Le principe de réciprocité

Chapitre 8 : Il faut souffrir pour être beau

6196 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/11/2020 22:36

Chapitre VIII : Il faut souffrir pour être beau

Mon réveil sonne le lendemain, et c’est avec difficulté que je l’éteins avant de me lever. De meilleure humeur que la veille, je m’en veux de m’être emporté sur Monsieur Stark qui s’est pourtant montré gentil et attentionné avec moi juste parce que je suis jaloux. Après tout, même s’il est réellement amoureux de Captain America, il n’y peut rien. Ce n’est pas comme s’il pouvait choisir. Alors m’en prendre à lui n’a aucune justification valable. Et ce n’est pas comme ça que je vais lui prouver quoique ce soit.

Une fois habillé, je me rends au lycée afin de suivre les cours. Si la matinée se déroule relativement sans accros, à part une incartade de Flash qui nous enferme dans un casier, le midi tout le monde se réunit dans le réfectoire, non pas pour manger, mais pour regarder les informations. Elles relatent l’arrivée de Captain America, de la Sorcière Rouge, de la Veuve Noire et du Faucon au Quartier Général des Avengers. A la vue de ces émouvantes retrouvailles mon estomac se serre à l’idée de tous les retrouver ce soir. En effet, avant notre dispute d’hier soir, Monsieur Stark m’a proposé de faire du shopping. Cependant, après mes propos blessants, ce n’est pas sûr qu’il vienne… Ni que je sois toujours convié à cette soirée de bienvenue par ailleurs… Malgré toutes ces questions, je ne peux m’empêcher d’être ému de tous les voir réunis et malgré la distance à laquelle se trouve les caméras, leurs attitudes laissent transparaitre beaucoup d’émotion. Certains se prennent dans les bras, d’autres se contentent d’une accolade. Puis ils disparurent dans le hall du bâtiment ce qui ne permets pas aux caméras de suivre ce qui se passe à l’intérieur puisqu’elles sont toujours coincées hors des grilles. Les caméras précisent qu’une soirée sera organisée en l’honneur de la réunification des Avengers. Ned se tourne vers et me demande beaucoup trop fort à mon goût :

–      Tu es invité à la soirée ?

–     Je crois que oui, murmure-je, Monsieur Stark est censé venir me chercher après les cours pour… heu… me choisir une tenue…

–     Oh la vache ! C’est dingue ! Tu crois que je peux venir ? Me demande-t-il plein d’espoir.

–     Honnêtement, j’en sais rien, réponds-je. Je te dis, je ne suis même pas sûr d’y être réellement invité.

Mais avant que Ned ait eu le temps d’argumenter, Michelle vient à notre table et nous demande :

–     Alors les loosers, vous parlez de quoi ?

–     Heu de la fête, des Avengers… Rétorque Ned. Comme Peter connait Stark suite à leur stage, il est invité à y aller.

–     Et puis quoi encore ? Lance Flash, Tu vas nous faire croire que Tony Stark, A.K.A Iron Man, t’as invité à venir à la fête des Avengers, toi Péteur Parker ?

–     Pas du tout ! M’empresse-je de répondre

–     Si, Stark va même venir le chercher ce soir ! Renchéri Ned tandis que je lui jette un regard noir.

–     Je… Non ! C’est faux !

–     Qu’est-ce qu’y nous raconte encore le Péteur Parker ? Plaisante-t-il pendant que tout le réfectoire rit à sa blague.

–     Merci, murmure-je à Ned. Maintenant je suis la risée de tout le lycée.

–     Ils vont moins rigoler quand il y aura Tony Stark devant le lycée !

–     Sauf que… Ça ne doit pas ce savoir donc personne ne le verra, et je t’ai dit que c’était pas sûr que je sois invité !

Agacé, je me lève et je quitte la table sans même avoir mangé. Comment peut-il balancer des choses comme ça dans mon lycée ? Ne sait-il pas que j’ai une identité secrète à préserver moi ? Je lui ai pourtant dis maintes et maintes fois que je dois garder mon secret sauf que s’il balance à tout le monde que je côtoie les Avengers se sera grillé. Et en même temps maintenant tout le lycée me prend pour un menteur… Je suis en quelque sorte coincé… Et ça je le dois à Ned. Je lui dois également le reste de ma journée qui fut très mauvaise puisque tout le monde me traite de menteur et me bouscule dans les couloirs. Désormais, je n’ai qu’une hâte que cette journée se termine.

