Mass Effect - Une Nouvelle Ère

Chapitre 2 : Premières Retrouvailles

3674 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2017 23:47

« Asie - Au milieu des vestiges de Singapour, les secours, épaulés par des militaires turiens, poursuivent la recherche de survivants dans les ruines de la mégalopole. Ces trois derniers jours ce sont près de 70 personnes qui ont été retrouvées, cachées dans divers abris. Cependant les espoirs de secourir d’autres rescapés dans la cité dévastée s’amenuisent de jour en jour.

Espace - La porte-parole de l’Alliance a annoncé que la sécurisation des principales épaves spatiales, ainsi que des partie de la Citadelle, était en bon chemin, assurant que désormais seuls des fragments de petite taille pourront encore retomber sur Terre, mais qu’ils se consumeront sans danger lors de leur entrée dans l’atmosphère. Cependant, plusieurs responsables médicaux ont partagé leurs craintes quant aux conséquences de la retombée d’élément zéro sur la planète et dans son atmosphère.

Afrique - Des accrochages ont eu lieu autours de ce qu’il reste de Yaoundé entre des troupes de l’Alliance et des milices paramilitaires issues de divers ex-mouvements de résistance. Des émissaires ont été dépêchés en urgence pour tenter d’écarter tout risque d’escalade mais le commandement de l’Alliance a déjà prévenu que ses soldats seront intraitables si les miliciens devaient mettre en danger les camps de réfugiés à proximité.

Europe - Des représentants du mouvement de résistance de l’ALNRP viennent d’arriver à Porto pour rencontrer les représentants de l’Alliance. Si les tenants exacts de la négociation sont pour l’instant tenus secrets, tout laisse à penser qu’elle va se concentrer sur la création de nouveaux camps de réfugiés permanents afin d’accueillir les rescapés de la Citadelle sur les portions de l’ancien territoire de l’Union Européen repris en main par l’ALNRP. »

 

Shepard rouvrit les yeux, incapable de dire combien de temps il s’était assoupi. Il se sentait mieux maintenant, même s’il n’arrivait pas à oublier cet accès de panique qui avait manqué de le saisir à la fin de sa conversation avec Hackett. À vrai dire cela le perturbait profondément...

Le flash d’informations audio se poursuivait, et la voix de l’IV Hygée s’éleva doucement de nouveau. Le commandant réalisa que ce devait être elle qui l’avait tiré de son sommeil :

 

« Je répète Commandant Shepard, une visiteuse désire vous voir, dois-je la faire entrer ou dois-je lui dire de revenir vous voir plus tard ? 

— Non c’est bon Hygée, faites-la entrer. Et éteignez le canal d’informations au passage. »

 

Faisant se redresser le matelas pour être à peu près assis, le commandant avisa un verre d’eau posé sur une table a côté de lui. Tendant difficilement le bras, il l’attrapa et entreprit d’en boire un peu. L’eau était presque sans gout, filtrée et stérilisée, mais elle faisait du bien à sa gorge. Il était en train d’en avaler la dernière gorgée quand la porte s’ouvrit et que des bruits de pas légers, presque hésitants, se firent entendre.

 

« Oh keelah, Shepard… »

 

Shepard tourna la tête vers sa visiteuse, reconnaissant la voix de Tali avant même de poser les yeux sur elle. Son cœur lui sembla se réchauffer d’un seul coup, balayant tout ce qu’il avait pu ressentir depuis sa sortie du coma. Il tenta de redresser son corps meurtri comme il pouvait tandis que ses lèvres s’étiraient doucement pour former un sourire.

La jeune Quarienne ne portait pas sa combinaison habituelle mais une dans le même genre que celle portée par Miranda un peu plus tôt, néanmoins sans l’équipement de filtration et la cagoule intégrale. Sa tête découverte laissait voir ses courts cheveux noirs un peu ébouriffés. Le commandant s’aperçut vite que ses yeux étaient creusés, légèrement brillants et humides comme si elle était sur le point d’éclater en sanglots. Elle avait ramené ses mains sous sa poitrine et elles s’entortillaient comme quand la nervosité naturelle de la Quarienne reprenait le dessus. Tali parla d’une voix rendue tremblante par l’émotion :

 

« J-je vous avais dit plus jamais, sur Despoina, je vous avais dit… V-vous… Tu m’avais promis John !

