoint et vient s’installer à mes côtés.

–     Bonjour Peter, dit-il de sa voix essoufflée.

–     Bonjour Happy…

–     Ils vont bien ? Dit-il en me coupant dans ma phrase.

–     Heu… je ne sais pas…Ça fait une heure qu’ils sont arrivés et ils ne sont pas sortis encore.

–     Et on ne peut pas rentrer ? Me questionne-t-il.

–     Je ne pense pas, avoue-je n’ayant pas eu l’envie de les déranger pendant les soins.

–     Je vais voir, dit-il autoritaire.

Happy rentre alors dans le laboratoire et je décide de lui emboiter le pas. Lorsque nous entrons, Tony et Pepper sont installés dans un lit avec une perfusion au bras. Happy s’enquit immédiatement de l’état de santé de ses deux amis et il fut tout de suite rassuré par le docteur Cho. Même s’ils ont diverses ecchymoses et blessures, ce qui est le plus inquiétant c’est l’anémie de Monsieur Stark, et leurs états de malnutrition et de déshydratation.

Je profite d’être ici pour me rendre au chevet de Monsieur Stark :

–     Vous allez bien ? Demande-je inquiet

–     Oui, ne t’inquiète pas, répond-t-il d’une voix exténuée, tu devrais rentrer, tu sais. Ta tante va se faire un sang d’encre…

–     Oui je sais, mais… Je devais savoir si vous alliez bien

–     Tu sais Peter, j’en ai déjà vue des pires, tu sais, dit-il avec un petit sourire rassurant

–     C’est pas très rassurant ça, Monsieur Stark !

–     Tu sais Peter, être un héros n’a rien d’une sinécure… J’espère qu’il ne t’arrivera jamais rien…

–     Vous inquiétez pas pour moi, vous devriez plutôt vous inquiétez pour vous-même

–     Je pense assez à moi comme ça, dit-il sur une pointe d’humour.

–     Vous ne devriez pas dire ça, vous ne me semblez pas assez égoïste

–     Tu as pris un coup sur la tête ? Réplique-t-il directement. Je dois probablement être la personne la plus égoïste que tu connaisses…

–     Je ne vous trouve pas du tout égoïste. Vous pensez aux autres plus qu’à vous, vous êtes généreux. La preuve, vous avez créé une bourse pour des étudiants et puis… Vous m’avez pris sous votre aile, vous m’avez offert un costume…

L’expression de Stark trahit sa surprise face à mon discours. Visiblement, il a plus l’habitude qu’on le traite d’égoïste que d’altruiste. Pourtant, il est loin de ne penser qu’à lui. Il donne tout ce qu’il peut, pour soutenir les autres, et aider le monde à mieux se porter. Et surtout, il pense plus aux autres qu’à lui. Seulement, ça ne se voit pas souvent, car il a l’air d’imposer ses choix sans prendre en considération ce que veulent les autres. Or, il fait ce qu’il pense le mieux pour eux. Ça je l’ai appris à mes dépends lorsqu’il m’a retiré mon costume. Même si j’ai trouvé ça injuste et égoïste sur le moment, j’ai compris qu’en réalité il s’inquiète simplement pour moi. Après c’est sûr qu’il est maladroit, mais pas égoïste.

–     Happy, me coupe-t-il dans mes réflexions, tu peux ramener le petit ? Il a dû se prendre un vilain coup sur la tête

–     Mais je vais bien, proteste-je

–     Je vais le ramener, acquiesce le bras droit de Stark

–     Mais…

–     Va te reposer, Petit, me demande Stark, de toute façon nous on va dormir

–     D’accord, finis-je par accepter conscient qu’ils ont besoin de se reposer et qu’ils ne le feront pas devant moi.

Et c’est en compagnie de Happy que je regagne mon quartier du Queen’s.