La dernière sonnerie retentie enfin tandis que je me précipite devant le lycée. Aucune voiture ne m’y attend et c’est alors que mon Spider-Sens s’active pour me prévenir d’un danger imminent. Lorsque je me retourne, je vis Flash qui s’apprête à m’empoigner par le col. Par réflexe, je l’esquive tandis qu’il me balance un :

–     Alors Péteur Parker ? Il est où Tony Stark ? Il t’a oublié ?

–     Non, mais il n’y a jamais eu de Tony Stark qui tienne…. Réponds-je tout bas en maudissant Ned.

–     Ouais, ça tout le monde l’a compris depuis le début. En plus d’être ridicule, maintenant tu es un menteur ? Dit-il en s’approchant de moi l’air menaçant.

Un groupe se forme autour de nous et commence à chantonner tous en chœur : « une baston, une baston ». Je maudis ce lycée, et je me maudis de ne pas vouloir utiliser mes pouvoirs sur quelqu’un comme Flash. D’autant plus qu’avec mon sixième sens c’est très difficile de paraître aussi faible qu’avant. Toutefois, avant que la bagarre ne peux commencer, j’entends une voix familière dire :

–     Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Peter ? Tu ne vas quand même pas te battre ? Parce que sinon je vais devoir avertir ta tante.

Lorsque je me retourne, il ne s’agit pas de Stark, mais de Happy, son majordome, ce qui déclenche l’hilarité de tout le monde.

–     Alors c’est lui ton Tony Stark ? Il n’a pas quelques kilos en trop ? Lance Flash

–     Qu’est-ce que tu dis-toi ? Lui demanda Happy visiblement vexé par cette remarque.

–     Je n’allais pas me battre Happy, vous savez on peut y aller.

–     Attend Peter, me dit-il, ce petit merdeux m’a manqué de respect. Tu sais qu’on ne doit pas parler aux adultes comme ça ? Demande-t-il à Flash tandis que je me mets ma tête dans mes mains tant cette situation est gênante.

–     Et c’est qui lui ? Ton beau-père ? Plaisante le jeune homme qui a le soutien de la foule.

–     Écoute petite, tu dois me respecter. Je suis un adulte responsable moi…

–     Personne ne respecte les gros lards, ici ! Lui lance à nouveau la coqueluche du lycée.

–     Vous perdez votre temps Happy, dis-je en tentant de le calmer.

–     Toi, tu ne perds rien pour attendre ! Attend que je prévienne ta mère ! Lui lance happy sur un ton qu’il veut à la fois autoritaire et menaçant, mais sans grand succès.

Flash se rapproche alors de Happy et le bouscule avant de lui dire sur un ton hautain :

–     Ah ouais ? Et tu comptes me faire quoi, gros lards ?

–     Je vais te remettre à ta place !

Sur ces mots, Happy retrousse ses manches mais avant que la situation ne dégénère, une deuxième voix que je pourrais reconnaitre entre mille se fait entendre :

–     Happy ?! Je peux savoir ce que tu es en train de faire ? Tu sais qu’on n’a pas le temps ?

–     Tony ! Répond Happy, ce gosse me manque de respect.

–     Tu me fais honte, se contente de répondre Stark.

Il se tient debout derrière la foule qui se tourne vers lui et qui retenu son souffle. Visiblement, tout le monde est estomaqué qu’Iron Man se trouve réellement au lycée de Midtown pour venir me chercher. Pour venir chercher celui qu’ils ont appelé toute la journée Péteur Parker.

–     Arrêtez de me regarder avec des yeux de merlan frit ! Reprend-t-il. Giovanni nous attend, et ce soir on est convié à vingt heures, et faut encore qu’on passe chercher Pepper avant tout. Le temps est compté, dit-il en tapotant sa montre.

–     Tu ne perds rien pour attendre, lance Happy à Flash avant de m’agripper par le bras.

Toutefois, la foule d’étudiant s’est précipité sur Stark avant que j’aie eu la chance de l’atteindre. Afin de le toucher, se prendre en seflie avec lui, ou de lui demander un autographe. Je vois tout de suite que cela agace Tony qui rejoint sa voiture avec nonchalance sans accorder quoique ce soit aux étudiants présents.