— Je sais Tali. Désolé… je suis là maintenant. » dit-il d’une voix à peine moins tremblante.

 

Elle resta silencieuse une fraction de seconde puis elle laissa sortir ses larmes. Le commandant eut envie de se lever pour aller vers elle et la serrer contre lui. Mais avant qu’il n’ait pu tenter d’imposer ceci à son corps, la jeune femme avait franchi les quelques pas qui la séparaient encore de lui. Elle se laissa presque tomber contre lui, enlaçant comme elle pouvait le corps de l’homme qu’elle aimait en blottissant sa tête dans le creux de son épaule. Shepard savoura quelques instants cette étreinte, sentant les lèvres de Tali déposer baiser après baiser dans son cou, avant que ses blessures ne le rappellent à l’ordre.

 

« Aïe Tali… Doucement, penses à mes côtes… lui dit-il tendrement.

— D-désolée Shepard, bafouilla-t-elle. Je ne voulais pas te faire mal. »

 

Elle s’écarta de lui précipitamment et se redressa. Son visage s’était un peu empourpré et ses mains recommençaient à s’entortiller.

 

 « Non ce n’est pas grave Tali… » la rassura-t-il rapidement.

 

Malgré son bref moment d’inquiétude, il put lire un véritablement soulagement dans les yeux de celle qu’il aimait. La Quarienne essuya du revers de sa manche les larmes qui avaient coulé sur ses joues. Le commandant tendit la main vers elle et elle la saisit délicatement avant de venir s’agenouiller au bord de son lit. Ramenant leurs mains enlacées vers elle, Tali vint les presser tendrement contre sa joue tout en fermant les yeux.

 

« J’ai... J’ai vraiment cru t’avoir perdu cette fois-ci… Et même après qu’ils t’aient retrouvé, j’arrivais à peine à dormir tellement j’étais angoissée.

— C’est fini maintenant Tali…

—  Plus jamais je ne te laisserais partir loin de moi. »

 

Le commandant ne put s’empêcher de rire légèrement. Elle avait prononcé ces mots avec une telle détermination... Lui aussi avait eu peur de ne jamais la revoir, alors la voir si près de lui, sentir sa peau contre sa peau… Serrant un peu plus sa main, il attira Tali vers lui, jusqu’à pouvoir poser ses lèvres contre les siennes, l’embrassant longuement. Puis ils restèrent un moment, leurs visages collés l’un contre l’autre, avant que Shepard ne rompe le silence :

 

« Et toi tes blessures Tali ? Tout s’est passé si vite pendant la charge sur le Conduit…

— Comparée à toi ce n’était pas si terrible : des coupures, une côte cassée, un poignet tordu... Ma combinaison m’a administré une première dose d’antibiotiques et j’ai à peine eu le temps de poser le pied sur le Normandy que le Dr Chakwas m’en a fait avaler une boîte entière. Ca ne m’a pas empêché de faire une réaction allergique qui m’a cloué au lit quelques jours, mais au moins j’ai évité l’infection. »

 

La commandant resta un moment à lui caresser la joue avant qu’une autre question ne se glisse dans son esprit : 

 

« Et comment ça se fait que tu ne portes pas ta combinaison...?

— Un avantage imprévu de la vie en milieu stérile. Vu que le moindre microbe un peu trop agressif pourrait moi-même me tuer, je ne risque pas de vous contaminer... Enfin en théorie, mais Miranda a tenu à vérifier que je n’hébergeais aucun microbe pouvant vous contaminer. Et elle l’a fait. Trois fois.

— Elle prend juste son travail au sérieux... commença-t-il.

— Je ne lui en veux pas, le rassura Tali avant de continuer. A vrai dire, c’était son idée, de me laisser entrer ici sans combinaison. Même si au début j’ai refusé de prendre le risque. Mais elle a insisté, en disant qu’elle avait pensé à tout... »

 

Le lit sur lequel reposait Shepard était suffisamment large pour qu’elle puisse se glisser à côté de lui sans qu’elle ne vienne appuyer contre ses blessures, et elle ne s’en priva pas.