Plusieurs semaines se sont écoulées depuis le sauvetage de Monsieur Stark et je n’ai pas eu l’occasion d’aller le retrouver. Fatigué, il est resté aliter quelques jours avant d’apparaitre dans la presse et de prendre la défense du Nomad. Arguant que c’est grâce à lui qu’il est toujours en vie et que les Avengers actuels ne sont pas capables de faire face à une menace telle que le mandarin sans eux. Après avoir milité dans la presse durant plusieurs jours, des pourparlers ont été ouvert pour que Captain America et son équipe puisse faire son grand retour. Et visiblement les débats sont houleux.

Puis un jour, alors que je sors de cours, une magnifique voiture rouge est garée juste devant le lycée. Et ce fut Happy qui sort pour m’accueillir et me demande expressément de monter dans le véhicule. Intimidé par les regards que suscite sa présence, je m’exécute aussi rapidement que possible. Lorsque je grimpe dans la voiture, je vois Stark qui m’attend et qui m’accueil avec un grand sourire. Après une accolade, je le détaille de la tête aux pieds. Il a repris des couleurs depuis la dernière fois que je l’ai vue et il semble avoir repris un peu de poids. Ses cheveux et sa barbe sont, à nouveau, bien taillés et il a enfilé l’un de ses plus beaux costumes. Et malgré qu’on se situe à l’arrière du véhicule qui a des vitres teintées, il porte des lunettes de soleil ultra stylée. Mais, il semble aussi me détailler de la tête au pied puisqu’il me déclare :

–     J’ai amené de quoi te changer.

–     Un nouveau costume ? Demande-je plein d’entrain.

–     Oui, mais un costume pour Peter Parker, et pas Spiderman, me corrige-t-il.

–     Comment ça ? Le questionne-je surpris par ce qu’il vient de me dire.

–     Écoute, j’ai rendez-vous au Sénat, tu m’accompagnes ?

–     Quoi ? Quand ? Demande-je surpris.

–     Il y a une heure, répond Happy visiblement énervé.

–     Ils savent très bien que je serais en retard, précise Tony d’un air désinvolte.

–     Mais Monsieur Stark… Je ne peux pas vous accompagner !

–     Ça peut être formateur pour toi, Peter…

–     Formateur ? Demande-je.

–     Oui.

–     Mais vous allez me présenter comment ?

–     Tu es un étudiant à Stark industrie, me rappelle Happy.

–     Oui, et personne ne te demanderas qui tu es, précise l’ingénieur, au pire tu es journaliste, non ?

–     Heu ben, d’accord alors, dis-je en sachant très bien que de toute façon je n’ai pas trop le choix et l’excuse du journaliste est plutôt crédible

Je n’en reviens pas, je vais au Sénat ? En compagnie de Monsieur Stark qui plus est. Mais toute cette histoire m’intrigue tout de même, car je ne comprends pas pourquoi il m’invite moi plutôt que James Rhodes par exemple.

–     Pourquoi moi ? Demande-je spontanément comme si mes mots vont plus vite que mes pensées.

–     Pour être honnête, me répond Monsieur Stark, je t’invite aussi en tant que Spiderman

–     Ah ? Me contente-je de réagir sans comprendre en quoi je suis plus intéressant que Rhodes.

–     Tu as le droit de refuser Peter, ça risque de compromettre ton identité secrète, m’avoue-t-il.

–     Comment ça ?

–     Tu sais qu’avec les accords de Sokovie je n’ai pas le droit d’utiliser l’armure d’Iron Man comme ça me chante, pas vrai ? Je me contente de hocher la tête face à son affirmation ce qui l’encourage à continuer : Je n’ai donc pas le droit de l’amener au Sénat. Ce serait considéré comme un affront… et ça ne servirait pas notre cause…

–     Mais pourquoi vous voulez l’amener ? C’est pas comme si vous risquiez votre vie là-bas, si ? Demande-je perdu, car il ne me semble pas que le Sénat soit l’endroit le plus dangereux sur terre

–     Justement, je ne suis même pas sûr de pouvoir atteindre le Sénat, m’explique-t-il avec un calme impressionnant.