Une fois dans la voiture avec Tony, je lui présente mes excuses pour la scène pitoyable à laquelle il a dû assister. Encore une fois, il a dû me trouver bien ridicule.

–     Pourquoi tu t’excuses ? S’il y en a un qui devrait s’excuser, c’est Happy ! Ça va il ne t’a pas fait trop honte ? Demande-t-il le sourire aux lèvres.

–     Vous n’étiez pas là Tony, il m’a manqué de respect ce petit merdeux

–     Attention les gros mots ! Le reprend-t-il, N’oublie pas que Captain est de retour. S’il t’entend jurer, tu finiras au coin.

–     J’y serais bien moins souvent que vous, lui rappelle Happy.

–     Alors, tu te sens prêt ? Me demande Tony en passant son bras autour de mon épaule et ignorant royalement Happy.

–     Heu oui… Dis-je tout gêné par cette proximité.

–     On va aller voir Giovanni, c’est mon styliste. Le meilleur soit dit en passant. Il va te trouver la tenue parfaite pour ce soir. Enfin, si tu viens toujours ? Me demande-t-il soudain en me fixant avec attention.

–     Heu oui, réponds-je instinctivement, si vous le voulez toujours…

–     Bien sûr que moi je le veux. Mais après ce que tu m’as dit hier, je n’étais pas sûr que tu acceptes toujours de venir.

–     A ce propos, Monsieur Stark, je voulais vous dire que je suis… Désolé… je n’aurais pas dû vous parler comme ça, ni m’emporter contre vous. C’était déplacé…

–     T’en fais pas va, dit-il en m’ébouriffant les cheveux. Je ne t’en voudrais jamais pour ce genre de bêtise, me dit-il l’air serein.

–     Merci…

–     Et puis, tu sais, tu n’avais probablement pas tort dans ce que tu disais. Même Captain America m’a fait une réflexion à ce sujet.

–     C’est vrai ?

Cela m’étonne qu’il lui reproche d’avoir tout fait pour le réintégrer pourtant il acquiesce. Même si, soyons honnête, il n’y a rien de fondamentalement surprenant dans le fait que quelqu’un comme Steve Rogers ne souhaite pas qu’on prenne des risques pour lui. Surtout si c’est quelqu’un qu’il aime. Et visiblement, son discours a eu plus d’impact que le mien, car il vient à m’en parler. Mais dans tous les cas, je suis soulagé qu’il ne m’en veuille pas, et qu’on puisse continuer à s’apprécier comme avant.

Suite à cela, la discutions dans la voiture se détend un peu et Tony me met en garde contre son styliste qui est parfois un peu tactile et rude dans ses propos. Cependant, il reconnait qu’il est très compétent dans ce qu’il fait. Puis notre conversation finie par se tourner vers mes camarades d’école que Stark qualifie d’idiot et m’encourage à me défendre face à leurs brimades. Mais je rappelle à mon héro la force réelle dont je dispose et le danger à l’utiliser face à des adolescents surtout si je suis en colère. Il vaut mieux me contrôler, autant pour continuer à dissimuler mon identité, que pour ne pas les blesser. En effet, je ne peux pas utiliser mes pouvoirs n’importe comment, car un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Et ça, je l’ai appris de la manière la plus dure qui soit. Et j’ai retenu la leçon. Enfin, je crois.

La voiture conduite par Happy s’arrête dans l’un des quartiers les plus chics de New-York et on entre dans une petite boutique très luxueuse. Un homme aux cheveux blonds décoloré et à la peau exagérément bronzée vient nous accueillir. Enfin, plus précisément, il snobe Happy, et moi avant d’enlacer Tony en lui disant d’une voix enjouée :

–     Oh mais regardez qui voilà ? Le plus beau de tous les super-héros. Je me demandais quand tu allais venir me voir mon chou.

Son attitude, ses gestes et même le son de sa voix, tout laisse à penser que cet homme est homosexuel. Je crois que là, on ne pourrait pas cumuler plus de cliché sans tomber dans la parodie.

–     Tu sais pourquoi je suis là ?

–     Pour qui me prends-tu ? Évidemment, j’ai vu que le beau et sexy Steve Rogers était de retour au QG des Avengers ? Alors, je me doute que vous allez faire une fiesta digne de ce nom et qu’il faut que tu sois beau comme un Dieu.