 

« Et puis tante Raan m’a assuré qu’en fournissant une de nos chambres stériles et en adaptant ses protocoles antimicrobiens aux Humains, ce serait sans risque.

— L’amiral Raan ?

— Oui, c’est grâce à elle qu’on a pu vous obtenir cette chambre en urgence. Elle provient d’un de nos vaisseaux . Les infrastructures terriennes ont été dévastées et les vaisseaux humains ne sont pas équipées donc...

— Donc vous avez fait le nécessaire pour que l’Alliance dispose du matériel nécessaire pour me prendre en charge. » compléta le commandant.

 

Une pensée culpabilisante l’envahit aussitôt, faisant renaître une pointe de ce malaise qui l’avait saisi un peu plus tôt. Et si cette chambre avait put servir à d’autres ? Si des Quariens en avaient eu besoin ? Il commença à ouvrir la bouche pour poser la question mais Tali posa un doigt sur les lèvres de Shepard, l’interrompant avant qu’il ne puisse dire un mot.

 

« Chut mon amour... Tu as besoin de repos. Le reste attendra.

— Oui c’est... c’est vrai Tali..., murmura-t-il.

— On aura le temps de parler du reste plus tard.

— Toi qui voulais plus de temps... souria-t-il faiblement.

— Maintenant j’ai tout le temps qu’offre la galaxie. » répondit-elle avant de l’embrasser encore une fois.

 

Puis ils restèrent comme ça, silencieux, juste à savourer le bonheur d’être ensemble après tout ce qu’ils avaient traversé. Si Shepard somnolait sans vraiment parvenir à s’endormir, Tali s’était assoupie contre lui, la tête toujours posée contre son épaule. Au bout d’un moment ça avait fini par réveiller un peu ses douleurs mais il s’en moquait, même s’il était sûr que ses médecins auraient eu un avis bien différent sur la question. La voir là, blottie contre son corps, l’apaisait et lui vidait l’esprit.

Le tintement discret de l’IV s’éleva dans la pièce, et il comprit que le moment de paix touchait à sa fin. À contrecœur, il réveilla doucement Tali. Elle protesta mollement mais finit par accepter de d’ouvrir les yeux, même s’il lui fallut encore quelques minutes pour émerger complètement. Les yeux encore ensommeillés, elle se serra encore plus contre Shepard et il dut ravaler une légère grimace en sentant la douleur se réveiller doucement mais surement dans son corps. L’effet des antalgiques semblaient se dissiper peu à peu… Tali redressa la tête pour venir l’embrasser tendrement.

 

« J’aimerais pouvoir me réveiller dans tes bras tous les jours… »

 

Shepard sourit et s’apprêtait à répondre quelque chose quand Hygée les interrompit :

 

« Désolé Commandant Shepard, mais le docteur Samp vient d’autoriser une visiteuse à vous rendre visite immédiatement.

—Comment ça ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils.

 

Mais avant que l’IV ne puisse répondre, la porte s’ouvrit et une femme en combinaison stérile pénétra d’un pas rapide dans la salle. Et le commandant reconnut sa mère avant même qu’elle ne commence à parler :

 

« John ! Si tu savais comme… »

 

Mais elle ne prononça pas un mot de plus et se figea en découvrant Tali. La jeune Quarienne s’était relevée d’un bond surpris et restait maintenant plantée toute droite à côté du lit. Ses yeux étaient écarquillés d’une panique presque comique et ses joues s’étaient empourprées en un instant. La mère de Shepard quant à elle regardait la jeune femme des pieds à la tête, avec un air plutôt étonnée. Elle reporta son regard sur Shepard, puis sur Tali, puis à nouveau sur Shepard. Puis, se ressaisissant, elle toussota légèrement.

 

« Hm… John ?

— Tali je te présente ma mère, Hannah Shepard. Maman, je te présente Tali’Zorah vas Normandy, une des membres de mon équipage… » glissa le commandant dans un soupir.