–     QUOI ? Hurle-je choqué par ce que je viens d’entendre.

–     Calme-toi, je ne suis pas encore mort à ce que je sache. Si je ne m’abuse, il y a un contrat sur ma tête en ce moment.

–     Comment vous le savez ?

–     Ton cher ami Wade est venu me le dire, on lui aurait proposer une somme assez intéressante pour qu’il y réfléchisse selon ses dires.

–     QUOI ? Répète-je incrédule

–     Ça t’étonne ? On parle de Deadpool, tu sais ?

–     Mais on va essayer de vous tuer ? Encore ?

–     C’est l’histoire de ma vie… Soupire Stark, mais le contrat spécifiait que je ne dois pas arriver vivant au Sénat. Ceux qui l’ont contracté ne veulent pas d’une réunification des Avengers, et ça ce n’est pas très bon…

–     Mais pourquoi moi ? Dis-je réalisant que je ne serais pas à la hauteur.

Si quelqu’un essaye de tuer Monsieur Stark pourquoi ne fait-il pas appel à quelqu’un de puissant ? Comme je ne sais pas moi… War Machine ? Nick Fury ? N’importe qui d’autres que moi ! C’est trop de pression… Si j’échoue… Il risque de…

–     Te met pas trop la pression, petit, intervient Happy. Je serais là aussi

–     Et Rhoddy sans compter Fury qui sécurise le périmètre.

–     Alors pourquoi moi ?

–     Ta tante m’a parlé d’une petite antenne ? Dit-il avec un petit sourire ironique.

–     Ne l’appelez pas comme ça je vous en supplie… Dis-je honteux

–     Tu préfères quoi ? Ton sixième sens ? Ou pourquoi pas, ton spider-sens ? Propose-t-il le sourire aux lèvres.

–     Je préfère Spider-sens à petite antenne, confirme-je.

–     Bien, dans tous les cas, ton Spider-sens peut être…un bouclier… intéressant… Dit-il comme s’il cherche ses mots.

Toutefois, je ne peux m’empêcher de voir le petit sourire qui s’est dessiné sur ses lèvres lorsqu’il prononce le mot bouclier. Je ne peux m’empêcher de deviner la raison : Captain America… C’est fou, il semble encore… Accro…

–     Mais, si tu réagis, tu risques de griller ta couverture, me prévient Stark

–     Je préfère perdre ma couverture plutôt que de vous perdre vous ! Dis-je encore une fois un peu trop spontanément

–     Tu es mignon… maintenant si tu veux être un bon garçon, tu vas te changer ? Dit-il en me tendant le costume

–     Où ça ?

–     Dans la voiture, on n’a pas le temps de s’arrêter, dit-il l’air désinvolte

–     Pardon ? Je ne vais pas me changer devant vous !

–     Et pourquoi pas ? Me demande-t-il le plus sérieusement du monde

–     Bah je… Bafouille-je

Il n’est pas sérieux ? Je ne vais tout de même pas me mettre torse nu devant lui ? Et s’il me trouve moche… Et s’il me fait une remarque ? Ce serait pire que tout !

–     Vous pouvez pas m’arrêtez sur le côté ?

–     Non, on ne va pas faire ça. Change-toi, Peter, me dit-il sur un ton soudainement autoritaire.

–     Mais Monsieur Stark…

–     Quoi ? Tu n’as pas à avoir honte Peter, et puis je t’ai déjà vue en caleçon, non ?

–     Oui et bah c’était déjà bien assez humiliant comme ça… Réponds-je en me souvenant de la fois où il m’a retiré mon costume et que j’ai fini en caleçon devant Monsieur Stark.