–     Tu as tout compris, acquiesce Stark, mais…

–     Mais oui je sais mon chou, tu es déjà beau comme un Dieu, et moins tu as de vêtements et plus… Commence-t-il sans parvenir à terminer sa phrase tant l’idée de voir Monsieur Stark nu semble le mettre dans tous ses états.

–     C’est très aimable à toi, souligne-t-il, mais ce n’est pas ce que j’allais dire.

–     Oh tu serais donc devenu humble ? S’étonne-t-il.

–     Faut pas exagérer non plus, plaisante Stark. Non, j’aimerais que tu me relook le petit jeune que j’ai amené avec moi. C’est un ami, et il vient ce soir, donc j’ai besoin que tu le rendes irrésistible.

–     Avec un minois aussi avantageux, tu peux être sûr que ma tâche sera facile. Cependant, aux vues des haillons qu’il porte, je dois dire qu’au niveau du goût vestimentaire, mon chou, on est loin du compte… Dit-il en posant un doigt sur ses lèvres comme s’il réfléchis ou qu’il est choqué.

–     Heu merci ? Réponds-je un peu vexé tout de même.

–     Ne prête pas attention à ce qu’il dit, me prévient Happy. Cet homme est une peste.

–     J’entends une baleine s’exprimer, lance-t-il soudainement dédaigneux. On n’est pas dans l’océan ici.

–     Giovanni, le reprit Tony sur un ton quelque peu autoritaire, soit gentil avec Happy, je te le dis assez souvent.

–     Oui oui oui… Dit-il en chassant cette idée de la main. Allez mon chou, par qui je commence ?

–     Déjà tu pourrais commencer par nous désaltérer, non ? Lui quémande l’ingénieur.

–     Oh mais où avais-je la tête ? Avec toutes ces émotions, j’oublie de sortir le champagne !

Il s’absente de la pièce nous laissant seul tous les trois. Je me tourne vers Happy en lui demandant s’il est toujours comme ça. Ce à quoi il me répondit en acquiesçant d’un signe de la tête. Puis l’homme revient avec une bouteille de champagne dont il fait volontairement voler le bouchon sur Happy. Et c’est après un rire moqueur qu’il s’excuse auprès de l’homme de main de Stark avec toute la plus mauvaise foi du monde. Cependant, il nous servi à tous une coupe de champagne, et on trinque à notre nouveau « look ». Mais n’étant pas majeur, je n’ai pas le droit de boire de l’alcool ce que je précise tout haut :

–     Par contre, Monsieur Stark, j’ai pas encore dix-huit ans…

–     Et alors ? Me demande-t-il.

–     Oh mon dieu ! Réagit immédiatement Happy en me confisquant le verre de la main.

–     Happy ! Tu fais quoi ? Il a quasiment dix-huit ans, tu peux le laisser boire tout de même !

–     Sa tante va me tuer s’il revient ivre !

–     Il va dormir au QG !

–     Et elle sera là !

–     Quoi ma tante vient ? Demande-je choqué.

–     C’est l’invité spéciale de Happy, me répond Tony avec un petit sourire. Mais tu peux le laisser boire, j’en assume toute la responsabilité aux yeux de sa tante.

–     Je ne préfère pas, réponds-je.

–     Tu ne vas pas passer toute la soirée sans boire une seule goutte tout de même ?

–     Bah heu, si… Confirme-je un peu honteux.

–     Mais lâche-toi Peter, ce n’est pas une coupe de champagne qui va te rendre ivre ! Me lance Tony. Et puis si tu ne bois pas à ton âge, tu ne le feras jamais.

–     Sérieusement, il a raison, petit. Tu n’as pas envie de devenir quelqu’un de rabat-joie comme Monsieur Patapouf ici présent, non ? Tu préfères devenir quelqu’un d’aussi classe et… sexy… que Tony, non ? Me lance le styliste en dévisageant Monsieur Stark.

C’est un peu à contrecœur que je suis donc le mouvement et que je bois pour la première fois de ma vie une coupe de champagne. Le gout n’est pas très bon et honnêtement, je ne vois pas pourquoi les gens payent si cher pour boire ça. Tandis que Happy me dit à quel point je suis faible d’avoir cédé, Stark part se changer en compagnie de Giovanni. En les voyant partir en cabine tous les deux, je ne peux m’empêcher de demander :

–     Happy ? Il y a déjà eu quelque chose entre eux ?