 

Hannah fit un grand sourire avant de finir de s’approcher de Tali qui bafouilla en lui tendant une main hésitante :

 

« B-bonjour. H-heureuse de vous rencontrer !

— Mais tout le plaisir est pour moi. » lui répondit la mère de Shepard en serrant la main tendue avant de tourner des yeux inquisiteurs vers son fils.

 

« Juste une "membre de ton équipage"... ?

— Non pas que... reconnut Shepard, appréhendant déjà la tournure de la conversation.

— Ah ! J’en étais sûre ! , s’exclama Hananh avant de s’adresser à Tali. Un de mes amis m’avait dit qu’il avait vu mon John au Casino de la Côte d’Argent, une Quarienne à son bras. Je suppose que c’était vous ?

— Ou-oui… répondit timidement Tali.

— Et bien je comprends mieux pourquoi il a préféré vous voir en première plutôt que sa pauvre mère… ajouta-t-elle taquine avant de se tourner vers son fils.

— Maman ! grogna Shepard.

— Mais enfin John à quoi tu t’attendais ? Il y a un an quand tu es revenu d’entre les morts il a fallu que ce soit MOI qui vienne te contacter pour avoir de tes nouvelles, le sermonna-t-elle. Et maintenant tu comptais me refaire le même coup ? »

 

Le commandant laissa retomber sa tête sur son oreiller pendant que sa mère continuait sa tirade. Son ton amusé avait tourné au reproche. À côté d’eux Tali semblait ne vraiment plus savoir où se mettre et restait silencieuse, n’osant intervenir. 

 

« … et encore, heureusement que j’ai croisé le Dr Samp, dans le couloir. J’ai commencé à parler de toi avec lui et il s’est empressé de me donner accès à ta chambre... »

 

Pour le peu qu’il avait pu voir du personnage, le commandant soupçonna aussitôt le Dr Samp de s’être empressé de laisser sa mère entrer dans la chambre stérile pour s’en débarrasser. D’ailleurs, la tirade maternelle commençait à beaucoup trop lui rappeler celles qu’elle lui servait quand il était adolescent, alors Shepard l’interrompit gentiment mais fermement :

 

« C’est bon maman, j’ai compris… Écoutes, je suis désolé de t’avoir inquiétée. Et bien sûr que j’aurais pris le temps de te voir, c’est juste que ça ne fait que quelques heures que j’ai repris conscience et, à part Tali, je n’ai encore eu le temps de voir personne… »

 

Sa mère resta silencieuse un instant, puis elle soupira en baissant un peu les yeux. Quand elle les releva, elle reprit avec une voix plus apaisée :

 

« Oui je… je comprends bien mon chéri. Désolée, c’est juste que je me suis tellement fais de soucis…

— Moi aussi je comprends maman... Mais c’est fini maintenant, répondit doucement son fils.

— Je sais. Oh John, je te l’ai déjà dit mais si tu savais à quel point tu me rends fière, tout ces gens qui ont été sauvés grâce à toi...

— Je n’ai fait que mon devoir. Et je n’étais pas seul, répondit-il et jetant un regard à Tali.

— Tu es tellement modeste, comme toujours mon poussin… » dit-elle affectueusement. 

 

Le commandant se figea en entendant sa mère laisser échapper ce petit mot d’amour qu’elle lui réservait depuis son enfance. À côté d’eux Tali ne put retenir un pouffement  avant de se tourner pour tenter d’étouffer la suite de son rire.

Hannah ne releva pas et tendit le bras pour caresser affectueusement le visage de son fils. Puis ils parlèrent et elle raconta à son fils ce qu’elle avait fait depuis la mise à feu du Creuset : l’évacuation des rescapés de la Citadelle, la livraison d’aides humanitaires d’urgence dans les camps de réfugiés de la Terre, la sécurisation des débris de bataille en orbite et l’évolution de la situation sur Terre. Bien qu’elle ne s’était pas attardée sur les détails, elle en avait dit assez pour que le commandant comprenne que la destruction ne s’était pas limitée qu’aux villes et industries. Entre les personnes mortes dans l’attaque et les victimes de l’endoctrination, la majorité des gouvernements mondiaux, et les pays qu’ils représentaient, avaient de facto disparu. Il repensa aux nouvelles qu’il avait entendu un peu plutôt et voulut en parler avec sa mère mais elle déclara ne pas s’être intéressée aux détails.