–     Aller, Peter, me force pas à te déshabiller ! Insiste Stark

Finalement, c’est en rougissant que j’accepte de me changer tout en essayant au mieux de me dissimuler. Et alors que je suis en train de me déshabiller, ce que je redoute arrive : Monsieur Stark me fait une remarque :

–     Tu es musclé, dis-moi !

–     Heu… Vous regardez ! Dis-je accusateur

–     Je te pensais plus maigrichon, dit-il pensif en ignorant totalement ma plainte.

–     Oui, je vous l’ai déjà dit, je ne suis plus un enfant…

–     Tu me le dis, mais tu resteras toujours un enfant pour moi mon petit Peter, dit-il en m’ébouriffant les cheveux.

Je soupire de désespoir à cette phrase, mais je pense que cela échappe à Monsieur Stark qui est trop occupé à se moquer de moi. Un enfant ? Je crois qu’il me verra toujours comme ça… Même après lui avoir sauvé la vie… Je reste un enfant à ses yeux… Peut-être qu’aujourd’hui, je pourrais lui prouver que je suis plus qu’un simple gamin dont il a la charge ? Je l’espère…

La voiture de Happy se gare devant le Sénat dans lequel nous allons nous trouver. Nous n’avons que quelques mètres à faire avant d’être en sécurité dans l’enceinte du bâtiment et, visiblement pour le moment, il n’y a personne qui s’en est pris à Tony durant le trajet. Avant que je descende, Stark m’attrape la main et me glisse une montre au poignet.

–     Ton nouveau costume, il est mieux que l’ancien, dit-il sur un ton proche de celui qu’il utilise lorsqu’il tente de s’excuser

–     Merci, réponds-je surpris par cette attitude

Puis Monsieur Stark sort du véhicule avant de se diriger vers les marches qui permettait d’entrer dans le bâtiment public. Et alors qu’on est au milieu des marches, ma petite antenne… Je veux dire mon Spider-sens vibre intensément. Je bondis sur Tony tandis que je vois passer à quelques centimètres de moi une balle à tête creuse. Nous sommes projetés dans les marches et je me retrouve au-dessus de Tony. Tête à tête, il me demande l’air inquiet :

–     Tu n’as rien ? Peter, tu vas bien ?

–     Non, mais restez couché, Monsieur Stark !

Une lourde armure grise vient se poser devant nous et nous demande :

–     Tony ça va ? Et toi petit, tu n’es pas blessé ?

–     Non, j’ai rien, et je crois pas qu’il soit blessé, dit-il en se redressant et en me regardant de la tête aux pieds.

–     Monsieur Stark vous devriez vous inquiétez plus pour vous-même je pense, l’avertis-je tandis que mon Spider-sens résonne à nouveau. Après tout, c’est après vous qu’ils en ont !

J’attrape Stark et je nous dissimule derrière l’armure de Rhodes qui ne tarde pas à nous prendre dans ses bras pour nous conduire en sécurité. Lorsqu’il nous pose, je vois du sang sur ma main. Étant sûr de ne pas être blessé, je demande à Tony :

–     Vous êtes blessés ?!

–     Juste une égratignure, dit-il en désignant son bras qui a dû être effleuré par la deuxième balle. Et met ton costume Peter, personne ne peut te voir ici…

–     Oui, vous avez raison.

J’appuis sur la montre et un costume me recouvre le corps en quelques secondes seulement. Après une rapide mise au point, Karen me salue de son éternelle voix douce :

–     Bonjour Peter, il me semble que vous êtes dans la panade.

–     Bonjour Karen, et oui c’est le moins que l’on puisse dire…

–     Il dit bonjour à l’ordinateur ? S’étonne Rhodes

–     Il a dix ans, se contente de répondre Tony avec un petit sourire amusé peint sur ses lèvres.

–     Réflexe, réponds-je comme si je m’excusais.

–     C’est pas tout, mais on a une diva à protéger, plaisante Rhodes.

–     Très drôle l’estropié, lui réplique Stark.

–     Et après tu te demandes pourquoi tu n’as aucun ami ?