Ce qui provoque l’hilarité du meilleur ami de l’Iron Man. Une fois qu’il eut fini de rire, il me répond :

–     Sérieusement ? Tu penses que Giovanni est le style de Tony ? Tu te trompes, son style d’homme c’est plutôt les grands costaux. Par contre, je suis sûr que là tu tapes en plein dans le fantasme de cette peste de Giovanni.

–     Pourquoi il ne vous aime pas ?

–     Parce qu’il me trouve laid et sans goût selon ses propos. Il se comporte comme ça avec tous ceux qui ne sont pas à son goût. A se demander comment il trouve des clients. Enfin, tant que tu auras des gens comme Tony qui sont prêts à payer des milliers pour ses « créations », il n’est pas près d’être sur la paille.

–     Mais j’ai pas de quoi payer des milliers moi ! Dis-je d’un coup en prenant conscience du prix des vêtements ici.

–     T’inquiètes pas pour l’argent, Tony va te le payer s’il t’a invité. Répond Happy comme si c’est normal.

Au bout d’une dizaine de minutes, Stark revient dans un costume à tomber par terre. S’il est vrai que Giovanni n’est pas très agréable comme personnage, on ne peut pas nier la qualité de son travail. Vêtu d’un costume bleu marine, et d’une chemise bleu pâle presque blanche, il a noué autour de son cou une cravate d’un blanc éclatant qui ravive toute la tenue[1]. Il porte également des chausses de ville de la même couleur sombre que sa veste et le tout est rehaussé par sa paire de lunette noire et une montre hors de prix à son poignet. Il s’approche et me demande ce que j’en pense. C’est en bégayant que je lui fais par de mon engouement pour cette tenue. Rassuré, ce fut à mon tour d’être confié aux bons soins du styliste qui m’amène avec lui dans la petite cabine. Après avoir pris mes mesures, il s’absente durant de longues minutes avant de revenir avec un costume entre les mains. Et c’est lascivement qu’il me demande de me déshabiller ce qui me rend très mal à l’aise. Je lui demande s’il peut sortir ce qu’il refuse catégoriquement, car il doit être là pour l’essayage des pièces afin de vérifier si cela me sied correctement. Lorsque je ressors de la cabine, tout le monde est emballé par la tenue qu’il m’a préparée. Sauf moi. Je la trouve trop. Trop colorée, avec trop de motif. Ce n’est pas moi. Et c’est à contrecœur qu’on retourne en cabine pour en essayer une seconde. Cette fois-ci elle est plus à mon goût car elle est beaucoup plus sobre. J’ai un costume gris clair avec une chemise noire avec des pois blancs et sans cravate. En chaussure pour « casser » le style, il m’a donné des bottines noires cirées qui a une allure un peu militaire ou motards. Et ce style rencontre lui aussi un franc succès auprès de mon public restreint. Une fois habillé, Stark s’approche de moi et me glisse une montre au poignet.

–     Un petit quelque chose, pour te remercier de m’avoir sauvé la vie, deux fois, en un mois.

–     Mais ! C’est trop ! C’est une rollex ?!? Demande-je choqué.

–     Évidemment, tu penses que ma vie vaut moins qu’une simple rollex ? Plaisante-t-il. Bon maintenant qu’on est habillé, on récupère la robe de Pepper, et on file la chercher.

On récupère donc la tenue pour la présidente de Stark industrie avant que Monsieur Stark règle ce que l’on doit au styliste. Quant à moi, je suis toujours sous le choc du cadeau que m’a offert Stark. Après tout, il m’a déjà offert une montre qui renferme mon costume à plusieurs milliers, voire milliards de dollars. Mais là, c’est juste un cadeau qui n’a rien d’utile. Une rollex ? Mais je suis dix fois trop jeune pour posséder ça ! Ça coûte plus cher que tout ce que May et moi possédons réunis… Et alors qu’on est en train de partir, j’entends un petit « à ce soir », étonné, je demande à Stark :

–     Mais il vient ce soir ?

–     Oui, c’est lui qui sponsorise les tenues de civil des Avengers, me précise-t-il. Donc on peut l’inviter à une soirée de réunification tout de même.

–     Sans doute, mais, de quelles tenues vous parlez ?

–     Toutes celles que l’on porte lors d’événement officiel ou d’interview à la télévision. Quand c’est pour autre chose que du plaisir, ils nous les offrent donc on fait de belles économies. Me précise-t-il.

