Monster Hunter : Expédition Halloween

Chapitre 1 : Monster Hunter : Expédition Halloween

Chapitre final

3045 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/10/2019 18:29

Aux suites des récents évènements liés au Val-putride et en réponse à l’appel aux donnés en rapport avec la Créature, nous vous faisons parvenir se témoignage écrit, relatant en détails les terribles faits advenus lors de l’expédition : “Les profondeur putrides”. En priant pour que les conséquences tragiques de cet incident nous soient utiles d’une quelconque façon.


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Date : 25/10 

Les conditions sont favorables pour notre départ. 

L’expédition : “Les profondeurs putrides” vient d’être officiellement validée par la Commission et nous partons dès aujourd’hui. La quête classé niveau 5, consiste en une exploration des zones les plus reculées du Val-putride. 

Je me vois confiés la direction de quatre excavateurs : Elise et Mark un jeune couple de la 3ème que je sais expérimentés ; Sasha Brooks une de la 2ème, recommandé pour son savoir-faire des composant osseux ; et Newt Blète tout juste débarqué de la 4ème, affecté à cette mission malgré mes réticences. 

Le corps expéditionnaire se constitue également de 4 chasseurs chargé d’assurer notre sécurité nuit et jours, ainsi que de guider notre convoie jusqu’à la profondeur dite limite. 2 mécaniciens de la 2ème que je connais personnellement : Adèle et Guerer, veillerons à l’entretiens de l’équipement et installerons notre avant-poste. Enfin 1 felyne cuisinier s’occupera des repas. 

Afin de palier à la difficulté du miasme ou sulfure d’hydrogène, un gaz mortel issu de la fermentation de matière organique, l’équipement emporté a été soigneusement étudié et collecté. Après un déluge de paperasse et de compromis avec la Commission, nous pouvons finalement nous estimer heureux de disposer à notre aise : d’un stock conséquent de capsule de feu, utile à la circulation en milieu toxique ; de quantité de potion d’air spécialisé, ajoutées par volonté d’anticiper une baisse d’oxygène dû à la profondeur ; Enfin tous les chasseurs profiteront d’une armure Hornetaur tandis que mon groupe d’excavateur devra constamment rester sous combinaison antiparticules renforcé en cuir de Grand Girros. 

L’expédition promet d’être longue et difficile. 


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Date : 26/10 

Nous voici à la profondeur dite limite. 

Le trajet c’est effectué sans trop de problème, seul une meute de Girros a tenté de nous attaquer mais nos chasseurs n’ont eu aucun mal à les repousser, ma seule crainte réside en ce qu’un prédateur plus habile n’ait senti notre présence. 

Mais c’est à l’établissement de notre camp que doit tendre mon esprit à présent. Nous avons découvert une parfaite excroissance rocheuse, situé à quelques mètres en pente douce au-dessus du niveau des émanation toxique, elle nous offre une parfaite barrière naturelle au miasme en plus d’une ligne de défense idéal. 

Les pans de toiles, matelas, coffres, et ustensiles de cuisine ont été convenablement installés et une ligne circulaire de torche-luciole a été planté à distance du camp. 

Pour ma part je m’atèle désormais à la planification de nos opérations de demain. Une arcade de chair et d’os obstrué de boyaux, rendu dur comme du bois par l’absence de micro-organisme aérobie à cette concentration de miasme, bloquent toute avancée et il nous faudra donc nous employer à forer. Dans cette objectif les foreuses manuelles et morpho-pioches ont été déposées à l’extrémité du camp accompagné de lanternes bioluminescentes. Nos combinaisons resteront à portée de mains en cas de soudaine levé de poche de gaz. 

Guerer s’inquiète pour notre felyne apparemment très agité, peut être le silence caverneux ou bien la paroi organique l’ont-ils simplement effrayé. 

Finalement nous pouvons être fiers de nous, nos préparatifs se sont terminés sans le moindre accro et avec une rapidité exemplaire. 


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Date : 27/10 

Aujourd’hui débute notre mission. 

Dès notre réveil une mauvaise nouvelle m’attendait : les lucioles ont révélées la présence d’un Odogaron 40 mètres au-dessus de nos têtes. Bien que Guerer m’assure que la topographie du Val nous mettes à l’écart, le départ précipité des quatre chasseurs me laisse un terrible sentiments de vulnérabilité. 

Nos excavations ont débutées et nous permettes d’apprécier l’excellente qualité du matériel. Derrière nos visières transparentes, aucune odeur, aucune particule ne nous atteint. Aucun problème lier à notre respiration non plus. Seul défaillance, l’épaisseurs de nos combinaisons nous encombre particulièrement, notamment lors de nos nombreux allés retours avec le camp où le manque d’oxygène nous pousse rapidement à bout de souffle. 

Nos efforts ont finalement payé, l’arcade osseuse est désormais ouverte. Dans son ombre se profile un assemblage putréfié d’organes modelés en un réseaux complexe de tunnels étroits. Une brise humide émane de ces profondeurs putrides et malgré l’excitation de l’instant nous restâmes dans une suspicion instinctive quant à ce paysage lugubre. 