–     Étrangement, j’en ai, lui dit Stark avec un grand sourire tout en tapotant l’épaule métallique.

Et alors qu’ils sont en train de plaisanter, une énorme secousse fait trembler le bâtiment sur lequel on se trouve. Je me penche pour regarder d’où cela provient, et j’aperçois au pied de l’immeuble le Rhino qui fonce littéralement tête baissée contre le mur. Une seconde secousse se fait sentir quelques secondes plus tard. Stark me demande alors d’aller arrêter le Rhino, tandis que Rhodes va se charger du tireur. Cela me fait plaisir que Tony me charge d’une tâche aussi importante que celle d’arrêter le Rhino. Même si, en réalité, je l’ai déjà arrêté par le passé, le fait qu’il m’en reconnaisse capable me fait plaisir.

J’accroche une toile à l’immeuble avant de me balancer jusqu’à Aleksei Sytsevich qui continue de se heurter à l’immeuble. Et alors que je suis en train de l’arrêter, j’entends à nouveau un coup de feu retentir au loin. Et malheureusement, le Rhino profite de ce moment d’inattention pour me frapper de plein fouet ce qui me propulse sur le côté. Et alors que je tente de me relever, celui-ci commence à me charger. Mais je dois avoir une côte de fêlée, puisque je peine à me relever. Sachant que je ne parviendrais pas à esquiver, je mets mes bras devant moi pour me protéger. Heureusement pour moi, cette précaution ne sert pas puisque le Rhino se heurte à Vision. Il s’est placé juste devant moi pour me protéger et il ne lui faut que quelques minutes pour venir à bout du vilain. Quant à moi, j’ai réussi à me redresser et je l’ai rejoint sur le terrain. Il me salue de son éternelle voix neutre et apaisante avant de me suggérer de rejoindre Stark pendant qu’il va aider War Machine face à Hitman. Je m’exécute en regrettant toutefois de ne pas avoir pu briller durant ce combat. Mais je dois avouer que j’ai tendance à sous-estimer Aleksei en raison de son QI extrêmement faible. Seulement, j’ai tendance à oublier que même s’il est très stupide, il est aussi très fort qu’un seul coup de sa part suffit à m’envoyer au tapis. Et puis je dois dire que ma principale source de déconcentration se trouve à quelques mètres de moi et est la cible d’un tireur professionnel.


           Lorsque j’arrive à la hauteur de Tony celui se précipite à mes côtés en me demandant comment je me porte. Il demande immédiatement à J.A.R.V.I.S de me faire un check-up complet. Lorsque le verdict tombe, à savoir trois côtes cassées, il me dit d’une voix remplie de culpabilité :

–     Je suis désolé Peter…Tu n’aurais pas dû être blessé…

–     Ne vous excusez pas Tony, vous n’y êtes pour rien ! Dis-je ne voulant pas qu’il s’en veuille pour mon incompétence

Et alors qu’il s’apprête à dire quelque chose, mon Spider-Sens vibre d’une intensité que je n’ai, jusqu’alors, jamais ressentie. J’attrape Tony pour qu’on se jette par terre tous les deux. Lorsque je me redresse, je peux encore sentir mon Spider-Sens s’affoler. Je demande rapidement à Karen de me trouver l’origine du tireur tandis que Tony murmure :

–     Mais qu’est-ce que c’est…que cette connerie…

–     Un autre tireur embusqué, lui explique-je

–     Mais ils n’ont pas arrêté Hitman ? Demande Tony

–     Ils sont dessus je crois, dis-je à l’ingénieur tandis que Karen me donne la localisation de l’ennemi. Je l’ai trouvé

–     Qui est-ce ?

–     Bullseye, me précise Karen avant que je m’empresse de le répéter au milliardaire

A ce nom, ses yeux s’écarquillerent et alors que je me redresse pour aller combattre, il me retient par le bras avant de m’inciter à me cacher derrière les rebords du toit.