–     Oui, enfin, je pense qu’on n’est pas obligé de porter des costumes aussi chers…

–     Surement, mais je ne serais pas aussi beau si j’avais des costumes discounts !

Alors que nous débattons sur les tenues adéquates à porter, nous arrivons devant une tour dans le quartier de l’Upper East Side qui donne sur Central Park rien que ça. Stark descend du véhicule et nous grimpons dans l’ascenseur afin d’atteindre l’avant dernier étage. Nous frappons à la porte, et c’est un homme qui vient nous ouvrir. Tony le salue poliment et nous entrons dans l’immense appartement. Les gigantesques baies vitrées qui encerclent les murs donnaient une vue imprenable sur le poumon vert de New York. Tandis que je suis ébahi devant la vue, l’homme nous prévient :

–     Pepper est sous la douche, elle ne devrait plus en avoir pour très longtemps. Je vais lui apporter sa robe, vous l’avez ?

–     Tenez, répond Happy en se dessaisissant du bien.

–     Pas pour longtemps ? Demande Tony. Si elle est encore sous la douche, on n’en a au moins pour une heure.

–     Ah les femmes, vous savez ce que c’est, lance l’individu à Monsieur Stark. En attendant, je peux vous proposer de commencer à boire un verre, non ? Je vais d’abord apporter ça, et on pourra ensuite boire un peu.

–     Avec plaisir.

Quand cet homme quitte la pièce pour apporter sa tenue à Mademoiselle Potts, j’en profite pour demander à Stark qui il est. Il me répond qu’il s’appelle Arnold Smith et est le nouveau conjoint de la dirigeante de Stark Industrie. Cet homme travaille lui aussi à Stark Industrie et est l’un des meilleurs scientifiques dont il dispose à ce jour. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Monsieur Stark semble l’apprécier vue la façon dont il me l’a décrit ce qui est assez étrange. Déjà, en général avec son ex l’entente n’est pas forcément au beau fixe, alors avec son nouveau conjoint… Mais après tout, ils travaillent tous ensemble donc ce n’est pas non plus étonnant que tout se passe pour le mieux.

Au bout de quelques minutes, le fameux Arnold revient et nous sert tous un verre sauf à Happy qui est chargé de conduire toute la troupe. Au tour de la table, la discussion est animée et tout le monde semble de bonne humeur et enthousiaste à l’idée d’aller à cette fête. Une demi-heure plus tard, Pepper apparait dans l’embrasure de la porte et porte une magnifique robe rouge avec une traine tandis que ses cheveux sont relevés en chignon laissant apparaitre de magnifique boucle d’oreille en or. On dirait une actrice de cinéma vêtue ainsi.

–     Vous ne trouvez pas que c’est un peu trop ? Demande-t-elle.

–     Ce n’est jamais trop, lui précise Tony.

–     Tu es magnifique ma chérie, lui dit Arnold en venant l’embrasser.

–     J’espère que les autres femmes présentent seront habillées comme ça aussi, dit-elle l’air gênée et mal à l’aise.

–     Soyons honnête, lance l’ingénieur. Tu seras la plus belle ce soir.

Rassurée, Pepper nous rejoint et nous enjoint de presser le pas, car à ce rythme-là nous allons être en retard. En effet, il est déjà dix-neuf heures et nous sommes à deux heures du Quartier Général des Avengers. Donc à mes yeux nous sommes déjà en retard, car la soirée est à vingt heure si je ne m’abuse.

–     Mais on n’est pas déjà en retard ? Demande naïvement.

–     Non, mais on le sera bientôt si on ne se presse pas.

–     Il faut encore qu’on aille chercher May, lance Happy.

–     Parce qu’on va la chercher ? Demande-je choqué.

–     Évidemment, tu crois qu’elle se rend comment chez les Avengers ?

–     Bien vue… Mais Happy faudra qu’on en parle, vous et moi…

–     De quoi ? Demande-t-il l’air innocent.

–     De vous et ma tante…

–     Laisse-les, me dit Tony avec un large sourire, pour une fois que Happy nous ramène une jolie donzelle.

–     Et pour une fois que Stark n’essaye pas de me la voler, lance-t-il comme un pic au milliardaire.

–     Oh ! fait-il faussement choqué.

–     Parce que vous sortez avec ma tante ?!!

–     Pas du tout, heu, non… Bon on y va parce qu’on va être en retard.