Pourtant de retours à la sécurité relative du camp, l’exaltation contenue de la découverte se délia rapidement en un enthousiasme collectif. Ce soir les débats et théories scientifiques ont fusées dans la bonne humeur. Enfin nous humes la chance d’apprécier le spectacle inattendu mais magnifique du jeu de lumière des lucioles, qui changèrent du vert au bleu : le début des périodes nuptiales pour ces insecte d’après Guerer. 

Cependant, malgré mon sourire et mon optimiste, je reste obnubilé par ce gouffre béant, situé à quelques dizaines de mètres plus bas. Je ne serai imaginer quels genres de découvertes nous attendent et, dans mes cauchemar j’ai l’angoisse qu’une bête nocturnes ne s’échappe de ces tréfond pour venir nous rendre visite. 


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Date : 28/10 

Ce matin nous décidâmes de nous enfoncer dans les ténèbres morbides. 

Nous progressâmes avec grande difficulté parmi les cadavres décharné, souvent nous eûmes à ramper le long d’étroit boyaux reliant deux complexes. A cette profondeur la densité de sulfure d’hydrogène est telle qu’une odeur nauséabonde parvient malgré tout à se frayer un chemin dans nos combinaisons. Par mesure de sécurité j’ai autorisé l’usage d’une potion d’air toutes les quatre heures. 

Newt ne pouvant plus soutenir ces émanations cadavériques a finalement cédé à une violente crise de vomissement. La faible teneur en oxygène et la forte concentration en gaz mortel empêchant d’évacuer le liquide hors de la combinaison, j’ai immédiatement saisi le risque d’asphyxie et ai ordonné à Sasha de le ramener le plus vite possible au camp. Pendant ce temps Elise, Mark et moi poursuivront l’exploration. 

Peu après nous découvrîmes un vaste souterrain. Nous fûmes tous émerveillés de constater la présence de quelques plantes bioluminescente ainsi que deux bassins aux reflets de saphir. Bien que je me sois aussitôt précipité sur ces merveilles, je me figeais tout aussitôt car mon œil expérimenté repéra immédiatement les éléments qui trahissaient l’aspect mortel de ces lieux. Les contours de ces bassins était tapissé de pyrite et aucune plante, malgré leurs besoins en eau, n’avaient poussées à proximité. La pyrite, un minéral sulfuré commun en milieu peu oxygéné, s’oxyde aisément au contact de l’air, produisant un superacide minéral, l’acide sulfurique. Il ne fait aucun doute que cet acide miscible à l’eau à souillé cette eau quand on sait quelle teinte cristalline il lui procure. Ici, même ma combinaison n’en sortirait pas indemne. 

Retardant notre exploration un moment afin de nous livrer à notre curiosité, nous nous arrêtâmes peu après sur ce qu’il convenait de faire. Finalement nous consentîmes à nous séparer un temps pour que chacun puisse s’attarder sur ce qui l’intéresse. Ainsi je continuais mon avancé dans les boyaux tandis que Mark s’attardait sur les bassins et qu’Elise s’engouffrait dans les cavités annexes. 

Ce n’est que quelques dizaines de mètres plus loin qu’un os traitre se brise sous mon poids, m’emportant dans une chute parmi un flot de carcasse putréfiés jusqu’à ce que les derniers lambeaux ne cèdent et ne me jettes dans un vide de plusieurs mètres. Le vaste espace clos d’où j’écris ces lignes dispose heureusement d’une véritable colline de chair, d’os et autres tissus mous décomposés qui ont assurément atténuer le choc de ma terrible chute. Cependant après un tour des lieux je constate avec horreur l’absence d’un quelconque tunnel ou échappatoire.  

Je suis seul dans les ténèbres, mon temps se limite à mes quelques potions d’air. Et je commence à croire que tout ce qu’il me restera, tout ce qui a encore une chance de s’extirper de ce Val, c’est ce carnet. 


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Date : 29/10 

J’entends une respiration faible et régulière émaner de l’intérieur de la colline, mais l’unique source de lumière que représente ma lanterne ne me permet pas de découvrir de quoi il s’agit. 

Réveillé de mon sommeil glacé, j’entends de nouveau un faible raclement dont j’arrive cette fois à trouver la source : un Girros mineure. Affaibli et contaminé, la bête n’en est pas pour autant morte et c’est une véritable découverte scientifique que d’en rencontrer à une telle profondeur et dans ces conditions. Une découverte qui, malgré ma situation désespérée, me procure un certain entrain lorsque j’aperçois l’un de ces congénères en tout aussi mauvais état. 

Si ma visibilisée défaillante m’avait laissé aveugle à ces créatures alors une échappatoire peut bien se situer juste en face de moi sans que je ne la remarque. Je n’abandonnerais pas et j’écrirais dans ce carnet jusqu’au bout. 

En examinant ces créatures je constate une nécrose de l’épiderme ainsi qu’une pourriture grise épaisse caractéristique d’un champignon en développement. L’infection se rapproche de l’espèce Botrytis cinerea, un champignon capable d’affecter une multitude de plantes sauvages. Cependant je n’ai jamais entendu parler d’une sous-espèce capable de coloniser un organisme animal. Je remarque également des fructifications, renflement gorgé de sucres ou lipides, qui me laisse supposer une symbiose, une association avec une autre espèce. Le champignon serait donc un parasite capable de coloniser un hôte mais lié à une autre espèce qu’il alimente en sucre à l’aide de fructifications volatiles. 