–     Reste ici ! C’est hors de question que tu ailles l’affronter ! Tu n’es pas de niveau, Peter ! Dit-il alors qu’un nouveau coup de feu résonne. Sans doute a-t-il tenté de me tuer à peine sorti suis-je sorti de ma cachette.

–     Pardon ?

–     Tu ne peux pas y aller ! Ce type, il est trop fort pour toi ! Il est du niveau de Captain America. Et merde ! Jure-t-il visiblement contrarié, il ne devrait pas être là celui-là…

–     Mais je ne peux pas le laisser vous faire du mal !

–     Peter reste ici, je m’en occupe, d’accord ?

–     Mais vous ne pouvez pas, vous n’avez pas d’armure !

–     J.A.R.V.I.S va m’en envoyer une…Fait chier, jure-t-il à nouveau

–     Mais vous n’avez pas le droit, vous l’avez dit vous même

–     On ne va pas se laisser tuer pour faire plaisir au gouvernement non plus

–     Mais je peux m’en charger ! Tente-je de lui expliquer

–     Tu n’es même pas capable de vaincre le Rhino, Peter, me dit-il soudainement agressif, tu seras incapable de le battre, soyons sérieux.

–     J’ai été déconcentré !

–     Sauf qu’avec Bullseye, tu n’auras pas de seconde chance…

Vexé qu’il me sous-estime encore, et inquiet à l’idée qu’il puisse risquer sa vie, je décide de l’entoiler sur le rebord du toit. Puis, je saute dans le vide en direction du tireur d’élite qui tente en vain de me tirer dessus. Cette fois-ci, je ne me laisserais pas déconcentrer, c’est hors de question. Je ferais mes preuves.

Arrivé à son niveau, je lui porte un violent coup de poing au visage. Mais, c’est en quelques secondes seulement qu’il se redresse et qu’il commence à m’attaquer avec divers projectiles. Et je dois dire qu’il est particulièrement habile puisque même avec mon Spider-Sens je peine à tout esquiver. Aux vues de ses capacités, de sa rapidité et de son entrainement, je suis soulagé lorsque Rhodes et Vision se joignent à moi pour l’arrêter. Et ce fut seulement lorsque nous sommes trois que nous parvenons à l’arrêter. Enfin. Une fois attaché au sol, celui-ci se met à rire comme un forcené. War Machine, visiblement furieux qu’on s’en prenne à son ami, lui demande avec autorité :

–     Qui t’envoi ?

–     Tu sais qui m’envoi… Se contente-t-il de répondre

–     Si je le savais, je ne te poserais pas la question ! Réplique-t-il furieux

–     Quand on passe un contrat, il faut s’attendre à ce qu’il ait du monde qui le saisisse. Répond Bullseye avec provocation

–     Si tu es au courant du commanditaire… Tu saurais que tu ne risques pas d’être payé

–     Si vous le dites…

–     Qui est le commanditaire ? Demande-je perdu dans cette conversation

Ma question fait rire aux éclats le tueur à gage. Il jete un regard aux Avengers avant de dire :

–     De toute façon, j’avais des comptes à régler avec Stark. Lui et le démon… Ce sont les seules cibles que j’ai loupées, et ça… Je ne le tolère pas…

–     Eh bien, on dirait que tu vas pouvoir retenter ta chance, lui dit War Machine sur un ton las, ce n’est pas aujourd’hui que tu vas réussir ce que tu es venu faire.

–     Si l’araignée n’avait pas été là…

–     Mais je suis là, réponds-je sûr de moi.

–     Ce ne sera pas toujours le cas…

–     Qui t’as embauché ? Demande-je en voulant savoir qui veut s’en prendre à nouveau à Monsieur Stark

–     Pas la peine de répondre, ils le savent déjà… Dit-il en entrant à nouveau dans un fou rire.