Nous descendons jusqu’au sous-sol dans lequel se trouve de magnifiques voitures. Happy grimpe à l’avant de la limousine tandis que nous sommes montés à l’arrière et alors qu’on se rend jusqu’à l’appartement de ma tante, Stark et Smith débouchent une bouteille de champagne, et tout le monde continue de boire. Personnellement, je passe mon tour car on commence à avoir bu pas mal de verres et la soirée ne fait que commencer. En plus, on va chercher ma tante et si je déjà moitié ivre quand elle arrive elle risque de se fâcher.

Une fois devant notre petit appartement du Queen’s, Happy grimpe pour aller chercher ma tante tandis que nous patientons dans la limousine. Lorsqu’ils franchirent le seuil de la porte, je suis soufflé par la beauté de May. Elle porte une magnifique robe bustier fleurie qui la met en valeur. Ses cheveux sont coiffés en queue de cheval et elle est maquillée sobrement. Tony s’exclame alors :

–     Tu vois Pepper, tu n’es pas la seule à mettre de belles robes !

–     Ça me rassure ! On sera au moins deux !

–     Oh tu peux compter sur Natasha pour ne pas être habillé comme une pouilleuse, lâche l’Iron Man en riant.

Happy ouvre la portière à ma tante qui vient s’installer à nos côtés. Elle salue tout le monde et se présente timidement. Cependant, tout le monde la mise à l’aise très rapidement et la complimentèrent sur sa tenue. Puis, elle retourne son attention vers moi avant de me dire d’une voix remplie de fierté :

–     Peter ! Que tu es beau !

–     Merci May, toi aussi ! Lui réponds-je sur le même ton. Ta robe, elle est magnifique, je ne savais pas que tu avais des vêtements comme ça…

–     C’est Happy qui me l’a offerte, dit-elle l’air gênée.

–     En tout cas, elle te va très bien.

–     Mais qu’est-ce que c’est ? Dit-elle en agrippant mon poignet.

–     C’est une montre, lui lance Tony avec un petit sourire.

–     Monsieur Stark me l’a offerte pour me remercier…

–     Mais, c’est une Rollex ? Demande-t-elle choquée

–     Un petit présent, minimise-t-il.

–     Vous vous habituerez, plaisante Pepper. Les cadeaux de Tony, c’est toujours trop.

–     Trop ? Dit-il choqué. Il m’a sauvé la vie deux fois, je peux quand même lui offrir sa première belle montre, non ?

–     Pour être une belle montre, s’en est une. Avoue ma tante.

Puis nous reprenons la route vers le Quartier Général des Avengers. Et justement, en parlant de ma montre, lorsque je regarde l’heure, il est déjà vingt heures donc je ne vois pas comment on peut arriver à l’heure. A moins qu’on aille prendre un avion ?

–     Mais il est déjà vingt heure…

–     Nous voilà en retard, lance Pepper. Je suis désolée, j’ai un peu trainée dans la salle de bain.

–     Mais c’est bon, de toute façon, c’est pas comme si on allait se pointer à vingt heure, si ? Demande Tony comme si c’est évident.

–     Vingt heures ? Soulève Pepper. Ça ne commence pas à vingt et une heure ?

–     C’était vingt heures ? Demande May toute aussi gênée

–     Oui, pour le commun des mortels, plaisante Stark. Et puis faites pas comme si ça vous choquait, je n’arrive jamais à l’heure dans une soirée

–     Et bien notre entrée sera remarquée, conclu la PDG de Stark Industrie sans contre-argumenter car elle sait que ce serait peine perdue.

Et c’est donc en retard, que nous nous apprêtons à débarquer à la fête de retour des Avengers.


A suivre


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Bonjour, bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à m'en faire part en commentaire !


Peter et Tony sont plus proche que jamais dans ce chapitre ! Tony prend grand soin de son petit protégé, mais est-ce qu'il sera un jour capable de le voir autrement que comme un fils?

Et petit apparté, je suis contente que le personnage de Giovanni vous ai plu ! Il était une forme de petite plaisanterie, et je suis ravie qu'il fonctionne aussi bien !


Sur ce bonne soirée et bonne lecture!


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[1] Les tenues présentées ici ont réellement été portées par les acteurs dans la vraie vie. Si vous souhaitez voir ce que cela donne, je vous invite à faire un tour sur Pinterest ou google image et d’essayer de les retrouver ;) Good Luck !

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