Camelot : le destin d'un mage et d'une reine

Chapitre 1 : Premières pluies

466 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 31/10/2025 11:59

La pluie battait son plein sur l'île de Bretagne. A la citadelle de Camelot, un jeune garçon observait la pluie tomber sur les carreaux de verre. Il se sentait terriblement seul. Son père était très pris par les affaires d'état et il ne comptait pour seule compagnie que la jeune fille qui vivait avec eux depuis quelques années à présent... Morgane était aussi jolie qu'insupportable, elle avait toujours de la répartie et de l'humour, mais le jeune prince n'était pas d'humeur à s'adonner aux joutes verbales de la jeune teigne. Il préférait observer la pluie et penser à sa mère qu'il n'avait jamais eu l'occasion de connaître, mais qui était sans doute morte une journée comme celle-ci. Les pluies étaient courantes en mars...


La pluie était de plus en plus forte. Chacun se protégeait de la pluie dans sa demeure, humble ou luxueuse, remettant à plus tard les entrainements de chevaliers ou le travail au champ. Pourtant, sur le sentier menant au village d'Hildor, une petite silhouette errait sous les trombes d'eau. Désorientée, elle zigzaguait dans la boue, les yeux papillonnant, en luttant contre le froid. Les cheveux parsemés de feuilles et de terre, le petit être faisait peine à voir.


Le boucher, en plein travail, l'aperçu et sursauta, croyant à une apparition malfaisante. Il plissa les yeux un instant, avant de comprendre que c'était une petite fille. Ni une ni deux, il sortit en trombe sous la pluie pour la récupérer. Au même moment, l'une des habitantes du village, surgit de sa maison et le rejoignit :


-Amène la à l'intérieur !


-Mais ton fils est malade, non ?


-Il va mieux, vite ! Elle va mourir de froid !


La petite fille ne se débattit même pas, trop épuisée pour cela. Elle fut débarrassé de ses vêtements inondés et emmitouflée dans quelques couvertures et placée devant l'âtre réconfortant de la demeure. La belle femme la berçait contre elle pour lui procurer davantage de chaleur, tout en lui murmurant des mots rassurants. La petite fille se laissa aller entre ses bras, fermant les yeux tout en se réchauffant peu à peu. La jeune femme, inquiète de la voir fermer les yeux, lui demanda prestement :



-Comment t'appelles-tu ?


La petite fille rouvrit péniblement les yeux et lui murmura faiblement son prénom. La jeune femme la serra davantage contre elle, priant les dieux d'aider cette petite. Elle lui paraissait minuscule entre ses bras... Elle eut une pensée pour sa famille. Ses parents devaient être morts d'inquiétude. La jeune femme ne pu s'empêcher de penser à son fils. Elle ne survivrait pas s'il lui arrivait quelque chose de similaire... 


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