Si je ne peux pas détailler les caractéristiques de l’espèce symbiotique je peux toutefois préciser que cette découverte vient de faire disparaitre le peu de chaleur qu’il me restait dans les veines. Personne n’aurait pu imaginer un tel écosystème et personne ne peut prévoir les ravages qu’engendrerai un tel fléau si jamais il atteignait la surface. Plus que jamais le gouffre béant ouvert de mes mains paralyse mon cerveau. 

J’ai à nouveau tâtonné dans les ténèbres mais toujours pas d’échappatoire. Mes réserves de potion d’air s'épuisent plus rapidement que prévu, rien de bien étonnant en fait étant donné la proportion extrêmement basse en oxygène. La nuit sera difficile mais après mes cauchemar d’hier j’ai grand besoin de dormir. 

J’entends encore se souffle.


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Date : 30/10 

Un tremblement de terre a secoué la caverne. 

La colline c’est soudainement mis à enfler comme si les cadavres reprenaient vie puis les rugissements d’agonie ont déchirer l’air. Une présence maléfique agit ici, je dois fuir. 

Les mouvements cadavériques ont finalement débouché la galerie d’une colonie de Scavantulas. Je n’ai aucun autre choix que de ramper parmi ces affreux charognards. Mais j’avoue avoir l’estomac au bord des lèvres en songeant à déloger ces mygales. 

J’eux longtemps à souffrir de ma proximité avec ces êtres grouillants, à glisser le long des ossements, ou à escalader des revêtements noueux. Pourtant je n’en étais qu’au début de mes peine. Car quand je revis enfin la lumière, je reconnu horrifié la salle des bassins... accompagné des restes du corps de Mark. L’avant de son buste était totalement dissous dans l’un des bassins d’où se déversaient déjà les fluides putrides de mon ami. Et cette vision cauchemardesque en contre bas n’en était que plus insupportable du fait qu’elle représentait également ma seule voie de sortie. Je n’avais d’autre choix que de me précipiter en avant en priant pour que ma combinaison tienne bon. 

Après une chute et une course pour m’échapper au liquide mortel, je ressentis une sciure nette à ma jambe ainsi qu’une difficulté à respirer. Je nouais aussitôt ma combinaison en un garrot serré avant de m’attarder sur la dépouille de Mark. Il n’en reste que peu mais sa combinaison ainsi que son matériel ne laissent pas de doute sur son identité. Fait inquiétant : ces jambes présentent la même pourrissure grisâtre que les Girros. 

Les gaz accidentellement inhalés me faisant tituber, je décidais d’abandonner les restes et d’avancer, de me hisser jusqu’à la sécurité tant désirée. Emprunter les tours et détours du chemin qui m’avait conduit jusqu’ici fut une telle épreuve de patience et de persévérance que mes souvenirs divaguent à ce sujet. Enfin je franchi les contours du gouffre et aperçu, au travers du brouillard toxique qui voilait mes yeux, les formes de notre campement. Mais mon appel d’air libre fut tel que je ne remarquais pas encore ce qui gisait à mes pieds... 

J’ai toujours devant moi les corps inertes d’Adèle et de Guerer, leurs traits figés en une expression de terreur. Leurs épidermes fissurés de gangrènes gazeuses et recouvert d’une poisse humide m’indique un stade de décomposition avancé, chose que je refuse d’admettre étant donné la date de nos derniers contacts. 

Je comprends maintenant que Sasha et Newt n’ont jamais dû atteindre l’avant-poste et que notre expédition était condamnée depuis l’ouverture de ce gouffre. 

Ma combinaison est endommagée. Pour cette nuit, je ne peux que me blottir sous ma couette. 


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Date : 31/10 

Je ne peux pas dormir, mes partenaires continuent de me hanter. 

Les lucioles viennent de virer au bleu. 

Une odeur pestilentielle se fait de plus en plus forte, pire que tout ce que je n’ai jamais pu respirer. Une odeur... de mort. 

Je devrais fuir. 

J’entends son souffle hybride chuinter de derrière la toile de tente. 

Dragon ancien, le chainon symbiotique, brume dispersion spores champignons 

Je dois courir 

Morceaux de chair articulés, pas mort, un dragon cadavérique 

Je baptise cette espèce : V/ 

 

 

 

 

Ici s’achève le récit ainsi que la vie de Valentin Jack Hazakier, en l’honneur de qui nous avons baptisé cette espèce : Vaal Hazak. 

Jamais nous n’avons retrouvés les corps de Sasha Brooks et Newt Blète. Les restes de Mark Emile ont été finalement rapporté puis remonté par sa fiancée Elise Walt qui nous a également fait parvenir ce carnet. 

Nous espérons sincèrement que ce témoignage participera à la réussite de la quête : “Vaal Hazak, faucheur de l’ombre”. 


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