Mais avant que j’aie eu le temps de questionner qui que ce soit sur ce qu’il vient de dire, Tony fait son apparition sur le toit. Étonné, je lui demande comment il a réussi à se défaire de mes liens.

–     Je te signale que j’ai appris à les créer, donc, je sais les dissoudre. Puis il tourne la tête vers le tueur avant de lui dire d’une voix froide : Bullseye… Tu vas retourner un petit moment à l’ombre…

–     Oh Stark, peux-tu vraiment me dire que j’ai mal agit ? Ou j’ai fait exactement ce que tu voulais ?

–     Je n’ai jamais voulu que tu sois là, se contente-t-il de répondre avant de dire à voix haute : Fury ? Vient chercher Bullseye sur le toit, il t’attend.

–     J’attends ma paye maintenant, dit-il provoquant

–     Félicitations, tu as gagné un magnifique séjour all inclusive pour plusieurs années, ça ne te suffit pas ? Le raille Tony

–     Croyez-moi, ce sera plutôt quelques mois et encore… Répond le mercenaire sûr de lui

–     C’est ce qu’on verra. Je veillerais personnellement à ce que vous ne sortiez pas de là.

–     Rassure-toi, Stark. Tes promesses ne valaient rien hier, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Hein, Spiderman ? Tu n’es pas d’accord avec moi ?

–     Ça suffit, le coupe War Machine en le bousculant sur le côté

–     Moi ? Qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ? Demande-je

–     Tu avais pourtant la réputation d’être intelligent. A ton avis, à qui profite cette attaque ? Hein ?

–     Ferme là, on t’amène en prison, continue Rhodes tout en le violentant

Avant qu’il ait eu le temps de dire quelque chose, Tony me pousse sur le côté avant de me dire qu’on doit y aller et que je dois retourner me changer. Mais je ne peux m’empêcher de réfléchir à tout ce que je viens d’entendre. Et… Honnêtement, pas besoin d’être très intelligent pour comprendre que…Stark a organisé cette agression mais n’a pas prévu la présence de Bullseye… Mais pourquoi ? Et pourquoi ne m’a-t-il rien dit ? Et pourquoi a-t-il prévu cette attaque ? Cela n’a aucun sens.

Si dans un premier temps, je le suis silencieusement jusque dans la salle où il veut que je me change, je fini par lui demander :

–     Pourquoi vous avez fait ça ?

–     Fait quoi ? Réplique-t-il alors qu’il sait pertinemment où je veux en venir.

–     Mettre un contrat sur votre propre tête, précise-je n’ayant aucune envie de tourner autour du pot.

–     Je n’ai pas…Commence-t-il

–     Ne me mentez pas, l’avertis-je, vous l’avez déjà assez fait pour aujourd’hui…

–     Peter, dit-il résigné, c’était…

–     Quoi ? L’encourage-je pour couper le silence qui est en train de s’installer

–     Les députés ne sont pas prêts à renoncer aux accords de Sokovie. S’ils pensent qu’on n’est pas capable de se protéger, et par extension de les protéger…

–     Vous n’avez quand même pas prévu un attentat contre eux ? Demande-je choqué

–     Non ! S’en défendit immédiatement Stark. Moi je sais me protéger, mais je ne vais pas mêler des civils à ça !

–     Vous savez vous protéger ? Vous étiez vulnérable ce soir ! Proteste-je

–     C’était l’idée Peter… L’idée était qu’ils voient qu’on n’était pas capable de maitriser facilement des ennemis…

–     Pourtant on n’a pas eu de mal à l’arrêter.

–     Avec l’aide de Spiderman, dit-il en détournant le regard comme s’il avoue une bêtise

Et c’est à ce moment-là que je réalise que lorsqu’il est venu me demander mon aide en voiture, il savait très bien ce qui allait se passer. Il savait que j’aurais à affronter le Rhino pendant que Rhodes et Vision s’occupaient de Hitman. Il avait volontairement prévu d’être sans défense… Si c’était déjà particulièrement dangereux avec ces deux criminels, cela est devenu presque mortel avec la présence de Bullseye. Une idée qui s’est avérée aussi stupide qu’elle en avait l’air au final.