Au milieu de tout ça, le « poussin » avait eu le mérite de détendre un peu Tali et, bien que sa nervosité ne l’avait pas complètement quitté, elle n’hésitait plus à parler à son tour et remercia même chaudement la mère du commandant quand celle-ci parla avec reconnaissance du rôle de la flotte quarienne dans les suites de la bataille.

 

Ce fut finalement un message de Miranda, transmis par Hygée, qui mit fin à leur discussion en annonçant qu’il fallait laisser Shepard se reposer et qu’il devait être de nouveau examiné. Ce fut sa mère qui partit la première avec ces derniers mots :

 

« Repose-toi bien John, on se reverra plus tard, dit-elle avant de se tourner vers Tali. Ça a été une vraie surprise de vous voir ici, mais ça a aussi été un plaisir de vous rencontrer Tali’Zorah. J’espère que nous nous recroiserons bientôt. À très vite mon chéri, je tâcherais de repasser quand aussi vite que je pourrais. »

 

Sur ce, elle caressa le bras de Shepard une dernière fois avant de sortir par le sas de la chambre. À peine le chuintement du sas à pression négative avait-il retenti que le commandant entendit Tali soupirer. Retournant son regard vers elle, il la vit face à un des murs de la pièce, le visage dans ses mains.

 

« Ça ne m’a pas paru être si terrible que ça... avança-t-il prudemment.

— Bosh’tet... J’ai été ridicule... Tu… »

 

Elle interrompit sa phrase, laissa retomber ses mains et secoua doucement la tête. Puis elle reprit :

 

« Je ne vais pas mentir John, je n’étais déjà pas spécialement confiante à l’idée de devoir un jour rencontrer ta mère, mais que ça soit par surprise alors que j’étais... comme ça !

— Comme "ça"... ?

— Je... Tu a été la première personne à voir mon visage John, depuis mes parents… Je me suis sentie toute... nue quand elle m’a dévisagé. Ça ne m’a pas vraiment aidé.... souffla-t-elle.

— Oui je peux comprendre, mais tu t’es très bien débrouillée, la rassura-t-il.

— Si tu le dis…, répondit-elle peu convaincue. La prochaine fois j’espère juste que je ne me sentirais pas comme une gamine en train de se faire gronder après une bêtise.

— Je suis sûr que tu seras parfaite. »

 

 La jeune femme lui sourit timidement avant de se rapprocher de nouveau du lit de Shepard.

 

« Bon… Je suppose que je vais devoir y aller aussi…

— On se reverra très vite Tali.

— Oui mon amour... » roucoula-t-elle avant l’embrasser une dernière fois.

 

La jeune se détourna à contrecœur du commandant pour se diriger à son tour vers le sas.

 

« Au fait Tali… l’interrompit-il avant qu’elle n’atteigne la porte.

— Oui ?

— Pas un mot à Garrus… Pour le "poussin"… »

— On verra… si tu es sage. » lâcha-t-elle malicieusement avant de passer la porte.

 

Le commandant laissa retomber sa tête sur l’oreiller. Sans qu’il s’en rende compte, les visites de Tali et de sa mère l’avait épuisé... Et pourtant il regrettait déjà le départ de la jeune femme, d’autant plus qu’il lui semblait de nouveau sentir la sensation insidieuse, qui l’avait saisit plus tôt, gratter au plus profond de lui-même... Heureusement, il ne fallut pas longtemps après le départ de Tali pour que Miranda entre à son tour dans la chambre stérile.

 

« Re-bonjour Shepard, commença-t-elle, un sourire aux coins des lèvres. "On" m’a dit que j’avais intérêt à prendre soin de "son" poussin. »

 

Le commandant poussa un soupir fatigué et leva les yeux au ciel. Sa mère le rendait fou parfois...

Laisser un commentaire ?