–     Vous vous rendez compte que vous avez risqué ma vie, en plus de la vôtre ? Et dans quel but ?

–     Réunifier les Avengers…

–     Pour Captain America oui ! Crache-je avec amertume

–     Non, ça n’a rien à voir avec lui, me contredit-il

–     Mais vous plaisantez ? Tout à avoir avec lui ! Hurle-je hors de moi

–     Ce n’est pas la peine de t’énerver Peter…

–     Mais si ! Vous avez encore failli mourir ! Et pourquoi ? Pour un type qui a déserté ! Qui vous a trahi ! Et vous, vous êtes assez stupide pour l’aimer encore ! Dis-je en continuant de m’époumoner

Mais s’en est trop pour moi. Il l’aime… Certes, je l’ai bien compris ça. Même s’il n’a aucune raison logique aux sentiments qu’il éprouve à son égard. Il l’a fait souffrir, et lui il éprouve toujours de l’amour pour ce type ? Pire encore, il est prêt à mettre sa vie en jeu juste pour qu’il redevienne un citoyen des États-Unis. Or, c’est à Captain America et à personnes d’autres de régler ce problème, puisque c’est lui-même qui l’a créé.

–     Vous avez failli mourir aujourd’hui, Monsieur Stark ! Vous… Dis-je la voix serrée par l’émotion. Vous ne pouvez pas… Pas après tout ça…

Il s’approche de moi et me prend dans ses bras en me murmurant que « tout allait bien ». Mais c’est faux, ça ne va pas. Il y a quelques semaines, il a failli mourir…Et là… Il remet ça… S’il venait à disparaitre… Mon monde s’effondrerait…

–     Peter, écoute-moi, dit-il en prenant mon visage entre ses mains. Je ne suis pas mort, non ?

–     Mais vous auriez pu !

–     Oui, tout comme j’aurais pu mourir dans un accident de la route en venant ici, tente-t-il de me raisonner

–     Sauf que vous n’avez pas tout fait pour le provoquer cet accident ! Dis-je en le repoussant.

–     Si, me contredit-il. Je roule vite, je suis agressif au volant et je colle les gens quand ils ne vont pas assez vite devant moi. Je les double à la moindre occasion, même si c’est dangereux…

–     Stop ! Lui ordonne-je. Vous…

–     Je suis toujours en vie Peter, et les Avengers vont être réunis si on joue bien nos cartes. Alors, sèche tes larmes et apprends.

–     Apprendre quoi ? A me sacrifier ?

–     A parler à des politiciens plutôt, dit-il avant de poser sa main sur mon épaule avec sollicitude. Allez, Peter, je te promets de ne pas mourir bêtement.

–     Alors ne provoquez pas le destin, dis-je toujours boudeur

–     Je suis un provocateur, dit-il d’une voix amusée, j’y peux rien, je suis comme ça. Le destin, les politiciens et même Happy, je les provoque tous. Juste pour voir…

–     Très drôle, dis-je en séchant mes larmes.

–     On y va, dès que tu es changé Peter, dit-il me serrant une dernière fois contre lui.

Puis il me redonne ma liberté avant de rejoindre ses amis dehors pendant que je me change. Puis je les rejoins, prêt à affronter des politiciens réticents à supprimer une loi qui n’a aucun sens.


A Suivre


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Bonjour, bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !


Dans ce chapitre, tout un stratagème a été mis en place par l'Iron Man pour tenter de faire réintégrer les Avengers et notre jeune spiderman se retrouve embarqué dans tout cela ! Vont-ils réussir à réintégrer les Avengers?


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture


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[1] Référence à des événements qui se sont déroulés dans la fiction « l’amour n’est pas un long fleuve tranquille » qui se déroule avant celle-ci.

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